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00:00Trafic de drogue, le député Carl-Olive Jean Brasse, qui est venu me voir sur Europe 1, d'ailleurs,
00:06veut envoyer l'armée dans les quartiers.
00:08Êtes-vous d'accord avec lui ?
00:09Oui ou non ?
00:11Dites-nous ce que vous en pensez.
00:12Oui ou non, l'armée dans les quartiers ?
00:14En tout cas, il a le privilège, il a au moins l'avantage de proposer quelque chose,
00:18en tout cas, Carl-Olive.
00:20L'armée dans les quartiers, Jean-Michel, c'est oui ?
00:22– Je dis oui, parce que force est de constater que la police ne suffit plus.
00:25– C'est un aveu d'échec.
00:26– Comment ? C'est un aveu d'échec.
00:28– Ce n'est pas la faute des policiers, c'est la faute, on ne leur donne pas les moyens
00:31de pouvoir exercer leur travail dans des conditions qui soient acceptables pour eux,
00:36pour leur sécurité et pour la mission qui leur est confiée.
00:39Donc, à partir du moment où ils ne peuvent plus remplir leur mission,
00:41il faut bien faire appel à d'autres gens.
00:42Il y a qui d'autre, à part les gendarmes et les policiers ?
00:46C'est l'armée.
00:46Et voilà, ça se fait dans plein de pays, l'armée intervient quand il y a une situation extrême.
00:50– Alors, je vais vous dire quelque chose, vous savez,
00:52il y a quelqu'un qui me disait, encore tout à l'heure,
00:55c'est qu'aujourd'hui, sachez que la délinquance est 100 fois plus armée
01:00que beaucoup de patrouilles de police.
01:02Donc forcément, l'expression c'était, nous on est en ligue des champions,
01:07et eux ils sont en ligue de l'armement.
01:09Donc à un moment, aujourd'hui, vous vous rendez compte que la police n'ose plus aller
01:14dans beaucoup de territoires, donc à un moment, il va falloir trouver des solutions.
01:17Alors, je ne sais pas si c'est l'armée, mais il va falloir trouver des solutions.
01:19Parce que là, on le voit, le week-end qu'on a passé là,
01:22vous avez vu le nombre de drames qu'il y a eu ce week-end
01:24dans toutes les villes de France, tout le monde est couché.
01:26Donc c'est quand même, ça commence à devenir extrêmement grave.
01:29Donc à un moment, il va falloir prendre des décisions.
01:31Alors, Gilles Verdez, je sais qu'il a mis non, mais de toute façon,
01:33Gilles Verdez, il veut que ça continue comme ça.
01:36Et Gilles Verdez, c'est le laxisme à l'état pur.
01:38Donc forcément, Gilles, vous êtes dans votre rôle, et je comprends que vous mettiez non.
01:41Mais à un moment, non, mais vous n'avez jamais aucune solution,
01:44ni vous, ni Thomas Guénolé.
01:45– T'as, t'as, t'as, c'est pas vrai, non, non.
01:46– J'ai des solutions, mais pas celles-là.
01:48– Vous avez vu la différence entre Gilles Verdez et vous ?
01:50– J'ai des solutions, mais pas les mêmes.
01:51– Vous avez vu la différence entre Gilles Verdez et vous ?
01:53Gilles Verdez, c'est un professionnel de la télé,
01:54et vous, vous venez discuter alors qu'on ne vous a pas donné la parole.
01:58– Merci, c'est vrai.
01:58– Vous êtes un professionnel, bravo.
01:59– Alors, première remarque, vous avez raison, Cyril,
02:01effectivement, avant, quand on commentait ce genre de trucs,
02:03c'était dans les quartiers de 2-3 villes.
02:06Aujourd'hui, c'est toutes les villes.
02:07– C'est ça.
02:08– Les grosses villes, les moyennes villes, les petites villes.
02:09Enfin, vraiment, toutes les villes sont gangrénées par le trafic de drogue.
02:13Mais après, pardonnez-moi, mais je trouve que cette sortie du député
02:15Karl Olive est totalement inutile, puisqu'en fait, on va envoyer l'armée,
02:18mais en fait, on va en faire quoi ?
02:19C'est-à-dire que l'armée va arrêter les trafiquants ?
