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[#LeCanapéRouge] Petit-Lambert Ovono, président de la Société gabonaise de suivi évaluation des politiques publiques (Sogeval)

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00:00:00GABON MEDIA TIMES
00:00:04GABON MEDIA TIMES
00:00:08GABON MEDIA TIMES
00:00:12GABON MEDIA TIMES
00:00:16Madame, mademoiselle, monsieur, bonsoir.
00:00:19Nous recevons sur le canapé rouge de Gabon Media Times, ce lundi,
00:00:23M. Petit Lambert Ovono, président de la société gabonaise
00:00:27de suivi et évaluation des politiques publiques sous Gévald.
00:00:30M. Petit Lambert, bonsoir.
00:00:32Bonsoir à vous, à Rome, bonsoir aux téléspectateurs
00:00:36et bonsoir à l'équipe qui vous accompagne pour cette émission.
00:00:40Comme il est de coutume dans notre programme,
00:00:43la première question que je vais vous poser est celle de savoir
00:00:46comment vous portez en cette période de transition politique.
00:00:51Cette question est importante parce que, pour moi,
00:00:55cette question est beaucoup plus personnelle pour votre invité.
00:00:59Moi, en ce qui me concerne, je crois que la transition m'a sorti
00:01:05d'un état où j'étais prisonnier.
00:01:10Le contexte d'avant l'arrivée des efforts de défense et de sécurité,
00:01:15pour moi, était catastrophique.
00:01:18Le régime déçu avait suspendu mon salaire à titre provisoire
00:01:23au mois d'octobre 2012.
00:01:27Jusqu'à mon départ en retraite, j'ai fait toutes les démarches
00:01:31administratives possibles pour qu'on me rétablisse dans mes droits.
00:01:35Je n'ai pas eu mes droits et on m'a envoyé en retraite,
00:01:39officiellement, avec tout un arrêté qui me met en retraite.
00:01:43Mais je n'avais qu'une pré-retraite d'à peine 150 000 francs.
00:01:50Pour un fonctionnaire, on a un indice de plus de 2000.
00:01:54C'est-à-dire que depuis que le pouvoir transitoire est là,
00:01:59je n'ai pas encore mes rappels, mais au moins,
00:02:03j'ai déjà été régularisé en ce qui concerne ma pension retraite.
00:02:09Alors, pourquoi ne pas être content ?
00:02:12Je crois que je me porte mieux depuis que la transition est là
00:02:16et c'est pour ça que je l'ai applaudi les deux mais.
00:02:19Est-ce que vous avez le sentiment que d'autres Gabonais
00:02:22sont aussi contents que vous ?
00:02:26Moi, je crois que la transition fait bien son travail.
00:02:32Parce qu'en tant qu'évaluateur, vous comprendrez facilement
00:02:37que je regarde toutes les politiques publiques,
00:02:40que ce soit sur le plan politique,
00:02:43que ce soit sur le plan social, économique et culturel.
00:02:47Quand la transition est arrivée, ils ont planté tout de suite le décor.
00:02:53La première chose, c'était la libération du Gabon.
00:02:57Et cette libération doit s'accompagner d'actions
00:03:00qui prouvent réellement qu'on est sortis de la prison.
00:03:03Ça, c'était le premier objectif.
00:03:05Et on le continue, ce n'est pas terminé.
00:03:08Le deuxième objectif était un objectif politique.
00:03:11Et cet objectif politique, c'était mettre en place un chronogramme.
00:03:15L'appel à contribution, le recueil de toutes ces contributions
00:03:20qui ont duré trois mois.
00:03:22Cet appel a duré près de trois mois.
00:03:25Ensuite, le dialogue national inclusif
00:03:29et les résolutions qui sont sorties de ce dialogue inclusif
00:03:34viennent des 38 000 contributions des Gabonais.
00:03:37On a fait appel à tous les Gabonais.
00:03:40Et les gens devaient donner leurs contributions.
00:03:43J'entends mon grand frère, le président Manganga Moussaou,
00:03:47dire que 38 000 contributions ne représentent pas l'ensemble de la population.
00:03:52Oui, 38 000 représentent ceux qui ont répondu.
00:03:57Et la troisième chose, c'était le credo qu'a fixé le pouvoir transitoire.
00:04:04C'était l'inclusivité.
00:04:06Ça veut dire qu'on n'exclut personne.
00:04:09On a fait appel à tout le monde, y compris aux populations autochtones,
00:04:13qui étaient présentes.
00:04:15Ensuite, il y a eu la participation,
00:04:18c'est-à-dire l'inclusivité et la politique participative.
00:04:23Les gens ont participé.
00:04:25Donc, c'est des contributions de la population gabonaise
00:04:30qu'on tire, par exemple, le projet de constitution.
00:04:36C'est de ces résolutions que ça vient.
00:04:39Nous allons y arriver, nous étions sûrs.
00:04:41Comment se portent vos compatriotes ?
00:04:45Je parle à mes compatriotes.
00:04:47Je dis bien à mes compatriotes.
00:04:49Je restitue la vérité.
00:04:51Il y a eu appel à contribution pour tous les Gabonais.
00:04:55Les Gabonais étaient invités à présenter le diagnostic.
00:05:00Quand vous allez voir un médecin, vous êtes malade,
00:05:03puisque le Gabon était malade.
00:05:05Le médecin vous fait un contrôle, un diagnostic,
00:05:10pour ensuite prescrire une thérapie,
00:05:13c'est-à-dire le soin qui convient pour guérir votre maladie.
00:05:17C'est ce qui a été fait.
00:05:19Le premier ministre Raymond Ndonsima a été très clair là-dessus.
00:05:24D'un côté, vous mettez vos problèmes,
00:05:27vous faites le diagnostic,
00:05:29vous trouvez même la cause,
00:05:31parce que dire « je suis malade », ça ne suffit pas.
00:05:34Il faut qu'on trouve la cause qu'on doit soigner.
00:05:37C'est ça le diagnostic complet.
00:05:40Maintenant, si vous connaissez la cause,
00:05:43vous-même proposez maintenant le remède qui peut vous guérir.
00:05:47C'est ce qui a été dit pour que tous les Gabonais,
00:05:51que personne ne soit exclu.
00:05:53Donc cet appel à contribution était fondamental
00:05:58pour recueillir les problèmes, les besoins et les attentes des populations.
00:06:02Savez-vous, M. Harol,
00:06:05nous avons le droit d'avoir des problèmes,
00:06:10mais nous ne restons pas au problème.
00:06:13Il faut connaître la cause du problème.
00:06:16Si c'est l'État qui peut résoudre ces problèmes-là,
00:06:21l'État engage une intervention.
00:06:24C'est pour ça qu'on parle de politique publique.
00:06:28Il y a la causalité et il y a l'intervention qui va avec.
00:06:33C'est ça que nos compatriotes attendent
00:06:36et c'est ce que le CETRI est en train de faire.
00:06:39– Vous qui êtes évaluateur de politique publique,
00:06:42un an après la prise du pouvoir par le CTRI,
00:06:46quels commentaires faites-vous de la gestion du pays ?
00:06:51– Je crois qu'au niveau politique, je ne vais pas revenir.
00:06:54J'ai déjà dit que sur le plan politique,
00:06:57le processus continue.
00:06:59Le conseil des ministres d'hier a déjà pris des décrets.
00:07:03Un décret qui rend officiel le projet de constitution,
00:07:07c'est sur ce projet que nous allons entamer la campagne référendaire.
00:07:13Vous savez que selon la loi de 2016, si ma mémoire est bonne,
00:07:20cette campagne référendaire dure dix jours.
00:07:24Le gouvernement transitoire a déjà fixé la convocation du corps électoral.
00:07:31C'est le 16, donc le processus continue.
00:07:36Le 16, nous allons passer au vote référendaire, un vote transparent.
00:07:40Il y a un code électoral qui a été adopté spécialement pour le référendum.
00:07:46Donc ça, c'est la partie politique.
00:07:49Une fois adopté, nous allons passer, en l'année 2025,
00:07:54à la préparation des élections générales, c'est-à-dire présidentielles, législatives,
00:08:00je crois, locales et sénatoriales, dont le calendrier politique est bien établi.
00:08:06Maintenant, sur le plan économique et social, j'entends aussi dire
00:08:10que le CETRI n'a pas été appelé pour venir faire des actions sociales.
00:08:17Mais enfin, nous sommes où ? Comment on répond aux problèmes et aux besoins des populations ?
00:08:23Si ce n'est en fonction des interventions, des actions et des activités que l'État entreprend
00:08:31pour que la population retrouve un tout petit peu le sourire.
00:08:35Je vous ai pris mon cas personnel. J'avais une pension de 150 000.
00:08:40Vous pouvez imaginer qu'un fonctionnaire, je suis fonctionnaire des affaires étrangères,
00:08:44conseiller des affaires étrangères, vous pouvez imaginer qu'un fonctionnaire
00:08:48qui gagne 1 200 000 se retrouve en retraite avec 150 000.
