• il y a 2 mois
Comme tous les jours, BFMTV répond à vos questions.

Category

🗞
News
Transcription
00:00L'éducation à présent avec Véronique Fèvre, même principe, des questions simples et des réponses très concrètes.
00:06Le gouvernement annonce 4000 suppressions de postes, ça va concerner quel niveau ?
00:10Les écoles primaires, vraiment. Ce sont les écoles maternelles et élémentaires qui payent le plus cher cette cure d'austérité
00:16avec 3815 postes supprimés au total sur les 4000 à la fois dans les écoles publiques et dans les écoles privées
00:24quand les lycées et collèges ne perdent que 221 postes. C'est une véritable saignée selon les syndicats qui dénoncent une annonce brutale.
00:32Ça fait mal, d'autant que le gouvernement précédent avait bien expliqué qu'il n'y aurait pas de suppression de postes
00:37parmi les fonctionnaires en contact avec le public. Alors là, c'est vraiment pas le cas, parce qu'ils sont vraiment bien en contact
00:43avec le public, les enseignants, et cette annonce met fin à des années pendant lesquelles les gouvernements successifs
00:50faisaient en sorte de rééquilibrer les moyens en faveur de l'école primaire, parce qu'en France, elle est toujours moins bien dotée que le second degré.
00:58Mais comment se justifie le gouvernement ?
01:00Tout simplement, on fait moins de bébés, on a une démographie scolaire qui baisse, et les premiers établissements qui voient cette démographie baisser,
01:08c'est évidemment les écoles primaires. Il faut compter qu'on aura moins 97 000 élèves à la rentrée 2025, et d'ici 2027, pour vous donner une idée,
01:17on devrait avoir perdu près de 400 000 élèves. Et en réalité, si on avait appliqué une règle de 3, il aurait fallu supprimer non pas 4 000 postes,
01:27mais 5 000 postes. Alors le ministère explique qu'il a quand même essayé de préserver les écoles, et que les effectifs par classe vont continuer à baisser.
01:36On est actuellement avec un nombre d'élèves par classe parmi les plus bas qui a jamais été enregistré, on est à 21,4 élèves par classe en primaire.
01:44Pour vous donner une idée, on était à 2,2 de plus en 2017, mais c'est une moyenne. Evidemment, par exemple, on va trouver dans les zones avec une démographie
01:54un peu plus importante, et où on trouve, on a plus de mal à trouver des professeurs, parce que le métier est moins attractif. En Ile-de-France, par exemple,
02:02on va trouver des écoles, des classes maternelles avec 30, 31 élèves par classe. Donc tout le problème, c'est de savoir où ces postes, on va les prendre.
02:12Évidemment, tout le monde regarde les zones rurales, parce que là, effectivement, les petites classes dans les écoles rurales, elles perdent des élèves,
02:18mais politiquement, c'est très, très tendu. On saura ça à peu près, les académies vont travailler, on verra si c'est validé à peu près en janvier.
02:26Mais ce que disent les syndicats, ce qu'il faut retenir, c'est que pour eux, aujourd'hui, les élèves ne sont plus les mêmes qu'il y a 20 ans, et surtout,
02:32ils ont énormément d'élèves à besoin particulier, ce qui explique qu'ils voudraient qu'on continue à baisser le nombre d'élèves par classe.
02:38Donc même s'ils sont moins nombreux, on a besoin d'autant de professeurs. Le gouvernement annonce quand même des créations de postes, 2 000, dans quel domaine ?
02:45Justement, dans l'école inclusive pour les élèves qui sont porteurs de handicap ou qui ont des besoins particuliers, plus de 2 000 postes d'AESH
02:54accompagnant pour les élèves en situation de handicap sont créés. Ça apporte à 35 700 le nombre total d'AESH, mais encore, faut-il les trouver,
03:05parce qu'aujourd'hui, ce qui remonte des établissements scolaires, c'est qu'ils ne trouvent pas d'AESH, c'est-à-dire qu'on trouve des gens, on les embauche,
03:13et ils abandonnent, parce qu'on a fait des progrès pour les cédéiser, mais clairement, les niveaux de rémunération restent beaucoup trop bas,
03:20on a beaucoup de gens qui abandonnent.

Recommandations