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Une cuisine traditionnelle avec des produits frais et un rapport qualité-prix sans égal. Les routiers ne sont pas les seuls à faire une pause par le village de Rônai pour s'attabler au Pierrefitte.

La gérante, Stella, a vécu 5 vies avant de se lancer dans la restauration. Un parcours atypique qui se tourne désormais au bord de cette route de l'Orne.

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Voyages
Transcription
00:00Moi, je suis née en Tchécoslovaquie, donc je suis venue en France en 68.
00:03Donc je parle neuf langues, donc deux pas très bien.
00:22Et en fait, c'est l'équipe qui fait que ça marche.
00:25Sans équipe, ça ne vaut rien.
00:27C'est ça.
00:28Et j'ai acheté ça et je suis très très contente parce que c'est un monde très différent.
00:32Les gens sont, surtout les routiers, sont extrêmement honnêtes en fait.
00:35Très ouverts et curieux.
00:38Parce qu'ils bougent quand même.
00:39Finalement, quelque part, c'est des baroudeurs.
00:41Malgré leur travail, ils ont un tempérament de baroudeurs, j'ai découvert.
00:46Ils aiment bien trouver des nouveautés, chercher des trucs.
00:49Il y en a beaucoup qui ont été en Slovaquie, qui ont été dans d'autres pays.
00:52Et ils sont curieux de nature.
00:54Beaucoup plus que les gens locaux.
00:56Et à Midi, on a beaucoup de gens locaux, les entreprises, etc.
01:01Il y a les gens de passage.
01:02Et mon plus grand défi était de me faire accepter en fait par les gens locaux.
01:06Parce que j'ai vécu à Paris, je suis née à l'étranger.
01:11Et j'habite dans le coin depuis 44 ans, mais c'était au départ une résidence secondaire.
01:17Donc ça pouvait poser un problème en fait.
01:20On met beaucoup de choses fraîches maintenant.
01:22Les gens n'utilisent pas des boîtes de conserve.
01:25Quasiment pas si on est concentré de tomates.
01:28Mais pas les légumes ou tout ça.
01:30Et donc je pense que ça a fait évoluer la clientèle.
01:33Et puis j'ai refait aussi tous les travaux.
01:35C'est plus clair, c'est plus moderne.
01:38J'ai essayé justement de jouer un disco français, bien français.
01:43Mais pas forcément local ou parisien, français.
01:47Et comme vous voyez les vieux films français,
01:50c'est bon, il n'y a pas de carbone rouge, etc.
01:52Il ne faut pas en déconner.
01:54Il ne faut pas en sortir.
01:55Il ne faut pas essayer d'être gastronomique.
02:05En vrai, tu es bientôt.
02:06Oui, tu as un coup à boire.
02:11C'est convivial, c'est un peu familial si vous voulez.
02:14Parce que bon, on embrasse tout le monde.
02:18La qualité prise est excellente.
02:20Oui, la qualité prise est superbe.
02:22Vraiment, la patronne est sympa.
02:24Le patron aussi, j'ai vu le patron tout de suite.
02:26C'est abordable et c'est très bon.
02:28Regardez, aujourd'hui, c'est du cerf.
02:33La sautée de cerf, on ne mange pas ça tous les jours.
02:36Oui, c'est familial.
02:37C'est vraiment l'emblème en fait.
02:40Tout le monde discute avec tout le monde.
02:41Même au bar, les gens ne se connaissent pas.
02:43Tout le monde se dit bonjour.
02:45C'est l'avantage de ces petits commerces.
02:48Moi, j'aime faire tout.
02:49À partir du moment où on travaille avec des bons produits, c'est parfait, c'est super.
02:53Donc avec Stella, maintenant, il faut savoir que c'est que du fer.
02:56Des légumes du jardin, des salades du jardin.
02:59C'est inspirant.
03:01Tous les jours, c'est des découvertes.
03:03On va faire des nouvelles choses.
03:05Peut-être que ça va passer ou pas.
03:08On demande l'avis des clients.
03:10Et en général, si on a des bons retours, on refait.
03:13Le plus loin, je crois que j'ai eu, c'était un camion qui venait de Kyrgyzstan.
03:17Et on avait du mal parce que le monsieur ne parlait pas très bien le russe.
03:21Mais bon, quand même un peu.
03:22Donc ça a été.
03:23Et il est resté tout le week-end.
03:25Et quand il faisait 40 degrés, 45 degrés, dans ce camion, il était à 50 degrés.
03:30Moi, j'avais peur franchement qu'il tombe malade.
03:32Parce qu'à un moment donné, sa bouteille d'eau de 5 litres était jetée.
03:36Le parking ouvert.
03:37Les portes ouvertes.
03:38J'ai été chercher.
03:39Il est venu à la gare.
03:40De l'eau, de l'eau.
03:41Je l'ai fermé, mais je l'ai quand même fait rentrer dans le jardin.
03:45Et je l'ai servi parce que je crois que sinon, il n'y aurait pas son remède.
03:49J'ai été au Zbékystan, Moldavie.
03:52Des Italiens, bien sûr.
03:54Beaucoup de Hollandais, des Anglais, des Écossais.
03:56Mais le plus loin, je crois que c'était effectivement Kyrgyzstan.
03:59J'ai ouvert le 17 novembre 2011.
04:13Et après, j'ai vendu la Stella.
04:15Je suis restée avec les meubles, si on peut dire.
04:18Non, c'est pour faire l'ouverture du matin.
04:20Pour ouvrir à 6h et puis jusqu'à 14h.
04:22J'étais là comme une plus passante, plus agréable.
04:25Et on est les seuls, entre Alençon et Corbeau, qui ouvrent le soir.
04:29Parce que sinon, après, pour rentrer en ville.
04:31Je dirais qu'on est l'un des derniers, mais on est les seuls sur l'axe.
04:35Sur un grand axe.
04:37Et on n'est pas loin de la sortie de l'autoroute, ni de l'entrée de l'autoroute.
04:40Ce qui fait que les gars, ils peuvent sortir et rentrer facilement.
04:43Moi, je le vois au moment du Covid.
04:46Parce que nous, on était restés à Oubert au moment du Covid.
04:50Et on faisait un service au camion.
04:52Et c'est vrai que les gars nous ont bien récompensés.
04:55Et nous ont assuré une fidélité très importante.
04:58Je ne voulais pas vendre à tout prix.
05:00C'est parce que j'ai trouvé la bonne occasion.
05:02Mais je n'aurais pas laissé le truc tomber.
05:04J'aurais attendu vraiment qu'il y ait quelqu'un.
05:06Parce que c'était trop important.
05:08Le restaurant est important pour faire du travail.
05:23Écoutez, j'essaie d'analyser. Il n'y a absolument aucune explication.
05:26J'ai demandé à Babette. Elle me dit qu'il n'y en a pas.
05:28J'ai demandé à d'autres patients de l'échelle. Il n'y en a pas.
05:31C'est en Nancy. Et vous ne savez pas pourquoi.

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