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00:00La voiture qui va s'interposer nous dit « texto, barrez-vous, il est fou, il va le tuer ».
00:07Vers 19h30 le 15 octobre dernier, Maxime et sa compagne circulent porte de Gentilly sur leur vélo cargo.
00:13Ils roulent sur la même voie que les véhicules motorisés en l'absence de pistes cyclables.
00:18Le couple va alors être victime d'une agression d'une extrême violence.
00:22On est donc avec ma compagne entre deux véhicules, le feu est au rouge donc nous aussi on est arrêtés.
00:28Et derrière nous va s'arrêter un scooter.
00:30Le scooter va commencer par nous klaxonner pour nous dire « circuler, avancez ».
00:38Malheureusement on ne peut pas avancer, il n'apprécie pas notre comportement
00:41et commence à nous rentrer une première fois dedans avec son scooter.
00:45Ma compagne riposte en appuyant sur sa bulle et à partir de là,
00:51le scooter décide de prendre un peu de recul et d'accélérer violemment dans notre vélo.
00:56On est déséquilibré et à ce moment je tombe avec ma compagne sur le véhicule qui est à ma gauche.
01:03Ma réaction c'est de descendre et d'aller voir l'individu qui est en scooter et de lui demander pour qui il se prend.
01:10Donc je l'attrape par la veste et je lui demande pour qui il se prend et je le relâche aussitôt.
01:15La réponse à ça sera « tu veux jouer, tu vas voir ».
01:19Il met la béquille sur son scooter, descend de son scooter et me passe à tabac.
01:26Les secondes sont alors des heures à ce moment-là.
01:30Personne n'intervient.
01:32Les véhicules qui sont ici circulent, rentrent sur le périphérique,
01:37sont pour la plupart totalement indifférents à la scène.
01:40C'est un déchaînement de violence, absolu.
01:43Ma compagne hurle à ce moment-là à la mort et hurle « je pèse mes mots ».
01:48Et au bout de quelques temps, une automobiliste s'intercale devant le scooter
01:53pour empêcher l'individu de pouvoir le reprendre.
01:56On a réussi à partir et à nous enfuir.
01:59Et ma compagne a le réflexe de prendre la plaque d'immatriculation du scooter.
02:04On fait donc plus de douze heures d'urgence.
02:07J'ai donc plusieurs fractures au niveau du visage,
02:10une fracture au niveau de l'orbite, au niveau du plancher de l'orbite,
02:14au niveau du toit de l'œil et de multiples fractures aussi au niveau du nez.
02:20Et donc là, véritablement, c'est un œuf qui est en train de gonfler.
02:24Je n'ai pas des photos du lendemain, mais l'œil continue de gonfler pendant 24 heures.
02:29Et à la fin, je n'arrive plus à l'ouvrir.
02:33Je parle des séquelles physiques, c'est grave,
02:36mais les séquelles psychologiques de l'agression vont être beaucoup plus lourdes.
02:40On a envie d'une chose, c'est de rester chez soi.
02:43Et même chez moi, quand j'entends le plancher craquer aujourd'hui,
02:45j'ai l'impression qu'il y a des personnes qui ont pu pénétrer dans mon domicile.
02:49Ce jour-là, un peu plus tôt dans l'après-midi, Paul Vary, 27 ans,
02:54décédé écrasé volontairement par un automobiliste
02:56alors qu'il circulait lui aussi à vélo dans un autre arrondissement de Paris.
03:00On passe la nuit aux urgences.
03:03Et le 16, dans la journée, avec ma compagne,
03:07on apprend qu'il y a eu une autre agression dans Paris,
03:12avec une fin beaucoup plus tragique.
03:14On fait effectivement le parallèle,
03:16parce que les circonstances sont tout de même assez similaires.
03:19Donc voilà la plainte qui a été déposée.
03:22Je n'ai aucune information à ce jour de la part de la police.
03:27Je n'ai pas encore été recontacté.
03:29Je ne sais pas s'ils ont essayé d'interpeller la personne ou de la convoquer.
03:33On doit notre salut à plusieurs automobilistes,
03:35dont une femme qui est intervenue en mettant sa voiture en travers de la route,
03:39qui nous a permis de fuir.
03:40J'aimerais savoir si elles se reconnaissent,
03:43d'essayer de me contacter pour que je puisse les remercier et prendre leur témoignage.