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Toute l'actualité des Dogues en 30 mns
Tous les lundis à 19H30

Au menu de l'épisode 10 :

-Une main lensoise et un pénalty qui font la polémique
-Le chambrage de Chevalier qui tend les Lensois

-Les choix gagnants de Génésio
-Une semaine de rêve : 3 déplacement, 2 victoires et 1 nul
-Ice Man le surnom qui va bien à Jonathan David

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Sport
Transcription
00:00On est ensemble pour l'épisode 10 d'ici c'est Lille, on va revenir bien entendu sur ce derby
00:05remporté par les lillois. Magnifique gestion de Bruno Genesio. Lille encore une fois eu besoin
00:11de l'avoir pour prendre l'avantage mais voilà c'est aussi l'avis de la désavantage sur Penalty
00:15à Madrid et à Lens après un match nul à Monaco du très grand Joe David, 95 buts avec le LOSC
00:22et encore une fois Lille a su faire le doron, laisser passer l'orage avant de piéger son
00:27adversaire. Jusqu'où peut aller cette équipe ? On va en parler ce soir pendant 30 minutes et je
00:33les aime trop. Ils sont réunis ce soir autour de la table, je l'aime trop Mehdi Zeguin, je l'aime
00:37trop Jean-François Niemeski, je l'aime trop Olivier Fausseux, je l'aime trop Mathieu Rapaïz.
00:41C'est vrai que l'avoir Olivier Fausseux a fait le bonheur des lillois coup sur coup. On s'est
00:49retrouvé à Madrid avec ce penalty venu d'ailleurs. J'avoue que j'en ai vu beaucoup des matchs
00:56de Lille et aussi de Lens mais une situation comme ça où c'est le Lillois qui fait la main et qui
01:01obtient le penalty, c'est assez incroyable. Je me demande même si on pouvait se poser la
01:09question s'il n'y avait pas eu à un moment un bug technique entre l'arbitre et la VAR, ce qui fait
01:14que l'arbitre avait pris cette décision, il n'a pas eu le message et finalement il s'est dit je
01:17vais la maintenir et sans doute que lorsqu'il a revu les images il a dû comprendre son erreur et
01:23puis on est déjà revenu sur celui à Lens. Après c'est une équipe qui finalement ne lâche pas,
01:30tiens, tiens, tiens et puis continue jusqu'au bout de tenter de se procurer des occasions et là ça
01:37sourit et puis c'est sans doute pas les coachs qui vont me dire le contraire. Quand une équipe
01:40est sur une dynamique que ça sourit, il y a toujours le petit détail qui fait que ça bascule
01:46sur du bon côté. Ça a été bien géré quand même, deux fois la VAR mais derrière ensuite il faut les
01:52mettre ces deux pénaltys. Je revois un peu surtout les difficultés qu'ont rencontré les Lillois au
01:57début de saison où je salue vraiment le travail de Bruno Genesio, il y a un changement de système,
02:01il y a un changement de joueur, il y a des choix forts et effectivement on fait sur juste cette
02:06poste, comment on appelle ça ? Trêve Internationale, excusez-moi, on fait un déplacement à Monaco,
02:14un déplacement à Atletico Madrid, un déplacement à Lens. On prend zéro but déjà, il y a eu
02:18énormément de travail là-dessus avec des vrais choix. Derrière on a cette sensation à chaque
02:24fois que l'île subit, que l'île va peut-être craquer mais qu'ils ont les ressources mentales
02:29nécessaires et cette fraîcheur au niveau aussi du management de Bruno Genesio pour aller chercher
02:34la victoire. Parlons du management de Bruno Genesio, Jean-François Niemeski, 15 jours avant
02:41le moment de la prolongation du derby, il dit clairement mais moi je vais mettre mon équipe B
02:46à Madrid parce que ce sera beaucoup trop court, un chainement de trois matchs en huit jours à
02:50l'extérieur. Voilà, il fait matcher l'île à Monaco, il est déçu, il s'en prend à ses joueurs,
02:55on a même parlé d'erreur de communication sur cette antenne. Derrière il va à Madrid,
02:58il remanie son équipe A, c'est-à-dire une équipe B, il met des joueurs importants sur le banc et
03:04à Lens il va s'imposer. Moi je me rappelle mercredi soir, on s'est dit « waouh, waouh, waouh, il n'a
03:09pas intérêt à prendre une claque à Madrid parce que derrière il va falloir assurer dans le derby ».
