Gérard Claudet s'est rendu aux urgences de l'hôpital de Langres, en Haute-Marne. Vingt-quatre heures après son arrivée, il a été transféré dans une salle aménagée dans le garage de l'établissemen
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00:00Non, pas tomber de l'armoire, mais c'est quand même une situation qui est inacceptable et Margot de Frouville a bien détaillé la situation.
00:08Je dirais malheureusement pas tomber de l'armoire, parce que cette situation devient chronique et on arrive à l'hiver avec très probablement ce genre de situation inacceptable qui va se reproduire.
00:22Je crois qu'il faut surtout bien comprendre c'est que les urgences et la problématique des urgences, c'est la partie émergée de l'iceberg, de ces difficultés de notre système de santé d'une façon globale et de l'hôpital en particulier.
00:36Et s'il y a une chose qu'il faut aussi bien comprendre, et je bats ma culpe également, c'est qu'il faut arrêter d'avoir uniquement des mesures, je dirais, conjoncturelles,
00:46des mesures qui semblent gérer une crise. Il nous faut absolument, pour notre système de santé et pour notre hôpital, une réforme structurelle profonde de son fonctionnement.
00:56– Mais est-ce que c'est possible quand on change de ministre de la Santé, tous les 4 matins ?
01:01– Alors c'est possible à la condition qu'on arrête surtout de rediscuter la santé tous les ans.
01:08En ce moment, vous le savez bien, ce sont les discussions autour du PLFSS, ce financement de la santé...
01:14– Projet de loi de finance de la Sécurité sociale.
01:16– Voilà, ce financement de la santé, on remet ça sur la table tous les ans.
01:20On manque cruellement de vision à long terme, 3 ans, 5 ans, sur ce qu'on veut faire du système de santé.
01:26Il est pour moi impératif, indispensable, qu'on mette sur place une loi de programmation de santé,
01:33comme cela est le cas pour les grands ministères, pour les armées, pour la Sécurité, pour la justice.
01:40Il faut une loi de programmation de santé sur plusieurs années, qu'on sache quel est le cap,
01:44et qu'on définisse les façons d'y aller, parce que là, nous sommes au bord du précipice.