02:21– Ce que me dit Bruno Pommard, il me dit, non, non, Bruno Pommard,
02:23en fait, je vous explique ce qu'il faut faire, l'armée.
02:25L'armée, quand on dit envoyer l'armée dans les quartiers,
02:28je vais vous expliquer comment ça se passe.
02:29Ce n'est pas l'armée qui va aller derrière les trafiquants de drogue, pas du tout.
02:33C'est sécuriser les quartiers avec l'armée et ensuite envoyer la BAC,
02:38envoyer la police, c'est ça.
02:40Ce n'est pas envoyer l'armée dans les quartiers
02:42et vous allez avoir des militaires qui vont aller taper aux portes,
02:45défoncer les portes et dire, est-ce que vous avez de la marijuana ?
02:48– Donc en fait, l'armée fera des rondes dans les quartiers ?
02:51– Non, non, c'est l'armée, l'armée sécurise, sécurise,
02:54pour que la police puisse rentrer et faire son travail dans les quartiers.
02:57C'est ça, en fait, ce n'est pas tout à fait l'armée.
02:59Et c'est ce que me disait mon ami Bruno Pommard,
03:01il est d'accord avec moi là-dessus, c'est ça, en fait.
03:04Moi, cette idée-là, que l'armée sécurise, même si l'armée ne veut pas,
03:09sécurise juste parce que, je vous le dis, l'armée, ce n'est pas la police.
03:13Et on adore la police, on adore l'armée, je vous le dis.
03:16Mais l'armée, ce n'est pas, ils vont tirer trois fois en l'air.
03:19L'armée a un truc, donc c'est ça le problème.
03:21– D'ailleurs, l'armée va tuer les gens, elle va tirer sur des gens ?
03:25– Non, non, pas là, si là, elle est juste en sécurisation,
03:30oui, vous voyez ce que je veux dire ou pas ?
03:31C'est juste sécuriser le quartier pour pouvoir,
03:34aujourd'hui, il y a des patrouilles de police qui ne rentrent plus
03:37dans certains quartiers, donc c'est pour permettre à la police
03:42de faire son travail et de rentrer dans les quartiers,
03:44puisqu'aujourd'hui, ils ne peuvent pas y aller puisqu'ils ne sont plus en sécurité.
03:46– Mais ils ont peur de bavure, ils ont peur de bavure aussi.
03:48La police ne rentre pas parce qu'elle est paniquée, en fait.
03:50– Bien sûr, ils se disent qu'on va…
03:51– Parce qu'ils ont peur d'avoir une émeute ou un truc comme ça.
03:53Donc c'est une volonté politique.
03:54– Donc si l'armée sécurise, c'est aussi une des solutions qui est préconisée, voilà, oui.
03:59– Mais moi, je vais m'aller plus loin, je suis pour qu'on envoie l'armée en cas d'émeute.
04:01Moi, je vois des scènes de policiers qui se font tabasser,
04:03qui se font caillasser, qui ne se font pas respecter.
04:05Et les pauvres, les policiers, ils font avec les moyens qu'ils ont.
04:08Et qu'on envoie l'armée, qu'on inverse ce rapport de force.
04:10Aujourd'hui, c'est la police qui a peur des délinquants, mais on est où ?
04:12Donc si l'armée permet d'inverser ce rapport de force, allons-y.
04:15– Donc on va arrêter les délinquants, et les délinquants, on les met où ?
04:18– Les gens, on les met hors d'état de nuire, on arrête que…
04:21– Non, mais Géraldine, Géraldine, Géraldine, si on vous écoute une fois de plus,
04:25alors là, on ne fait rien, ça, c'est dans un deuxième temps.
04:27– Moi, je veux que la police agisse, elle est là.
04:29– Mais non, mais la police, aujourd'hui…
04:30– Elle a peur, c'est symbolique.
04:31– Géraldine Maillet, aujourd'hui, on ne va pas faire les deux d'ailleurs,
04:35Géraldine Maillet, aujourd'hui, sachez que la police ne peut pas intervenir
04:40dans certains quartiers, ils sont moins armés, beaucoup moins,
04:43et même pas moins, beaucoup moins armés.
04:45– Mais c'est une volonté politique si la police, elle n'agit pas dans les quartiers.
04:49– Pas de bavures, pas de coups de poing, putain.
04:51– Non, mais pas du tout, pas du tout, pas du tout, il n'y a pas que ça.