00:08:54Est-ce que le fait d'avoir fait un rappel, un réajustement de ma pension
00:09:01et de la pension de beaucoup de personnes gabonaises n'est pas une réponse sociale,
00:09:07n'est pas une réponse économique ?
00:09:09Donc, le CETRI répond politiquement et le CETRI engage également des actions sur le terrain.
00:09:18La voie de contournement d'Akanda jusqu'à Libandeng, puisque je suis d'Akanda,
00:09:25elle est faite. Beaucoup d'écoles sont construites. La bourse des élèves a été rétablie.
00:09:31Les concours professionnels ont été de nouveau réouverts.
00:09:36L'avancement des fonctionnaires qui étaient bloqués a été bloqué.
00:09:42Nous avons commencé notre souveraineté sur les ressources naturelles du Gabon
00:09:48en rachetant Asala et désormais nous allons avoir un regard plus perçant,
00:09:56plus attentionné sur les autres ressources.
00:09:59Donc, je pense que le bilan à mi-parcours, puisqu'on appelle ça bilan à mi-parcours,
00:10:06ou concomitant, c'est-à-dire en poursuivant les réalisations, est positif.
00:10:13Les résultats sont là. Parce que n'oubliez pas aussi que lorsqu'on est en face
00:10:18d'une intervention de l'État, ce ne sont pas les réalisations qui comptent,
00:10:23ce qui compte, c'est nos résultats. Parce que c'est nos résultats qui permettent
00:10:29aux cibles, à la population, de modifier leurs conditions de vie.
00:10:34Et en ce moment, l'Océtrie est en train de modifier les conditions de vie des Gabonais.
00:10:40Et c'est ça qu'on appelle rendre la légitimité aux Gabonais, rendre la dignité aux Gabonais.
00:10:49C'est ce chemin que nous poursuivons.
00:10:51D'aucuns disent que le CTRI s'était donné pour mission de restituer les institutions.
00:11:00Sauf qu'un an après, le constat qui est fait par certains détracteurs du CTRI,
00:11:05c'est qu'il est passé à la restitution des infrastructures.
00:11:10Vous qui êtes évaluateur de politique publique, qu'est-ce que vous pouvez apporter comme réponse ?
00:11:16Vous me voyez rire, parce que j'ai l'impression que nous ne maîtrisons pas les concepts.
00:11:24Restituer les institutions veut dire regarder sur le plan économique, social, politique,
00:11:32si ceux qui gèrent peuvent amener de la bonne gouvernance.
00:11:38Parce que les institutions étaient abîmées.
00:11:41La présidence de la République du Régime déchu était dans les mains de la Légion étrangère, de la Yantim.
00:11:48L'économie gabonaise était dans les mains des Béninois, des étrangers.
00:11:56En tout cas, toutes les institutions étaient soit corrompues, soit phagocytées par la présidence de la République.
00:12:06La restitution des institutions ne se fait pas sans une réglementation.
00:12:13Il fallait un texte réglementaire qui fixe d'abord le nombre d'institutions,
00:12:20ensuite donner de la voix par rapport aux lois ordinaires.
00:12:28Mais ces lois ordinaires doivent se greffer sur la nouvelle constitution.
00:12:35Comment peut-on restaurer les institutions sans une nouvelle loi
00:12:41conçue par l'ensemble des Gabonais, votée par l'ensemble des Gabonais ?
00:12:46Vous savez, on s'est un tout petit peu appuyé sur la charte et la constitution de 91.
00:12:55Mais la grande différence, c'est qu'en 91, c'est les politiciens seuls
00:13:00qui ont conçu et adopté la constitution de 1991.
00:13:07Ni la société civile, ni les syndicats, ni les religieux,
00:13:12ni les associations n'ont participé à cette conception et cette adoption.
00:13:18De plus, la constitution de 1991 a été votée, comme je le dis,
00:13:24par les députés sortis de l'élection de 90, où il y avait 46 députés pour l'opposition,
00:13:3264 pour la majorité de l'époque.
00:13:36C'est eux qui ont voté la constitution.
00:13:39Mais aucune autre constitution gabonaise n'a été votée par le souverain,
00:13:46qui est le peuple gabonais.
00:13:48Il y a eu une petite exception en 1994, après les accords de Paris,
00:13:53où il fallait ajouter les résolutions des accords de Paris dans la constitution.
00:13:58C'est pour ça qu'on a fait le fameux référendum de 1994.
00:14:03Mais la constitution gabonaise n'a jamais été conçue par les Gabonais eux-mêmes
00:14:08et votée par la majorité des Gabonais.
00:14:11Or, la spécificité de l'actuel projet de constitution,
00:14:15c'est qu'elle est inclusive, participative,
00:14:18et qu'elle va être soumise à référendum par l'ensemble des Gabonais.
00:14:22Ça, c'est notre propre texte.
00:14:24Ça, c'est notre propre souveraineté qui va s'exprimer.
00:14:28Donc, pour restituer les institutions,
00:14:31il faut un texte constitutionnel.
00:14:34De ce texte, on va voir maintenant les institutions qui restent.
00:14:39N'oubliez pas que, dans certaines contributions,
00:14:42on a demandé la suppression, par exemple, du Sénat.
00:14:46On a demandé la suppression du Conseil national de la démocratie.
00:14:50On a demandé la suppression d'autres institutions.
00:14:53Mais les résolutions qui sont sorties
00:14:57ont permis de faire la rédaction de la nouvelle constitution.
00:15:02Et on va voir, dans cette nouvelle constitution,
00:15:05si ces institutions ont été supprimées.
00:15:07Comment voulez-vous qu'on restaure,
00:15:09sans avoir d'abord appuyé sur un texte
00:15:12dont la constitution va permettre maintenant
00:15:15de prendre des textes organiques, des lois organiques
00:15:18et des lois ordinaires pour pouvoir maintenant restaurer les institutions ?
00:15:22Ça, c'est la vérité.
00:15:25Il ne faut pas spéculer pour conduire la population en erreur
00:15:30ou chercher à faire du populisme.
00:15:33Non, nous devons dire.
00:15:35Nous devons restituer la vérité à nos compatriotes.
00:15:40La Société gabonaise de suivi et évaluation des politiques publiques
00:15:44que vous présidez a mis en place une caravane d'explications,
00:15:50de sensibilisations et de débats autour de la nouvelle constitution.
00:15:54Quel regard portez-vous sur les premières dispositions
00:15:58de la future constitution qui est désormais adoptée par le gouvernement ?
00:16:03Nous avons initié la caravane d'explications,
00:16:11de sensibilisations et de débats.
00:16:15Parce qu'en démocratie, il faut le débat.
00:16:18Tout le monde ne peut pas être unanime,
00:16:21mais tout le monde doit sortir ses arguments et débattre.
00:16:25C'est ça la démocratie.
00:16:27Ce n'est pas s'injurier, ce n'est pas s'insulter,
00:16:30ce n'est pas calomnier, ce n'est pas faire des procès d'intention.
00:16:36Nous avons constaté, avant de lancer cette caravane,
00:16:40que les gens ne restituaient pas la vérité au peuple gabonais
00:16:45et à nos compatriotes.
00:16:47C'est ce qui nous a motivés pour expliquer réellement
00:16:51ce que c'est que la constitution.
00:16:54Un seul exemple.
00:16:57Il y a un syndicaliste très invénitable,
00:17:02qui a dit qu'il faut revenir à la constitution de 1991.
00:17:07Je viens de vous citer que la constitution de 1991
00:17:11a été rédigée par les politiques,
00:17:14alors que l'actuel projet constitutionnel
00:17:17a été rédigé par toutes les parties prenantes.
00:17:20Dans le préambule de la constitution de 1991,
00:17:24Dieu a été extirpé.
00:17:28La première phrase, c'est
00:17:30« Le peuple gabonais, conscient de sa responsabilité,
00:17:34défend son histoire, a supprimé Dieu. »
00:17:39Alors que l'actuel reprend
00:17:41« Le peuple gabonais, conscient de sa responsabilité,
00:17:45devant ses ancêtres et devant Dieu. »
00:17:48Vous voyez, Dieu a été ajouté.
00:17:50Mais quand on vérifie sur le terrain,
00:17:53est-ce que les partis politiques ont plus de militants
00:17:57que les croyants, que les églises, que les musulmans,
00:18:01que nos croyances traditionnelles ?
00:18:04Non, les partis politiques ne sont pas majoritaires.
00:18:07Les majoritaires, c'est les associations,
00:18:10c'est les églises, c'est les syndicats.
00:18:12Or, les politiques ont imposé la sécularisation.
00:18:16Sécularisation veut dire chasser Dieu de nos affaires
00:18:20pour gérer nous-mêmes nos affaires au Gabon.
00:18:23Comme on a chassé Dieu, on a vu les conséquences.
00:18:26L'incivisme, l'immoralité, la pudicité, les orgies,
00:18:31le non-respect des aînés.
00:18:34Le non-respect des aînés.
00:18:36Les jeunes ne respectent plus les aînés.