03:14Quand on est coach, on a quand même une pression de dingue sur les épaules et là Bruno Genesio s'est
03:19passé crème, fort, très fort. Je pense que c'est la panacée du haut niveau et ça là-dessus. De
03:27toute façon, est-ce qu'il a le choix ? Il sait qu'avec l'accumulation de matchs et l'intensité
03:31qui va dans ses matchs, il va falloir qu'il y ait des rotations. Donc il a un tout intérêt à intégrer
03:35l'ensemble de ses joueurs. Moi j'ai beaucoup aimé, tu parles de management, quand il parle du jeune
03:41qui l'intègre derrière. Ousmane Touré, titulaire à Madrid, qui prend l'eau, qui le sort à la mi-temps,
03:46qui provoque le but madrilène. Et il l'a défendu. Il ne l'a pas tué, etc. Il compte sur tout son
03:52effectif. Mais d'ailleurs, sur la conférence de presse, Olivier Fausseux, il prend lui-même la
03:56main sur Ousmane Touré et il veut dire quelque chose. On ne lui a pas posé de question sur le
04:01petit Touré. Déjà pour rappeler qu'à la mi-temps, il lui a parlé devant tout le groupe pour le dire
04:07que ça arrive et que ça ferait partie de sa carrière. Et ensuite, il va encore avoir besoin
04:12de lui. Parce que ce jeune, il a 19 ans, il a fait une erreur, comme Lenny Oro l'avait faite à Rennes
04:18quand il a débuté. Ce n'est pas la même compétition, mais sur le principe, c'est pareil. Et donc, il va
04:24encore avoir sa chance. Et d'ailleurs, on l'a vu. Justement, je me demandais comment ce jeune
04:31Touré avait vécu la victoire à Madrid. Et on le voit sur les images où il est joyeux avec ses
04:36copains. J'en ai connu qui, par rapport à leurs prestations personnelles, rentrait aux vestiaires.
04:42Et là, il était quand même avec ses potes. Il a 19 ans. Il va en connaître d'autres. Il en fera
04:48d'autres, des erreurs. Chapeau Genesio, Mathieu Rapaël, sur la gestion des trois déplacements.
04:53Même si dans deux mois, peut-être qu'on n'en parlera plus. L'effet lui donne raison et la
04:58gestion humaine, elle est très bonne. Après, à deux minutes pré-Allens, ils ne prennent que deux
05:03points en deux matchs de championnat. On peut toujours dire tout son contraire. Donc, l'effet
05:09lui donne raison. Mais capitaliser là-dessus, maintenant, ça va être sa mission. Puisque la
05:16roue tourne dans le bon sens et que ça dure le plus longtemps possible. Après, on ne peut que
05:19souligner, c'est ce que je disais tout à l'heure, le fait quand même qu'ils prennent zéro but en trois
05:23déplacements et pas des moindres. Ils en prennent un petit à Madrid. Par rapport au début de saison,
05:30vous vous souvenez, Sylvain, on était parti à Strasbourg, c'était porte ouverte. Je salue
05:36vraiment le choix des hommes, la réorganisation tactique et effectivement aussi le développement
05:41mental de cette équipe qui devient une équipe qui va être dure à battre. Et là, ça, c'est un
05:45élément qui est hyper important et je tiens vraiment à le souligner. Moi, je trouve aussi
05:48que ça correspond au retour en forme de Benjamin André. Parce qu'on peut dire ce qu'on veut,
05:54son début de saison, il n'a pas été aussi bon que les années précédentes. Et là, depuis le Réal,
06:01il a retrouvé son niveau et ça change tout au niveau du milieu de terrain et aussi de l'impact
06:07sur son équipe. Allez-y sur Benjamin André. Moi, je trouve que c'est un joueur sous-coté. C'est le
06:11meilleur joueur de France voire d'Europe du deuxième ballon. C'est un joueur qui est très
06:15actif. Il a beaucoup de charisme et c'est le carburant de l'équipe. Aujourd'hui, pour faire
06:20des performances comme ça, il a besoin de son capitaine qui n'est pas capitaine pour rien,
06:24qui est Benjamin André. Mais c'est un joueur incroyable. C'est vraiment un joueur remarquable.
