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Patrick Sébastien est l'invité de "On marche sur la tête" à l'occasion de la sortie de son livre "Le carnaval des ambitieux". Au micro de Cyril Hanouna, il partage ses souvenirs avec son "président préféré", Jacques Chirac. Un "homme qui était passionnant" et avec qui il a partagé de nombreux moments. Vous pouvez réagir au 01.80.20.39.21.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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Transcription
00:00Alors justement, les présidents de la République, j'aimerais qu'on s'arrête dessus, parce que t'en parles des présidents de la République, tu les as pas connus.
00:05Et des femmes de présidents aussi.
00:06Oui, oui, alors justement, on va en parler.
00:08Que j'ai connus plus ou moins, et certains plus intimement, et d'autres que j'ai vus de moins.
00:14Alors, ton préféré, celui qui t'a le meilleur souvenir, c'est Chirac, c'est ce que tu dis.
00:17Parce que c'est un lien qui va au-delà de ça, on se connaît, moi j'avais 16 ans quand j'ai connu Chirac.
00:22Il était conseiller général à Mémac, ma cousine était sa secrétaire,
00:29ma mère était UNR à l'époque, et pour la faire chier, je m'étais mis en jeunesse communiste, alors que je m'en foutais complètement.
00:36Très bon choix, très bon choix.
00:38Mais tu sais, c'était à 68, et après en 74, on a une espèce de parcours similaire, enfin à deux échelles différentes,
00:46mais avec Chirac, on en riait souvent de ça, parce que quand il arrivait en politique, c'était le grand con sympathique.
00:53C'était le grand con sympathique.
00:55Et moi, dans le métier, j'étais le grand con sympathique.
00:58J'ai le record d'audience à la télé, il a été prison pendant 12 ans, donc on disait, on les a bien niqués.
01:03Donc soyez des grands cons sympathiques.
01:06Par contre, t'es pas très tendre avec Bernadette Chirac.
01:09Non, c'est pas que je suis pas tendre, c'est que je voudrais...
01:13Il y a quelque chose qui m'a choqué, quand j'ai vu le film Bernadette, et les documentaires que j'ai vus,
01:17on fait passer Bernadette pour une sainte, et Chirac pour un beuné, pour un méchant, etc.
01:23Donc j'ai voulu un petit peu désacraliser le truc,
01:25en expliquant que Bernadette, elle a toujours été adorable avec moi,
01:29mais avec le petit personnel, je l'ai vu, elle n'était pas...
01:33Et puis je pose la question, quel est celui qui a le plus servi l'ambition de l'autre ?
01:37Parce que c'est Bernadette sur le nom de Courcelles, l'Elysée, le luxe, elle aimait bien tout ça, le pouvoir.
01:43Après, ils se sont aimés vraiment très très fort.
01:46Mais j'ai trouvé que les portraits qu'on fait, en disant c'était une sainte,
01:51ce n'était qu'une victime, elle avait beaucoup plus de personnalité qu'on disait,
01:56et effectivement, elle était très cassante avec le petit...
01:59Je ne suis pas le seul à le dire, il y a plein de gens.
02:01Et Jacques, tu sais aujourd'hui, c'est l'homme politique préféré des Français.
02:05Pas pour son action politique d'ailleurs, pour le mec qu'il était.
02:09Et alors aujourd'hui, le mec qu'il était, il finirait au tribunal.
02:13Les blagues qu'il racontait, le côté hableur, etc.
02:17Après, je raconte aussi des trucs où l'homme était passionnant,
02:20parce qu'on pouvait passer dans une conversation du plus léger,
02:23on parlait d'une bimbo, tu vois, à des trucs graves.
02:27Moi, j'ai eu la chance d'être dans son bureau, juste avant l'histoire de l'Irak.
02:32Je lui ai posé une question, il n'est pas obligé de me répondre parce que je suis un clown, tu vois.
02:36En lui disant, qu'est-ce que tu vas faire ?
02:39Et là, il a été formidable.
02:41Il m'a dit, on ne va pas y aller parce que la France doit rester une lumière dans le monde,
02:44quitte à se fâcher avec tout le monde.
02:45Il a ajouté quelque chose de très joli.
02:47Il m'a dit, quand on est chef d'État, on doit choisir sans cesse entre sa conscience et la raison d'État.
02:51Là, j'ai choisi ma conscience, mais la raison d'État va y gagner,
02:54parce que je suis persuadé que cette guerre, sans véritable raison,
02:58va déclencher un terrorisme beaucoup plus dangereux pour les démocraties.

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