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[#Journal ] Le 19H30 du 25 Octobre 2024


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00:00Mesdames et Messieurs, c'est toujours un plaisir de vous retrouver sur Gabo Media Time.
00:21Le projet de loi de finances 2025 prévoit une réduction de 30% des subventions, une
00:27mesure qui vise à répondre aux recommandations du FMI.
00:31Merci de me recevoir chez vous.
00:33Le président de la transition s'est entretenu avec la société civile gabonaise qui est
00:38venue présenter son analyse du projet de loi fondamentale rendu public lundi dernier.
00:43Presse présidentielle.
00:44La mouture finale du projet de la nouvelle constitution à la porte de tous depuis quelques
00:49jours, la société civile gabonaise est venue de nous aux chefs de l'état, le général
00:53Brice Cloutert, au liguinguema, sa position sur ce projet de loi fondamentale, un texte
00:59qui reflète les engagements du Gabon en matière des droits humains, droits civils, politiques
01:03et démocratiques.
01:04L'implication des femmes acteurs de la société civile est une plus-value dans cette démarche
01:09qui se veut inclusive.
01:10Il était question de venir déjà donner notre première analyse du projet de constitution,
01:18des articles qui sont en faveur des populations, qui consacrent les droits civils, politiques,
01:25économiques, sociaux, culturels et culturels et même environnementaux.
01:29Les femmes également, l'inclusion des femmes, nous avons cet article qui consacre l'égalité
01:35entre les hommes et les femmes dans les mandats électoraux, les responsabilités politiques
01:41et professionnelles.
01:43Donc c'était une avancée considérable et il était vraiment important de venir dire
01:49au président de vive voix notre réelle satisfaction et surtout notre engagement, ça nous pouvons
01:56déjà le dire.
01:57Nous nous reconnaissons dans ce projet de constitution, les populations également avec
02:02nous.
02:03L'intégration de la société civile comme composante-clé de la démocratie dans l'article
02:077 de la nouvelle constitution est une avancée considérable pour la démocratie qui se veut
02:13participative.
02:14Nous sommes venus dire au président que la société civile était satisfaite du projet
02:20de constitution qui est soumis au vote des populations.
02:25Nous l'avons dit parce que nous avons des fondamentaux qui nous permettent de soutenir.
02:31Premièrement, il y a l'article 7 qui met en exergue la société civile.
02:37Deuxièmement, il y a que la société civile est institutionnalisée aujourd'hui parce
02:45qu'elle fait partie même du corps de ce projet de constitution.
02:50C'est un tournant historique.
02:52Cette nouvelle constitution marque un tournant décisif, une étape essentielle pour le retour
02:57à l'ordre constitutionnel.
02:58Le peuple souverain sera sollicité au cours de l'élection référendaire pour s'exprimer
03:03sur cette réforme, mais avant, une campagne d'information et de vulgarisation se veut
03:08nécessaire.
03:09Restons dans cette actualité avec toujours la société civile.
03:19Si le projet de constitution venait à être adopté par référendum, le rôle de la société
03:25civile en tant qu'acteur contribuant au développement démocratique, économique
03:29et social du pays serait désormais reconnu.
03:32Une avancée longtemps attendue par les acteurs civiques.
03:36Depuis le 21 octobre 2024, les Gabounais sont en possession de la version définitive du
03:42projet de constitution qui sera soumis au référendum le 16 novembre prochain.
03:47A la lecture du texte, on note une reconnaissance du statut de la société civile comparativement
03:53aux précédentes constitutions, un signe d'une prise en compte des combats pour la liberté
03:58longtemps menés par des nombreux acteurs civiques face au régime d'Omar Gbongo-Ndimba
04:03puis de son fils Ali.
04:05C'est dans le titre premier consacré aux valeurs et principes de la République, et
04:09notamment son chapitre premier, que le constituant a acté la reconnaissance du rôle de la société
04:15civile dans la constitution.
04:17L'objectif visé par les participants au dialogue national inclusif, puis des rédacteurs
04:23du projet initial, était de consolider la démocratie gabonaise et l'état de droit
04:28grâce à une reconnaissance de la société civile comme une composante de cette expression
04:32plurielle.
04:33Les dispositions de l'article 7 du projet de constitution qui sera soumis aux Gabounais
04:39le 16 novembre 2024 reconnaissent la société civile comme une des composantes de l'expression
04:45de la démocratie pluraliste et participative, une terminologie qui s'inscrit comme une
04:51forme de reconnaissance du rôle majeur des acteurs civiques gabounais et qui vise désormais
04:56à les impliquer de manière durable dans le processus démocratique, en vue là aussi
05:02de restaurer la crédibilité des institutions.