06:29Mathieu Rapaël sur Benjamin André. Je ne sais pas si vous connaissez le jeu Mon Petit
06:33Gazon. C'est le joueur le plus fiable possible. C'est celui qu'on veut en premier puisqu'on sait
06:38qu'il va jouer. Il fait rarement des contre-performances et c'est un leader qui a
06:42quand même du charisme. Avec cette équipe où il y a quand même du turnover, il y a des jeunes,
06:48il y a pas mal de nationalités. C'est bien d'avoir un repère qui fait l'unanimité. Il n'est pas de
06:53la région, mais c'est un vrai Lillois maintenant. Donc c'est important et son état de forme influe
06:59beaucoup sur le LOSC. Jean-François ? Si j'osais, je lui prédirais une grande carrière d'entraîneur.
07:05Parce que pour moi, il me fait penser à Didier Deschamps en 1998. C'est-à-dire, ça ne vous
07:09semble pas le joueur le plus technique, le plus important dans l'équipe, mais il tient le vestiaire,
07:14il est vraiment la prolongation de l'entraîneur sur le terrain. Pour moi, c'est le genre de joueur
07:20que tout entraîneur a envie d'avoir dans son équipe. Et que tout adversaire redoute,
07:23parce qu'il doit être insupportable sur le terrain. On est ensemble pour l'actualité de l'île. C'est
07:32l'épisode 10. On revient bien entendu sur ce derby remporté par le LOSC dans les Arrêt-Dieu
07:37sur le score de 2 buts à 0. Ils sont réunis ce soir autour de la table. Mehdi Izegouine,
07:41Jean-François Nimeski, Olivier Fausseux et Mathieu Rapaise. Je vous entendais, Jean-François,
07:49parler de la tactique de Bruno Genesio. On peut conclure un petit peu là-dessus avant de parler
07:53notamment de Jonathan David et de cette équipe qui fait le doron. Il a quand même deux systèmes
07:57qu'il a réussi à bien gérer. Il a repris le 4-2-3-1 de Paolo Fonseca et il a innové avec
08:05une défense à 3 qu'il a remis au goût du jour face à Lens, alors que ça ne s'était pas bien
08:09passé dernièrement. Moi, je crois en ça. Je ne crois pas en projet unique et dogmatique. Je
08:17crois en ce que j'appelle la flexibilité des systèmes, parce qu'une équipe doit être capable
08:22justement de bouger pour poser des problèmes à l'adversaire, mais quelquefois aussi de bouger
08:27pour simplement pouvoir être capable de contrer l'adversaire. Et moi, ce que j'aime justement,
08:32tu disais tout à l'heure, il part avec deux effectifs totalement différents, avec la même
08:37efficacité, notamment sur le plan défensif. Ce match-là, ça a quand même été l'opposition
08:43de style de deux gros blocs défensifs. Après, je pense qu'à Lille, il y a peut-être un peu
08:47plus de talent devant par rapport à ça. Olivier François ? Pour compléter Jean-François,
08:53techniquement, cette équipe est très forte, elle est mature, elle ne s'énerve pas. Et
08:57effectivement, il y a aussi des joueurs qui sont capables, même si ce n'est pas forcément leur
09:02poste de prédilection, de se donner pendant 30 minutes. Je pense notamment à Issa Mandi, à Lens.
09:08Il rentre à la base de Guy Monson et il a très bien joué parce qu'il a un plan. Ce sont des
09:14joueurs matures, des soldats. Il a respecté, il n'a pas fait de gris-gris, de raide en solitaire.
09:21Il a appliqué le plan et le résultat derrière, c'était stable. Et ça correspond aussi à un
09:25moment où finalement, Lens a eu de moins en moins d'occasions. Mathieu Rapez ? Oui,
09:29c'est vraiment devenu une équipe difficile à jouer, je pense. Même si à Monaco, c'était
09:34compliqué. Elles viennent quand même avec un 1-0-0. Ça risque de s'améliorer avec cette
09:39aventure européenne qui est plutôt bien partie. La confiance est là. Après, dans les interviews
09:45de fin de match, Olivier Letten a dit qu'on profite, mais attention, on se remobilise tout
09:49de suite. Il n'y a pas eu trois matchs parfaits avec trois bons résultats. Il n'y a pas eu trois
09:55matchs parfaits non plus. Elle a encore la marge de progression, cette équipe. Mais Mehdi, c'est
09:59ce qu'on s'est dit tout au long de la semaine. Déjà, à Madrid, pendant le match, à 1-0,
10:05sur cette antenne, on se dit qu'ils font le doron, qu'ils sont capables de tenir. Et à l'heure de
10:10jeu, il va pouvoir faire rentrer Genesio quelques cadres. On ne sait jamais, ça peut renverser le
10:14match. Et à Lens, c'est pareil. Plus les minutes passent, l'équipe a fait le doron, elle a souffert
10:20et on sent qu'elle prend le match en main. Vous le disiez, cette équipe a pris de la maîtrise,
10:26elle a du vécu, elle a de la maturité. Je pense qu'effectivement, c'est exactement ça. C'est à
10:30dire qu'il y a un vécu qui devient un peu plus collectif parce que les joueurs ne se connaissaient
10:35pas. Il y a eu pas mal de changements, notamment sur l'animation défensive et même offensive.
