Après près de trois mois d'audience, s'ouvrent cette semaine les plaidoiries des parties civiles, mais aussi le réquisitoire à l'encontre de la cinquantaine d'hommes accusés de viol aggravé. Retour sur un procès hors norme, ou Gisèle Pelicot a décidé de se confronter à ses bourreaux. L’écho des viols de Mazan dépasse les frontières de la France.
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00:00Sous les applaudissements et derrière ses lunettes au verre fumé, Gisèle Pellicot
00:06rejoint la salle d'audience, esquissant presque un sourire.
00:08Tous les matins, des dizaines de femmes se prestent ici pour soutenir la septuagénaire,
00:15victime de la soumission chimique, devenue en moins de trois mois une véritable héroïne
00:21en France comme à l'international.
00:22Tout a commencé par un choix de Gisèle Pellicot, refuser le huis clos pour le procès de son
00:28ex-mari et des 50 autres accusés.
00:30Conséquence directe, Samy, auteur de violences sexuelles, a pu assister à l'ouverture du
00:36procès.
00:37Il en ressort sensibilisé.
00:38Il y a quelque chose qui a été répété souvent pendant le procès de Mazan, qui m'a
00:42touché évidemment, qui était que la honte elle doit changer de camp, et je pense que
00:45c'est vrai, la honte elle doit changer de camp, mais je pense que la honte c'est aussi
00:49une étape transitoire vers autre chose et que les hommes ils doivent se saisir de cette
00:53honte en tout cas et de cette culpabilité pour agir.
00:57Le procès est qualifié d'historique, notamment parce qu'il relance le débat sur le consentement,
01:01notion qui n'est pas mentionnée pour définir le viol dans le droit français.
01:05Dominique Pellicot a reconnu avoir drogué son épouse sur près d'une décennie afin
01:10de la violer et de la faire violer par des dizaines d'hommes recrutés sur internet.
01:14Ils en courent pour la plupart 20 ans de réclusion criminelle.
01:17Le verdict du procès est attendu autour du 20 décembre prochain.