Un décret paru le 30 octobre dernier impose aux médecins d’indiquer sur les ordonnances la pathologie dont souffre le patient pour justifier la prescription de tel ou tel médicament. Pour les généralistes, la mesure acte "la fin du secret médical".
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00:00Le formulaire n'est pas encore en ligne, mais déjà, 7 médecins s'imaginent la charge de travail supplémentaire
00:06que va représenter l'obligation de justifier la prescription de certains médicaments pour qu'ils soient remboursés.
00:13On peut supposer que le temps de se connecter, d'aller remplir le formulaire, de le télécharger, etc.,
00:17il y aura au moins 5 minutes qui ne seront pas consacrées à l'examen du patient.
00:20Ça va forcément augmenter notre charge de travail administratif, comme si nous, actuellement, on avait du temps à perdre.
00:27Concrètement, le praticien devra, avec son ordonnance, donner au patient un document
00:31qui atteste que les conditions de remboursement fixées par les autorités sont respectées.
00:37Un contrôle qui devrait plutôt être fait par l'assurance maladie, selon ce syndicat.
00:41On est en train de demander aux médecins libéraux d'être à la fois les prescripteurs,
00:44mais ceux qui vont devoir remplir un formulaire, disant comment il faut rembourser le médicament.
00:50Désolé, mais à chacun son boulot. Nous, notre boulot, c'est de faire de la médecine.
00:55D'après l'assurance maladie, ce sont les prescriptions d'antidiabétiques de type ozempique qui seront concernées.
01:01Elles dénoncent leur utilisation pour perdre du poids, plutôt que soigner le diabète.
01:05On est sur des médicaments sur lesquels on a une utilisation trop souvent qui est en dehors du champ du remboursement.
01:12Si nous n'encadrons pas, avec les prescripteurs, l'utilisation de ces produits,
01:16nous savons que ces mises à usage peuvent augmenter extrêmement, extrêmement facilement.
01:20Les médecins redoutent tout de même que d'autres médicaments soient ajoutés à la liste.
01:24Certains dénoncent même un risque d'atteinte au secret médical s'ils doivent justifier leurs prescriptions.