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Jordan Bardella était l'invité de "Face à BFM" ce lundi 18 novembre. Le président du Rassemblement national a répondu aux questions des éditorialistes de BFMTV sur les problématiques régaliennes, économiques, judiciaires ou encore sur sa vie personnelle, abordée dans son livre "Ce que je cherche", paru le 9 novembre aux éditions Fayard.

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Transcription
00:00D'abord, je ne me résous pas à ce que la France devienne un désert industriel.
00:04Je pense qu'Emmanuel Macron, parce qu'avant de savoir ce qu'on fait,
00:07il faut regarder un peu l'état de la situation.
00:08Je pense que depuis 7 ans, le président de la République
00:11a été le président de la décroissance.
00:13La productivité de l'économie française a diminué
00:17en comparaison avec nos partenaires de l'OCDE.
00:20Des raisons budgétaires nous ont amenés à une situation de dette
00:22qui contraint les marges aujourd'hui de l'État.
00:25Record du déficit commercial, une électricité qui n'a plus que doublé.
00:28L'État a échoué à défendre ses intérêts stratégiques
00:30et on laisse filer des plans industriels sans réagir.
00:34Moi, en matière économique, j'ai deux ambitions.
00:36La première ambition, c'est de refaire de la France une économie de production.
00:42Je veux qu'on déverrouille les contraintes qui pèsent aujourd'hui sur la croissance.
00:47Parce que contrairement à ce que pense la gauche,
00:51on ne s'enrichit pas quand on alourdit la fiscalité sur les entreprises,
00:56quand on empêche les entrepreneurs d'innover, de créer, de se développer
01:00et quand une entreprise met la clé sous la porte ou annonce un plan social,
01:05personne ne s'enrichit.
01:07Donc premièrement, il faut déverrouiller les contraintes qui pèsent sur la croissance
01:11et qui sont extrêmement nombreuses.
01:12Mais ce sont des réponses très larges.
01:14Je suis sur l'immédiatité de l'actualité avec des usines qui ferment,
01:18avec des plans sociaux, avec un chômage qui est en train de repartir.
01:21Ce ne sont pas des réponses abstraites.
01:24Quand vous avez une entreprise comme Michelin qui vient vous dire
01:27qu'on n'arrive plus à faire face aujourd'hui nous-mêmes sur le sol français
01:30parce que le prix de l'électricité a doublé depuis 2017,
01:34quand je dis qu'il faut déverrouiller les contraintes sur la croissance,
01:37première mesure, il faut retrouver un prix français de l'électricité.
01:41Du général de Gaulle au président Sarkozy,
01:44la France a toujours eu un atout considérable qui relevait de sa filière nucléaire.
01:48Le nucléaire nous permet non seulement d'avoir une énergie décarbonée,
01:51mais d'avoir une électricité pas chère,
01:53gage de souveraineté à la fois pour les ménages mais aussi pour les entreprises.
01:57Je ne veux plus de ces règles européennes de fixation des prix
01:59où lorsque le gaz, c'est la dernière centrale appelée sur laquelle est calculée,
02:03globalement, je ne vais pas rentrer dans le détail, mais globalement…
02:05Oui, c'est la fixation au coût marginal et c'est l'électron le plus cher qui donne le rallye du marché.
02:09Exactement, donc globalement le gaz s'envole,
02:12l'électricité française s'augmente de manière totalement artificielle.
02:14Donc il faut sortir de ce système non seulement induit par la règle de la Reine,
02:17mais non seulement induit par les règles européennes.
02:20Deuxième contrainte que je souhaite lever et que je souhaite déverrouiller sur la croissance,
02:25ce sont les normes.
02:27Nous vivons dans un pays où l'administration est suradministrante
02:32et où l'inflation de normes qui émènent du Parlement européen,
02:35mais aussi de l'État français, pénalise aujourd'hui nos entreprises.
02:40On a parlé tout à l'heure des agriculteurs, je donne un exemple très simple,
02:43on alourdit les normes, notamment environnementales, sur les agriculteurs français
02:46et de l'autre, on autorise l'importation sur notre sol de produits
02:49qui ne respectent aucune des normes qu'on impose à nos entreprises.
02:51C'est un scandale et je souhaite casser ce système.
02:53Donc il faut une pause normative, il faut engager le chantier de la simplification
02:58pour faire en sorte qu'on diminue la pression de normes sur les chefs d'entreprise.
03:02J'ai beaucoup parlé pendant les élections européennes de la CSRD
03:05et des obligations qui viennent de Bruxelles et du Parlement européen,
03:08qui veut être le continent le plus propre, sauf que demain on sera les plus propres.
03:11La CSRD, ce sont les contraintes extra-financières qui vont devenir obligatoires.
03:15Qui imposent de la paperasse.
03:16Qui imposent énormément de paperasse.
03:18Mais je voulais juste vous poser une question.
03:19Les normes, c'est considérable.
03:21Oui, je suis parfaitement d'accord.
03:22Pour les entreprises de taille intermédiaire, c'est 4 milliards et demi
03:27qui s'en va pour les entreprises de taille intermédiaire.
03:29Et globalement, le fardeau normatif, c'est plusieurs dizaines de milliards d'euros
03:34qui sont perdus, 60 sous les chiffres du MEDEF.

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