00:18:39Moi, je me souviens, quand j'étais en CP1,
00:18:42mon mec, la première leçon de morale qu'il m'avait apprise,
00:18:46c'était cracher par terre, c'est empoisonner ses frères.
00:18:50Mais aujourd'hui, les gens crachent partout,
00:18:53ils balancent les canettes, les sachets plastiques.
00:18:56Mais les sachets plastiques polluent l'environnement.
00:19:00On veut maintenant des sachets biodégradables.
00:19:03Vous voyez, donc, les avancées, il fallait expliquer tout cela.
00:19:10Il fallait expliquer également que les politiciens
00:19:15avaient mis dans la Constitution une démocratie multipartite.
00:19:21Multipartite veut dire les partis politiques.
00:19:25Mais l'actuelle Constitution propose une démocratie pluraliste.
00:19:33Donc, d'autres personnes peuvent participer à la démocratie
00:19:37parce que c'est les politiques publiques qui concernent tout le monde.
00:19:40Ça ne concerne pas que les politiciens, vous comprenez ?
00:19:44Et troisième élément, lorsqu'il y avait les commissions nationales
00:19:49de gestion des élections, vous savez ces commissions,
00:19:53le CGE et le Sénat étaient bipolaires.
00:19:57Les majorités, les soi-disant majorités PDG,
00:20:01leur clique était représentée.
00:20:04L'opposition, le conglomérat des opposants était représenté.
00:20:08Il n'y avait pas de société civile.
00:20:11Mais dans l'actuelle Constitution, il a été ajouté
00:20:15que la société civile est partie prenant sa part entière
00:20:19dans la gestion de la démocratie et du pluralisme gabonais.
00:20:24C'est tout cela qu'il fallait expliquer aux Gabonais.
00:20:29Ensuite, il y a la partie, ce que je viens de dire,
00:20:34qui contient la sensibilisation.
00:20:36Ensuite, il y a des articles qui font débat concrètement.
00:20:40L'article 53, ce qui a fait couler tant d'ans,
00:20:44y compris chez vous, les médias,
00:20:47parce que chaque fois qu'il y a des questions,
00:20:50est-ce que le Gabon se divise ? Pourquoi ci ? Pourquoi ça ?
00:20:54L'article 53 décrit les conditions d'éligibilité
00:20:59à la présidence de la République
00:21:01ou les candidats à la présidence de la République.
00:21:04J'insiste, ce n'est pas pour les ingénieurs,
00:21:07ce n'est pas pour les médecins,
00:21:09ce n'est pas pour les directeurs d'entreprises comme vous.
00:21:12C'est pour être candidat à l'élection présidentielle.
00:21:15Je ne sais pas si tout le monde veut être candidat
00:21:18à l'élection présidentielle, les 900 000 votants gabonais.
00:21:22Cet article concerne prioritairement
00:21:27ceux qui veulent être candidats à l'élection présidentielle.
00:21:31Et les conditions sont imposées pour eux.
00:21:34Pourquoi ces conditions ?
00:21:38Le président de la République est la clé de voûte
00:21:41de toutes les institutions.
00:21:43Il est le protecteur de la population de son pays,
00:21:47le président de la République.
00:21:49Il dispose des forces de défense et de sécurité.
00:21:52C'est lui qui déclenche la guerre
00:21:55quand le pays est attaqué.
00:21:57Donc, il a ce pouvoir-là de protéger son peuple.
00:22:02Comment voulez-vous que quelqu'un
00:22:04qui n'est pas gabonais à 100%,
00:22:07quelqu'un dont les parents viennent d'ailleurs,
00:22:10quelqu'un qui est marié à un homme
00:22:14ou à une femme de nationalité étrangère,
00:22:17puisse garantir l'en pleine sécurité d'un peuple ?
00:22:23Comment voulez-vous ?
00:22:25La femme a de l'influence sur son mari.
00:22:28Le mari a de l'influence sur sa femme.
00:22:31Et il lui raconte quand même
00:22:33le travail qu'il est en train de faire.
00:22:36M. Harol, je suis franc.
00:22:39Je suis marié à une zébie.
00:22:41Je peux me présenter aux élections à Bakumba
00:22:44puisque mon épouse est née à Bakumba.
00:22:47Elle a grandi à Muanda.
00:22:49Son père vient de Kanda,
00:22:53à 7 kilomètres de Lebamba et de Bongolo.
00:22:58Elle a des parents à Ambigu, à Malinga, à Mimongo,
00:23:03à Ibuja, à Lasoville et à Kulamutu.
00:23:05Je me reconnais là-bas.
00:23:08Mes beaux-parents m'entendent parler.
00:23:11Ils savent que je suis marié à une zébie,
00:23:14à une fille de pasteur.
00:23:16On me connaît là-bas.
00:23:18Et j'apprends le zébie.
00:23:20La plus intelligente a appris le fond.
00:23:23Elle sait maintenant.
00:23:25Elle a même créé avec les autres
00:23:27une association enfant
00:23:29qu'on appelle Numbo des mêmes cœurs.
00:23:33Vous comprenez que la femme et le mari
00:23:36s'interfèrent mutuellement
00:23:38et peuvent se raconter ce qui se passe.
00:23:41C'est pour ça qu'on veut que le président de la République
00:23:44soit désormais originaire,
00:23:48ressortissant du pays
00:23:50et ses parents ressortissant du pays
00:23:53et qu'ils soient mariés à un ou à une Gabonaise.
00:23:56C'est ça la condition.
00:23:58En fait, la condition, c'est pour la protection
00:24:01du territoire national.
00:24:03C'est pour la protection des compatriotes Gabonais.
00:24:07Ce n'est pas autre chose.
00:24:09Et enfin, ces conditions tiennent compte
00:24:12du contexte passé.
00:24:14Le contexte d'Ali Bongo et du président déchu,
00:24:17c'est que le Gabon était dans les mains
00:24:20de la Légion étrangère.
00:24:22Ils nous ont volé 1 800 milliards
00:24:25et Accombetier est parti acheter un royaume.
00:24:28D'aucuns disent que c'est la cupidité des étrangers
00:24:30qui est le problème et non les étrangers.
00:24:33Le problème, c'est la cupidité des individus
00:24:36et pas tous les étrangers.
00:24:39Mais ce n'est pas une exclusion.
00:24:41On n'exclut personne.
00:24:43Puisque je répète,
00:24:45ce n'est pas que pour le poste
00:24:47du président de la République.
00:24:49Mais on n'a pas dit qu'un étranger
00:24:51ne peut pas être médecin chez nous,
00:24:53ne peut pas ouvrir une entreprise chez nous.
00:24:55Les anciens présidents du Gabon
00:24:57avaient des femmes étrangères.
00:24:59Leomba avait une femme centrafricaine.
00:25:01Omar Bongo, une femme congolaise.
00:25:03Est-ce que le Gabon était moins protégé
00:25:05à cette époque que maintenant ?
00:25:07C'est un contexte.
00:25:09C'est justement ce contexte
00:25:11qui a fait dire aux contributeurs.
00:25:13Nous appuyons,
00:25:15le nouveau projet de constitution
00:25:17s'appuie sur les contributions des Gabonais.
00:25:19C'est les Gabonais qui ont vécu
00:25:21ce contexte-là.
00:25:23Et c'est en fonction de leur diagnostic
00:25:25et de leur proposition
00:25:27que le dialogue national
00:25:29a sélectionné
00:25:31les différentes thématiques
00:25:33qui ont fait l'objet,
00:25:35soit des recommandations, soit des résolutions.
00:25:37Et maintenant,
00:25:39le comité constitutionnel
00:25:41a fait que rédiger,
00:25:43ça se forme juridique.
00:25:45Parce que nous qui sommes évaluateurs,
00:25:47nous faisons ce qu'on appelle
00:25:49l'évaluation législative,
00:25:51l'évaluation des lois.
00:25:53Comment une loi est prise ?
00:25:55Donc, la première chose,
00:25:57c'est qu'on regarde si la loi
00:25:59a été rédigée dans un langage
00:26:01juridique.
00:26:03Et c'est les juristes qui savent faire ça.
00:26:05Moi, je ne suis pas juriste,
00:26:07mais je dis aux juristes,
00:26:09est-ce que ce projet de loi
00:26:11a été rédigé dans un vocabulaire
00:26:13qui vous est particulier ?
00:26:15Est-ce qu'il ne contradit pas
00:26:17d'autres lois
00:26:19qui sont déjà là ?
00:26:21Donc, c'est la rédaction
00:26:23de la loi en matière d'évaluation législative.
00:26:25Ensuite,
00:26:27lorsqu'il y a l'exposé des motifs
00:26:29de celui qui porte la loi,
00:26:31ça peut être un ministre ou le premier ministre,
00:26:33il va faire l'exposé des motifs
00:26:35pour expliquer
00:26:37pourquoi cette loi.
00:26:39Mais avant d'aller faire l'exposé des motifs,
00:26:41la loi doit s'accompagner des avis.
