• le mois dernier
La semaine après la défaite face au PSG a provoqué quelques remous au sein de l’OM. Mais les Phocéens doivent se recentrer sur le sportif avec le déplacement à Nantes, qui n’a plus gagné depuis fin août. Est-ce déjà un tournant pour la saison des hommes de Roberto De Zerbi ?

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Transcription
00:00Ça va faire mal à Jérôme, on va être champions !
00:03Le problème c'est que toi et moi on était à égalité au départ,
00:05mais moi j'ai réussi mieux que toi, j'ai eu de la chance, ça fait crever de jalousie.
00:08Terminé, ici, au Vélodrome, après cette défaite de l'Olympique de Marseille
00:14face au Paris Saint-Germain, sur le score de 3 à 0.
00:17C'est le pire de tous depuis 15 ans, on est nuls frérot !
00:20Moi je suis très en colère, très très en colère, il est nul,
00:23Pat Couille, Lucien Riquet c'est nul, Conné c'est nul, Murillo c'est nul.
00:27Déçu, énervé, franchement, j'ai pas les mots.
00:30Non on peut pas être déçu encore une fois, carrément.
00:36Et oui, faut remonter sur le ring, réaction attendue pour l'OM ce week-end,
00:39Marseille giflée par le PSG dimanche dernier, doit réagir à Nantes.
00:42Dimanche soir, des Nantais 12ème de Ligue 1, qui n'ont plus gagné depuis fin août
00:46et qui ont remporté un seul match à la Beaujoire cette saison.
00:48La semaine à Marseille a été agitée, la digestion de la claque,
00:52des remous en interne avec l'affaire JPP, je vous rappelle ce que c'est,
00:55le Ballon d'Or 91 ne supporte plus qu'on lui dicte les décisions à prendre,
00:58il est entraîneur de la réserve, Papin réclame le départ d'Alizara,
01:02qui est un proche de Benatia, et responsable donc de cette équipe réserve.
01:05L'OM est-il déjà à un tournant de sa saison ?
01:0832-16, supporters marseillais pour participer au débat.
01:11Est-ce qu'il est crucial ce match dans la saison des Marseillais à Nantes,
01:14dimanche soir Jérôme ?
01:15Oui, il est important, parce que comme on le dit très souvent,
01:21dans le football, si tu veux rester en haut et faire preuve de régularité,
01:27tu ne peux pas te permettre d'avoir une mauvaise série.
01:30La série a débuté malheureusement avec cette défaite pour eux,
01:34et ce non-match contre le Paris Saint-Germain, c'est une grosse claque reçue,
01:37et comme tous les grands clubs ou les équipes qui ont des ambitions dans ce championnat,
01:42il faut vite réagir, parce que l'avantage de Marseille,
01:46c'est de jouer un match par semaine, ils n'ont pas de Coupe d'Europe,
01:49mais c'est aussi un des avantages Benoît,
01:51parce que quand tu passes un match comme ça dimanche soir,
01:55comme ça s'est passé, je peux te dire que dans la tête,
01:57le lundi, le mardi, le mercredi, ça laisse des traces,
02:00beaucoup de traces, déjà au sein de l'effectif, du staff,
02:04parce que De Zerbi, et on le sait, parce qu'on a eu nos infos là-dessus,
02:08était très énervé, et ce qui est normal.
02:11C'est ce qu'Enrique a dit en conférence de presse aujourd'hui,
02:13De Zerbi a été plus froid que d'habitude, et on a bossé très dur à l'entraînement.
02:16Oui, parce que ça veut dire une chose,
02:18ça veut dire que De Zerbi s'est planté aussi,
02:21et la remise en question, elle fait aussi partie de lui, intégrante,
02:25pas de soucis, par contre, après, les joueurs, c'est la même chose.
02:29Quand tu prends une claque comme ça, la ferveur...
02:31En fait, la ferveur à Marseille, c'est génial quand tu y crois en toi,
02:35et quand c'est fabuleux, les résultats te poussent, ils t'aident,
02:39et puis quand tu prends des claques comme ça,
02:40la claque d'autant plus, et la ferveur, elle s'inverse.
