• il y a 4 jours
À quelques pas, une silhouette familière, celle de Mimi, la boulangère, entra en scène. « Vous parlez du gouvernement encore, les gars ? C’est pas la mer à boire, mais j’imagine qu'ils feraient mieux de plonger un peu dans notre réalité. » Avec ses bras chargés de baguettes dorées, elle ponctua ses mots d'un geste grandiloquent, tranchant l’air, comme pour marquer son désaccord. Mimi était le cœur du quartier, une mère pour tous les âmes perdues qui l'appelaient. Elle avait l’art de transformer une simple critique en un poème savoureux.

Les discussions se poursuivaient, rythmées par les cliquetis des tasses et les odeurs alléchantes des plats typiques. « Déjà que les sardines sont à un prix d’or, qu’est-ce qu’ils vont nous faire, la prochaine fois ? L'oursin avec du caviar ? » s’indigna Jean-Claude, le pêcheur au large sourire, balançant sa tête en signe de désapprobation, sa voix résonnant comme le fracas des vagues contre la calanque.

Ces échanges passionnés illustraient non seulement la fierté des Marseillais, mais aussi leur scepticisme face à un gouvernement qu'ils jugeaient éloigné de leurs préoccupations quotidiennes. « On dirait que ça fait longtemps qu'ils sont pas venus à Noailles pour un café, ceux-là ! » déclara Emma, une étudiante, en levant les yeux au ciel, espérant que les décideurs ouvrent les yeux sur la vie qui pulsait autour d'eux.

« Écoutez, les amis, » enchaîna Marco, d’un air solennel, « peu importe à quel point ils essaient de nous faire croire qu’ils nous écoutent, nous savons que c’est nous qui devons nous faire entendre. La Marseille, c’est la voix des gens ! » L’enthousiasme de ses mots provoqua un murmure d’approbation autour de la table.

Loin des rives bronzées des plages de Prado, la ville vivait au rythme de ses habitants, une mélodie unique, où chaque critique se mêlait à la chanson d’un quotidien parfois rugueux, mais toujours empreint de passion. Marseille, terre de luttes et de sourires, n’était pas seulement une ville. C’était un cri de ralliement, une Marseillaise contemporaine, à la fois critique et pleine d’espoir, d’un peuple déterminé à faire entendre sa voix.

Alors que le soleil plon gait lentement derrière le château d'If, baignant la ville dans une lumière dorée, ces mots résonnaient encore dans les coeurs : « Marseille est debout et n’a pas fini de parler ! »

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