• l’année dernière
"À la base, j'ai fait cette page sur Facebook car j'étais en voyage au Pérou et j'avais le mal de Marseille", sourit Noémie. Désormais, la page est sur Instagram et compte près de 74 000 abonnés. "On fait des memes sur des situations de vie, des anecdotes qu'on se raconte aux soirées", explique Mehdi, le co-créateur. Parmi les thèmes qui reviennent le plus souvent sur cette page, les clichés marseillais qui font forcément sourire : le pastis, la sieste, les gabians ou les cris de colère de René Malleville. "On joue sur ces clichés, on est comme ça à Marseille et on ne veut pas changer. Post-Covid il y a eu des gens de la France entière qui sont venus s'installer à Marseille, beaucoup de Parisiens, et cette page nous permet d'affirmer une identité qui nous est chère", souligne Mehdi, infirmier dans la vie. Car cette page Instagram n'est pas source de revenu, "uniquement un passe-temps qui nous amuse", raconte la créatrice marseillaise qui travaille dans une association près du Vieux-Port. "Désormais l'objectif, c'est d'organiser des soirées, des tournois de pétanque pour que la vie virtuelle puisse basculer dans le réel !"

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Transcription
00:00 C'est discuté, ça fait !
00:02 Cache la peur avant la droite !
00:05 Cache la peur avant la droite !
00:07 Vous êtes tous déjà tombés sur cette page au moins une fois,
00:10 les mêmes Marseillais.
00:12 Les créateurs nous racontent les coulisses.
00:14 C'était un groupe sur Facebook que j'ai créé
00:18 parce que j'étais au Pérou
00:20 et au bout de quelques mois, le mal de Marseille, etc.
00:23 Donc j'ai fait ça pour rappeler un petit peu les souvenirs.
00:26 C'est un peu toutes les petites blagues, les petites conneries qu'on se dit entre collègues en soirée
00:31 "Putain, tu sais pas ce qui m'est arrivé ?"
00:33 En fait, nous on le met en image et du coup les gens s'y reconnaissent.
00:38 Il y a les blagues qui sont récurrentes, un peu généralistes,
00:41 par exemple le pastis, la sieste, tout ce que tu veux, les gabions.
00:45 Après il y a les blagues où c'est un peu plus spécifique,
00:48 par exemple quand on parle d'un quartier et de ce qui peut se passer dans ce quartier-là.
00:52 Et après, on utilise beaucoup les événements,
00:57 ce qui sort dans la province, dans Marsactu,
01:00 et on s'appuie de ces titres de journaux pour faire un mème dessus.
01:05 "Ah ma vie, il me faut combien de temps pour poser un tram ? Il ne faut pas trois ans quand même !"
01:08 "Ici, on prend le temps de bien faire les choses !"
01:11 Si on met en avant certaines choses, c'est parce que des fois on a envie de les mettre en avant,
01:17 soit pour dénoncer, soit pour promouvoir quelque chose de bien qui se fait.
01:22 Je pense que la plupart des Marseillais qui vivent à Marseille ont remarqué que,
01:26 en post-Covid, il y a eu énormément de personnes de la France entière qui sont venues s'installer,
01:32 surtout des Parisiens.
01:34 Mais oui, c'est une manière de s'accaparer à cette identité marseillaise qui nous est chère.
01:41 C'est vrai que maintenant l'objectif, c'est de rencontrer les gens,
01:44 de partager des valeurs communes et de pouvoir développer cette identité sur la réalité.
01:50 C'est vrai que ce sentiment d'appartenance se transfère d'Internet jusqu'à la réalité.
01:56 jusqu'à la réalité.

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