02:43C'est que les gens, maintenant, se posent des questions
02:45sur la réelle qualité de cette équipe.
02:47Est-ce que les gens sont un peu trop enflammés ?
02:49Est-ce que, eux, les supporters se sont un peu trop enflammés ?
02:51Est-ce que, nous, les médias, on s'est un peu trop enflammés sur cette équipe ?
02:55Et la meilleure des réponses, pour les joueurs et le staff,
02:59c'est dimanche soir, à Nantes.
03:02Si tu gagnes, tu vas un petit peu effacer ce qui s'est passé dimanche soir,
03:06repartir sur une bonne série, et surtout, tu feras le bilan après 10 journées,
03:10et tu te dis, après 10 journées, ils auront 20 points.
03:12Même si, en effet, tu vas me parler, parce que tu me regardes avec tes grands yeux,
03:16tu vas me parler du calendrier.
03:17Ce n'est pas le calendrier le pire que l'Olympique de Marseille a eu.
03:22— Mais en grand, parce qu'il l'a dit aussi.
03:23Il a dit, si on est à 20 points après 10 journées, ce sera quand même un bon début.
03:26— C'est très bien, c'est très bien.
03:27Je pense que beaucoup auraient signé avant le coup,
03:30même avec ce calendrier-là.
03:31Le problème, c'est qu'il y a les points, il y a le contenu,
03:36et ce qu'on a vu trop souvent, je pense, du côté de l'Olympique de Marseille,
03:40c'est un contenu qui était, des fois, plus que mitigé.
03:44Donc moi, je te dis, il faut repartir vers l'avant,
03:48il faut que De Zerbi nous remonte,
03:50d'autant plus la patte qu'il veut amener à cette équipe,
03:53et des équipes comme Nantes, qui n'ont pas gagné depuis la fin août,
03:57tu ne peux pas passer à la trappe,
03:58du moins, tu ne peux pas te permettre de perdre, déjà.
04:00Alors après, gagner un match de foot, on est tous passé par là,
04:03des fois, tu maîtrises tout et tu n'arrives pas à marquer,
04:05ou le résultat s'inverse sur défait de jeu,
04:09ça, on ne peut pas le deviner,
04:10mais ce qui est sûr, c'est que Marseille doit montrer un tout autre visage
04:13qu'ils nous ont montré sur les derniers matchs,
04:16et je mets le match de Paris, et bien sûr,
04:18mais les déplacements à Strasbourg et tout ça, on s'en souvient.
04:20Jean-Michel, est-ce que Marseille est déjà un tournant de la saison ?
04:24Écoutez, à un moment donné, la Ligue des Champions est bien leur objectif,
04:29et quand tu as un parcours sur le mois d'octobre,
04:36comme ils ont aujourd'hui, ils sont obligés de faire un résultat à Nantes,
04:42qui est l'une des 7-8 équipes qui va batailler toutes les semaines
04:51pour grappiller un petit point par-ci, un petit point par-là.
04:56Nantes, que je mets avec Angers, que je mets avec Saint-Étienne,
04:59que je mets avec Montpellier, que je mets peut-être même à Goulouse,
05:02voilà, il y a un paquet.
05:04Parce que si on regarde bien le mois d'octobre des Marseillais,
05:09on va le faire commencer fin septembre du côté de Strasbourg,
05:15où ils sont battus 1-0, ils reçoivent Angers.
05:21Ils reçoivent chez eux à domicile.
05:23Oui, ils reçoivent 1 point.
05:28Ils vont à Montpellier, 3 points, 3 ou 4, c'est bien.
05:32Ils se font déculoter par Paris.
05:36On est toujours à 4 points, c'est ça, 3 ou 4.
05:40Et si tu ne gagnes pas à Nantes, tu fais ou 4 points ou 5 points.
05:46C'est-à-dire qu'en 5 matchs, tu fais 5 points.
05:50Tu crois qu'à un moment ou un autre, tu ne vas pas le payer, ça ?
05:53Oui.
