Invité de l'Equipe du Soir, le président de l'OGC Nice est revenu sur l'arrivée de DAZN dans le paysage du football français.
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00:00Alors je vais vous dire, Dazon, c'est des gens qui ne sortent pas de nulle part, c'est
00:05une grande entreprise, qui est le plus gros diffuseur de sport en Europe aujourd'hui,
00:10et c'est des gens qui ont pris de plein fouet, vous avez beaucoup d'articles qui ont été
00:16faits, presque en vous donnant l'adresse pour aller pirater.
00:19Presque.
00:20Je veux dire, c'est le piratage, dites-vous une chose, si un jour vos codes sont piratés,
00:28dans trois mois vous fermez avec un écran noir parce que vous n'aurez plus de ressources.
00:31Le piratage c'est un vrai fléau, c'est un vrai fléau qui peut toucher toute l'économie
00:35télévisuelle.
00:36Toute l'économie télévisuelle.
00:37Le piratage a toujours existé, Jean-Pierre ?
00:39Il s'est accéléré.
00:40Ah, il s'est accéléré ?
00:41Oui, il s'est accéléré.
00:42Pourquoi ? Parce que vous avez des supporters, et je comprends, encore une fois, je reviendrai
00:45à la personne de la bruine tout à l'heure, je n'élude pas la question.
00:48Non, non, non, vous n'éludez pas, vous êtes venu, c'est pas pour vous éluder.
00:51Mais vous savez, je vous explique, vous avez Dazone qui lance un prix qui est élevé.
00:55Moi, mon souhait, comme beaucoup de présidents je suppose, et c'est ce qu'il faut qu'on
01:01arrive à faire un jour, c'est qu'on ait une seule plateforme qui diffuse.
01:03Quand il y a des discussions avec Dazone, je suis à Londres, je leur dis, mais écoutez,
01:06prenez les neuf matchs.
01:07Mon rêve, c'est quoi ? Pour nos fans, parce que vous pensez qu'on est dans notre bulle
01:13et qu'on ne pense pas aux autres, vous vous trompez, je vais vous dire pourquoi, et je
01:16vous prends un exemple concret.
01:17Il y a eu cinq diffuseurs en quatre ans, Mediapro, Canalbib, Dazone.
01:20Pour moi, l'idéal, c'est quoi ? C'est d'avoir une seule chaîne qui diffuse à un prix très
01:24raisonnable et qui permet à tout le monde de suivre le football normalement.
01:27Combien ? 15 euros ?
01:28À Nice, il y a deux ans, on s'est posé une question, on s'est dit, oh là là, financièrement
01:34c'est dur pour beaucoup de gens, beaucoup de gens en France sont en souffrance, y compris
01:37nos fans.
01:38On a des abonnements qui ne sont pas très chers, mais c'est peut-être 20 euros par mois
01:43ou 18 euros par mois, c'est beaucoup d'argent.
01:45On a passé un deal avec une boîte, ça fait deux ans que ça fonctionne, on a mal travaillé.
01:49On ne l'a pas assez marketé.
01:51Il y a quelques milliers de gens qui s'en servent, c'est des gens qui aujourd'hui, ils
01:58prennent leurs courses, ils vont chez nous avec une carte OGC Nice, ils vont faire de
02:02pubs mais Auchan, Carrefour, Leclerc, Darty, Lafnac, tout ce que vous voulez, plein de
02:06magasins.
02:07Juste en passant à la caisse, ils font sur leur chariot, je vais à Leclerc, à Auchan,
02:125 euros d'économie sur mon chariot de la semaine, 5 euros fois 4, ça fait 20 euros.
02:16Ils payent leur abonnement.
02:17Les gens qui utilisent ça chez nous, ils économisent à peu près 390 euros par an.
02:21Pourquoi on a fait ça ? Pour permettre à des gens de continuer de vivre leur plaisir.
02:26Pourquoi on ne serait pas un peu novateur en France, on ne créerait pas pour payer
02:31les abonnements de télé et ainsi de suite, permettre à nos fans de continuer à payer
02:35grâce au foot, d'avoir quelque chose de novateur qui leur permet de dire, suivez votre
02:40sport favori, ça coûte un peu cher mais on va vous aider là-dedans.
02:43– Cette idée-là, vous la passez à la Ligue ?
02:45– Je vais essayer de passer des idées plus que ça.
02:47Vous savez, moi j'ai des enfants qui jouent au foot amateur, la licence aujourd'hui,
02:50c'est très cher.
