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L'éclairage économique du jour sur un sujet d'actualité.

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00:00Oui, parce que dans le budget 2025, on cherche partout comment résorber la dette et réduire le déficit public.
00:06Et il y a effectivement cette proposition portée par les députés Macronistes que l'État vende une partie de ses participations dans des entreprises cotées.
00:15Comme vous le savez, l'État gère un portefeuille d'actions et dispose de nombreuses parts dans différentes entreprises, 85 précisément.
00:23Parmi ces entreprises où l'État est actionnaire, il y a par exemple Airbus, avec une valorisation à 11 milliards de participations de l'État,
00:30Safran, 9,6 milliards d'euros de participations, Engie, 7,7 milliards ou encore Orange, 3,33 milliards.
00:37Cette participation de l'État dans l'ensemble des entreprises cotées, sa valeur est estimée à près de 180 milliards d'euros.
00:43Et bien, les députés Ensemble pour la République, dont Gérald Darmanin et Olivia Grégoire,
00:48préconisent donc de vendre 10% de ces participations pour dégager des liquidités et renflouer les caisses de l'État.
00:54Bon, est-ce que c'est envisageable ?
00:55Oui, c'est tout à fait envisageable. Et il est vrai que la vente de ces participations pourrait rapporter tout de suite plusieurs centaines de millions d'euros,
01:02qui seraient les bienvenus pour rembourser notre dette. Mais c'est une décision court-termiste, Romain, puisque comme vous le savez, comme tout actionnaire,
01:09l'État reçoit également des dividendes grâce à ses investissements et ses participations. Ceux-ci sont loin d'être négligeables.
01:16En 2023, ces dividendes représentaient près de 2,3 milliards d'euros. Or, si l'État vend ses participations, de facto, il ne touche plus de dividendes.
01:25Et donc, il y aura un manque à gagner de ce point de vue-là.
01:28Ah oui. Alors, les engagements de l'État évoluent de manière permanente. Par exemple, cette année, l'État a réalisé des opérations de cession de participation pour la somme de 47 millions d'euros.
01:37Oui, c'est ça. En fait, l'État, ses engagements et ses participations, ça évolue de manière constante.
01:42De l'autre côté, il a remis sur la table près de 885 millions d'euros en investissant dans diverses sociétés. Et il va continuer à le faire.
01:50Regardez dans l'actualité récente, dans l'affaire du Doliprane, l'État, à travers BPI France, il décide d'entrer au capital d'Opéra, la filiale de santé de Sanofi.
01:58Ce qu'il faut bien avoir en tête, et ce sera le mot de la fin, c'est que les participations publiques gardent tout de même une importance stratégique.
02:05Elles sécurisent certains domaines essentiels en gardant les géants du domaine dans le géant de l'État.