05:54À un moment ou un autre, tu ne vas pas le payer,
05:57tu vas le traîner comme un boulet jusqu'à la fin de la saison.
06:01Surtout, Jean-Michel, pour aller dans ton sens,
06:03c'est que derrière les 4 matchs qui restent à jouer avant la trêve de Noël,
06:08ils vont jouer à Lens, ils vont jouer à Monaco et ils vont jouer Lille.
06:13Ils jouent au Cerf d'abord.
06:14Oui, mais d'accord, sauf que tu joues 3 équipes
06:17qui vont jouer aussi le haut du tableau.
06:20Effectivement, alors je ne sais pas,
06:24j'ai toujours du mal à faire le distinguo entre capital et décisif,
06:29mais pour moi, ce match-là, si tu ne le gagnes pas,
06:35non seulement tu ne prends pas les 3 points,
06:38tu vas peut-être en prendre un, au mieux 1, au pire 0,
06:44mais il faut le gagner ce match-là.
06:45Autrement, en plus des points que tu ne prends pas,
06:51tu prends un autre coup derrière la tête.
06:54Et comme dirait quelqu'un que je connais bien,
06:57tu vas avoir le crâne, il ne va y avoir que des bosses partout sur le crâne.
07:01C'est qui, c'est De Gaulle qui dit ça ?
07:03Non, c'est Roland.
07:04Roland, il dit, tu mets un coup sur une bosse.
07:07Voilà.
07:10Un coup sur une bosse, ça explose.
07:12Et donc, ça, plus l'ambiance, à mon avis, ça peut pas courir.
07:18Non, mais je pense que quand tu es Marseille,
07:20quand tu as des ambitions, même s'ils sont en reconstruction,
07:23on va dire plus tournées vers l'avenir sur plusieurs années,
07:28tu peux être patient.
07:30Mais quand tu sors d'un Classico où tu as pris 3-0 chez toi,
07:35je pense que tu as le couteau entre les dents
07:39et tu dois aller à Nantes pour faire un résultat.
07:42Après, ils enchaînent par Auxerre chez eux.
07:46Et comme tu dis, Jérôme, après, ils enchaînent Lens, Marseille,
07:50contre Monaco chez eux, à Lille, et entre temps, Saint-Etienne.
07:55Mais je pense que les deux matchs qui arrivent,
07:57que ce soit Nantes ou Auxerre, là, ça va être hyper important
08:00et crucial pour eux.
08:01S'ils ne prennent pas les six points, je dirais,
08:05ça va devenir oppressant.
08:07Comme tu le disais, quand les supporters sont derrière toi à Marseille,
08:11ça te porte, ça t'emmène à gagner des matchs
08:14que tu ne gagnerais peut-être pas en temps normal.
08:16Par contre, quand tu es un petit peu dans le dur,
08:19et c'est un peu le cas après la défaite contre Paris,
08:22c'est pire.
08:23Quand tu reçois à domicile Auxerre,
08:26si tu n'as pas fait un résultat contre Nantes,
08:29ça va être complètement éprouvé.
08:30Et pardon, mais il y a peut-être des joueurs qui vont commencer
08:32à être sous pression dans cette équipe, non ?
08:34L.Y, ça va encore s'accentuer.
08:35Est-ce que Rabiot, en ce moment, ne sera pas sous pression ?
08:37Parce que ça fait quelques matchs qu'il a acclimaté,
08:39est-ce qu'on ne va pas se demander ?
08:41Surtout que tu les as sortis à la mi-temps.
08:42Pierre-Louis ne sera pas sous pression, alors qu'il était…
08:45Greenwood, qui était en odeur de sucre,
08:47il est sorti à la mi-temps.
08:48Après, c'est toujours pareil.
08:50Moi, je pense que la pression, et ce n'est pas « je pense »,
08:53on est tous passés par là.
08:54Dans ces clubs-là, elle existe, elle est là.
08:56Donc, tu ne peux pas faire comme si ce n'était pas une pression particulière.
09:02Tu le sais.
09:03Après, en effet, moi, je pars du principe que c'est un nouveau projet.