10:39Et puis, Bruno Genesio a construit un réel groupe et il y a des images qui sont fortes. On parlait
10:45du petit Touré tout à l'heure. Quand il fait l'erreur, il y a Issa Mandji, il y en a deux qui
10:49viennent tout de suite le voir pour lui dire, écoute, ce n'est pas grave, on est là, on est
10:51ensemble. Et moi, je trouve qu'à l'image du lance de Franck Heze, il y a un réel groupe qui est en
10:58train de se former. Et peu importe les égaux, les individualités qui rentrent, qui jouent,
11:03on peut parler d'Issa Mandji qui rentre à gauche, il vient pour le bien de l'équipe. Et quand on
11:07entend le discours du club, du président et surtout du coach, il veut vraiment créer une
11:12force collective et une famille, comme je dis souvent. Et on le ressent énormément ces derniers
11:16matchs. J'allais dire, il y a une autre image très forte sur la fin du match à Bollard. Vous avez
11:21Alexandro qui vient aider les deux stadiers pour encadrer Lucas Chevalier. Il dit, non, tu viens
11:27avec nous, on va aller fêter devant le Kop. Ça veut dire, on fait bloc devant le coéquipier,
11:32on est ensemble et on va aller aussi le fêter ensemble. Donc, effectivement, c'est des images
11:37dans le collectif qui peuvent laisser augurer de bonnes choses pour la suite. C'est vrai qu'on se
11:43dit que cette équipe, alors Mathieu a raison aussi de préciser, ça se joue à peu de choses, mais
11:46cette équipe, elle a quelque chose. Elle doit pouvoir lutter pour les premières places jusqu'au
11:52bout, Jean-François Niemeski. Oui, ça se joue à peu de choses, mais quand ça tourne toujours du
11:55même côté, ce n'est pas de la chance, ça n'existe pas. Je suis d'accord. Donc ça, pour moi, c'est la
11:59première chose. Je suis complètement d'accord avec ce qui a été dit précédemment, c'est-à-dire qu'on
12:03sent, je pense que quel que soit le joueur, quand il rentre à un poste, il sait ce qu'on attend de
12:07lui sur les comportements dans son équipe. Et après, sur le premier but, on peut dire, c'est
12:12normal, c'est le dernier, etc. Mais la manière dont sont venus fêter, même pas un boitier, par
12:16exemple, qui pourrait être déçu de ne pas être titulaire, etc. Tout le monde était euphorique
12:20autour de ça. Donc, on sent cet état d'esprit. On sent, je veux dire, réellement un focus sur ce
12:26qui doit être fait individuellement et collectivement. C'est en ça qu'à mon avis, l'île en ce moment est
12:31très, très dure à jouer. Mais la problématique, Sylvain, c'est qu'à un moment donné, ils étaient
12:38dans une position qui était intéressante pour eux. On est l'outsider, on met les petits jeunes,
12:43on violence, pas de souci. Je vous vois venir. Maintenant, il va falloir assumer. Quand tu bats
12:48le Real Madrid, quand tu bats l'Atlético Madrid, quand tu es capable de faire des performances,
12:51tu dois avoir du courage et de dire, nous, on vise les trois premières places. Si ce n'est,
12:56avec beaucoup d'humilité, essayez d'aller titiller le Paris Saint-Germain. Ah, vous en êtes là,
13:01vous ? Qui a battu le Real Madrid ? Qui a battu l'Atlético Madrid ces cinq dernières années ? Donc,
13:06quand on parle d'humilité, je pense qu'effectivement, et en toute honnêteté, il y a
13:10l'ambition au niveau du club, du groupe, du coach, du président, de faire une grosse saison. Mais là,
13:15ils seront dans une position où ils seront plutôt favoris à l'image du match contre Strasbourg.