00:26:43L'avis du Conseil d'État,
00:26:45puisque c'est les magistrats
00:26:47administratifs qui sont là-bas.
00:26:49Mais il faut aussi
00:26:51l'avis si la loi
00:26:53va entraîner des changements économiques
00:26:55dans le pays.
00:26:57On doit calculer ce que ça va coûter
00:26:59et là, on est obligé de regarder
00:27:01la cour des comptes.
00:27:03Et le Conseil économique
00:27:05et social, qui
00:27:07recueille les attentes et les besoins
00:27:09des populations au travers
00:27:11d'un recueil et
00:27:13doit le déposer au Parlement
00:27:15et au gouvernement, doit également
00:27:17donner son avis.
00:27:19Mais il y a les associations
00:27:21qui doivent aussi donner les avis.
00:27:23Autrement, pour me résumer,
00:27:25chaque projet de loi,
00:27:27la Constitution est une loi,
00:27:29chaque projet de loi doit s'accompagner
00:27:31des avis.
00:27:33Parce qu'il faut que les gens se reconnaissent
00:27:35dans ce projet de loi.
00:27:37Et c'est ça,
00:27:39l'évaluation, c'est ce travail
00:27:41que nous faisons.
00:27:43Et notre campagne, notre caravane,
00:27:45consiste justement
00:27:47à expliquer cela
00:27:49à nos compatriotes.
00:27:51Je dis peut-être trop de choses,
00:27:53mais c'est exactement ça.
00:27:55Le projet
00:27:57devait s'accompagner
00:27:59des différents avis.
00:28:01Les 100 amendements
00:28:03de la Constitution
00:28:05sont effectivement
00:28:07des avis que
00:28:09les députés et les sénateurs
00:28:11nommés ont portés
00:28:13au projet,
00:28:15à l'avant-projet
00:28:17de la Constitution.
00:28:19Le gouvernement a examiné cela
00:28:21et le CETRI a examiné cela
00:28:23et ils ont conclu
00:28:25au projet qui a été remis
00:28:27au président de la République
00:28:29hier par le premier ministre.
00:28:31Et c'est sur ce projet
00:28:33que nous allons voter.
00:28:35Et c'est ce que les gabonais doivent comprendre.
00:28:37C'était l'objet de notre caravane
00:28:39en ciblant ce que la nouvelle
00:28:41Constitution apporte
00:28:43pour notre jeunesse,
00:28:45pour notre jeunesse,
00:28:47pour les femmes.
00:28:49Souvenez-vous, les anciennes
00:28:51constitutions antérieures disaient
00:28:53qu'il faut un quota de 30%,
00:28:55de 20% de jeunes
00:28:57ou de femmes représentées.
00:28:59L'actuelle Constitution dit
00:29:01qu'il faut être
00:29:03représenté à égalité
00:29:05hommes,
00:29:07jeunes et femmes.
00:29:09Nos jeunes doivent applaudir.
00:29:11C'est une avancée
00:29:13considérable.
00:29:15Un exemple sur l'accès au logement
00:29:17et à la sécurité médicale.
00:29:19Si vous avez droit
00:29:21à un logement, puisque la Constitution
00:29:23actuelle nous garantit
00:29:25l'accès au logement.
00:29:27Et avant, il n'y en avait
00:29:29pas dans les anciennes Constitutions.
00:29:31Mais maintenant, dans l'actuelle Constitution,
00:29:33si vous avez droit
00:29:35au logement, on doit
00:29:37vous le donner. Sinon,
00:29:39vous avez un droit opposable,
00:29:41c'est-à-dire porter plainte
00:29:43au pouvoir public
00:29:45devant les juridictions pour qu'ils vous
00:29:47attribuent un logement.
00:29:49C'est des avancées considérables
00:29:51et je peux en multiplier,
00:29:53multiplier, multiplier.
00:29:55Mais l'actuelle Constitution ne divise
00:29:57pas du tout les Gabonais.
00:29:59Ça, c'est des procès
00:30:01en sorcellerie.
00:30:03Monsieur Petit Lambert, vous qui êtes évaluateur
00:30:05de politique publique, il y en a qui disent
00:30:07que le fait
00:30:09que ce soit une partie du peuple
00:30:11qui ait
00:30:13participé au dialogue,
00:30:15ces derniers se sont arrogés la souveraineté.
00:30:17Que leur répondez-vous ?
00:30:19Je n'ai pas
00:30:21bien saisi le sens de votre question,
00:30:23s'il vous plaît. Il y en a qui disent que la
00:30:25partie du peuple qui a participé au dialogue
00:30:27s'est arrogée la souveraineté nationale.
00:30:29Que leur répondez-vous ?
00:30:33Vous pensez que
00:30:35le CETRI s'est arrogé quoi ?
00:30:37Non, ceux qui ont participé
00:30:39au dialogue national.
00:30:41Ce qu'on dit, nul ne doit,
00:30:43aucune partie du peuple ne peut s'arroger
00:30:45la souveraineté internationale.
00:30:47Il y a des hommes politiques qui disent que ceux qui ont
00:30:49participé au dialogue se sont
00:30:51arrogés la souveraineté nationale
00:30:53en proposant, en retenant
00:30:55des...
00:30:57on va dire...
00:30:59Je ne veux pas revenir
00:31:01sur le processus, comment il se déroule.
00:31:03C'est un processus.
00:31:05Il y a eu appel à contribution
00:31:07de tous les Gabonais.
00:31:09Tous, tout le monde
00:31:11a été appelé à contribuer.
00:31:1338 000 contributions
00:31:15sont arrivées.
00:31:17Le président Pierre Clavey
00:31:19a avoué lui-même
00:31:21qu'il a envoyé une contribution.
00:31:23Ce n'est pas parce que vous avez envoyé...
00:31:25Moi-même j'ai envoyé une contribution.
00:31:27Ce n'est pas parce que j'ai envoyé une contribution
00:31:29que d'autres Gabonais
00:31:31ont envoyé la même contribution
00:31:33et on a sélectionné
00:31:35seulement ma contribution.
00:31:37On a sélectionné,
00:31:39on a regroupé les contributions.
00:31:41En fonction des thèmes
00:31:43et des exigences
00:31:45des populations gabonaises,
00:31:47c'est ce que
00:31:49le dialogue national inclusif
00:31:51a retenu pour faire
00:31:53maintenant des résolutions.
00:31:55Et c'est ces résolutions,
00:31:57de ces résolutions,
00:31:59que découlent les différents articles
00:32:01en ce qui concerne
00:32:03du moins
00:32:05les articles qui doivent figurer
00:32:07dans la Constitution.
00:32:09Maintenant, lorsqu'il va y avoir
00:32:11le moment des lois
00:32:13organiques et des lois réglementaires,
00:32:15il faudrait que ça rime.
00:32:17Non seulement
00:32:19que ça puisse,
00:32:21ça se réfère à la Constitution,
00:32:23mais que ça se réfère aussi
00:32:25à la demande,
00:32:27aux besoins des populations.
00:32:29Donc, rien n'a été
00:32:31exigé par le CETRI.
00:32:33C'est un mauvais procès.
00:32:35Rien n'a été exigé
00:32:37par le général Oligi.
00:32:39C'est un procès en sorcellerie.
00:32:41La Constitution n'est pas faite
00:32:43pour le général Oligi, d'ailleurs, lui-même
00:32:45vient de le déclarer, que ne faites pas
00:32:47la Constitution pour moi
00:32:49ni pour mon avenir.
00:32:51On fait la Constitution pour les 50
00:32:53prochaines années, pour notre
00:32:55jeunesse. Dans 50 ans, moi, je ne serai
00:32:57pas là, je serai déjà au ciel.
00:32:59Mais le développement durable
00:33:01c'est quoi ? C'est que nous faisons un texte
00:33:03pour le temps qui nous reste,
00:33:05mais aussi pour la jeunesse
00:33:07qui vient. C'est ça la Constitution.
00:33:09Et les jeunes doivent applaudir
00:33:11parce qu'il y a énormément
00:33:13de droits sociaux,
00:33:15des droits économiques, des droits
00:33:17culturels, et bien
00:33:19entendu des droits politiques qui leur sont
00:33:21réservés dans cette Constitution.
00:33:23Je termine d'un mot sur ce point.
00:33:25C'est les politiciens
00:33:27qui sortent les articles
00:33:29qui fâchent, parce qu'ils
00:33:31veulent nous faire retourner
00:33:33au contexte de 91.
00:33:35Ils veulent que ce soit
00:33:37eux qui imposent
00:33:39sur la Constitution actuelle.
00:33:41Nous ne pouvons plus l'accepter,
00:33:43nous ne pouvons plus l'admettre,
00:33:45et vous, population, vous ne devez
00:33:47pas l'accepter. Ces gens ne se battent
00:33:49pas pour vous, ils se battent pour
00:33:51leur ventre, ils se battent pour
00:33:53leur famille seulement, et non
00:33:55pas pour l'ensemble des Gabonais.
