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L’économie circulaire propose une alternative écologique et durable à nos modes de fonctionnement actuels. Plutôt que de suivre le schéma « produire, consommer, jeter », l’économie circulaire prévoit de réutiliser, de recycler, mais aussi de produire à plus haute qualité. À l’occasion de l’événement « Quelle économie circulaire », organisé le 2 octobre dans le cadre du LabO des Possibles avec l’Université Paris Dauphine PSL et L’ESCP, en partenariat avec la Macif, « le Nouvel Obs » s’est penché sur les enjeux de cette économie circulaire. Emmanuelle Ledoux, directrice générale de l’Institut national de l’Économie circulaire ; Jean Hornain, directeur général de Citeo ; Bertrand Delignon, directeur IARD de la Manif et Bertrand Piccard, fondateur de la Solar Impulse Fondation apportent ici des clés pour mieux l’appréhender.

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Transcription
00:00L'économie linéaire, celle dans laquelle on vit, on extrait, on produit, on consomme, on jette.
00:05L'économie circulaire, on extrait toujours mais moins, on produit moins, on consomme toujours moins
00:10et plutôt que de jeter, on reconditionne, on répare, on fait tourner la matière.
00:15C'est vraiment passer d'une logique de consommation de la matière, d'une économie jetable,
00:19à une logique d'investissement où on fait durer la matière au maximum.
00:31L'économie circulaire, ce n'est pas un luxe.
00:34On en a besoin parce qu'on le sait maintenant, les ressources de la planète ne sont pas illimitées, elles sont finies.
00:40Mettre en place l'économie circulaire, c'est se donner la chance de continuer à vivre avec les ressources dont on dispose.
00:48Cela implique des transformations de modèles économiques qui sont assez significatifs
00:52mais qui sont nécessaires dans l'ensemble des chaînes de valeur.
00:55Il faut savoir qu'une réparation automobile, un accident, il y a 50% du coût de la réparation qui est lié à la pièce.
01:03Nous, à La Massif, comme d'autres assureurs, on a choisi depuis longtemps de favoriser ce qu'on appelle la réparation
01:08plutôt que le remplacement de la pièce.
01:10Il nous paraît important, en tant qu'assureurs mutualistes, La Massif y est très attaché,
01:14parce qu'on participe effectivement à cette économie circulaire et qu'il y a ce recyclage
01:18mais au travers d'une réutilisation de ces pièces, pour des raisons économiques
01:21mais aussi pour une raison très simple qu'on oublie un peu, c'est que ça va permettre de prolonger la durée de vie des véhicules.
01:25On vend moins mais on vend mieux et pour le client final, c'est des produits qui durent plus longtemps,
01:31qu'il a besoin de remplacer moins souvent, c'est des produits qui sont efficients,
01:35donc qui permettent d'économiser de l'énergie, qui permettent d'économiser des matières premières.
01:39Donc finalement, c'est une grande économie de coûts pour le client.
01:43Donc en fait, c'est du gagnant, gagnant, gagnant entre le producteur, le client et l'environnement.
01:46Les entreprises ont un rôle essentiel et l'activité exercée par Citeo, d'ailleurs,
01:52s'appelle la responsabilité élargie du producteur, à savoir que les entreprises de la distribution
01:58et de la grande consommation, quand elles vendent un produit,
02:01elles assument la responsabilité environnementale de l'emballage qui va avec le produit.
02:05Et donc, en France aujourd'hui, il y a 80 000 entreprises qui financent chaque année,
02:10à hauteur d'un milliard trois, des activités de réemploi, de réduction, d'éco-conception
02:15et aussi toute l'activité de recyclage qui nous permet de rester dans une économie circulaire.
02:20Il ne faut pas qu'on néglige les freins à la mise en œuvre.
02:23Aujourd'hui, l'économie linéaire, c'est 93 % de l'économie mondiale,
02:27parce que fondamentalement, les matières premières ne sont pas chères,
02:30parce qu'extraire, ça ne coûte pas cher, parce que produire, ça ne coûte pas cher,
02:33parce que ça, ça se passe en Asie du Sud-Est, dans des conditions sociales
02:36qui ne sont pas celles dans lesquelles on vit nous.
02:38Donc, il ne faut pas qu'on néglige, qu'on sous-estime la difficulté de la transformation mondiale.
02:43C'est une nécessité, oui, mais c'est une transformation qui est majeure.
02:47Il faut changer des habitudes, il faut changer des manières de faire
02:50et l'être humain préfère souvent, malheureusement, rester dans sa zone de confort,
02:55avec un statu quo, plutôt que de prendre un risque de faire les choses différemment.
02:59Et c'est peut-être là qu'il faut des législations qui poussent au changement
03:03et le rôle des gouvernements, à mon avis, il est là.
03:08Sous-titrage Société Radio-Canada

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