13:19Peut-être que c'est là où ils doivent encore plus progresser. Mathieu Rapaïz ? En tout cas,
13:23ce bon début de saison, il a à mettre à l'actif de Pep Genesio, puisqu'on le surnomme comme ça,
13:28puisqu'il a battu les plus grands, puisqu'il arrivait lui aussi en toute humilité et sans
13:34tout révolutionner. C'était son discours en arrivant et il a repris les bases de Fonseca,
13:39en tout cas humainement, et ce vestiaire dont on parle aujourd'hui, je pense que c'est aussi
13:43l'héritage de Fonseca qui a été respecté et il n'est pas arrivé en changeant tout. Et je pense
13:49que vous qui avez été entraîneur, c'est aussi une des clés de ce succès. Et puis, avec la baisse des
13:54droits, il n'y avait pas tant de moyens avec ça, donc il n'y a pas eu aussi non plus une énorme
13:57rotation de l'effectif. Donc, c'était le moment idéal aussi pour s'appuyer sur ce qui s'était fait.
14:02La rentrée du petit Prado, on en parlait. On va y revenir après, c'est prévu.
14:06Je fais un pronostic de fin de saison, tour de table. La place de Lille en fin de saison en Ligue 1,
14:11Mehdi ? Trois premières places. Trois premières places ? Quatre, cinquièmes. Quatre, cinq,
14:15j'allais dire. Trois, quatre alors. Encore un petit tour en Ligue des champions. Ah oui,
14:20on veut voyager. On va parler un petit peu de la Ligue des champions dans quelques instants,
14:23après ces deux belles victoires face aux deux clubs de Madrid. Ils sont réunis ce soir Mehdi
14:27Ezeguin, consultant France-Bleu Nord, Jean-François Némesqui, l'ancien sélectionneur des féminines
14:32U23. Olivier Fausseux, la voie du Nord, la voie des sports, amateur apaise, France 3.
14:35On parlait des problèmes de buteurs lanceois, en revanche à Lille, on en a un. Bon, il est en fin
14:45de contrat, je ne sais pas s'il prolongera. C'est Jean-François David. Non, non, non. Jonathan
14:51David et Jean-François Némesqui. Jonathan Némesqui. Jonathan David, surnommé Iceman. Olivier
14:59Fausseux, ce joueur, il a quand même vraiment quelque chose. Alors, il ne marque jamais de but
15:04impressionnant, on l'a déjà dit. C'est un petit peu le Inzaghi Lillois. J'exagère un peu. Renard
15:10des surfaces. Mais les deux pénaltys qu'il marque à Madrid et à Lens, le contexte à chaque fois,
15:15il est particulier. On n'est pas à 4-0, 5-0 pour Lille. Il est imperméable. Il est imperméable,
15:20ce qui se passe autour. Il se met dans sa bulle. Et là, je pense que même samedi,
15:23en bas, il ne bouge même pas. Il n'a pas le temps de bouger. Elle est placée, forte comme il faut,
15:30sans non plus... Ce n'est pas poteau rentrant. C'est clinique. C'est magnifique. De toute façon,
15:36quand vous avez un buteur comme ça, vous savez qu'à tout moment, justement, et jusqu'au coup de
15:42sifflet final, vous pouvez marquer. Et en plus, il a encore cette lucidité à la 81... Alors,
15:48c'est le 18e. C'est le pédophile. Il sifflait la 95, mais il y a trois minutes d'attente. Et
15:55après un match où il a eu une débauche d'énergie, où il a pris des pains, parce que Dansault,
15:59pendant une mi-temps, il lui a mis des pains en le sautant dessus sur chaque ballon. Et il s'est
16:03écarté de Dansault parce qu'il s'est dit « bon là, je pense que si je reste là, je ne vais pas
16:07toucher, je ne vais pas faire grand-chose ». Et ensuite, il a été beaucoup plus dans le jeu,
16:10dans l'animation, pour proposer des solutions. Et il a cette lucidité à la 98e. Chapeau.
16:16Oui, c'est ce que j'allais dire. Et je pense qu'il a étoffé son jeu. On le voit plus prendre
16:20parti dans les actions. Il n'est pas qu'à la finition. Il a toujours aimé le faire, ça.
16:24Oui, mais des fois, il était un peu pâteau. On rappelle à chaque fois qu'il a la sélection
16:29canadienne. Donc, il a été parfois fatigué. Là, je le trouve bien en jambes.
16:3312 jours de vacances. Comme quoi, on peut jouer tout le temps.
