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30 à 50% de la population pourrait souffrir des variations météo. Lorsque le temps est maussade, très souvent c'est le moral qui en prend un coup

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00:00Ce matin, une question. Est-ce qu'on est tous météo-sensibles ? Est-ce que le temps qu'il fait plombe notre morale ? Est-ce que c'est normal ?
00:07Oui, dit Croissant d'Ottawa.
00:08Moi, je le suis. Il pleut, je pleure.
00:11Tu pleures ?
00:12Tu exagères.
00:13Il pleut, je pleure.
00:14Il pleure depuis quelques temps.
00:15Selon les chiffres, on serait de 30 à 50 % à souffrir des variations météo, mais aussi bien chaud que froid.
00:22Il faut dire qu'on respire entre 10 et 15 000 litres d'air par jour.
00:27Le froid, l'humidité et la chaleur ont forcément un impact sur nos réactions physiologiques et sur notre humeur.
00:33Quand on a un petit coup de mou, on parle de météo-sensibilité.
00:37Quand ça dure un peu plus longtemps, on peut parler de troubles affectifs saisonniers.
00:41Pour certains, c'est vraiment difficile pendant des semaines, voire des mois.
00:44Là, on parle de dépression saisonnière.
00:47Il y a une étude qui a été menée au Canada et qui a été répliquée en Allemagne qui a démontré qu'il y a une vraie influence de la météo,
00:54attention, pas sur notre humeur, mais sur notre comportement.
00:58Par exemple, quand il fait beau, on serait plus altruiste.
01:01Quand il fait un peu moins beau, on serait un peu plus égoïste, c'est-à-dire moins ouvert, moins tourné vers les autres.
01:07Ils ont pris des participants, un panel de participants, et ils les ont un peu observés dans des situations courantes de la vie de tous les jours.
01:14Ils se sont rendus compte que quand il fait beau, on donne plus de pourboires à une terrasse de café.
01:19Quand il fait beau, on prend plus d'autostoppeurs sur la route, ce qui est paradoxal parce que c'est plus sympa d'aider un autostoppeur quand il ne fait pas beau.
01:27Et attention, Marc, c'est pour toi ça, les présentateurs météo sont vus comme plus sympathiques quand ils annoncent du beau temps.
01:34Autant dire que ces derniers jours, ça doit être difficile pour toi.
01:40Quand on regarde les études de façon un peu plus à l'internationale, on se rend compte que c'est difficile de faire une corrélation directe entre météo et humeur santé mentale.
01:50En réalité, on ne peut pas établir de lien direct. Le lien qu'on peut établir, c'est les changements de comportement.
01:56En gros, ce n'est pas la météo qui nous fait nous sentir mal, mais quand il ne fait pas beau, on change nos comportements et ces changements de comportement ont un impact sur notre santé mentale.
02:05Je vous donne des exemples. Quand il ne fait pas beau, on sort moins, donc on sécrète moins d'ocytocine.
02:11L'ocytocine, c'est l'hormone du lien social qui fait qu'on est heureux quand on voit du monde.
02:16On fait moins de sport aussi, on va moins à l'extérieur, on a plus de mal à se bouger, on reste à la maison, donc on sécrète moins d'endorphine et d'adrénaline qui donnent de l'énergie, de l'élan vital.
02:25On a plus de mal à sortir à l'extérieur quand il pleut, on s'expose moins à la lumière du jour et donc on sécrète moins de mélatonine, ce qui perturbe aussi notre sommeil.
02:36Certains pallient à ce problème d'exposition au soleil en utilisant la luminothérapie qui marche très bien.
02:44Tu fais une heure par jour de luminothérapie ?
02:46Et ça marche ?
02:48Oui, après la sieste, ça rebooste.
02:52Regardez le teint qu'il a.
02:54Ça c'est le maquillage.
02:56Il n'a pas dit qu'il faisait des lampes à humeur, il a dit qu'il faisait la luminothérapie.
03:00Si ça faisait les deux, ça serait bien quand même.
03:02J'ai une petite technique à vous donner si vous voyez que c'est un petit peu difficile, la météo, l'hiver et les jours un petit peu maussades.
03:08C'est la technique des 3 A, facile à retenir.
03:11Acceptation, anticipation, adaptation.
03:14Acceptation parce qu'il faut lâcher prise, vous savez bien qu'on n'a aucun contrôle sur la météo.
03:18À un moment donné, il faut l'accepter, accepter les choses telles qu'elles arrivent et anticiper.
03:23Anticiper, ça veut dire se protéger des variations thermiques, surveiller son alimentation, maintenir une activité physique
03:30et se complémenter en vitamines si on sent qu'on manque d'énergie.
03:33Et enfin, l'adaptation, c'est du bon sens.
03:36Si par exemple c'est difficile le matin, je vous conseille de vous réveiller un petit peu plus tôt,
03:41d'écouter de la musique, de faire un petit peu de sport, de prendre le temps de prendre un bon petit déjeuner.
03:46S'il ne pleut pas, marchez, évitez les transports en commun, sortez un petit peu plus tôt pour profiter de l'extérieur et de respirer.
03:53Et surtout, si le temps est maussade, faites du sport, faites des activités, mais d'intérieur, ne soyez pas immobilisés
03:59parce que vos sorties ne sont pas faisables.
04:02Donc en bref, je résume, vous êtes attentifs, exposez-vous à la lumière naturelle pour la mélatonine,
04:07maintenez une activité physique régulière pour l'endorphine et l'adrénaline,
04:11adoptez des routines de sommeil stable pour maintenir un cycle circadien clair, c'est-à-dire veille-sommeil,
04:18adoptez une alimentation équilibrée, magnésium avec les légumineuses, les graines, les fruits secs, l'oméga 3 avec les poissons
04:25et les huiles végétales et les vitamines D dans les céréales,
04:28et consultez un professionnel de santé si l'humeur est maussade et que vraiment ça commence à être difficile sur le long terme.
04:34Il faut déménager dans un endroit où il n'y a pas quatre saisons.
04:37C'est quand même se mettre une déprime pour rien quand tu ne peux pas agir sur le ciel.
04:44Parce que Lorraine a la visance sous la poussière.
04:47Je suis contre mes éditors.
04:49Il faut qu'on invite plus à sortir.
04:51Pour moi, c'est des déprimes pour rien.
04:53Il faut monter la planche dans la liste.
04:55La planche fromage.
04:57Le sucre.
04:59Tu peux dire ça.
05:01On rachète le sucre alors.
05:03Bouge-toi.
05:05Merci beaucoup Joana.

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