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Dans la ville de Meurthe-et-Moselle, la figure du militaire parmi les plus décorés de France est controversée. Son nom reste associé à la torture pratiquée pendant la guerre d'Algérie. 

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Transcription
00:00C'est une statue qui ne laisse personne de marbre à Toul.
00:03Militaire, secrétaire d'Etat et député, le général Marcel Bijar est une fierté
00:08locale pour certains habitants.
00:09C'est un enfant du pays, alors c'est normal que la municipalité lui fasse honneur.
00:14L'être humain a plein de facettes et on ne peut pas juger sur une facette un moment
00:18de sa vie.
00:19Le moment de la vie du général Bijar en question, c'est la guerre d'Algérie.
00:22Pendant le conflit, le militaire est accusé d'avoir pratiqué des actes de torture, donnant
00:27même son nom à une technique d'exécution.
00:29C'est un symbole de la torture coloniale.
00:31Il l'a enseignée, il l'a couverte, il l'a revendiquée, il ne l'a jamais regrettée.
00:37Il a laissé son nom à une pratique qu'on appelle en Algérie les crevettes Bijar qui
00:42consistait à jeter les suspects depuis les hélicoptères dans la mer, les pieds coulés
00:46dans le béton.
00:47La statue a été commandée et mise en place par une fondation.
00:50La mairie de Toul a seulement donné son accord pour son installation.
00:53Pour ce représentant de la Ligue des droits de l'homme, c'est la représentation du
00:57général Bijar qui pose problème.
00:59La faute sans doute du maire, c'est qu'il a accepté que cette statue soit érigée
01:06avec ses médailles, avec un revolver à la ceinture.
01:09C'est vraiment le militaire alors qu'il a fait tout un tas de choses.
01:13Après consultation, la préfecture de Morte-et-Moselle ne compte pas faire déboulonner la statue.
01:18Le collectif Union algérienne a annoncé vouloir saisir la justice.

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