Le monde de la télévision est-il impitoyable ? Les chroniqueurs témoignent !

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TPMP : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00Est-ce que vous, vous trouvez que la télé est un monde impitoyable ?
00:02Vous qui... Parce qu'il y en a qui arrivent.
00:04Oui.
00:04Franchement.
00:05Ah oui.
00:05Vous, Rost, oui.
00:06Ah bah oui, oui.
00:07Quoi ?
00:08Après, c'est un milieu quand...
00:09Alors, au début, quand tu y vas, tu penses que les gens t'apprécient, que...
00:14Bah, ce qu'on voit là, avec Gauthier, là...
00:16Voilà, les deux, là.
00:17C'est très bien, mais...
00:18Sincère.
00:19Sincère.
00:20C'est pareil en dehors.
00:21Non, mais après, c'est vrai que je vois beaucoup de gens autour de vous qui sont là depuis très longtemps,
00:24donc c'est vrai que ça fait quand même plaisir de temps en temps de voir qu'il y a des personnes qui sont comme ça,
00:27mais dans ce milieu-là, c'est un milieu où les gens s'en foutent de toi.
00:31Ah ouais.
00:32Ils en ont rien à faire.
00:33Moi, j'ai fait des émissions avec certains pendant plus de 12 ans.
00:36Quand ils vous voient, ils vous disent bonjour à peine, et puis ils tracent leur route, quoi.
00:40Oui.
00:41Bon, vous savez de qui je parle, mais bon.
00:42Non, je sais pas du tout.
00:43Je vais pas citer les noms.
00:44Je sais pas de qui tu parles.
00:45Voilà.
00:46Je sais pas de qui tu parles.
00:47Ça fait partie du jeu, et vous apportez ce que vous avez apporté.
00:51Vous êtes là un certain temps, et puis basquement...
00:54Vous avez été dure à un moment, non ?
00:55Les places sont chères.
00:57Non, basquement, quand vous avez quitté...
00:58Quand je suis partie de TF1, je suis allée à France Télévisions.
01:01Ça a été très dur.
01:02Je sais pas pourquoi vous avez fait cette connerie.
01:04Vous m'auriez connu à l'époque, vous m'auriez dit.
01:06Mais quelle connerie, mais je le savais.
01:09Vous me connaissez, Cyril, je fonctionne au désir.
01:11Arrêtez, vous comprenez pas.
01:12Et quand France Télévisions est venu voir, en disant on te désire, on a envie...
01:14Vous comprenez au désir de l'argent.
01:15Non, pas du tout.
01:16Non, justement, je suis pas à France Télévisions, c'est pas pour l'argent.
01:19Ah non, j'ai perdu de l'argent en allant à France Télévisions par rapport à TF1.
01:23Ah non, c'est TF1 qui a toujours payé.
01:25Mais c'est pas pareil, elle était en quotidienne.
01:26Arrêtez de dire des conneries.
01:27Les mecs, arrêtez pas.
01:28Non, les mecs, c'est Osanuna, là.
01:31C'est pas...
01:32Je vous le dis, j'ai gagné beaucoup moins d'argent à France Télévisions qu'à TF1.
01:36Y compris en quotidienne.
01:37Surtout que ma quotidienne, elle a pas duré longtemps.
01:39Il y avait un truc un peu qu'on avait tous su à TF1, c'est que France Télévisions nous attirait.
01:44Et quand tu connais Valérie, tu sais qu'elle écrit des bouquins.
01:46Elle est intelligente.
01:47C'est une fille intelligente, Valérie.
01:48Et depuis toujours.
01:49Et en fait, TF1, c'était bien.
01:50Mais elle avait ce truc de se dire, je veux devenir Claire Chazal à France 2.
01:53Ouais, c'est ça.
01:54C'est vrai, c'est vrai.
01:55Et on m'a tenu un peu ce discours-là.
01:57Et donc, ça a été difficile.
01:58Et c'est là où c'est intéressant.
01:59C'est-à-dire que là, tu vois les vrais copains quand ça va moins bien.
