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Chaque jour, Roselyne Dubois et son équipe répondent à vos questions sur l'actualité.

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00:00Le gouvernement a jusqu'à jeudi pour boucler son budget et il pourrait mettre le transport aérien, les billets d'avion, à contribution.
00:06En augmentant des taxes, notamment la taxe Chirac. Vous vous souvenez du nom du président qu'il avait instauré en 2006 pour financer la solidarité internationale ?
00:13Il n'y a que la France qui l'applique. Son montant dépend de la destination et de la classe choisie. En gros, ça commence à 2-3 euros et ça peut aller beaucoup plus loin,
00:21jusqu'à 60 ou beaucoup plus si vous voyagez en jet. Elle rapporte aujourd'hui 460 millions à l'État. L'idée serait de passer à 1 milliard d'euros.
00:29Donc vous faites le calcul, c'est la multiplier par 3. Bonjour Christine Ourmière-Wiebdener, merci d'être avec nous. Présidente d'Air Carribe et Frenchbee.
00:38Soyons clairs, si cette hausse est vraiment décidée et validée, vous allez la répercuter sur les billets d'avion ?
00:44Écoutez, c'est ce qui se passe à chaque fois. On ne connaît pas encore toutes les modalités d'application. C'est une annonce qui a été faite.
00:54C'est une piste, mais qui semble une piste réelle. Pour nous, Frenchbee et Air Carribe, c'est une nouvelle difficile. On essaie d'avoir plus d'informations.
01:08Les impacts vont être importants. Nous volons principalement sur les drômes. On a toujours sur l'outre-mer parlé de continuité territoriale,
01:22du prix des billets, de la capacité pour les familles de se réunir, de pouvoir aussi avoir des soins en hexagone.
01:31Donc pour l'ensemble de ces flux et de nos clients, nous sommes inquiets puisque cela va aussi avoir un impact direct sur le prix des billets.
01:41Qui en plus ont déjà beaucoup augmenté ces années précédentes. Est-ce qu'on peut espérer une exception ?
01:46Les billets ont augmenté en 2023. Il est clair qu'en 2024, les chiffres de l'ADGAC montrent qu'il y a eu une inflexion à la baisse des billets de l'ordre de 5 à 10 % sur les destinations.
01:58On n'avait plus de rentes ?
02:00Pas sur toutes les destinations, mais il y avait eu des hausses significatives en 2023. C'était une réponse à une demande excessive qu'il y avait.
02:10Les clients voulaient voyager après le Covid. Il y avait une demande de liberté. Mais là, on est revenu dans une stabilité.
02:16Donc 2024, on n'a pas du tout les mêmes prix de billets. En tout cas, ils sont stabilisés. Donc on est inquiets par rapport à cette annonce.
02:24On a, nous, des moyens de travailler avec la DOM, par exemple. On a fait des actions avec eux pour rendre plus accessible le voyage pour nos clients.
02:34On continuera ces actions-là parce qu'on veut aussi, pour les familles qui n'ont pas les moyens de pouvoir leur permettre encore de ces connexions.
02:42Mais après, il y a toutes les autres routes qui ne sont pas des routes aussi ultramarines. Je pense par exemple à la compagnie Frenchbee, où là, c'est plutôt la compétitivité de la Destination France.
02:517 % du PIB aujourd'hui.
02:53Parce que ce sont les compagnies françaises qui vont, paradoxalement, paraître plus chères.
02:58Les compagnies françaises et, en général, la Destination France. Donc c'est non seulement un impact financier pour les compagnies françaises, toutes les compagnies françaises,
03:05mais aussi un impact globalement de compétitivité de la Destination France qui va devoir répercuter. On va tous devoir répercuter un certain montant sur les prix des billets.
03:14Donc l'ensemble de notre industrie va être impactée. Donc c'est un peu le souci aujourd'hui.
03:22Donc j'espère qu'on aura l'opportunité pour en discuter, pour avoir une exception ou voir un peu ce qui sera possible pour ne pas impacter financièrement l'ensemble des compagnies.
03:32Toutes nos compagnies ont fait des efforts. On a par exemple, nous, renouvelé toute notre flotte. On a les dernières générations.
03:39On a un peu l'impression que ce n'est pas l'incentive aux bons élèves, mais c'est plutôt toujours des impacts sur les taxes et des poids encore plus lourds apportés par nos compagnies.
03:51Sauf que Michel Barnier y met en parallèle deux dettes, la dette financière pour renflouer les caisses de l'État et la dette écologique.
03:57Donc il fait payer ceux qui polluent plus de taxes pour renflouer les caisses de l'État.
04:02Oui, le problème, c'est que quand on fait payer pour pouvoir travailler sur la dette écologique, la question, c'est quelle va être la destination de ces fonds
04:12et surtout pourquoi avoir un impact ISO sur l'ensemble des compagnies, y compris celles qui ont fait tous les efforts pour pouvoir...
04:21Nous, sur Frenchbee par exemple, c'est une compagnie qui est en maxi densité à 480 sièges. On est à 2 litres par passager par 100 kilomètres sur nos vols.
04:31C'est des vols qui sont les plus verts, j'irais, sur la plateforme française.
04:36On a fait des efforts avec des investisseurs privés, une famille vondéenne qui a décidé de revoler sa flotte.
04:43Donc OK, mais nous avons fait les efforts pour justement consommer moins et aussi avoir des avions moins bruyants.
04:49Donc c'est un peu le constat qu'on fait aujourd'hui.
04:51Merci beaucoup d'être venu en plateau et la réponse, c'est jeudi en fin de journée avec la présentation du budget.
04:56On aura enfin le détail sur toutes ces taxes et ces hausses dont je vous parle depuis plusieurs jours.

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