00:33:57C'est ça la vérité.
00:33:59Il y a des dispositions qui suscitent
00:34:01tout de même une réprobation
00:34:03de la part de plusieurs personnalités,
00:34:05notamment politiques,
00:34:07notamment le critère
00:34:09gabonais, né de père
00:34:11gabonais, la limitation d'âge
00:34:13à 70 ans pour supporter
00:34:15candidats à l'élection présidentielle.
00:34:17Quelle est l'avis de l'évaluateur des politiques
00:34:19publiques aux États-Unis ?
00:34:21Sur la nationalité gabonaise ?
00:34:23Des pères et des mères des candidats.
00:34:25Je crois que je viens
00:34:27de développer cet aspect.
00:34:29Je viens de développer
00:34:31pourquoi l'appartenance
00:34:33absolument aux parents
00:34:35gabonais, c'est pour la protection du
00:34:37territoire et la protection
00:34:39des Gabonais. Mais il y a un petit
00:34:41élément qui a été ajouté,
00:34:43qui fait aussi débat, c'est
00:34:45les Gabonais
00:34:47nés à l'étranger,
00:34:49ou bien qui résident à l'étranger,
00:34:51qui doivent renoncer
00:34:53à une nationalité.
00:34:55M. Harol,
00:34:57mes enfants
00:34:59ont la nationalité
00:35:01gabonaise et française.
00:35:03J'ai un fils,
00:35:05un seul,
00:35:07je lui ai dit
00:35:09tu t'es marié avec
00:35:11une étrangère,
00:35:13tu ne peux pas
00:35:15être candidat à l'élection présidentielle
00:35:17au Gabon.
00:35:19Ça choisit
00:35:21autre chose,
00:35:23n'espère pas
00:35:25briguer la présidente de la République.
00:35:27Il n'y a pas que la présidence,
00:35:29tu as un MBA
00:35:31en gestion des patrimoines,
00:35:33ou tu peux travailler
00:35:35à la bourse, tu peux créer
00:35:37ça au Gabon. Il y a
00:35:39beaucoup de travail pour toi, mais
00:35:41ne pense pas briguer la présidente de la République.
00:35:45J'ai dit à mon fils,
00:35:47si tu étais marié
00:35:49à une Gabonaise, ne pense
00:35:51pas
00:35:53que tu vas garder les deux nationalités.
00:35:55Si tu veux briguer la
00:35:57présidence, tu renonces
00:35:59à une des nationalités, parce que
00:36:01si tu es élu, on ne va
00:36:03pas avoir un président de la République
00:36:05franco-gabonais ou gabonais-français.
00:36:07Tu vas certainement
00:36:09à un moment, penser à tous tes
00:36:11copains avec qui tu as grandi.
00:36:13Oui, puisque la
00:36:15majorité de tes copains
00:36:17sont de là-bas.
00:36:19Tu vas penser à eux, ils vont aussi
00:36:21te faire pression, il faut penser,
00:36:23ils sont tes amis.
00:36:25Donc, ça ne pose pas le problème.
00:36:27Je répète, l'objectif
00:36:29de toute cette protection,
00:36:31c'est pour garantir
00:36:33la souveraineté nationale
00:36:35et garantir la sécurité
00:36:37du peuple gabonais.
00:36:39C'est ça l'esprit et l'idée
00:36:41qui est derrière.
00:36:43Ce n'est pas l'exclusion,
00:36:45ce n'est pas une division.
00:36:47Tout le monde ne peut pas être président de la République.
00:36:49Donc, on ne perd pas
00:36:51de vue que ce n'est que
00:36:53la condition pour
00:36:55le président de la République, ce n'est pas pour autre chose.
00:36:57Mais,
00:36:59quels sont les risques ?
00:37:01Pour vous qui êtes évaluateur, je présume que dans l'évaluation,
00:37:03vous pouvez aussi prévoir
00:37:05les risques. Si jamais
00:37:07ces dispositions-là sont retenues
00:37:09et que la Constitution
00:37:11est votée,
00:37:13est-ce qu'il peut y avoir des risques au niveau
00:37:15de la société ?
00:37:17Je n'ai pas bien compris votre question.
00:37:19Je parle de risques.
00:37:21Si on retient ces dispositions,
00:37:23notamment la discrimination par rapport
00:37:25à l'âge de 70 ans,
00:37:27ou le fait de ne pouvoir supporter
00:37:29candidats que si on est gabonais,
00:37:31nés de pères et mères gabonais,
00:37:33est-ce qu'il y a des risques au niveau de la société ?
00:37:35M. Harold,
00:37:37est-ce que vous voulez qu'on tourne un rond sur ce problème ?
00:37:39Non, ce que je veux comprendre, c'est,
00:37:41celui qui se sent aujourd'hui écarté,
00:37:43est-ce que les évaluateurs...
00:37:45Mais, ils ne sont écartés que
00:37:47de la seule possibilité
00:37:49des candidats
00:37:51à l'élection présidentielle.
00:37:53Est-ce qu'au Gabon,
00:37:55il n'y a que l'élection présidentielle ?
00:37:57Mais ce qu'ils font de la République,
00:37:59c'est justement
00:38:01la capacité ou la qualité qu'on reconnaît
00:38:03à tout citoyen de pouvoir un jour
00:38:05briguer à la présidence de la République.
00:38:07Non, je répète, nous sortons
00:38:09d'un contexte difficile
00:38:11où les gens qui avaient
00:38:13des pieds à l'étranger,
00:38:15des épouses à l'étranger,
00:38:17est-ce que vous savez que
00:38:19si vous faites rentrer un béninois ici,
00:38:21un seul béninois,
00:38:23dans les deux mois qui suivent,
00:38:25il va faire rentrer
00:38:27trois ou quatre clandestins béninois ?
00:38:29Est-ce que vous le savez ?
00:38:31Est-ce que vous êtes au courant que,
00:38:33cette semaine, il y a
00:38:35200 000 personnes
00:38:37qui sont dans des embarcations
00:38:39qui sont en train de couler
00:38:41à la frontière maritime
00:38:43avec la Guinée-Côte-Auréale ?
00:38:45C'est des béninois,
00:38:47des nigériens,
00:38:49des immigrés clandestins
00:38:51qui viennent
00:38:53à leur pays,
00:38:55à leur terre promise,
00:38:57clandestins à Holt.
00:38:59Les conventions internationales
00:39:01disent ceci.
00:39:03Tous les pays ont signé
00:39:05les conventions de Vienne.
00:39:07Dans ces conventions,
00:39:09il est dit, si vous voulez aller
00:39:11à un pays étranger,
00:39:13vous devez aller au consulat
00:39:15de ce pays, solliciter
00:39:17un visa d'entrée
00:39:19dans le pays.
00:39:21Alors, si le pays
00:39:23vous refuse l'entrée,
00:39:27qu'est-ce que vous allez faire ?
00:39:29Le fait de venir rentrer clandestinement,
00:39:31c'est que vous ne respectez pas
00:39:33ce pays. Vous ne respectez
00:39:35pas la population de ce pays.
00:39:37Je peux venir rentrer chez vous
00:39:39de force. J'ai toqué.
00:39:41Je peux rentrer. Vous dites
00:39:43non, vous ne rentrez pas. Et je viens monter
00:39:45par la fenêtre. Ça s'appelle quoi ?
00:39:47C'est pas le banditisme ?
00:39:49C'est pas le brigandage ?
00:39:51Mais c'est ça, tous les immigrés
00:39:53clandestins qui sont
00:39:55au Gabon. 90%
00:39:57sont des immigrés clandestins.
00:39:59Mais par l'humanisme,
00:40:01notre pays
00:40:03a mis en place une politique
00:40:05pour régulariser
00:40:07avec les cartes de séjour.
00:40:09Et moi, je suis de ceux
00:40:11qui se battent pour qu'on
00:40:13ne régularise pas les gens
00:40:15pour payer en payant
00:40:17avec une carte de séjour.
00:40:19Ma proposition sur ce point
00:40:21est la suivante.
00:40:23Actuellement, on doit
00:40:25arrêter
00:40:27de vendre les cartes de séjour.
00:40:29On doit régulariser tout le monde.
00:40:31En ce moment, moi, c'est ce que
00:40:33je propose. On régularise
00:40:35tout le monde. On leur donne
00:40:37une carte de séjour de 2 ans.
00:40:39Valable 2 ans, renouvelable 1 fois.
00:40:41Mais avec
00:40:43surveillance, on fait ce qu'on
00:40:45appelle le suivi, le monitoring.
00:40:47Quand la
00:40:49date d'expiration
00:40:51va arriver avant 6 mois,
00:40:53on convoque la personne. On peut maintenant
00:40:55les trouver puisque tout est biométrique.
00:40:57On lui dit « Monsieur, il vous reste
00:40:596 mois.
00:41:01Le jour de départ, il part
00:41:03chez lui. Il part chez lui.
00:41:05S'il ne part pas, il
00:41:07est poursuivi par la justice.