02:51– Mais le paradoxe Jean-Pierre, c'est que vous dites, vous voulez un abonnement pas
02:56cher et 700 millions de revenus et il faudrait qu'il y ait 3-4 millions d'abonnés.
03:03Malheureusement, l'attraction de la Ligue 1, au top, un gros match de Ligue 1 sur Cannes,
03:09je l'ai connu, c'est un dimanche soir, c'était un million et demi.
03:13Vraiment les bons dimanches et une fois aux deux par an, on pétait au-dessus parce
03:17qu'il y avait un PSGOM ou un Lyon-Marseille qui passionnaient les foules.
03:21– L'erreur majeure que nous avons faite.
03:24– Vous faites 700 millions divisé par 1,4 million, vous arrivez à ce prix d'abonnement
03:29de Dazone, c'est un raisonnement normal.
03:31– Écoutez-moi, mais Dazone c'est des financiers, je paye tant, j'ai tant d'abonnés potentiels,
03:36je mets mon tarif à temps.
03:38Je pense que l'avenir doit nous amener un jour à créer une chaîne, quelle qu'elle
03:42soit, Dazone, Canal, peu importe, une chaîne, où un diffuseur ne paiera plus la perte,
03:47ça n'existe plus et ça n'existera plus.
03:49Et de dire voilà, on touche temps, on fait du win-win derrière, vous gagnez, on gagne,
03:55et on fait un produit.
03:56L'autre problème aussi…
03:57– C'était pour ce qu'avait proposé Canal dans la concurrence avec Amazon, vous
04:00l'avez, vous leur avez une deuxième fois après Mediaphone tourné le dos.
04:03– Non, c'était pas ça qui a été proposé.
04:04– Il y avait un deal un peu d'admiration.
04:05– Jean-Pierre, est-ce que vous pensez sincèrement que le chiffre de 1,5 million d'abonnés
04:09est envisageable à ce rythme-là ? Parce qu'on va tout droit vers le droit de rétractation
04:13là, on va sur une parenthèse Dazone qui va conduire à la création de la chaîne
04:17de la LFP.
04:18– Moi je suis surpris pour dire ce que dirigeait, c'est que vous nous disiez que c'était
04:21pas, vous savez pas pour cent, votre obsession à tous, dirigeants du foot, ça devrait être
04:25de savoir combien Dazone a d'abonnés, vous devriez, précisément au jour le jour, comme
04:29ici, il y a les scruts, les audiences…
04:31– Alors, on a des infos qui sont officielles, qu'on ne se permet pas de donner sur une
04:35page, déjà d'une part.
04:36– Dites-nous ça, ne nous dites pas que ce n'est pas votre sujet, parce que c'est
04:38notre sujet premier au contraire.
04:39– Ah mais c'est notre sujet.
04:40– Ah oui ? Donc vous connaissez l'amour d'abonnés ?
04:42– Donc vous savez que les 100 000, ils sont là, quoi.
04:44– Vous balancez un chiffre, je vous laisse vous l'approprier.
04:47– C'est la question de Régis.
04:48– Non, ma question, les 1,5 millions envisageables ou farfelus ?
04:52– Laissez-nous finir, pour atteindre 1,5 million d'abonnés, il faut reconquérir
04:56un public.
04:57On a un problème dans le football, je vous le dis parce que je le pense et je le dis depuis
05:01maintenant quelques temps, et suffisamment de façon fréquente, et on est beaucoup aujourd'hui
05:04à convenir de ça, tous les sports ont évolué.
05:07Regardez tous les sports aujourd'hui, ils ont évolué.
05:10Vous prenez la F1, j'en parlais je ne sais plus avec qui tout à l'heure, la F1 aujourd'hui,
05:13vous avez le type, il est là, au-delà des images qui sont extraordinaires, il est dans
05:17son baquet et vous entendez la conversation avec son ingénieur.
05:19– Mais qu'est-ce qu'on donne dans le fond ?
05:22– La télé à papa, c'est fini.
05:24– Pour moi, oui.
05:25– Oui, c'est Jean-Pierre Cayot qui dit ça.
05:26Est-ce qu'il y a des questions, Virginie, sur ça, sur la façon dont il faudra travailler
05:29le produit ? – On doit donner beaucoup de choses.
05:30– Attendez, mais il y a peut-être des questions de nos téléspectateurs.
05:31– On va refaire de l'ice.