09:07Donc, l'enflammade du début, sur le mois d'août,
09:10parce qu'il n'y a que le mois d'août qui a été rayonnant,
09:13parce que derrière, on l'a vu…
09:14Et Montpellier.
09:16Et puis, le match de Montpellier.
09:17Mais bon, Montpellier, ils en prennent, comme au boule, tous les matchs.
09:21Tu te dis, bon, il faut peut-être minimiser.
09:23Ils en avaient pris sept à Paris aussi.
09:25Donc, derrière ça, tu te dis, en effet, on les a vus trop beaux après le mois d'août.
09:30Et moi, je me mets dedans.
09:32Mais il y a la construction d'un nouveau projet, une nouvelle équipe,
09:36une acclimatation, une adaptation…
09:38Ça fait un moment qu'on leur va, quand même.
09:41Le nouveau projet, la reconstruction…
09:44À un moment donné, il faut mettre le toit, quand même.
09:46Non, mais je suis d'accord avec toi.
09:48Je te dis juste que là, on veut des résultats tout de suite.
09:51Et on se dit, en effet, s'ils ne gagnent pas à Nantes,
09:54la pression, elle va être d'autant plus forte.
09:56Et Tony le rappelait, le match à Auxerre que tout le monde voit gagner.
09:59Jérôme, je voudrais que tu reviennes sur…
10:02Parce que j'en entends parler, moi.
10:04Je ne sais pas, j'ai dû faire une carrière bizarre, moi,
10:07parce que j'ai eu, de temps en temps, un peu le trac
10:11quand j'étais dans le couloir qui me menait au terrain,
10:17que ce soit à domicile ou à l'extérieur.
10:19Mais la pression, ça fait partie intégrante d'un gars qui…
10:27Oui, mais Jean-Michel, ce qu'on veut dire, c'est qu'à Marseille…
10:30Laisse-moi… Non, mais à Marseille…
10:32Non, mais attends…
10:34Tony, je veux bien que ce soit compliqué à Marseille.
10:39Non, je ne dis pas compliqué, oppressant, je te dis.
10:41A Saint-Etienne, tu étais obligé de gagner chez toi
10:44et de faire un bon résultat à l'extérieur.
10:46Donc, si tu veux, je n'ai pas eu le sentiment, pendant 15 ans,
10:51d'avoir la pression.
10:52J'ai eu le sentiment d'essayer de faire mon boulot
10:55le mieux possible avec mes coéquipiers
10:57et puis d'en faire un peu plus, d'être encore plus attentif.
11:05Jean-Michel, c'est une autre époque.
11:07Je ne sais pas. J'ai du mal, les gars, à comprendre le terme « la pression ».
11:14Non, mais si tu veux, aujourd'hui, c'était une autre époque aussi.
11:19Tu vois, je vais peut-être être un petit peu clivant en disant ça,
11:24ça va peut-être choquer certains, mais vous étiez des hommes.
11:28La pression, en gros, vous la digériez,
11:32c'était votre « pain quotidien ».
11:34T'arrivais dans le tunnel, c'était la guerre.
11:38Si tu veux, tu faisais un match.
11:39Moi, je l'ai un petit peu connu, si tu veux, quand j'ai débuté.
11:41Il commençait le match, je te l'ai dit.
11:43Exactement.
11:44Aujourd'hui, on a l'impression que c'est plus tous des potes.
11:49Il n'y a pas vraiment, si tu veux, de guerre dans le tunnel.
11:51Il y a aussi un phénomène réseau-sociaux aujourd'hui
11:53qui amène une pression d'autant plus forte, j'imagine.
11:55Mais c'est ce que je dis.
11:56C'est complètement différent.
11:58C'est ça, c'est qu'on vit une époque différente.
12:00Aujourd'hui, ils se mettent beaucoup la pression, je trouve, les joueurs,
12:04pour plein de choses.
12:06Tu vois ce que je veux dire ?
12:07Quand tu les vois aujourd'hui, un exemple,
12:10quand tu les vois mettre la main devant leur bouche pour parler
12:12parce qu'il y a tellement de caméras,
12:14il y a tellement de réseaux sociaux,
12:16tout est disséqué,
12:17qu'aujourd'hui, si tu veux, ils n'ont plus le droit à l'erreur.