16:38Et donc, il ne fait que confirmer. Mais même quand on le voit en interview à Iceman, c'est ça. C'est
16:45qu'il a l'impression d'avoir toujours le même Jonathan David. Là, on avait envie de lui dire
16:50« garçon, sois content, t'as gagné le derby ». Il est tout le temps comme ça. Parce que même pour
16:54l'avoir pratiqué plusieurs fois en entretien individuel, c'est un garçon qui est plutôt sur
17:00la réserve. Il n'a jamais de grand discours. Parfois, nous, on aime bien qu'il nous raconte
17:05un petit peu pour partager. Et il faut aller le chercher. Si on ne va pas le chercher, la vie est
17:10belle. La vie est simple pour lui. Il est encore jeune. Il a perdu son match contre Danso,
17:17quand il a littéralement gagné tous ses duels. Il a du mal de haut jeu. Par contre,
17:22effectivement, dans la surface de réparation, il est incroyable. Et je pense qu'on peut encore
17:25mieux l'optimiser s'il y a quelqu'un autour de lui ou quelqu'un à côté de lui pour qu'on puisse
17:30utiliser ses déplacements. C'est un joueur qui aime combiner. Donc, il y a encore des axes
17:34d'amélioration. Par contre, aujourd'hui, quand on parle d'efficacité pure de buteur, on le voit.
17:39Lui, il n'attend qu'une chose, c'est de marquer son but. On le ressent. Et quand on parle d'Iceman,
17:43c'est plutôt le... Et encore, il est maladroit parfois. Il est capable d'en mettre trois dans
17:47un même match, mais d'en rater trois. Après, c'est un demi. Il y a encore une marge de
17:50progression. Mais ce qu'il fait à son âge, aujourd'hui, devant le but ou sur des situations
17:55qui sont précises, sur des pénaltys à la 90e, il a un gros sang-froid. Et ça, c'est la marque
18:01des grands attaquants. Jean-François ? Deux choses. Déjà, un, je ferais remarquer que c'est
18:05encore un vrai avanceur. C'est-à-dire que lui, il ne se planque pas sur le côté pour aller marquer
18:08derrière en rentrant ou quoi que ce soit. Il reste très axial. Deuxième chose, quand on parlait
18:13d'humilité dans le football, je me rappelle ce qu'on a dit à un moment de David, dans des moments
18:16où il ne marquait pas sur sept, huit matchs, et que maintenant, Iceman... Donc, il faut toujours...
18:20Voilà. Donc, pour moi, je reviendrai encore une fois au management, parce que je pense que la
18:25principale qualité que doit avoir ce genre de buteur, c'est la confiance. Et la confiance,
18:31il n'y a qu'un homme qui peut lui donner, c'est son entraîneur. Et on sent qu'il est libéré,
18:35il ne se pose pas de questions. Il faut, aujourd'hui, rappeler aux supporters,
18:39s'il ne marque pas pendant dix matchs, pas de débat. Exactement. Laissez-le faire. Parce que
18:44tu as parlé de Pep, il fallait y intervenir, parce que je rappelle que Pep, c'est sur RMC,
18:48où on se foute un peu de... RMK ? Voilà, un truc... On n'en parle pas. En gros, plus ou moins,
18:55on le roule dans la farine en disant que c'est un petit entraîneur, etc. Voilà. Et là,
19:01il a tapé pratiquement les plus grands entraîneurs d'Europe. Après, Sylvain, pour revenir sur David,
19:05on parle de la gestion... C'est bien de revenir sur David, parce que là, vous parlez de Genesio.
19:08Et sur l'aspect, vraiment, de ce que dit Jeff, c'est-à-dire que la confiance, on sent qu'il
19:13l'utilise bien. De temps en temps, il met Bayo. Là où Fonseca l'a prêté, il ne l'utilisait pas.
19:18Quand il sent qu'il doit récupérer, il le met sur le banc. Mais il sait que sur les 30 dernières
19:23minutes, avec ce bloc qui devient compact et qui devient agressif, il a la possibilité de marquer.
19:27On ressent effectivement une réelle gestion du cas de David. Mais je pense que la gestion,
19:32elle est collective. Il y a un échange. Elle est participative. Et du coup, David se sent
19:37vraiment beaucoup plus libéré. Il est plus frais à chaque fois. Allez, on va parler d'un autre
19:40attaquant qui est en train de pointer le bout de son nez. Ils sont réunis ce soir, Mehdi Zeguin,
19:48Jean-François Nimeski, Olivier Fausseux et Mathieu Rapez. On a beaucoup aimé Olivier Fausseux,
19:53titulaire à Madrid et entrant à Lens. Le petit Fernandez Pardo, qui vient de Belgique. C'est un
19:59jeune joueur de 19-20 ans. Là, il est aligné dans le couloir. Formé à Lille. Très beau profil,
20:06ça peut être très intéressant pour la suite. Mais on est dans la dynamique de ce qui se fait
20:09à Lille depuis des années. Zegrova, Sarraoui, Thiago Santos. Des profils à faire monter en
20:17puissance. Oui, puis là, en plus, avec l'enchaînement des matchs, il gratte un petit
20:22peu de temps de jeu. Et puis, l'infirmerie qui est bien remplie. C'est neuf blessés actuellement ?