05:04D'ailleurs, le texte poursuit en précisant le rôle de cette composante de la société
05:10dans le processus démocratique.
05:12Elle contribue au développement démocratique, économique, social, culturel, environnemental
05:19et culturel précise le texte.
05:21Il faut dire que cette reconnaissance du rôle de la société civile dans la constitution
05:27avait déjà été comptée par plusieurs acteurs civiques dont le 4e vice-président
05:32de l'Assemblée nationale de transition, Geoffroy Fungula, comme un des points forts
05:36de ce texte au point de la qualifier de constitution parfaite si l'on écarte selon lui l'aspect
05:43lié au régime présidentiel.
05:50Le Conseil des ministres du 17 octobre dernier a acté la création du compte unique du Trésor,
05:56un dispositif qui vise à fournir une visibilité complète sur les recettes et dépenses de
06:01l'État, découvrant ses impacts dans la gestion des recettes publiques.
06:05La mise en place du compte unique du Trésor au Gabon constitue une réponse stratégique
06:09aux préoccupations soulevées par des institutions financières internationales comme le Fonds
06:14monétaire international concernant la gestion des finances publiques.
06:18En centralisant l'ensemble des ressources de l'État dans un seul compte, le CUT vise
06:22à améliorer la transparence et à renforcer le contrôle budgétaire, des éléments cruciaux
06:27pour éviter les dérapages budgétaires substantiels qui ont souvent caractérisé le pays, notamment
06:34au cours de ces dix dernières années.
06:35L'un des principaux avantages du CUT réside dans sa capacité à fournir une visibilité
06:40complète sur les recettes et les dépenses de l'État.
06:43En regroupant tous les flux financiers, le gouvernement pourra mieux anticiper les variations
06:47de trésorerie et gérer ses obligations financières.
06:51Cette approche devrait permettre de réduire le risque de déficit budgétaire et de prévenir
06:56des situations où les dépenses dépassent les recettes, un problème récurrent au Gabon.
07:01Une gestion plus rigoureuse des finances publiques, facilitée par le CUT, peut ainsi contribuer
07:06à la stabilité macroéconomique du pays.
07:10En effet, le CUT permettra de renforcer le suivi des dépenses publiques, limitant ainsi
07:15les possibilités de mauvaise gestion et de détournement de fonds.
07:18En centralisant les opérations financières, les autorités pourront mettre en place des
07:22mécanismes de contrôle internes plus efficaces, notamment des audits réguliers et des systèmes
07:27de suivi.
07:28Cela contribuera à instaurer un climat de confiance entre l'État et les citoyens,
07:32ainsi qu'avec les partenaires internationaux, en montrant un engagement clair envers la
07:36transparence et la responsabilité financière.
07:39Cependant, l'opérationnalisation du CUT au Gabon ne sera pas son défi.
07:43L'un des principaux obstacles à surmonter est le manque d'infrastructures technologiques
07:48adaptées.
07:49Pour que le CUT fonctionne efficacement, il est essentiel de disposer de systèmes d'information
07:54financière robustes, capables de gérer les flux financiers en temps réel.
07:58Le gouvernement devra investir dans la formation des agents publics et dans la mise en place
08:03de systèmes de gestion des finances publiques, adaptés aux exigences du CUT.
08:08Un autre défi important pourrait être la résistance aux changements au sein des institutions
08:12publiques.
08:13La mise en place du CUT nécessitera une réforme en profondeur des pratiques actuelles, ce
08:18qui peut susciter des réticences parmi les fonctionnaires habitués à un mode de fonctionnement
08:23moins transparent.
08:24Une sensibilisation et une formation adéquates seront indispensables pour garantir que les
08:29agents comprennent l'importance du CUT et adhèrent à la réforme du CUT.
08:32Elle représente cette année plus de 150 milliards de francs CFA, certaines subventions
08:42devraient être réduites de 30% d'ici 2025, soit une économie de 45 milliards de francs
08:48CFA.
08:49Le Gabon cherche à relever d'importants défis économiques, notamment par la réduction
08:54des subventions inefficaces, conformément aux recommandations du FMI et à son projet
08:59de loi de finances 2025.
09:01Ces subventions, qui ont longtemps pesé sur les finances publiques, représentent
09:04environ 150 milliards de francs CFA en 2024, dont une grande partie est destinée au carburant
09:11et à l'énergie.
09:12Pour alléger la pression sur le budget de l'État, le gouvernement gabonais prévoit
09:17de réduire ses subventions de 30% d'ici 2025, soit une économie potentielle de 45
09:24milliards de francs CFA, selon les prévisions du FMI et les mesures incluses dans la loi
09:29de finances.
