Au fil des résultats États par États, l'écart se creuse de plus en plus entre Donald Trump et Kamala Harris. Le dépouillement de plusieurs swing states se poursuit. Le républicain est arrivé en tête dans les États-clés de la Pennsylvanie, la Géorgie et de la Caroline du Nord et est assuré de l'emporter.
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00:00Regardez l'Histoire, regardez les fondamentaux. Les présidents sortants sont souvent réélus,
00:11mais les candidats qui succèdent aux présidents sortants ont parfois un petit peu plus de mal.
00:17Joe Biden était le président sortant, il a décidé de ne pas se représenter au final,
00:25c'est Kamala Harris qui l'a remplacée au pied levé, et donc elle devient une candidate successeur.
00:30Et en général, ces candidats perdent. Il y avait George Bush en 1988 qui était dans cette situation.
00:39Et les fondamentaux de l'élection ont également montré que seulement un quart de la population aime la direction dans laquelle nous allons.
00:47Tout le monde pensait que nous allions dans la mauvaise direction.
00:50Et concernant les enjeux, nous avons entendu parler de l'immigration, la frontière, et la priorité, c'était l'état de l'économie.
00:58Voilà les deux principaux sujets, c'est sur ces sujets que les gens ont voté, et Donald Trump a toujours eu une longueur d'avance sur ces sujets.
01:08Je sais que mes camarades en plateau ont envie de vous poser des questions aussi. J'ai encore une question.
01:12Vu de France, beaucoup peuvent penser que Trump est une espèce d'ovni, d'extraterrestre politique, qu'on a du mal à comprendre, nous, sa brutalité dans les mots,
01:25son comportement parfois un peu erratique que nous on n'arrive pas à comprendre. Pourquoi malgré tout est-ce que ça marche ?
01:32Je pense que cela marche sur un public américain. En effet, les Américains en ont marre de l'establishment politique.
01:46Ce serait différent si l'establishment avait donné de bons résultats ces 20, 40 dernières années.
01:53Regardez la délocalisation, les guerres. Vous avez dit qu'il ne fallait pas aller faire la guerre en Irak, par exemple.
01:59Mais vous aviez raison. Je suis un ancien combattant, et je dois dire qu'à l'étranger, nous avons été mis en difficulté pendant un siècle.
02:09Et aux États-Unis, nous avons miné notre base industrielle. Il y a des inégalités économiques en hausse aux États-Unis.
02:19La montée d'une nouvelle économie, mais beaucoup de personnes ont été laissées sur le bas-côté.
02:24En 2016, c'était facile de dire que c'était un rejet de la mondialisation. Trump était mieux placé en termes de migration, d'échange, etc.
02:36Mais là, Joe Biden a fait des promesses. Il a dit qu'on allait retrouver une normalité. Il n'y a pas eu de retour à la normale.
02:43Si on regarde la situation de manière honnête, le résultat était évident. Je comprends que du point de vue français, ça peut être un peu ahurissant.
02:55Mais je pense qu'il y a beaucoup de personnes en France et en Europe même qui voient le mouvement nationaliste et populiste comme une réponse à la mondialisation et à la vague de la migration.
03:10Cela s'est concrétisé en Europe également. Avant que ça n'arrive aux États-Unis, regardez le Brexit.
03:16Le Brexit, c'était un petit peu un précurseur de ce qui s'est passé aux États-Unis en 2016.