Le journaliste Ivan Rioufol, revient sur le trafic de drogue qui gagne les campagnes du pays : «Nous vivons un grand effondrement général. Un effondrement de l’école et un effondrement plus général de la société elle-même».
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00:00Oui, mais encore une fois, nous vivons à un grand effondrement général.
00:03Un effondrement de l'école, nous en avons parlé rapidement,
00:06un effondrement plus général de la société elle-même,
00:09et au risque d'enfoncer les mêmes clous,
00:11encore une fois, c'est un modèle de société qui doit être remis en question.
00:14Hier, il y a eu une rencontre intéressante entre Bruno Rotailleau
00:18et le président de la République, qui a duré une heure et demie,
00:20dans laquelle les deux interlocuteurs ne parlaient pas le même langage.
00:23Bruno Rotailleau mettait en alerte sur la fragilité de la société ouverte,
00:28tandis que le président de la République défend, lui,
00:31une société post-nationale et universaliste.
00:33Et donc, quand vous avez ces deux dogmes qui se rencontrent
00:36et qui n'arrivent plus à s'entendre,
00:38vous êtes obligés de trancher par les faits.
00:40Or, les faits donnent raison à Rotailleau.
00:42C'est Rotailleau qui a raison quand il dit qu'une société ouverte
00:44ne peut plus produire de paix sociale, de paix civile.
00:47Ici, nous sommes dans des guerres civiles à bas bruit.
00:49Si on ne veut pas comprendre ceci, si on continue à dire
00:51que ce sont des jeunes qui sont les fautifs de ceci,
00:53on sait très bien ce que ça veut dire.
00:54Les jeunes, en règle générale, avec des guillemets,
00:56on sait très bien ce que cela désigne.
00:57Or, on n'ose même plus prononcer ces mots-là.
00:59Et donc, à partir du moment où vous continuez à faire
01:01la politique de l'autruche,
01:02vous ne réglerez pas les problèmes.