12:20Nous, ce qu'on disait, on était filmé de loin.
12:22Ce qu'on pouvait dire, personne ne savait ce qui se passait sur le terrain
12:25et personne ne pouvait déchiffrer ce qu'on disait sur nos lèvres.
12:28Donc, si tu veux, c'était une autre époque.
12:31Après, je ne leur donne pas d'excuses,
12:33mais je pense que si tu...
12:35Ah si, quand même, un petit peu, Tony !
12:37Mais oui, mais c'est normal, Jean-Michel.
12:39J'essaye de vivre avec mon temps.
12:41Moi, bien sûr que je préférais mon époque à moi
12:43et je pense que toi, c'est pareil.
12:45Mais je veux dire, aujourd'hui,
12:47il y a encore plus de pression parce qu'il y a plus de médias,
12:50il y a tous les réseaux sociaux,
12:52il y a tout ce que tu peux dire qui peut être mal interprété.
12:55Nous, j'ai des exemples par milliers
12:58de mecs qui pouvaient se permettre de dire ce qu'ils voulaient
13:01en dehors et sur le terrain et ça ne faisait pas de vagues.
13:04Non, mais après, moi, sans parler de la communication ou quoi que ce soit,
13:07parce que là, tu as totalement raison par rapport à aujourd'hui où il faut faire attention.
13:11Mais moi, la pression, pour revenir à ce que tu disais, Jean-Michel,
13:14tu as raison, on a vécu aussi dans le football
13:17et la pression, elle existait
13:19et tu te servais aussi de la pression.
13:21Et c'est ça, quand tu es passionné de football,
13:24tu es à la recherche de ça.
13:26Tu as l'adrénaline à son max.
13:28Ça, c'est autre chose.
13:30Ça, c'est essayer de faire ton boulot du mieux possible.
13:33Mais c'est pour ça, Jean-Michel.
13:35De t'accrocher, de te battre comme un chien.
13:37Non, mais ça, je pense que c'est similaire aujourd'hui
13:40à ce que nous, on a vécu et ce que tu as vécu aussi à Saint-Etienne.
13:43Mais moi, je ne parle même pas de ça.
13:45En fait, la pression, c'est tout simple.
13:47C'est que tu as des clubs et des entourages
13:50qui sont plus agressifs que d'autres.
13:52À Marseille, c'est le cas, on est d'accord.
13:54À Marseille, l'enflammade, elle est géniale quand c'est positif.
13:58Ils te poussent les joueurs.
14:00Ils les voient comme les meilleurs joueurs du monde.
14:02À l'image de Greenwood, sur le début de saison,
14:04qu'est-ce qu'on n'a pas entendu ?
14:05Mais Greenwood, il est meilleur que tous les joueurs
14:07au principe du Paris-Saint-Germain.
14:08Non, mais c'est la réalité.
14:10Et aujourd'hui, Greenwood, il est complètement effacé.
14:12On le fracasse parce qu'il est passé à côté de son match
14:14contre Paris.
14:16Une fois que tu as compris ça,
14:18à Marseille, le contexte, c'est pour ça que
14:20je ne dis pas que les joueurs
14:22vont commencer à avoir peur,
14:24mais vu qu'il y a des jeunes joueurs de ça,
14:26il y a des joueurs d'expérience qui doivent assumer.
14:28Et eux, ils doivent assumer que
14:30tu dois renverser les résultats.
14:32Mais tout autant, ils doivent envoyer aussi un message
14:34à tout cet entourage-là
14:36qui est très excité, et même à nous,
14:38en disant, écoutez, le football,
14:40ce n'est pas parce qu'on a changé de projet,
14:42on a mis des joueurs internationaux
14:44et qu'on a un meilleur effectif,
14:46parce que moi, je reste persuadé que Marseille a un meilleur effectif
14:48que tous les trois dernières années,
14:50mais il faut le temps,
14:52avec un très bon entraîneur qui a des idées...