20:27Si Edmondson, ce n'est pas très sérieux, ça fait neuf. Ça lui permet de montrer son potentiel de
20:36vitesse. Je trouve aussi qu'il a le sens du jeu. On va attendre encore un peu pour voir le sens du
20:41but. En plus, en jouant sur le côté comme ça, ce n'est pas aussi simple. Mais il va vers l'avant,
20:47il se montre disponible, il ne rechigne pas à défendre. Parce que parfois, quand on est jeune,
20:51on a aussi du mal à comprendre ce côté-là. Et on a hâte de voir la suite.
20:57Tu rapaises ?
20:58Oui, puis ça met de la concurrence aussi dans cette équipe. Il y en a besoin. On sait qu'on
21:02aura besoin de tout le monde cette saison. Mais ce petit vent de fraîcheur, il peut aussi piquer
21:06ses coéquipiers. C'est un profil intéressant et qui gagne aussi de cette aventure européenne
21:13dont je parlais. Ce sont des jeunes qui jouent peu, mais qui vont dans des grands stades,
21:18qui affrontent de grands joueurs. Tout ça, ça s'accumule, ça s'apprend et c'est positif pour
21:22tout le monde.
21:22Après lui, il avait déjà joué un peu l'Europe, avec le Belge quand même.
21:25C'est la gantoise.
21:26Oui, c'est ça. Il a joué par contre, c'est la Ligue Européenne. Je ne pense pas qu'il a fait la
21:31Ligue des champions. C'est un peu différent de d'autres jeunes qui ont pu leur chance avec
21:38le LOSC. Mais lui, il est là pour franchir un palier.
21:41Qu'est-ce que vous aimez chez lui, Mehdi Zeguin ?
21:44Je l'ai découvert très honnêtement mercredi et puis on a pu le voir en direct ensemble samedi.
21:50C'est un joueur qui est courageux, qui est capable d'aller chercher du 1 contre 1,
21:54qui est très dynamique sur ses premiers appuis. Sur le plan technique, on sent que c'est fin,
21:58il est capable de centrer, il est capable de frapper. Ça va très vite. On sait qu'aujourd'hui,
22:02sur l'animation offensive, la puissance est un élément hyper important. Encore une fois,
22:06il y a une réelle harmonie au club du LOSC entre les recrues, les jeunes qui sortent de talents,
22:10qui fait qu'aujourd'hui, ça devient un club qui grandit tous les jours. J'aime ce profil et
22:16n'oublions pas qu'il vient seulement d'arriver. Il y a vraiment une grosse marge de progression et
22:21je l'ai trouvé très intéressant. J'en prends ça pour conclure sur le sujet
22:25Fernand Espardot. Après Mehdi, je partage complètement.
22:28Ah, pour une fois ? Non, pas pour une fois. On partage pas mal de choses.
22:33Ah, vous me rassurez. Y compris nos tâches en formation.
22:37Oui, je trouve beaucoup de polyvalence. Je trouve que pour un jeune, il a du culot,
22:42il ne se pose pas de questions. Il attaque, il défend. Il a les deux pieds, ce qui n'est pas
22:49évident. Ce que j'adore chez lui et qui est souvent l'apanage des grands joueurs sur les
22:54premiers appuis, c'est sa bombe. Le premier appui, il est terrible. On l'a bien vu contre
22:59l'Atletico. Il fait la différence sur un geste et ça, ça peut provoquer des dégâts.
23:07Je crois qu'il est bien géré. On n'est pas en train d'insister sur lui. Il ne rote pas
23:10intermittent. On lui laisse le dos. Il n'y a pas trop de pression. Je pense que c'est une bonne pioche.
23:14Les derniers instants de l'Actu de Lille, épisode 10.
23:17Un petit mot sur la Ligue des champions, parce qu'on a vécu un drôle de match à Madrid avec
23:24ce succès 3 buts 1. Un succès venu de très loin. À la mi-temps, on était tous sur le petit
23:29touré. Puis finalement, le Lille s'est imposé. Est-ce que la qualification pour les 16e est
23:34quasiment en poche, Mathieu Rapaël, après ces 2 victoires ? Il reste 5 matchs à jouer.