09:30Le FMI a souligné en mai dernier que la réduction des subventions doit s'accompagner de mesures
09:35de protection sociale pour les ménages vulnérables.
09:38Le gouvernement entend répondre à cette recommandation en renforçant les filets sociaux,
09:42avec une enveloppe de 50 milliards de francs CFA dédiée à soutenir les ménages les
09:47plus affectés par la hausse de prix liée à la réduction des subventions.
09:51Cet effort vise à atténuer l'impact social de cette réforme tout en créant des marges
09:56budgétaires pour financer des projets de développement.
09:58En effet, le FMI a noté que la réduction des subventions devrait permettre de réduire
10:03les déséquilibres budgétaires aggravés ces dernières années.
10:07En 2024, la dette publique du Gabon est estimée à 70,5% du PIB, ce qui devrait représenter
10:14plus de 8 000 milliards de francs CFA, bien au-dessus du plafond de la CEMAC.
10:19La réduction des subventions inefficaces contribuerait à réduire le déficit budgétaire
10:23hors pétrole, qui s'élève actuellement à plus de 6% du PIB.
10:27C'est dans ce contexte que l'institution de Bretton Woods a insisté sur l'importance
10:32de la transparence dans l'allocation des subventions.
10:35Le gouvernement gabonais s'est engagé à améliorer la gestion des ressources en publiant
10:39régulièrement les informations sur les dépenses liées aux subventions.
10:43Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la modernisation de la gouvernance publique et
10:47de la gestion des ressources naturelles, en particulier pour le secteur pétrolier
10:52et minier.
10:53Ainsi, la Loi de finances 2025, qui vise une réduction de ces subventions, est une étape
10:57cruciale pour améliorer la soutenabilité des finances publiques, conformément aux
11:02recommandations du FMI.
11:0954% des Gabonais estiment que les médias ne sont pas très libres en dépit des libertés
11:15acquises avec le coup d'Etat du 30 août 2023, la perception des Gabonais vis-à-vis
11:21du travail de la presse reste encore négative, regardons cet élément.
11:25Selon les derniers résultats du sondage Afrobarometer, 54% des Gabonais affirment que les médias
11:31ne sont pas très libres de diffuser et commenter l'actualité sans censure ni ingérence gouvernementale.
11:37Cette perception contraste avec le fait que 68% des concitoyens se disent libres d'exprimer
11:43leurs opinions personnelles, révélant ainsi une certaine dissociation entre la perception
11:48de la liberté individuelle et celle des médias.
11:51Ce sentiment reflète une inquiétude grandissante au sein de la population concernant l'indépendance
11:56de la presse, notamment dans un contexte de transition politique marqué par l'élaboration
12:01d'une nouvelle constitution, bientôt soumise à référendum.
12:04De nombreux citoyens estiment que la liberté de la presse est essentielle pour investiguer
12:09sur la corruption et mettre en lumière les erreurs du gouvernement, un rôle que 75%
12:15des répondants jugent crucial pour les médias.
12:17Le sondage révèle également que malgré le cadre législatif qui garantit théoriquement
12:22la liberté de la presse, les citoyens perçoivent une influence significative du gouvernement
12:27sur les contenus médiatiques, compromettant la capacité des journalistes à opérer de
12:32manière indépendante et sans censure.
12:34Afrobarometer, qui a conduit cette enquête, en partenariat avec le Centre d'études et
12:39de recherches en géosciences politiques et prospectives, a interrogé 1 200 adultes
12:44gabonais entre avril et mai 2024.
12:46Le sondage présente une marge d'erreur de plus à moins de 3% et permet de dégager
12:52des tendances nationales sur la gouvernance, la démocratie et la liberté de la presse.
12:56Le chiffre du jour est de 9 milliards de francs CFA, c'est le montant laissé dans les caisses
13:05de la Postbank par l'ancien président-directeur général Alfred Mabika au moment de quitter
13:11ses fonctions.
13:12Cette information nous vient du journal Law dans sa parution du 14 octobre 2024.
13:18Le verbatim de ce soir est de l'ancien ministre d'Etat, Jean-Fidèle Otando, qui a accordé
13:25une interview exclusive à l'Union le 25 dixième mois 2024.
13:30Comme les grands partis politiques qui se sont refaits après avoir perdu le pouvoir, le
13:35PDG déchu le 30 août 2023 doit se réinventer.
13:39Ses récentes sorties s'inscrivent certainement dans ce sens.
13:42Un directoire provisoire a été mis en place et fait son boulot.