Le cas de TJ Hoover fait l’objet d’une enquête des autorités fédérales et de celles de l’État trois ans après les faits. En France, un tel incident serait « strictement impossible », rassurent les spécialistes.
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00:00Nous sommes en octobre 2021, dans un hôpital du Kentucky.
00:07Cet homme, déclaré en état de mort cérébrale, est entouré de ses proches en pleurs, quelques
00:13instants avant qu'il ne soit emmené au bloc, où ses organes doivent être prélevés.
00:17Sauf que quelques minutes plus tard, tout ne se passe pas comme prévu, Anthony Thomas
00:22TJ Hoover, 36 ans, se réveille sur la table d'opération.
00:26Cette vidéo a été postée récemment, alors que ce grave incident fait désormais l'objet
00:31d'une enquête par les autorités fédérales et celle de l'État.
00:35Donna Rohrer, la sœur de la victime, a raconté aux médias WKYT que son frère avait été
00:41emmené dans cet hôpital de Richmond, dans le Kentucky, après une overdose de drogue.
00:46Sur place, les médecins le déclarent en état de mort cérébrale.
00:50Comme Hoover était inscrit sur la liste des donneurs d'organes, des examens sont réalisés
00:55pour s'assurer de leur viabilité et l'opération de prélèvement est programmée dans la foulée.
01:00Donna Rohrer accepte, malgré quelques doutes, car selon elle, les yeux de son frère s'ouvraient
01:05et la suivaient du regard.
01:06On nous a dit que ce n'était que des réflexes, juste une réaction normale, qui sommes-nous
01:10pour remettre en question le système médical ?
01:12Mais une fois au bloc, Anthony Thomas Hoover s'est bel et bien réveillé.
01:16L'hôpital a autorisé sa sortie, et trois ans plus tard, l'homme est toujours en vie.
01:22Sa sœur est depuis devenue sa tutrice légale.
01:24TJ Hoover souffre de troubles du langage et de la mémoire.
01:28Il a aussi des difficultés à marcher.
01:38Ce n'est qu'en janvier que sa sœur a appris les détails de l'opération, lorsqu'une
01:42ancienne employée de CODA, le Kentucky Organ Donor Affiliates, l'a contactée.
01:47Sur la table d'opération, son frère aurait commencé à se débattre et à pleurer, détaille
01:53la radio NPR.
01:54Les médecins ont alors décidé de tout arrêter.
01:57CODA a affirmé de son côté ne pas être impliqué dans les soins des patients, ne pas
02:02déclarer leur mort et ne recevoir l'autorisation de prélever les organes qu'après cette
02:07déclaration.
02:08L'hôpital assure de son côté dans un communiqué que la sécurité des patients
02:12est sa plus grande priorité.
02:14L'enquête devra déterminer les circonstances de l'incident.
02:17En France, le protocole de prélèvement d'organes est si précis et si strict qu'un tel cas
02:22ne pourrait pas survenir, insistent les spécialistes du sujet.