• il y a 2 mois
Sébastien Douard a parlé de sa précarité d'éleveur

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00:00Bonjour à toutes et tous, je m'appelle Fred, j'ai déjà discuté la dernière fois que nous montions à Dijon dans cette assemblée.
00:09Je suis un garanti de promouvoir sur la communauté chansonnelle blanche.
00:12Nous, on est un restaurant, on avait besoin d'un bâtiment supplémentaire pour loger nos animaux l'hiver.
00:18On a demandé un permis de construire, on l'a eu. Suite à cela, on a souhaité demander des subventions.
00:23On a déjà déposé un dossier PCAE en juillet 2022.
00:28Depuis juillet 2022, j'ai fait la demande de soldes en avril 2024.
00:32Depuis l'hiver d'avril 2024, pour cette partie, c'est un redessin de la vérité.
00:37Parce que, quand c'est à la raison, rien ne bougeait. J'ai la chance que le redessin de la vérité s'arrête d'avancer.
00:43Suite à cela, j'ai déposé un dossier PSN pour continuer à développer mon activité.
00:48J'ai fait ma lettre d'intention. Vous pouvez le savoir, j'étais l'arrivée premier le mois de juin 2023 à faire ma lettre d'intention.
00:55Je ne pouvais pas, avec le système Europac, déposer le dossier sur Europac.
01:00On a quand même fait celui-ci au mois de janvier 2024.
01:04Étant donné que la lettre d'intention avait été faite au mois de juin 2023, ça m'a permis de débuter mes travaux.
01:09Au changement de mois, j'ai dit que ça allait avancer. On a fait les travaux.
01:12Fin l'année 2023, tous les travaux étaient faits. J'ai été mieux que la région. J'ai payé mes factures à mes artisans.
01:20Depuis le mois de janvier 2024 que j'ai déposé mon dossier sur Europac, il n'y a plus rien qui me bouge de la part de la région.
01:27Je ne sais pas quand ils vont me payer. Je n'ai même pas une convention signée pour aller à la banque pour me permettre de payer mes artisans.
01:36Il a fallu que mon père, heureusement, qui a 60 ans et qui est toujours dans l'activité avec moi,
01:40qui avait un petit peu de trésorerie, m'a permis de payer mes artisans.
01:43Au jour d'aujourd'hui, je n'ai plus de salaire. Ça fait un an que mon père ne recevait plus de salaire.
01:48J'ai une femme, deux enfants. Si ma femme n'était pas là pour vivre, je ne sais pas comment je ferais.
01:53Alors est-ce que vous trouvez ça normal que j'enlève tout ce que vous êtes là pour ?
01:57Si vous n'avez pas de salaire, vous croyez que vous viendriez encore aujourd'hui, là, à l'Assemblée, aujourd'hui ?
02:07Je vous dis tout simplement que je suis d'accord avec vous. Je ne trouve pas ça normal.
02:13Voilà, on est ici pour être dans un contexte de dialogue.
02:19C'est anormal, vous exprimer une colère qui est légitime par rapport à beaucoup de retards.
02:26Heureusement que tous les dossiers ne subissent pas ce retard.
02:30Heureusement. Mais vous faites partie de ceux pour lesquels les retards sont anoraux.
02:35Donc on prend les moyens, avec l'État, avec la profession, pour accélérer les choses.
02:42On travaille bien. Ce serait un problème si je vous disais qu'on n'arrive pas à s'entendre.
02:48Mais nous nous entendons parfaitement.
02:56Aujourd'hui, c'est des discours de détresse.
02:59Donc on veut des actes. On ne veut plus de « vous avez confiance, vous faites peur, vous faites pitié, ce que vous voulez ».
03:05On veut des actes. Pourquoi il n'y a que de la région BFC qui a cette problématique ?
03:10Pourquoi ? Pourquoi on interpelle l'opposition ? Qu'est-ce qui se passe-t-il ici ? Pourquoi ça n'a l'air fort ?
03:17Monsieur, monsieur, j'ai accepté que vous veniez dans cette enceinte,
03:25à condition que nous nous respections dans votre regard.
03:30Donc, chacun sa vérité. Excusez-moi, vous vous dites « ailleurs, il n'y a aucun problème ».
03:37Mais moi, je sais qu'il y a des problèmes ailleurs.
03:40Je suis en contact avec mes homologues qui me disent combien ils ont du mal à résorber les retards
03:47dus aux transferts de gestion des fonds clandestins.
03:51Donc, chacun sa vérité. Vous êtes ici parce que je veux que vous entendiez que nous mettons tout en place pour avancer.
04:02Mais si vous mettons tout en place, qu'est-ce que vous voulez que je fasse ?
04:08Si une partie du Brésil que ce que je dis n'est pas entendable, à ce moment-là, il n'y a plus de dialogue et rien n'est possible.
04:20Ah, oui, je reconnais, je reconnais, je ne vous dis pas que vous avez tort. Je ne vous dis pas que ce n'est pas vrai.
04:30Je reconnais qu'il y a des retards. Heureusement, il n'y a pas des retards surtout.
04:37Mais je ne conteste pas ce que vous mettez en évidence.
04:41Et je veux simplement vous dire que nous sommes absolument mobilisés avec toute la profession, avec toutes les chambres, avec toutes les DDT de l'État
04:54pour empoigner cela et qu'au plus vite, vous ayez des réponses.