00:41:09Parce qu'il faut
00:41:11un peu d'humanité, un peu
00:41:13d'humanisme, mais il faut aussi
00:41:15de la fermeté. Il y a
00:41:17trop d'étrangers au Gabon.
00:41:19Ça, c'est la première proposition.
00:41:21La seconde proposition,
00:41:23c'est que Libreville
00:41:25compte près
00:41:27d'un million 200 000 habitants.
00:41:29Dans ce million 200 000,
00:41:31il y a près de 700 000 étrangers.
00:41:33Clandestin, il n'y a plus d'étrangers
00:41:35que des Gabonais.
00:41:37Quand on va régulariser les gens
00:41:39en donnant la carte
00:41:41de séjour de deux ans,
00:41:43on divise
00:41:45par les 2500
00:41:47villages gabonais. Le total
00:41:49des étrangers divisé par
00:41:512500, ça fait à peu près
00:41:53100 ou 102
00:41:55étrangers par village.
00:41:57Ils doivent aller
00:41:59dans les villages obligatoirement
00:42:01pour dégorger Libreville.
00:42:03Pour dégorger Libreville.
00:42:05Libreville, c'est pour nous-mêmes d'abord.
00:42:07C'est des propositions
00:42:09où vous trouverez que c'est un peu dur.
00:42:11Mais c'est l'humanisme.
00:42:13Il faudrait
00:42:15bien accueillir les étrangers,
00:42:17même s'ils sont clandestins.
00:42:19Mais il faut que les étrangers se conforment
00:42:21à nos lois et à nos règlements.
00:42:23C'est ce que je propose
00:42:25qu'on instaure. On a
00:42:27souffert depuis Omar Bongo
00:42:29jusqu'à Libongo
00:42:31avec les légions étrangères,
00:42:33avec des fausses nationalités
00:42:35qu'on a attribuées aux gens.
00:42:37Il faut que ça s'arrête.
00:42:39D'où ma proposition.
00:42:41Très bien.
00:42:43Alors, lors
00:42:45d'un entretien accordé à un de nos
00:42:47confrères,
00:42:49vous avez suggéré que les
00:42:51mesures socio-économiques du CTRI
00:42:53devraient faire l'objet
00:42:55d'une planification stratégique,
00:42:57tactique et opérationnelle
00:42:59afin que les populations
00:43:01puissent s'en approprier
00:43:03et en devenir
00:43:05partie prenante. Pensez-vous
00:43:07aujourd'hui que l'ensemble des actions menées par
00:43:09le président de la transition et ses frères d'armes
00:43:11vont dans cette direction ?
00:43:13C'est une
00:43:15très bonne question.
00:43:17Vous observerez
00:43:19que dans
00:43:21le gouvernement Raymond Doncima
00:43:231,
00:43:25il n'y avait pas de ministre
00:43:27de la planification.
00:43:29Il n'y avait pas de ministre
00:43:31de la bonne gouvernance.
00:43:33Il n'y avait pas de ministre
00:43:35de l'évaluation des politiques publiques.
00:43:37Dans le gouvernement
00:43:39Doncima 2,
00:43:41le CTRI a fait un effort
00:43:43en faisant
00:43:45rentrer
00:43:47Hugues-Alexandre Barrault-Chambrier
00:43:49non seulement comme vice-premier
00:43:51ministre, mais également
00:43:53comme ministre chargé de la planification
00:43:55et de la prospective.
00:43:57Vous voyez donc
00:43:59que notre proposition n'est
00:44:01pas tombée ailleurs.
00:44:03Elle était à propos
00:44:05j'ai même été invité par vos confrères
00:44:07d'une
00:44:09chaîne, je peux dire
00:44:11le nom de la chaîne Gabon 24
00:44:13pour analyser justement
00:44:15l'entrée et la création
00:44:17de ce ministère de la planification
00:44:19qui va dans le bon sens.
00:44:21Hier, en conseil
00:44:23des ministres, un décret a été
00:44:25pris pour renforcer
00:44:27le commissariat général
00:44:29au plan pour que désormais
00:44:31il gère le budget
00:44:33d'investissement.
00:44:35Mais le Gabon
00:44:37est parti de la CEMAC
00:44:39même l'un des fondateurs de la CEMAC
00:44:41la Communauté économique et monétaire
00:44:43de l'Afrique centrale.
00:44:45Cette communauté a pris
00:44:47des circulaires
00:44:49qui sont pour
00:44:51la bonne gestion
00:44:53des finances publiques dans les
00:44:55six pays membres de la CEMAC.
00:44:57Et
00:44:59chaque pays devait transformer
00:45:01ces circulaires
00:45:03en loi locale.
00:45:05Et la loi
00:45:07c'est la loi pour
00:45:09le budget et les finances.
00:45:11L'élément
00:45:13clé ou phare
00:45:15de cette loi, c'est la budgétisation
00:45:17par objectif de programme.
00:45:19C'est-à-dire, on ne fait plus
00:45:21le budget comme on faisait avant.
00:45:23Le Gabon à 2000 milliards.
00:45:25On divise ça par le nombre
00:45:27de ministères. On donne
00:45:29à chaque ministère, à chaque ministre
00:45:31pour gérer. On ne fait plus ça.
00:45:33Parce que ça ne garantit pas
00:45:35l'atteinte des objectifs
00:45:37de développement.
00:45:39Or, nous devons développer notre pays.
00:45:41Nous devons construire les infrastructures.
00:45:43Nous devons gérer
00:45:45les ressources humaines.
00:45:47Nous devons acheter des ressources
00:45:49matérielles.
00:45:51Nous devons veiller
00:45:53sur les ressources environnementales
00:45:55et communicationnelles.
00:45:57Donc, c'est pour ça qu'il faut faire un budget
00:45:59par les programmes. On fait un programme.
00:46:01On dit, cette année,
00:46:03nous allons uniquement
00:46:05construire les bâtiments
00:46:07des collectivités locales,
00:46:09par exemple. Parce que certaines
00:46:11collectivités locales n'ont pas
00:46:13de bons bâtiments.
00:46:15Donc, on fait un programme pour ça.
00:46:17Mais, construire
00:46:19un bâtiment, et à tout corps d'État,
00:46:21on peut construire les murs.
00:46:23Est-ce que ça fait déjà
00:46:25le résultat ? Non. Il faut l'électricité.
00:46:27Il faut l'eau. Il faut la
00:46:29sonorisation. Il faut la
00:46:31propreté. Il faut penser
00:46:33au parking
00:46:35où on va garer les voitures.
00:46:37Vous comprenez que ce n'est pas seulement
00:46:39le ministre de l'Intérieur
00:46:41qui intervient dans ce programme.
00:46:43Il y a le ministère de l'Énergie.
00:46:45Il y a le ministère de l'Économie
00:46:47numérique. Il y a le ministère
00:46:49de la Sécurité. Donc, c'est pour ça
00:46:51qu'on a dit, on fait un programme.
00:46:53Un programme entraîne
00:46:55beaucoup de
00:46:57participants, beaucoup de parties prenantes.
00:46:59Mais, la mission
00:47:01de ce programme est confiée
00:47:03à un ministre,
00:47:05celui qui est le chef des missions.
00:47:07Et les autres peuvent intervenir.
00:47:09Il faut des délais.
00:47:11Il faut des délais.
00:47:13Mais pour déterminer les délais,
00:47:15le ministère
00:47:17fait des propositions
00:47:19de ce programme.
00:47:21Ce programme passe par le Conseil
00:47:23des ministres qui adopte
00:47:25le projet
00:47:27pour ce programme-là.
00:47:29Pourquoi projet ? Parce qu'il faut
00:47:31le soumettre au Parlement.
00:47:33C'est le Parlement qui
00:47:35est bâti et qui décide
00:47:37de la loi dans le pays.
00:47:39La loi. Le gouvernement
00:47:41propose la loi.
00:47:43Le Parlement,
00:47:45j'ai déjà parlé de l'évaluation parlementaire
00:47:47tout à l'heure. Le Parlement
00:47:49examine et vote la loi
00:47:51et adopte
00:47:53le programme de crédit.
00:47:55Mais dans le crédit,
00:47:57il y a trois types.
00:47:59Principalement
00:48:01de crédit.
00:48:03Il faut des ressources humaines.
00:48:05Parce que pour réaliser un programme
00:48:07conçu des bâtiments, il faut
00:48:09des ressources humaines.
00:48:11Il faut des ressources matérielles.
00:48:13Par exemple, des catépillars.
00:48:15Par exemple, des brouettes.
00:48:17Si on conçut la mairie
00:48:19à Ibunji,
00:48:21le matériel qui a servi à Ibunji
00:48:23peut bien servir
00:48:25à Mimongo. Pourquoi
00:48:27mettre de l'argent
00:48:29encore pour
00:48:31Mimongo alors qu'Ibunji
00:48:33a déjà du matériel.
00:48:35Le matériel ne se gaspille pas.
00:48:37Donc il faut savoir
00:48:39comprendre pour économiser
00:48:41l'argent les finances de l'État.
