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Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France est l’invitée d’Apolline de Malherbe sur RMC et BFMTV ce mercredi 13 novembre.

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Transcription
00:00Puisque donc le budget est en cours d'examen, le volet d'ailleurs recette a été finalement rejeté hier à l'Assemblée, il repart au Sénat.
00:10Mais ce qui est sûr, c'est que le gouvernement s'apprête à demander 5 milliards d'économies aux collectivités territoriales et en particulier à la vôtre.
00:19Baisse donc des aides de l'État, vous allez faire comment ?
00:22Alors d'abord, soyons très clairs, il faut que ce budget soit adopté.
00:25Rien ne serait pire que de ne pas avoir de budget. La France doit voter son budget.
00:30Alors le gouvernement a choisi de faire faire des économies aux collectivités locales.
00:35Moi, ce que je regrette beaucoup, c'est que cette confiscation de recettes, elle s'est faite sans aucune prime à la bonne gestion.
00:42Et je trouve ça très injuste. Je trouve ça très injuste parce que 12% des retenues sur les collectivités locales vont se faire sur l'île de France.
00:50Or nous, nous avons fait depuis 10 ans des économies.
00:52C'est parce que proportionnellement, vous êtes celle qui a le plus gros budget.
00:55Oui, bien sûr, mais aucune. Mais on a aussi 12 millions d'habitants. C'est pour ça qu'on a un gros budget.
01:00On a moins de budget par habitant que la moyenne des autres régions, 100 euros de moins.
01:04Parce qu'on fait ce qu'on appelle la péréquation, c'est-à-dire qu'on prend un milliard à la région Île-de-France pour le donner aux régions plus pauvres.
01:10Ça, c'est de la justice. Mais aujourd'hui, le sujet, il est clair. Nous, on a fait 20% d'économies en 10 ans.
01:18Moi, j'ai supprimé 15 structures. J'ai supprimé 500 agents au siège de la région. J'ai déménagé à Saint-Ouent.
01:24Donc vous trouvez ça assez injuste ?
01:26Nous avons 20% d'agents en moins que la moyenne des autres régions. Donc c'est injuste, cette confiscation.
01:31Mais je l'assume, puisqu'il faut bien assumer ses responsabilités.
01:36Donc je vais faire un budget qui va être sous grosses contraintes et avec des choix politiques très forts.
01:42Premier choix politique, on nous baisse de 5%. On n'augmentera pas les impôts pour compenser ces baisses.
01:48Donc vous ne compenserez pas ?
01:49Je ne compenserai pas. L'État a choisi de nous priver de nos recettes fiscales. On n'augmentera pas les impôts en Île-de-France.
01:56Pour faire face, on va faire des économies.
01:58Ça veut donc dire que vous allez faire des économies. Sur quoi allez-vous faire des économies ?
02:01Quelles sont les subventions que vous ne distribuerez plus ?
02:04Je ne ferai pas ce que fait l'État. Parce que je pense que ce n'est pas une bonne politique. Je ne ferai pas du rabot sur tout.
02:10Le rabot sur tout, ce n'est pas politique. Ce n'est pas ce qu'il faut faire. C'est le contraire de ce qu'il faut faire.
02:16Donc vous allez faire des choix ?
02:17Je vais accélérer sur mes priorités et je vais suspendre toutes les politiques qui sont en cofinancement avec l'État.
02:24Je le rends à l'État. Tout ce que l'État me demandait de faire pour l'aider, je lui dis.
02:29C'est quoi ça, mon traitement dans la vie des Français ?
02:31Je vais vous le dire. Mais d'abord, je vais vous dire sur quoi je vais accélérer.
02:34Parce que c'est ça qui est important pour les Français, pour l'année prochaine, pour les Franciliens.
02:37Je vais accélérer sur tout ce qui fait la cohésion sociale de la région.
02:41Le ticket unique. Un seul ticket à 2,50 euros pour tous les habitants de la région.
02:47Pour le train, le métro, le RER.
02:51C'est-à-dire qu'il n'y aura plus de zonage, en quelque sorte.
02:53Ça veut dire qu'il n'y aura pas ceux qui habitent loin et qui travaillent loin, qui payent beaucoup,
02:56et ceux qui sont dans le centre de Paris, qui payent moins, alors qu'ils ont tous les transports à disposition et qui se déplacent moins.
03:03C'est une mesure écologique, sociale, qui aidera à se passer de la voiture,
03:07puisque vous avez compris que c'est un peu compliqué de circuler en voiture dans Paris aujourd'hui.
03:10En fait, vous faites contre mauvaise fortune bancaire.
03:12Vous dites que de toute façon, puisque c'est difficile de circuler, on va aider les autres.
03:16Je fais surtout un projet de cohésion de la région qui donne une égale dignité et la liberté de circuler à tout le monde.
03:21Et ce projet fait partie de la révolution des transports que je veux faire.

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