14:54– C'est pas là que tu attends Rabiot, c'est pas là que tu attends Hubert,
14:56c'est pas là que tu attends Bellerophi...
14:58– C'est pour ça que je te dis que cette pression,
15:00ils la ressentent, et tant mieux qu'ils la ressentent,
15:02parce que de toute façon, quand tu n'as pas de pression,
15:04ce n'est pas la même chose, ce n'est pas la même passion dans le football,
15:06mais à côté de ça, il faut
15:08inverser la tendance
15:10en montrant une autre attitude,
15:12à défaut d'avoir des résultats
15:14positifs tout le temps,
15:16parce que le nouveau projet
15:18fait que ce groupe va apprendre à se connaître,
15:20et ils vont être meilleurs dans quelques journées,
15:22j'en ai aucun doute,
15:24mais par contre, tu dois assumer quand même
15:26sur ce genre de performances...
15:28– Je pense quand même que le résultat...
15:30– Tu veux résumer ça ?
15:32Vas-y Tony, vas-y.
15:34– Je dis juste une petite parenthèse,
15:36je pense quand même que le résultat du Classico,
15:38dans la tête des supporters marseillais,
15:40je veux dire,
15:42c'est la goutte d'eau, si tu veux,
15:44– C'est un traumatisme, oui,
15:46ça c'est sûr. – C'est un traumatisme pour eux,
15:48donc ils seront beaucoup plus exigeants derrière,
15:50et tu as raison, s'ils montrent sur le terrain
15:52de la vaillance, tout ça,
15:54mais il faudra du résultat,
15:56il faudra des points.
15:58Ça ne suffira pas, à mon avis, si tu veux,
16:00d'aller faire un bon match nul à Nantes...
16:02– Oui, mais l'attitude joue beaucoup,
16:04parce que ce qu'on reproche,
16:06au Marseillais,
16:08ce n'est pas d'avoir perdu contre Paris,
16:10c'est d'avoir baissé son froc tout de suite.
16:12Ils n'ont rien montré,
16:14donc à Marseille,
16:16d'autant plus à Marseille,
16:18quand tu connais l'ADN de ce club,
16:20mais quand même...
16:22– Ils auraient perdu contre Paris,
16:24en ayant de l'attitude.
16:26– Non, mais l'emblème du club, c'est droit au but,
16:28mais allez-y !
16:30– Pression ou pas pression, Jérôme ?
16:32Si au premier revers,
16:34tu baisses le pantalon,
16:36et que tu as tendu la joue droite,
16:38et puis quand il te dit
16:40« je vais t'en mettre une sur la joue gauche »,
16:42ce n'est pas une question de pression,
16:44ce sont des gens qui n'ont pas de caractère.
16:46– On est d'accord.
16:48Et ça, Jean-Michel,
16:50je n'y crois pas. Je ne crois pas que Benatia
16:52et tous ceux qui ont formé ce groupe,
16:54et même De Zerbi,
16:56pensent qu'il n'a pas des joueurs
16:58avec une forte personnalité.
17:00Ils ont pris une claque. Tout le monde a le droit à une erreur.
17:02Ils ont fauté sur le match phare.
17:04– Ce qu'il faut, c'est réagir.
17:06Tiens, André, le supporter marseillais,
17:08salut André.
17:10– Bonjour les gars, comment allez-vous ?
17:12– C'est Dédé pour les actifs.
17:14– Dédé, qu'est-ce que tu en penses ?
17:16– Déjà, moi je suis tout à fait d'accord
17:18avec Tony et avec toi,
17:20parce qu'il y a déjà deux choses,
17:22trois choses,
17:24et j'essaie de parler très rapidement
17:26de ces trois points, pour ne pas trop prendre la tête
17:28à l'antenne. Le premier point, c'est que Marseille
17:30est déjà une équipe qui est en reconstruction.