04:53Non, non, non, volonté politique, ce n'est pas que ça.
04:55Sachez-le, c'est surtout, aujourd'hui, qu'il n'y a pas possibilité d'y aller.
05:00Les mecs ne vont pas jouer leur vie pour aller chercher des dealers
05:04dans des quartiers chauds, sachez-le, ils ne vont pas y aller.
05:07– C'est un aveu d'échec, Cyril, alors, de faire ce que vous dites.
05:09– Non, mais c'est bon, c'est bon, merci, un aveu d'échec, mais là, aujourd'hui.
05:11Les mecs, aveu d'échec ou pas aveu d'échec, à un moment,
05:13moi, je pense toujours à une seule chose, je pense aux Français.
05:16Je pense aux Français qui n'en peuvent plus.
05:18Moi, j'habitais au Lilac, sachez-le, voilà, il y avait des tours partout,
05:24et vraiment, ça se passait très bien.
05:26Mais à un moment, je me rappelle, mon père me disait aussi,
05:28je ne peux plus aller soigner dans certaines cités,
05:33je ne peux plus aller soigner dans certains immeubles,
05:35parce qu'aujourd'hui, c'est impossible d'accéder pour aller soigner quelqu'un,
05:38quand il faisait des visites à domicile.
05:40Donc aujourd'hui, il y a même les médecins, on oublie de le dire,
05:42les médecins ne peuvent plus aller dans certains endroits,
05:44il y a des personnes qui sont en train de crever,
05:46ils ne peuvent pas aller les soigner, parce qu'ils se disent,
05:48ils vont se faire arrêter par les dealers, par les trucs,
05:50par les chouffes qui vont dire, oui, attention, il y a un mec qui est chelou.
05:52Est-ce que vous vous rendez compte dans quoi on est ?
05:54Donc aujourd'hui, moi, je pense toujours aux Français,
05:56je pense toujours à l'urgence pour les Français.
05:58Donc, je ne sais pas si l'armée est la bonne solution,
06:01mais en tout cas, il faut bouger et il faut bouger vite,
06:04parce qu'on le voit, chaque semaine, chaque jour qui passe,
06:07il y a des drames et il y a des gens qui n'ont rien à voir
06:09avec les trafics de drogue ou quoi qu'est-ce,
06:11et qui sont des victimes collatérales,
06:14et il se passe des choses très très graves.
06:17Donc aujourd'hui, moi, dire l'armée sécurise
06:20et derrière, la police peut faire son travail,
06:22je suis désolé, je ne trouve pas que ce soit une si mauvaise idée que cela.
06:26– Bien sûr. – Jean-Michel.
06:27– Bah oui, même les pompiers maintenant,
06:29ils se prennent quand ils interviennent,
06:30ils prennent des lave-vaisselles du troisième étage,
06:32ou des objets comme ça, on balance tout,
06:34des coups de mortier, parfois des armes lourdes, etc.
06:36Donc là, il ne faut pas dire qu'il n'y a pas de presse dans les prisons,
06:39c'est un aveu d'échec, on reste les mains dans les poches,
06:41on ne peut rien faire.
06:43– Moi, j'ai des potes qui habitent en cité, etc.,
06:46et ils sont potes en plus, avec les trucs,
06:50ils me disent, même nous, à un moment, ça devient compliqué,
06:53ils me disent, Cyril, ça devient compliqué,
06:55quand on a notre mère qui veut nous voir, on a peur,
06:57on est obligé de prévenir, etc., je vous jure que c'est vrai.
06:59– Mais même les gens dans le quartier n'en peuvent plus,
07:01les gens dans les quartiers, parce que l'immense majorité,
07:03il ne faut pas stigmatiser les quartiers,
07:05l'immense majorité ne pose aucun problème,
07:07ils n'en peuvent plus et il faut reprendre le problème à la base.
07:10– C'est une minorité, les mecs.
07:12– C'est des dealers qui font la loi, qui ont des kalachnikovs,
07:15qui ont des AK-47, qui ont des machins,
07:17on veut aller leur prendre mais on ne peut pas parce qu'on a peur d'eux.