05:00Si je vous disais, écoutez, c'est problématique parce que ça coince ici ou là, mais non !
05:07Nous sommes engloués par une masse de dossiers et nous prenons les moyens avec la profession, les chambres et les services de l'État de désenglouer.
05:18Donc ce que j'espère, c'est que vraiment les cas que vous nous mettez en évidence trouveront rapidement une réponse.
05:26Je vous redis que nous avons réactivé le fonds avec les membres qui nous permet de faire en sorte que vous n'ayez aucun ton d'intérêt à verser à votre banque
05:46si, effectivement, vous avez à redévocier votre prêt.
05:51Mais moi, ce que je pense, c'est que sur la partie subvention, je n'ai pas envie d'aller à ma banque pour développer l'argent.
05:56Alors en attendant, comment je fais ? Vous allez me signer une convention pour que ça tarde encore deux ans.
06:00Qui c'est qui va encore payer les intérêts ? Moi, en attendant, l'argent, je n'en ai besoin parce que j'ai plein d'investissements qui ne se font pas.
06:05Et je ne peux pas vivre à côté de ça.
06:07A mon avis, si vous venez, on va vous faire vivre un an de temps comme nous.
06:10Vous allez sûrement changer le discours parce que M. Durand, je le vois plus.
06:13La dernière fois qu'il était venu, soi-disant, il vous avait compris.
06:15M. Morel, c'est pareil. Il y a ça, je lui ai un petit bruit.
06:17En tout cas, regarde, on vous a compris, ça va bouger.
06:19Au jour d'aujourd'hui, qu'est-ce qu'il ne bouge ? Rien ! Rien !
06:22Vous débloquez un coup d'urgence.
06:33Eh ! Ça va ?
06:35Vous êtes arrivés qu'une heure, vous ?
06:37Vous êtes arrivés ? Stop !
06:39Vas-y, vire !
06:41On va arrêter.
06:44On ne peut pas le faire aussi.
06:46J'avais demandé qu'on écoute dans le calme les témoignages des jeunes agriculteurs
06:51et qu'ensuite, effectivement, on revienne.
06:53Voilà pourquoi on ne pouvait pas le faire.
06:55Ce sont les élus qui ne respectent pas la règle.
06:58C'est bien dommage.
07:01Régions d'agriculteurs, le débat politique nous intéresse pas.
07:04On est juste venus là pour exprimer le témoignage des jeunes agriculteurs.
07:10Le débat politique nous intéresse pas.
07:13Ce sont les agriculteurs qui sont fous, qui ne s'en remettront pas.
07:17Et donc nous, on n'est pas là pour faire du débat et dire qu'il y a raison.
07:21On veut juste des solutions pour nos agriculteurs.
07:26Je veux d'abord remercier les agriculteurs qui sont mobilisés aujourd'hui
07:30pour venir exprimer leur malvol.
07:32Car c'est la détermination de chacun et la force du collectif
07:36qui feront avancer nos demandes.
07:38Premier point que je souhaite d'abord avancer avec vous,
07:41c'est que j'ai besoin de savoir si on partage tous l'idée
07:44que pour notre territoire, notre économie, nos paysages
07:47et même notre biodiversité, on a plus besoin d'éleveurs que de loups.
07:51Car j'entends ici plus de loups dans nos paysages,
07:54plus de loups dans nos paysages.
07:56Quand on est élu dans notre région, on ne peut pas porter un soutien à un loup.
08:01C'est pas normal.
08:03Vous n'imaginez pas la détresse...
08:05Oui, on a besoin de plus d'éleveurs que de loups.
08:08Merci madame la présidente.
08:11Vous n'imaginez pas la détresse, la colère,
08:15la frustration des éleveurs victimes de prélation.
08:18Ils ont besoin de soutien.
08:20Thierry Chalmin, président de la Chambre d'agriculture de la Haute-Saône,
08:23l'a fait.
08:24J'en profite d'ailleurs pour lui exprimer mon plein soutien entier.
08:27Il a dit tout ce que beaucoup d'agriculteurs pensent tout bas.
08:31Qui dit jeune agriculteur dit jeune éleveur.
08:33Nous sommes passionnés par l'élevage.
08:35Nos vaches, nos moutons sont le fruit de notre travail et de notre passion.
08:39Nous ne laisserons pas le loup les détruire.
08:41Notre façon de travailler, nous voulons la maintenir toute notre vie.
08:44Nous ne voulons pas être obligés d'abandonner l'élevage,
08:47parce que le loup, avec le soutien de la médecine humaine, aura gagné la partie.
08:51Bravo Thierry Chalmin !
08:53Je vous remercie madame la présidente de la Chambre d'agriculture de la Haute-Saône.
08:56Les loups et l'élevage dans nos paysages sont incompatibles.
09:00Oui, oui, mais je l'ai dit avec force aux préfets successifs
09:07qui sont venus nous rencontrer sur ce thème du loup.
09:11Nous avons une spécificité, nous avons une spécificité des vaches
09:16qui n'a rien à voir avec ce qui se passe dans les Pyrénées,
09:20je ne sais plus quelle partie des Pyrénées ou des Alpes,
09:24qui élèvent des trompeaux d'aucuns.
09:26Mais nous avons une spécificité, il faut absolument faire face au problème,
09:32vous avez raison et archi raison.
09:35Merci madame la présidente, et s'il vous plaît, laissez les personnes parler dans le respect.

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