17:32Jean-Michel disait « oui, ben non,
17:34je ne suis pas tout à fait d'accord ». Si c'est le cas,
17:36si c'est le cas, si c'est le cas, si c'est le cas,
17:38si c'est le cas, si c'est le cas, si c'est le cas,
17:40si c'est le cas, si c'est le cas, si c'est le cas,
17:42si c'est le cas, si c'est le cas,
17:44si c'est le cas, si c'est le cas,
17:46si c'est le cas, si c'est le cas,
17:48si c'est le cas, si c'est le cas,
17:50si c'est le cas, si c'est le cas,
17:52si c'est le cas, si c'est le cas,
17:54si c'est le cas, si c'est le cas,
17:56si c'est le cas, si c'est le cas,
17:58si c'est le cas, si c'est le cas,
18:00je termine, je termine, je termine,
18:02je termine, je termine,
18:04je termine, s'il vous plaît.
18:06Merci, M. Larké, je termine.
18:08Le deuxième point qui se passe,
18:10c'est que lorsque vous êtes directement dans une ville
18:12comme Marseille, tout est surdimensionné.
18:14L'équipe va gagner,
18:16c'est elle qui va emporter la Ligue des Champions.
18:18Ça, c'est sûr, tu vois. L'équipe perd,
18:20on est dans la fosse.
18:22Pourquoi ?
18:24Pourquoi ? Parce qu'il y a encore une chose
18:26que les gens n'arrivent pas à comprendre,
18:28c'est qu'on manque depuis plus de combien ?
18:3010, 15 ans, c'est ça ? La dernière fois qu'on l'a gagnée ?
18:32On est tellement dans une situation
18:34d'attente
18:36qu'on est toujours en train de se dire
18:38cette année c'est la bonne, cette année c'est la bonne.
18:40Le troisième point maintenant qui arrive,
18:42c'est que maintenant, et c'est là où je ne suis pas du tout d'accord,
18:44désolé Jean-Michel, je ne suis pas du tout d'accord avec toi,
18:46votre équipe
18:48que vous aviez
18:50dans les années 70
18:52n'était pas subie à la même
18:54rage médiatique.
18:56Quand toi tu sortais, tu faisais un mauvais match,
18:58quand tu rentres à la maison,
19:00ça ne peut jamais arriver.
19:02Dis...
19:04C'est une phrase à Jérôme Rotem.
19:10Alors André,
19:12je veux bien
19:14que les choses
19:16soient différentes
19:18et pas forcément ambiantes.
19:20C'est ce que j'ai voulu expliquer.
19:22Je veux bien que les choses soient différentes.
19:24Je t'assure André,
19:26que nos supporters,
19:28d'une manière
19:30beaucoup moins agressive en tout cas,
19:32étaient très très très
19:34exigeants avec nous.
19:36Je peux te le dire.
19:38Tu avais une crédibilité,
19:40vous aviez une crédibilité, c'est-à-dire
19:42que quand très vite tu rassures les gens,
19:44tu as gagné, parce que c'est ce que vous avez fait,
19:46et que derrière, en effet,
19:48tu as des périodes où tu es moins bien,
19:50cette crédibilité
19:52dans la pression, ça se sent.
19:54Là, c'est un groupe qui n'a pas gagné.
19:58Jérôme, je terminerai là-dessus,
20:00c'est qu'il n'y avait pas non plus la même proximité.
20:02Je suis sûr qu'à l'époque de Jean-Mi,
20:04à mon époque que j'ai connu à moi,
20:06si tu veux, on avait une certaine proximité
20:08avec le public, donc il y avait moins de haine
20:10quand on s'est... un mauvais match.
20:12Tous les entraînements,
20:14tous les entraînements,
20:16il n'y avait pas d'entraînement,
20:18moi je n'ai jamais vu un entraînement avec l'eau.
20:20Jamais !
20:22Nous, on était des stars,
20:26on était obligés d'être protégés.
20:28Vous, je comprends
20:30qu'on laissait derrière la balustrade,
20:32il y avait du monde.
20:34On ne s'en flamait pas, c'est ça ?
20:36Il n'y avait même pas de balustrade chez nous.
20:38Jean-Mi, on ne s'en flamait pas.
20:40Il était tellement pauvre qu'il n'y avait même pas de balustrade.

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