Violences à Poitiers - Bruno Retailleau : « Mon combat, ce n’est pas un combat statistique, c’est un combat sous l'autorité du Premier ministre"
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00:00D'abord, les chiffres.
00:03Je ne veux rentrer dans aucune polémique,
00:05parce qu'il y a un adolescent de 15 ans qui en est mort.
00:09Moi, j'ai reçu 2 rapports, l'un au petit matin
00:13et quelques heures après, des sapeurs-pompiers,
00:16qui indiquaient que 400 à 500 personnes étaient descendues,
00:21et qu'une partie de ces personnes s'était livrée à des affrontements
00:24à tel point que cela a gêné, pour les secours,
00:28les sapeurs-pompiers.
00:29Moi, mon combat, ce n'est pas un combat statistique.
00:32C'est un combat, sous l'autorité du Premier ministre,
00:35avec le garde des Sceaux,
00:36contre cette terrible pieuvre du narcotrafic.
00:39Il doit mobiliser entièrement, mobiliser d'abord l'Etat,
00:43mobiliser les collectivités locales
00:45dans un continuum de sécurité.
00:48Il faut des caméras de surveillance,
00:50il faut des policiers municipaux.
00:53Et pour ma part, je pense qu'ils doivent déjà être armés
00:56face au front de l'hyperviolence.
00:58Vous m'avez interrogé sur les causes.
01:00Les causes du mal, elles sont profondes,
01:02et le mal vient de loin.
01:03J'en citerai deux, très rapidement.
01:06La première, c'est que quand, en 68,
01:08on a dit qu'il fallait interdire d'interdire,
01:10on a fait beaucoup de mal à la société.
01:12Cette permissivité a fait beaucoup de mal.
01:19Laissez-moi en citer une autre de ces causes,
01:21l'hyperindividualisation,
01:23l'hyperindividualisation qui exalte le moins,
01:28qui détruit les liens entre tous
01:30et qui affaiblit tous nos cadres communs,
01:32tous nos cadres communs à tel point
01:34qu'en réalité, on a des jeunes individus
01:37qui n'éprouvent même plus de sympathie les uns pour les autres,
01:40où il y a des bandes, des groupes qui sont structurés
01:42simplement par une sorte de charisme de la violence.
01:46Quelles sont les réponses ?
01:47Ces réponses, elles doivent être doubles.
01:50Une réponse judiciaire, sécuritaire,
01:53sur la violence,
01:56notamment sur la petite délinquance,
01:58j'en ai parlé tout à l'heure rapidement,
01:59sur le narcotrafic, on dévoilera l'arsenal
02:03qui s'inspirera du Sénat avec le garde des Sceaux
02:06dans quelques jours, et j'espère que d'ailleurs,
02:08le rapporteur de la commission d'enquête,
02:09le président de la commission d'enquête
02:11pourrait venir aussi à Marseille
02:13pour ce moment d'unité nationale.
02:15Mais il y a aussi l'autre réponse,
02:17culturelle et éducative.
02:20C'est fondamental pour transmettre nos valeurs,
02:22pour transmettre aussi une grammaire
02:24de la transmission commune de ce que nous sommes.