00:48:43Donc il y a les ressources
00:48:45humaines d'abord. C'est la première ressource.
00:48:47Il y a la ressource matérielle
00:48:49en plus. Et il y a
00:48:51les ressources financières qui vont
00:48:53acheter ce qui manque.
00:48:55Et non pas doter d'un crédit
00:48:57comme ça sans savoir
00:48:59ce qu'on va acheter.
00:49:01Et c'est pour ça qu'il n'y a
00:49:03pas de résultat. Donc quand
00:49:05l'Assemblée a déjà
00:49:07examiné
00:49:09avec minutie
00:49:11tous ces programmes-là,
00:49:13elle doit les doter
00:49:15de ces ressources-là.
00:49:17Et une fois la loi
00:49:19votée, ils rendent
00:49:21la loi
00:49:23au gouvernement pour mettre maintenant
00:49:25en œuvre.
00:49:27Et c'est là où
00:49:29on doit faire l'évaluation.
00:49:31Donc la question, est-ce que
00:49:33le CETRI
00:49:35le fait
00:49:37pour le moment ?
00:49:39Il est en train de se corriger parce qu'il y a déjà
00:49:41le ministère de la Planification
00:49:43pour surveiller la façon
00:49:45dont les programmes doivent
00:49:47être réellement découpés,
00:49:49les plans de travail faits,
00:49:51pour que quand ça passe maintenant au Parlement,
00:49:53le Parlement les dote
00:49:55de ces ressources-là et les rende
00:49:57maintenant au gouvernement pour que
00:49:59chaque ministère puisse appliquer.
00:50:01Maintenant, il y a un aspect
00:50:03d'évaluation
00:50:05derrière. Parce que
00:50:07quand le ministère met en œuvre,
00:50:09il faut évaluation
00:50:11concomitante. Je l'ai utilisée
00:50:13au début de cette émission.
00:50:15Tout en réalisant,
00:50:17il faut qu'on évalue pour que
00:50:19s'il y a un écart, qu'on
00:50:21corrige rapidement l'écart.
00:50:23On fait donc du suivi,
00:50:25c'est le monitoring.
00:50:27Les résultats de ce suivi
00:50:29sont rendus à celui qui gère,
00:50:31qui coordonne le programme,
00:50:33soit le ministre, soit le
00:50:35Premier ministre, parce que
00:50:37on fait là le reporting.
00:50:39Dans un reportant,
00:50:41on fait des recommandations
00:50:43pour qu'une décision soit rapidement
00:50:45prise. Tout ça
00:50:47pour que le programme
00:50:49réussisse.
00:50:51Dès qu'on a déjà
00:50:53réalisé, il faut maintenant
00:50:55vérifier le résultat.
00:50:57Parce qu'on fait un programme
00:50:59pour nous, les bénéficiaires,
00:51:01pour les citoyens. Il faut que
00:51:03les citoyens eux-mêmes rendent le témoignage
00:51:05que ce qu'on a construit là
00:51:07pour nous, ça nous donne satisfaction.
00:51:09Et non venir imposer
00:51:11qu'on a fait telle chose,
00:51:13l'État a investi pour vous.
00:51:15Vous avez interrogé les populations
00:51:17pour qu'elles vous disent que nous sommes contents.
00:51:19C'est ça la démocratie participative.
00:51:21C'est ça rendre
00:51:23la dignité aux Gabonais.
00:51:25Et l'Océtrie est sur
00:51:27la voie, mais
00:51:29j'avoue que l'Océtrie
00:51:31n'est pas trop en avant
00:51:33poste dans ce secteur-là.
00:51:35Très bien. En plus d'être
00:51:37un éminent membre de la société civile,
00:51:39vous êtes aussi, vous êtes essayé
00:51:41à la politique,
00:51:43en vous portant candidat aux élections législatives
00:51:45de 2023 sous la bannière de la
00:51:47plateforme Gabon d'abord.
00:51:49A l'approche des prochaines
00:51:51échéances électorales, vous l'avez évoqué
00:51:53tout à l'heure, est-ce que vous
00:51:55envisagez de vous présenter à nouveau ?
00:51:57Mais
00:51:59je dois dire, je ne sais pas
00:52:01si vous
00:52:03êtes au courant,
00:52:05j'avais proposé
00:52:07de créer un ministère
00:52:09en charge de la redevabilité.
00:52:11La redevabilité
00:52:13veut dire que
00:52:15les pouvoirs publics
00:52:17ont l'obligation
00:52:19de rendre
00:52:21compte aux citoyens
00:52:23de leurs
00:52:25actions et
00:52:27de leurs décisions.
00:52:29Ça, c'est
00:52:31la politique participative.
00:52:33Puisqu'il n'existe
00:52:35plus de ministère
00:52:37en charge de la bonne
00:52:39gouvernance et de l'évaluation des politiques
00:52:41publiques,
00:52:43il faut
00:52:45un ministère en charge de la
00:52:47redevabilité qui a pour
00:52:49obligation, les pouvoirs
00:52:51publics doivent
00:52:53absolument rendre
00:52:55compte de leurs actions
00:52:57et de leurs décisions
00:52:59pour que le peuple
00:53:01soit bien informé
00:53:03de ce qui se passe dans leur pays.
00:53:05Nous avons très souffert
00:53:07de l'opacité.
00:53:09Il y a des gens qui contestent
00:53:11chaque jour. En ce moment,
00:53:13on conteste le versement
00:53:15des rappels.
00:53:17Quelqu'un avait annoncé que ça
00:53:19devait se passer le 15, non ?
00:53:21Maintenant, avant-hier, il y a eu
00:53:23presque un soulèvement,
00:53:25d'où ce séminaire sur la fonction publique.
00:53:27Les gens contestent
00:53:29les résultats du concours de l'ENA.
00:53:33Ils disposent de quels instruments
00:53:35pour dire qu'il y a eu
00:53:37magouille ? C'est pour ça qu'il faut
00:53:39la redevabilité.
00:53:41L'État doit rendre
00:53:43compte, mais
00:53:45obligatoirement. Il y a le mot
00:53:47obligation des
00:53:49décisions et
00:53:51des actions au peuple
00:53:53souverain
00:53:55pour qu'appréciation
00:53:57et nous, on est là juste
00:53:59pour donner des avis, des recommandations.
00:54:01Il y a un seul décideur
00:54:03qui est décideur
00:54:05parce qu'il est élu au suffrage universel
00:54:07direct. Peut-être
00:54:09pour le moment, c'est le CETRI.
00:54:11Le CETRI, c'est un gouvernement des militaires.
00:54:13Vous savez, quand les militaires
00:54:15arrivent au pouvoir, ils récapitulent
00:54:17avec eux le pouvoir législatif
00:54:19exécutif
00:54:21et judiciaire. Dans les pays
00:54:23où il y a eu coup d'État, c'est comme ça.
00:54:25C'est pas parce qu'on a impliqué
00:54:27une assemblée
00:54:29élue,
00:54:31un sénat élu, un conseil économique élu
00:54:33et les collectivités locales où on a nommé
00:54:35des délégués, que les gens pensent
00:54:37qu'on est en situation constitutionnelle
00:54:39normale. Non, on est en situation
00:54:41d'exception. Les gens n'ont pas
00:54:43à s'appuyer. Oui, la loi dit ceci.
00:54:45Quelle loi? La loi,
00:54:47c'est les militaires, pour le moment.
00:54:49Attendons le vote de la
00:54:51constitution et c'est pour ça qu'il faut
00:54:53encourager le CETRI
00:54:55parce qu'ils respectent le chronogramme
00:54:57pour que nous sortions
00:54:59de cette situation et qu'on
00:55:01ait un pouvoir,
00:55:03un document constitutionnel.
00:55:05Et dernière petite chose,
00:55:07les gens disent, oui,
00:55:09le général Oligui avait déclaré
00:55:11qu'il rendra
00:55:13le pouvoir aux civils.
00:55:15Mais rendre le pouvoir aux civils ne veut pas dire
00:55:17rendre le pouvoir aux politiques
00:55:19parce que l'idée qui est derrière
00:55:21c'est toujours,
00:55:23oui, Oligui veut se présenter
00:55:25mais Oligui est citoyen.
00:55:27Quand il a enlevé son vêtement
00:55:29s'il se balade dans la rue,
00:55:31quand un policier a enlevé son vêtement,
00:55:33comment vous allez reconnaître que c'est un policier?
00:55:35C'est quand il a revêtu la tenue
00:55:37de l'État, la tenue républicaine
00:55:39qu'il retrouve ses attributs.
00:55:41Donc, les militaires,
00:55:43quand ils enlèvent
00:55:45leur tenue, je n'ai pas dit quand ils démissionnent
00:55:47de l'armée, c'est écrit nulle part
00:55:49que pour être candidat,
00:55:51il faut démissionner.
