L'entreprise Saverglass de Feuquières (Oise) a proposé à ses salariés de réduire leurs salaires pour éviter les licenciements, alors que la direction explique faire face à une hausse des coûts de production et à un carnet de commandes allégé
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00:00Alors oui, cette proposition a été de baisser les salaires de 7%,
00:05mais je voudrais revenir que la société n'est pas au bord de la faillite.
00:11Aujourd'hui, on met une menace sur l'emploi alors qu'effectivement le marché de prise de commande s'est contracté,
00:22mais les profits dans l'entreprise, on va tomber sur des profits de 2022.
00:29Il y a encore beaucoup de profits dans l'entreprise.
00:31Cette année 2022, on avait eu de l'intéressement, super intéressement,
00:36de la participation et des négociations correctes, donc il n'y a pas le feu dans l'entreprise.
00:43Au mois de septembre, on nous disait encore, pour 2024, on est proche d'ouvrir de l'intéressement.
00:51Fabrice Godbi, comment cette proposition a été accueillie par les salariés ?
00:56Parce qu'on a nos reporters ce matin qui ont tourné hier, il me semble, dans votre entreprise,
01:02et certains salariés, sous couvert d'anonymat, nous ont dit « bon, écoutez,
01:07oui, s'il faut baisser son salaire pour que je garde mon emploi, je suis prêt à le faire ».
01:13Est-ce qu'il y a un débat au sein de l'entreprise entre les salariés ?
01:17Alors nous, on a fait des réunions de salariés début octobre,
01:21et une grande partie, une très grande partie, ne veulent pas baisser leur salaire.
01:24Et on les comprend, il y a encore beaucoup de profits dans l'entreprise.
01:27En fait, c'est la direction qui ne veut pas baisser ses marges.
01:31Aujourd'hui, en 2023, on a augmenté nos articles de 40%.
01:39Aujourd'hui, la direction ne veut pas baisser ses marges,
01:43et donc veut récupérer une partie d'argent sur les salaires.
01:47Et c'est une petite paille, je veux dire, au trimestre, ça doit représenter 2,5 millions.
01:51Pour un groupe comme le nôtre, c'est une paille.
01:55Voilà.
01:56– Merci, allez-y.
01:58– Effectivement, nous, la CGT, on est majoritaire sur le site,
02:02et nous ne signerons jamais un accord d'APC qui baisse les salaires.
02:08– Et je crois que les syndicats doivent donner leur réponse demain, c'est bien ça ?
02:11– Demain, tout à fait, mais nous, nous ferons marcher notre droit de véto,
02:15on est majoritaire sur le site,
02:17et donc, au pire, on ira sur un référendum où chaque salarié votera pour ou contre,
02:24mais la CGT ne votera jamais, des baisses de salaires, ce n'est pas possible,
02:27il y a encore beaucoup de profits dans l'entreprise.