Jean-Christophe Couvy : «Le maire de Bordeaux a touché des doigts le mur des réalités. Il a pris une tartine de réalité dans la figure. Il est devant le fait accompli. J'ai du mal à comprendre pourquoi les policiers municipaux ne sont pas armés.»
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00:00Après, il y a des maires qui ont une idéologie bien particulière, effectivement, il a cité Desvilles,
00:04Poitiers, Grenoble, on pourrait rajouter Bordeaux, quoique Bordeaux, il y a un maire qui a eu un peu de lucidité quand même.
00:11Il a eu, touché par la grâce, Pierre-Henri, c'est ça.
00:13En fait, il a touché du doigt le mur des réalités.
00:16Il a pris une tartine de réalité dans la figure, il a vu ce que c'était,
00:19et effectivement, il commence à réfléchir, alors il va parmer toute sa police municipale,
00:23mais je peux vous dire que oui, il est en train de voir que toute son idéologie est en train de craqueler
00:28parce que, justement, il est devant le fait accompli.
00:30Après, attention, on est très attaché au régalien, c'est-à-dire que c'est l'État, la police nationale, qui doit protéger les Français.
00:38Police municipale, on a des très bons rapports avec nos collègues municipaux,
00:41mais ça reste aussi la police du maire, donc c'est les objectifs du maire dans sa ville,
00:46qui ne sont peut-être pas forcément compatibles tout le temps avec ce que la police nationale veut régler comme problème dans une ville.
00:54Voilà, il faut faire très attention à ça.
00:55Ce qu'il veut dire aussi, Bruno Retailleau, à travers cette petite pique à certains maires,
00:59c'est que tant qu'il y aura des maires qui diront que les caméras, ça ne sert à rien,
01:02que les armes pour les municipaux, ça ne sert à rien, que armer la police,
01:06c'est-à-dire qu'il y a un risque d'escalade, de répression, de surenchère policière, on n'arrivera à rien.
01:12Non, mais c'est de la politique.
01:13Ah, vous êtes dans la police, M. Frangin.
01:16Non, mais moi, on le prône, on le dit, les policiers municipaux,
01:19aujourd'hui, moi, j'ai du mal à comprendre comment ils ne sont pas armés.
01:22Depuis 2015, on a changé complètement de logique.
01:26Aujourd'hui, dans votre dos, il y a marqué police.
01:29Un terroriste en puissance, un islamiste en puissance, un délinquant,
01:33il ne se fiche complètement de savoir s'il y a marqué municipal ou national.
01:36Lui, pour voir, il voit un homme en uniforme ou une femme, et donc, s'il doit mitrailler, il mitraillera.
01:41Et donc, je suis désolé, mais à un moment donné, on doit pouvoir se défendre.
01:44Les armes qu'on nous met à disposition, les armes de la République,
01:46c'est fait pour défendre autrui ou soi-même, ce n'est pas fait pour attaquer, d'accord ?
01:50Ce sont des armes de défense.