07:19– Gilles Verdet, je partage votre analyse sur les territoires interdits
07:22de la République, inaccessibles aujourd'hui aux médecins, aux forces de l'ordre,
07:25mais pour moi, l'armée n'est pas la solution, on n'est pas au Mexique,
07:28alors vous pouvez me dire, on n'est pas encore au Mexique, peut-être,
07:31mais on n'est pas au Mexique, il faut arrêter avec l'armée,
07:34l'armée d'abord, vous l'avez dit, ne voudra pas,
07:36l'armée n'est pas là pour ça, donnez-nous plus de moyens aux policiers,
07:39on ne peut pas même sécuriser un quartier avec l'armée, je suis contre.
07:42– Mais Gilles Verdet, il y a une urgence, vous êtes encore dans le rêve,
07:46j'ai mon ami Bruno Pommard qui m'écrit du raid,
07:49exactement Cyril, il faut permettre à l'office anti-stupe et la PJ
07:53de faire le démantèlement des réseaux, l'armée en patrouille
07:56pour casser le sentiment d'insécurité pour les gens de ces quartiers,
07:59c'est tout, c'est l'armée en sécurisation
08:02pour pouvoir permettre aux gens de faire leur travail,
08:04mais ce n'est peut-être pas la bonne solution, mais aujourd'hui,
08:06Gilles Verdet, vous n'avez proposé zéro solution.
08:08– Plus de police.
08:09– Il faut plus de police, il faut plus de moyens,
08:10vous voyez bien que ce n'est pas possible pour l'instant, il faut du temps.
08:13– Gilles, t'es d'une mauvaise foi, il y a encore quelques mois,
08:15tu étais d'accord avec la fille qui voulait désarmer la BAC,
08:17et maintenant tu dis qu'il faut plus de moyens, c'est ce que tu dis.
08:19– Bien sûr que oui.
08:20– Arrêtez, arrêtez.
08:21– Non, je n'ai pas dit, ce n'est pas vrai.
08:22– Bien sûr.
08:30– Si on vous écoute, on ne fait rien à Gilles Verdet,
08:32mais regardez-moi, regardez-moi ce que vient de me dire Gilles Verdet.
08:36Tous ceux qui nous regardent ce soir, c'est insupportable d'entendre ça, Gilles.
08:40C'est insupportable pour les Français.
08:42Vous vous rendez compte comment vous baissez les bras,
08:44vous êtes à l'image de ces politiques qui se sont succédés depuis des années.
08:47Il y a 3600 points de deal, et bien justement, à un moment,
08:50si tu ne fais rien, il y en aura 4000, puis 5000, puis 15000.
08:53Mais Gilles Verdet, non il y en a 3600, comment on va faire ?
08:55Gilles Verdet, s'il vous plaît, continuez.
08:57Continuez, allez amener Fatou au restaurant
08:59et laissez les grands s'occuper des problèmes des Français, merci.
09:02– Je voulais rajouter juste un petit truc.
09:05Si donc il y a des dealers, ils dealent pourquoi ?
09:07Parce que ça rapporte de l'argent, on est d'accord.
09:09C'est un marché qui est propice.
09:11Moi, pardonnez-moi, avant d'envoyer l'armée, je pénaliserais les consommateurs.
09:15Pour moi, le nerf de la guerre, c'est le consommateur.
09:17Ceux qui, les petits bourgeois là, qui prennent des petits pétards le week-end.
09:20– C'est possible aussi, je suis d'accord.
09:22– Ou des petits rails de coke en disant non mais c'est bon.
09:24– Je suis d'accord avec vous.
09:25– Sur les joints et ils ont du sang sur les mains.
09:27– Je suis d'accord avec vous.
09:28– Et donc, verbalisons.
09:29Si un consommateur, on lui dit non.
09:30– Il y a l'autre qui dit non parce qu'il doit s'en…
09:32– Il veut l'égaliser, il veut l'égaliser.
09:34– Il y a des pays dans le monde où si on est pris avec un joint
09:36ou quelque chose comme ça, on va en taule direct.
09:38Eh bien, je suis désolée.
09:39Si on dit, toi, tu es consommateur et tu vas prendre, on ne sait pas.
09:43Deux ans, je peux dire que la consommation, elle va baisser
09:46et les dealers, ça va baisser direct.
09:47– Alors, il y a Joseph qui m'écrit, Joseph Ségur, un ex-policier qui me dit
09:51que l'armée n'a pas les moyens judiciaires, il faut mettre de la police.
09:53– Exactement.
