Avec le rachat à venir du Paris FC par la famille Arnault et Red Bull, que faut-il attendre des ambitions du club parisien ? Nos journalistes Martin Mosnier Julien Pereira font le point sur le futur du club qui pourrait rapidement afficher une grande ambition. Retrouvez l'intégralité de l'émission FC Stream Team en podcast en tappant Eurosport Football Club. Les chaines Eurosport sont disponibles au sein des offres Canal+, Prime Video, Bouygues Telecom et Free avec TV by Canal
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00:00de Paris FC qui pourrait être racheté par la famille Arnaud.
00:03Il y aura aussi la filière Red Bull qui entrerait dans le capital à hauteur de 15% si je ne dis pas de bêtises.
00:09La famille Arnaud qui devrait arriver à hauteur de 55%
00:12et après racheter les parts des propriétaires actuels et monter dans le capital du club.
00:17L'idée c'est quoi ? C'est de faire un deuxième gros club à Paris
00:21qui viserait à court terme une participation en Ligue des Champions
00:25et faire gonfler les ambitions d'un club qui est aujourd'hui un club de Ligue 2 depuis des années,
00:31de Nationale, de Ligue 2, qui n'a jamais brillé.
00:34Julien, tu as un petit peu travaillé le dossier, c'est pour ça que je suis là pour te faire briller.
00:39Dis-nous à quoi il faut s'attendre dans ce projet-là.
00:42Je pense qu'il ne faut pas s'emballer à court terme.
00:44Tu parlais de qualification en Ligue des Champions à court terme.
00:46Merci d'avoir bien climatisé cette émission.
00:49Non, mais parce qu'on parle d'abord d'un budget dit de stabilisation
00:54qui tournera autour de 100 millions d'euros.
00:56Ce n'est pas dégueulasse.
00:57Ce n'est pas dégueulasse, mais c'est le budget du LOSC.
00:59Le LOSC joue la Ligue des Champions, mais ce n'est pas un candidat régulier
01:03à disputer avec des champions tous les ans, etc.
01:05À titre de comparaison, le PSG est hors catégorie en termes de budget, c'est 800 millions.
01:09Marseille et Lyon suivent avec des budgets situés entre 200, 250, 270 millions cette année.
01:15Ensuite, il y a Monaco en dessous à 170 millions.
01:19Donc, on est derrière cette locomotive-là.
01:23On peut se dire que c'est un palier.
01:24Exactement.
01:25Dans un premier temps, c'est ce qu'ils appellent un budget de stabilisation.
01:27C'est pour déjà retrouver la Ligue 1.
01:29C'est plutôt bien parti.
01:30Il y a un très bon début de saison pour Paris FC, mais on en est encore loin.
01:33Grâce à Jean-Philippe Grasso, un de mes joueurs préférés.
01:36Je glisse ça, c'est tout.
01:37Et ensuite, l'idée, c'est plutôt de construire sur du moyen terme.
01:43Mais globalement, c'est de ne pas faire ce qu'a fait le PSG.
01:46C'est-à-dire qu'on ne va pas aller rechercher des stars.
01:49Les VMH assument totalement le fait de ne rien connaître au football.
01:53D'où Red Bull.
01:55Et c'est une alliance qui est intéressante sur le papier.
01:57Absolument.
01:58Parce que ça permet de faire quelque chose qu'on ne voit pas vraiment finalement en France.
02:02Il y a des clubs qui ont des grosses fortunes, qui sont adossés à des grosses fortunes.
02:06Ou à des grands groupes.
02:08Mais globalement, la stratégie moyen terme avec…
02:13Oui, ça n'existe pas.
02:14Ça ne fonctionne pas.
02:15Le moyen terme dans le foot français, ça n'existe pas.
02:17On est dans l'urgence perpétuelle.
02:18Donc, c'est intéressant.
02:19Et ce qui est intéressant, évidemment, c'est la puissance financière qu'il y a derrière.
02:23Qui est son commune mesure en France, en tout cas.
02:26Puisque c'est la famille la plus riche de France.
02:28Ce n'est pas la tienne ?
02:30Non, le 3ème ou le 4ème, je crois.
02:32Et donc, il y a une vraie ambition.
02:36L'ambition, au-delà du sportif, c'est évidemment profiter du rayonnement de Paris.
02:41Et c'est aussi, pourquoi pas, de nouer quelque chose, une rivalité avec le PSG.
02:46Parce que les rivalités sont très importantes en sport.
02:49Un deuxième club à Paris, ce n'est déjà pas normal qu'il n'y en ait pas.
02:54À part Berlin, toutes les autres grandes capitales européennes,
02:59Rome, Londres, je n'en parle même pas.
03:01Il y a 600 clubs.
03:02Il y a des grands clubs qui jouent régulièrement avec des champions 1 ou 2 ou 3 ou 4.
03:07Madrid, Lisbonne.
03:09J'ai dit des grandes capitales.
03:11Non, moi, ce qui me fait le plus plaisir dans cette nouvelle-là,
03:15c'est qu'on a enfin une autre fortune française que celle de Pinault
03:21qui va investir dans le football.
03:24Il y a un certain mépris sociologique quand même des grandes fortunes françaises
03:28qui n'investissent pas dans le foot français.
03:32On a des capitaux américains, qataris évidemment, chinois.
03:38Ce n'est pas normal que les grandes fortunes françaises ne s'investissent pas
03:44dans le sport le plus populaire et là où ils peuvent toucher le plus de gens.
03:50Tu prends la famille Arnaud, tu prends la famille Hermès, tu prends la famille Bettencourt.
03:55Il n'y a personne qui a mis les mains dans le football jusqu'ici.
03:58Moi, ça me fait plaisir.
04:00Les Nicolins, les Olas ont été des gens importants pour le football français.
04:05Ils ont fait grandir, ils l'ont sorti de l'ornière, ils l'ont amené en Coupe d'Europe.
04:09Ils ont fait gagner des titres au football français.
04:11Donc, on ne leur enlève rien et ils ont été importants pour lancer le mouvement.
04:16Mais si tu veux grandir, si tu veux t'installer parmi les grandes puissances d'Europe aujourd'hui,
04:22ce ne sont plus les familles Nicolins ou Olas qui peuvent le faire.
04:26Malheureusement, parce que c'est sympa.
04:28Il y avait un vrai esprit familial de clocher, des valeurs, mais ça ne suffit plus.
04:32Et je trouve ça bien que des grandes familles françaises,
04:34les plus grandes fortunes, pas de France, mais du monde,
04:37s'investissent dans ce football-là et le fassent grandir.
04:42Parce qu'aujourd'hui, c'est absolument nécessaire.
04:45Il y a eu Pinault, il y a Pinault Arena.
04:47Ça répondait aussi à un attachement local, à quelque chose qui venait des tripes et du cœur.
04:53Et c'est bien qu'un grand groupe s'investisse.
04:56Alors évidemment, encore plus à Paris, parce qu'il y a un rayonnement mondial
04:59et tu te dis qu'il y a quelque chose à faire.
05:02De ce point de vue-là, je trouve que c'est une super nouvelle,
05:05une excellente nouvelle pour le football français.
05:07Même si, évidemment, il faut prendre ça avec toutes les pincettes.
05:09Et c'est pour ça que c'était bien que ce soit toi qui prenne la parole en premier.
05:12Parce qu'on n'est pas non plus sur un projet qui va se développer en six mois.
05:15Mais l'implantation d'Arnaud...