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Jacques Attali, essayiste, romancier et ancien conseiller d’État, était l’invité du Face à Face ce jeudi 7 novembre sur BFMTV et RMC.

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Transcription
00:00La mauvaise nouvelle n'est pas l'élection de M. Trump, parce que je pense que quoi qu'il arrive, qui que ce soit qui était président des Etats-Unis,
00:06nous aurions eu des Etats-Unis beaucoup plus protectionnistes et beaucoup plus tournés vers eux-mêmes.
00:11La mauvaise nouvelle, c'est ce qui se passe en Allemagne, une Allemagne qui est profondément en crise,
00:16puisqu'elle vivait des importations d'énergie russe et des exportations de biens de consommation et d'équipement vers la Chine et les Etats-Unis.
00:26Donc elle est extraordinairement vulnérable à la situation actuelle, fermée aux Etats-Unis, fermée en Chine, fermée en Russie.
00:33Or, un pays dont l'essentiel du moteur de la croissance, c'était les exportations, hors Europe, ce qui n'est pas le cas de la France,
00:41et qui, malheureusement, elle, est déficitaire, donc qui souffre d'un péril inverse, fait d'une Allemagne très vulnérable.
00:48Et aujourd'hui s'ajoute à cette vulnérabilité fondamentale de l'Allemagne une crise politique qui fait qu'on ne va pas arriver
00:55avant au moins dans un an à créer les conditions d'un accord avec l'Allemagne. Parce qu'il faut se rappeler que les élections auront lieu en Allemagne au mois de mars,
01:05qu'après les élections, il n'y aura malheureusement sans doute pas un parti qui gouvernera seul, il y aura besoin d'une coalition.
01:12Et en Allemagne, ça prend beaucoup de temps d'établir une coalition. Il faut discuter, faire un gros livre qui définit la coalition.
01:18On voit d'ailleurs qu'elle ne tient pas toujours. Et ça nous met au plus tôt, au mois de juin de l'année prochaine.
01:23Donc on se trouve dans une situation de fragilité d'Europe au pire moment.

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