23:38Oui, quand on dit les 16e, c'est-à-dire que le LOSC ne serait pas forcément dans les 8 premiers,
23:43dans les qualifiés directement. Mais du coup, dans ce deuxième championnat, je pense que c'est
23:48la place du LOSC. Après ces performances, quand on bat de grandes équipes comme Madrid,
23:52ils y sont presque. Il y a le match contre la Juve à domicile qui arrive. C'est sûr qu'en
23:58cas de victoire, ce serait plus qu'une option. Il y a une forme de logique, finalement,
24:03quand on bat de grandes équipes. Si vous tapez la Juve, vous y allez. Il y aura 10 points au bout
24:08de 4 matchs. Vous avez fait vos calculs, Olivier, parce que là, c'est la première édition de cette
24:11nouvelle version de la Ligue des champions. Lille a pris 6 points en 3 matchs, 6 points
24:15inattendus face aux deux clubs de Madrid. Aujourd'hui, il faut combien de points pour
24:19être quasi assuré d'aller au barrage, les 16e cachés ? Les premières tendances, ça serait
24:24autour de 10 points. Vous recevez Stoumgras, que vous avez battu l'année dernière. Normalement,
24:32ce n'est pas gagné d'avance, on le sait bien. J'en vois pas qui rigolent, mais quand vous tapez
24:37Madrid à la maison, vous devez faire un résultat contre Stoumgras. Après, avec Feyenoord, ça sera
24:42très dur. Il vous a la Liverpool. Donc, prenez tout de suite les points avant Noël. Après,
24:50ça se joue au classement aussi, en fonction de combien vous êtes classé. Vous avez un adversaire
24:54Le 9e affrontera le 24e, le 6e affrontera le 23e. Après, je pense que c'est le Milan AC qui n'est pas bien
25:03parti pour l'instant. Si le Milan AC se compte entre d'une 22e place, vous avez beau finir 15e,
25:08si vous tapez le Milan en barrage, ce ne sera pas un cadeau. Le Leipzig est également très très mal
25:12parti. Je pense que maintenant, vu le contexte, on serait déçu de ne pas aller voir en février
25:20faire deux matchs supplémentaires. On aura peut-être un Lille PSG en barrage. On a droit
25:23à avoir une opposition entre les clubs français. Oui, c'est possible. Surtout que les 4, pour
25:27l'instant, sont dans les 24. Jean-François Niemeski. J'attends de voir. C'est peut-être là où il faut
25:33que le LOSC progresse. On l'analyse, ils sont très bons dans un certain contexte, justement,
25:39où en général, ils sont un peu l'outsider, bien en place et je contre. Maintenant, Stoumgras,
25:45il va peut-être falloir faire le jeu, etc. Et ce n'est plus la même mayonnaise, parce que sur
25:49l'animation, ça demande d'autres qualités. Mais en effet, ils accumulent, entre guillemets,
25:54une chose qui est importante, c'est de la confiance. On parlait de cet effectif grandissant
25:58où tout le monde est un peu intégré. Le truc qui m'embête, je vous coupe deux secondes, c'est la
26:04trêve. C'est la troisième en deux mois. Ils sont super bien lancés et cette trêve va venir couper
26:15un élan. Je suis inquiet sur la reprise qu'il y aura contre Rennes ou Bologne. S'ils réussissent
26:20à enchaîner derrière, je pense que ça va aller haut. On fait beaucoup d'éloges sur ce qui se
26:28passe en ce moment au niveau du LOSC. C'est logique, il n'y a pas de soucis vis-à-vis de ça. Maintenant,
26:33le match de la Juventus va être un réel tournant. Ça peut être un match qui va permettre de continuer
26:40à engranger de la confiance et de quasi s'assurer la qualif. Les matchs derrière vont être beaucoup
26:46plus « détendus ». Je pense, et j'en suis sûr, qu'avec ce qui se passe actuellement au club,
26:52avec les supporters, avec l'émergence, Lille battra la Juventus. C'est un régal cet épisode 10 de
27:03l'Actu de Lille avec Mehdi Zeguin, Jean-François Nimeski, Olivier Fausseux et Mathieu Rapace. Vous
27:07pouvez nous retrouver bien entendu sur les réseaux sociaux. On reviendra pour l'Actu la
27:13semaine prochaine et vendredi, n'oubliez pas, Lille Lyon, soirée spéciale à partir de 20h.
27:17Bonne soirée à tous à l'écoute des programmes de France Bleu Nord.

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