09:54– Non, mais on sait ça.
09:55Qu'est-ce qu'on dit tous les jours ?
09:57On propose des solutions.
09:59Si on écoute Verdez, Benahim, on ne propose rien, on va dans le mur.
10:03Je suis désolé.
10:04Les gens proposent des choses.
10:05– À la place de l'armée, on peut mettre des compagnies de CRS.
10:07– Elle a raison.
10:08– Mais Benahim, on n'en a pas assez.
10:10– Il y en a déjà.
10:11– Vous croyez vraiment que les compagnies de CRS…
10:13J'attends d'abord.
10:14Lui, il va nous donner la solution, dans un instant.
10:16– Il propose.
10:17– Lui, il va nous la donner.
10:18– Ça ne va pas vous plaire.
10:20– Je sais, mais j'aime bien.
10:22– Ça ne va pas vous plaire parce que c'est quoi le métier de l'armée ?
10:24– Voilà, merci.
10:25– Non, mais je n'ai pas dit…
10:27Au moins, il propose quelque chose.
10:29– Il ne faut pas proposer n'importe quoi pour proposer.
10:31Proposer, ça ne suffit pas.
10:32– Je préfère.
10:33– Vous proposez des trucs intelligents, ça ne sert à rien.
10:34– Je préfère.
10:35– L'armée, son métier, c'est de faire la guerre.
10:36– Merci.
10:37– Pas que.
10:38– Ah si, si, si.
10:39– Ils nous viennent pour les inondations, pour les avalanches, pour tout.
10:42– Il faut bien mesurer de quoi on parle.
10:44Là, on parle du génie dans ces cas-là, du génie militaire.
10:46Mais si tu mets l'armée dans les quartiers pour sécuriser,
10:49ça veut dire que tu leur donnes les moyens de le faire.
10:52Si tu leur donnes les moyens de le faire, si ce n'est pas sécurisé,
10:55ça veut dire qu'effectivement, tu utilises la force.
10:57Le problème de l'armée, c'est qu'elle n'est pas formée
11:00à l'utilisation proportionnée de la force.
11:03– C'est ça, exactement.
11:04– Je vous rappelle que ce truc, c'est un vieux serpent de mer
11:07de communication politique depuis au moins les années 2000.
11:10À chaque fois qu'on se sent dépassé par quelque chose,
11:13il y a toujours un gus qui va arriver et proposer de mettre l'armée.
11:16Et quand tu lui demandes, tu lui dis, ok, vas-y, banco mon pote, on fait comment ?
11:20Et bien là, il n'y a plus personne.
11:22Parce que concrètement, c'est joli.
11:24Concrètement, c'est toujours possible.
11:26Tout est toujours possible.
11:27Mais comment tu fais derrière pour gérer tous les problèmes de proportionnalité ?
11:32La police aujourd'hui, son métier, c'est le maintien de l'ordre.
11:35Et il y a déjà des militaires dans les quartiers.
11:37Ça s'appelle les gendarmes.
11:39La gendarmerie nationale, ce sont des militaires.
11:41Les gendarmes mobiles sont des militaires.
11:43Et c'est les seuls qui sont habilités au maintien de l'ordre.
11:46Moi, je veux qu'on ait un maintien de l'ordre réel.
11:49Je veux qu'on donne des moyens à la gendarmerie nationale.
11:51Je veux qu'on leur donne des vrais moyens.
11:53Mais je termine juste là-dessus.
11:55Moi, l'armée, je veux bien.
11:56– Mais ça va prendre du temps.
11:57– Mais le jour où tu auras effectivement une véritable guerre
11:59qui se sera engagée avec les dealers, le jour où tu auras des balles perdues
12:04qui commenceront à siffler, tu verras ce qui se passera
12:06si ceux qui sont favorables à l'intervention de l'armée
12:08tout à coup ne feront pas marche arrière.
12:10Jusqu'à la première bavure, ça.
12:11– Pour l'instant, c'est les Français qui se prennent des balles des trafiquants.
12:14Tous les pays où ça s'est passé, ça s'est super mal passé.
12:17– Ça fait pour ça un truc, ce que dit Thomas sur un point.
12:20La première fois, je suis d'accord avec Thomas.
12:22– Oui, on est d'accord, c'est de dire.
12:23– Donc vous ne parlerez pas.