00:55:53Ils sont citoyens, ils payent les impôts,
00:55:55ils ont droit à la pension,
00:55:57ils participent à la vie
00:55:59collective, ils ont le droit
00:56:01de se présenter, mais que les soupçons
00:56:03ne s'arrêtent pas sur le général
00:56:05Oligui. Oligui ne fait pas
00:56:07la constitution pour lui parce que
00:56:09admettons qu'il soit candidat,
00:56:11admettons,
00:56:13il ne l'a pas dit, mais moi je le souhaite
00:56:15parce qu'on est fatigué
00:56:17du pouvoir dans les mains des
00:56:19civils politiques.
00:56:21Ils ont fait 56 ans, où sont les résultats?
00:56:23Où est le développement du Gabon?
00:56:25Mais si on compare,
00:56:27nous qui sommes évaluateurs,
00:56:29un an de cette rie, avec
00:56:3114 ans des civils,
00:56:33mais il n'y a pas de match.
00:56:35Ils ont échoué,
00:56:37mais en 14 mois
00:56:39de régime de cette rie,
00:56:41il y a des résultats
00:56:43déjà qui bénéficient
00:56:45à la population gabonaise.
00:56:47Donc, si le général est candidat, ce que je souhaite,
00:56:49il ne peut faire
00:56:51que 14 ans.
00:56:53Il ne peut faire
00:56:55qu'un mandat de 7 ans
00:56:57renouvelable une fois.
00:56:59Après, il n'aura plus droit
00:57:01de se présenter. C'est écrit
00:57:03dans la constitution. Donc, il n'y a ni
00:57:05dictature, ni royauté.
00:57:07Revenons sur la question. Seriez-vous
00:57:09candidat en 2025?
00:57:11Seriez-vous candidat en 2025
00:57:13aux législatives comme en 2023?
00:57:15Je ne peux
00:57:17pas dire,
00:57:19c'est anticiper les choses.
00:57:21J'avais essayé
00:57:23les élections
00:57:25législatives
00:57:27à Wakanda
00:57:29pour deux raisons.
00:57:31La première raison, c'était que
00:57:33je voulais être candidat à la candidature
00:57:35à la présidentielle.
00:57:37J'avais donc envoyé ma lettre
00:57:39de candidature, aussi bien
00:57:41à l'opposition
00:57:43qu'à la majorité. L'un
00:57:45et l'autre ont refusé
00:57:47qu'ils ne font pas les primaires au PDG
00:57:49parce que c'est leur histoire
00:57:51de distinguer qui était
00:57:53candidat de fait.
00:57:55Il n'y avait pas Mac là-bas.
00:57:57L'opposition étant disparate, il y avait
00:57:59le PG41,
00:58:01je crois, de Maïla
00:58:03et Alternance
00:58:052023. Eux aussi,
00:58:09on avait choisi un candidat,
00:58:11c'est le professeur Albert
00:58:13Ondo, ça, qui avait gagné.
00:58:15Bon, à partir de là,
00:58:17je m'étais dit, au fond,
00:58:19quels sont les pouvoirs
00:58:21du président et les pouvoirs
00:58:23de l'Assemblée nationale ?
00:58:25L'Assemblée nationale,
00:58:27il fait la loi, c'est lui
00:58:29qui vote la loi, c'est lui qui prend
00:58:31cette loi et la donne au
00:58:33président et son gouvernement pour
00:58:35mettre en œuvre. Or,
00:58:37notre Assemblée nationale était
00:58:39très affaiblie.
00:58:41Pourquoi ? Parce que l'article
00:58:4339 de l'ancienne constitution
00:58:45de 1991, là,
00:58:47avait été changé aux accords de Paris
00:58:49où on disait
00:58:51si quelqu'un est député,
00:58:53il n'est plus député
00:58:55de la circonception.
00:58:57Il est maintenant député d'un parti politique.
00:58:59Mais comme c'est le PDG
00:59:01qui avait sa
00:59:03majorité mécanique,
00:59:05nommée, trichée, tripatouillée,
00:59:07bidouillée,
00:59:09c'est le PDG qui avait ça.
00:59:11Donc, du coup, le PDG avait la présidence,
00:59:13le gouvernement
00:59:15et le parlement. C'est pour ça
00:59:17que les lois, le contrôle
00:59:19des parlementaires sur le gouvernement
00:59:21n'existait pas. Ils étaient une chambre
00:59:23d'enregistrement
00:59:25et les députés étaient des godillots.
00:59:27C'est pour ça, quand j'étais candidat, j'avais
00:59:29pris un slogan, couper la
00:59:31main du PDG pour rendre
00:59:33l'Assemblée nationale
00:59:35libre aux citoyens.
00:59:37Et c'est la liberté que
00:59:39le CETRI nous a amené,
00:59:41nous rendre libres. Et donc,
00:59:43en ce moment, la Constitution
00:59:45constitue les prémices
00:59:47de cette liberté.
00:59:49Nous attendons que la
00:59:51Constitution soit adoptée
00:59:53et au moment des élections, elles seront
00:59:55certainement ouvertes,
00:59:57transparentes,
00:59:59démocratiques
01:00:01et ouvertes à tout le monde.
01:00:03Et c'est à ce moment que je prendrai
01:00:05la décision si je peux
01:00:07me représenter comme député
01:00:09dans mon arrondissement.
01:00:11Nous arrivons au terme de cette interview.
01:00:13Est-ce que vous avez un mot de fin
01:00:15à l'endroit de nos
01:00:17lecteurs et téléspectateurs ?
01:00:21Je voulais juste revenir
01:00:23sur la terre.
01:00:25Parce qu'on a dit, nous ne vendons plus
01:00:27notre terre aux étrangers.
01:00:31Nous ne devons plus
01:00:33céder notre terre
01:00:35aux étrangers. Les gens peuvent louer
01:00:37nos maisons, mais on ne
01:00:39doit plus vendre nos terrains
01:00:41aux étrangers.
01:00:43Nous ne devons plus le faire.
01:00:45Vous devez vous souvenir de la guerre
01:00:47israélo-palestinienne.
01:00:49Cette guerre est basée
01:00:51et fondée uniquement sur le droit
01:00:53du territoire.
01:00:55Les Palestiniens, ils ont peut-être un
01:00:57État, mais ils n'ont pas de territoire.
01:00:59Or, les attributs
01:01:01d'un pays,
01:01:03d'un État, c'est d'avoir une population,
01:01:05d'avoir des institutions,
01:01:07d'avoir une terre,
01:01:09un territoire avec des superficies.
01:01:11Et avoir la reconnaissance
01:01:13internationale.
01:01:15Les Palestiniens n'ont pas de terre.
01:01:17Ils sont en guerre.
01:01:19Mais les Israéliens conquièrent
01:01:21les territoires. Et beaucoup de gens
01:01:23conquièrent les territoires.
01:01:25Donc, nous ne donnons
01:01:27plus un mètre
01:01:29carré de la
01:01:31superficie du Gabon aux étrangers.
01:01:33C'est pour notre protection,
01:01:35c'est pour la protection des Gabonais.
01:01:37Maintenant, pour terminer, je voudrais
01:01:39encourager
01:01:41Gabon Media Times.
01:01:43Vos émissions,
01:01:45moi, je les apprécie
01:01:47beaucoup, surtout Canapé Rouge.
01:01:51Pourquoi ne pas
01:01:53les vendre
01:01:55ou les proposer à la grande diffusion
01:01:57des chaînes publiques ?
01:01:59Parce que c'est
01:02:01une émission très, très
01:02:03importante où on parle
01:02:05directement à notre population.
01:02:07Donc, il serait bien
01:02:09que cette émission
01:02:11soit diffusée par les grandes
01:02:13chaînes. Et moi,
01:02:15je supplie la ministre
01:02:17de la Communication de l'accepter
01:02:19pour que les populations
01:02:21qui sont loin dans les collectivités
01:02:23locales
01:02:25puissent bénéficier
01:02:27de ce que nous disons sur ce plateau.
01:02:29Et enfin, j'ai oublié
01:02:31de parler directement des collectivités
01:02:33locales. Dans les anciennes
01:02:35constitutions,
01:02:37la loi sur la décentralisation n'était
01:02:39pas inscrite. C'est en
01:02:411996 qu'on a appris une
01:02:43loi sur la décentralisation.
01:02:45Ce n'était pas inscrite dans la constitution.
01:02:47En 2015, on a
01:02:49modifié cette loi. Toujours
01:02:51pas inscrite dans la constitution.
01:02:53Dans l'actuel projet
01:02:55de constitution, la loi
01:02:57sur la décentralisation est désormais
01:02:59inscrite. On peut
01:03:01maintenant compter sur les
01:03:03collectivités locales pour
01:03:05aider l'État à gérer leurs
01:03:07collectivités locales. C'est peut-être dans ce
01:03:09cadre que la fameuse
01:03:11provincialisation
01:03:13de mon grand frère
01:03:15Pierre Clarey Maranga Moussaoui
01:03:17trouvera sa place.
01:03:19Je vous remercie
01:03:21et merci de m'avoir invité
01:03:23à cette émission. C'est nous qui vous remercions.

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