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Transcription
00:00J'ai entendu que des champs de blé ont été semés pour le tournage de Louis Viollet, actuellement au cinéma.
00:04C'est vrai ça ?
00:05Oui bien sûr, c'est l'avantage d'avoir un producteur qui soit un fils de paysan.
00:08Je suis allé le voir, nous avons tourné en mars puis en mai-juin.
00:12Et en septembre, je suis allé le voir en disant
00:14si on veut du blé au mois de juin, c'est maintenant qu'on sÚme.
00:17Et il m'a tout de suite dit oui bien sûr.
00:19Donc on est allé chercher les décors trÚs tÎt.
00:21Et puis une fois qu'on les a trouvés, moi je me suis dit je veux tourner là
00:24parce que le champ de blé, il y a des petits mais on n'avait pas planté là depuis des années.
00:27Donc il faut retirer les cailloux.
00:29Les paysans vous disent vous ĂȘtes complĂštement couillon de semer lĂ 
00:32puisque c'est un versant nord et tout, ça ne va jamais donner du bon blé.
00:35Et je leur réponds mais moi, vous savez quoi, je ne vais pas faire du pain avec le blé.
00:39Je veux juste qu'il ait l'air d'ĂȘtre...
00:41Voilà, et puis on sÚme un vieux blé, etc.
00:43Voilà, mais pour ça, il faut comprendre cette démarche-là.
00:47Vous ne trichez pas avec la nature.
00:48Je peux faire le dictateur tant que je veux, si je n'ai pas semé, il n'y aura pas de blé.
00:52C'est quand mĂȘme fou parce qu'on se dit qu'il y a beaucoup de choses de fausses
00:54qui sont faites pour le cinéma pour pouvoir tourner à l'instant T.
00:57Et là, vous, vous plantez du blé.
00:59C'est quand mĂȘme assez fou.
01:00Oui, mais c'est toujours pareil.
01:01Le cinéma est de plus en plus virtuel.
01:04Vous pouvez avoir besoin de 200 kilos de lumiĂšre
01:07pour Ă©clairer quelque chose Ă  la mauvaise heure.
01:09Et puis vous tournez au coucher du soleil Ă  l'heure parfaite
01:12et puis vous venez les mains dans les poches.
01:14C'est juste un rapport au temps.
01:15Et lĂ , c'est pareil.
01:16Juste huit mois avant, on sÚme, ça ne coûte pas d'argent.

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