12:24– Je lui donne mon temps de parole là-dessus, allez-y.
12:27– Est-ce que vous savez, par exemple, une anecdote comme ça
12:29qui n'a rien à voir mais qui est intéressante.
12:31Reagan avait dit, il y a eu une grève des aiguilleurs du ciel,
12:34et il avait décidé de mettre l'armée à la place.
12:37Ça a été une catastrophe.
12:38Il y a eu des accidents d'avions terribles,
12:40parce que l'aviation militaire, ce n'est pas l'avion civil.
12:42Eh bien, c'est pareil en matière de maintenance.
12:44– Il y a Bruno Pommard qui vous dit, et le plan Sentinelle ?
12:46– Oui, mais Bruno Pommard, c'est Bruno Pommard.
12:48– C'est quoi Divizio ?
12:49– Non, Bruno Pommard, je ne réponds pas à Bruno Pommard.
12:51Bruno Pommard est dans l'insulte réelle.
12:53Il est dans l'insulte tout au long.
12:54– Non, il n'est pas dans l'insulte.
12:55– Je ne réponds pas à Bruno Pommard, ça ne sert à rien.
12:58– Et le plan Sentinelle ?
13:00– Non, le plan Sentinelle, c'est tout à fait autre chose.
13:02– On était avec les potes de la DERC, la CGI de Lille.
13:04– Mais moi, je n'ai pas de problème.
13:06Moi, je suis d'accord, mettons l'armée dans les quartiers.
13:08Mais alors, acceptez l'idée que l'armée tire.
13:10– À mon avis, il faudrait…
13:12– Y compris sur des civils.
13:14– Non, mais s'il vous plaît, il faudrait que le FECU fasse son travail.
13:19– Moi, je suis évidemment d'accord.
13:21Mettons l'armée, pas de problème.
13:22Mettons les tanks, mettons effectivement les armes lourdes,
13:25mettons les bazookas et tirons.
13:27– Non, mais je vous le dis, Fabrice Di Vido et Gilles Verdez,
13:30les mecs, plus de police, plus de…
13:32Mais tout le monde est d'accord.
13:33Il n'y en a pas un ici qui va dire que c'est normal.
13:35Mais c'est normal, tout le monde le dit, on est d'accord.
13:37– Tout le monde le dit, personne ne le fait.
13:38– Moi, je ne dis même pas plus de police.
13:40J'aimerais parler à Bruno Pommard.
13:41Ce n'est pas la police qu'il faut mettre en plus.
13:43C'est quand tu vas chercher…
13:44Ils savent tous, les policiers savent très bien
13:46chez qui il faut aller taper à 6h du matin.
13:48Ils ne tapent pas au hasard.
13:49Ils n'ont pas besoin de l'armée, les policiers.
13:50Ils ont juste besoin qu'on leur dise,
13:52quand tu vas rentrer dans ce quartier,
13:53tu vas aller chercher ce mec-là.
13:54Tu ne te mettras pas en danger parce qu'il sera hors de nuire
13:56pendant 20, 25 ans.
13:58Et même les gens autour, on va les mettre hors de nuire.
14:00Vas-y, tu es un policier, on te fait confiance.
14:02Si tu mets un militaire et que le militaire, il panique
14:04et qu'il se met à tirer sur tout le monde
14:06et des gamins de 14, 15 ans.
14:07– Alors, s'il vous plaît.
14:08– Un militaire, pour moi, c'est pour faire la guerre.
14:10– Là, pour l'instant, les mecs,
14:11on a un petit de 5 ans quand même qui nous a quittés.
14:13Je vous le dis.
14:15– Après, le narco-trafique, c'est la guerre.
14:17– Arrêtez.
14:18Les mecs, avec tous les drames qu'il y a,
14:20je ne dis pas que c'est la bonne solution.
14:24Mais je dis qu'il faut trouver en tout cas des solutions.
14:26– En tout cas, on ne l'a pas trouvé, la bonne solution.
14:28– Parce que remettre ne va certainement pas.
14:30– Oui, à 88%.
14:32Je ne pensais pas que c'était autant.
14:35– Mais ce n'est pas le sujet.
14:36– Non, mais c'est bon, s'il vous plaît.
14:38Merci.
14:39Merci, les fabricants de vidéos, vous avez été excellents.
14:41Même quand on n'est pas d'accord, vous êtes bons.