02:02Et que ton émission fonctionne moins bien.
02:04Là, tu vois ceux qui continuent à t'appeler.
02:06Ou ceux qui sont plus...
02:07Qui sont aux abonnés absents.
02:09Je pense que c'est un métier...
02:10C'est un monde extrêmement difficile.
02:12Parce qu'il y a de la lumière.
02:13Parce qu'il y a du...
02:14Voilà.
02:15Quand vous a laissé tomber, vous ?
02:16Il y a des gens qui ont disparu.
02:18Et qui sont réapparus quand je suis arrivée sur TVMP.
02:20Non, c'est vrai.
02:21Mais bien sûr.
02:22Disparu.
02:23Comme Jean-Pierre Manère.
02:24Disparu au coin de la rue.
02:25Mais après, ce n'est pas grave.
02:26Parce que ça vous permet de faire un tri assez rapide.
02:27Non, mais Sophie Kos, vous aussi, vous étiez une star de TF1 ?
02:30Moi, ça allait pas mal.
02:31Ouais, à l'époque, je gagnais bien.
02:32Même, j'étais jeune.
02:33Surtout, j'étais super jeune quand je commençais.
02:34Qu'est-ce qu'il s'est passé, alors ?
02:35Avec Foucault et tout.
02:36Pareil, je suis partie sur France Télé aussi.
02:38Ah ouais ?
02:39Faire un peu des émissions un peu plus intellos, on va dire.
02:41Parce que TF1, c'était la grosse machine.
02:43Et c'était le divertissement.
02:44Quelle connerie !
02:45Mais qui sont cons !
02:46Mais qui sont cons !
02:47Mais sans rigoler, comment on peut être si...
02:49Et ça n'a pas duré très longtemps non plus.
02:51Ne t'inquiète pas, toi, tu ne feras jamais ces erreurs.
02:52Je suis là.
02:54Je suis parfaitement conseillé.
02:55La route est toute tracée.
02:56Exactement, ne t'inquiète pas.
02:57Vous m'avez vendu déjà, ça fait 3 ans que vous me vendez les différentes étapes.
02:59C'est vrai ou pas ?
03:00C'est vrai ou pas ?
03:01Il y a 3 ans, vous m'avez déjà parlé d'une émission le week-end.
03:03Il y a quasiment un an et demi, vous me parliez d'une quotidienne sur la radio.
03:07Ouais.
03:08Et puis après, vous m'avez dit d'autres choses, mais je ne peux pas encore les dire.
03:11Non, mais Gauthier, il y a un chiffre.
03:13Pour combien tu quittes Cyril ?
03:15Pour combien je quitte Cyril ?
03:16Pour combien tu passes chez BFM de l'autre côté ?
03:18La question, c'est pour combien j'arrive définitivement chez lui ?
03:20Non, non, pour combien ?
03:21Pour combien ?
03:22Dis, tu as forcément un chiffre, je le sais très bien non pas.
03:24Il y a un chiffre.
03:25Non, mais arrête.
03:26Pour combien tu passes de l'autre côté ?
03:28Tu viens chez BFM, RMC, de l'autre côté.
03:30Parce que Cyril n'est plus qu'un chiffre.
03:32Je t'en supplie, ne réponds pas.
03:36Je vois la manœuvre.
03:37Je vois la manœuvre de vouloir mettre du poison entre nous.
03:39Je t'en supplie, ne réponds pas.
03:40Je te le demande comme un service.
03:41Oui.
03:42Vraiment.
03:43Et vous alors ?
03:44Pour en venir à vous, ça a été...
03:45Voilà.
03:46Après, oui, il y a des gens qui carrément...
03:48Toi, tu disais qu'ils disparaissent.
03:49Mais il y en a qui marchent sur la gueule carrément, en fait, pour prendre votre place.
03:52Oui, oui.
03:54Puis il y a des histoires aussi, parfois, un peu de...
03:57Moi, je suis une hyper sensible, une hyper émotive.
03:59C'est quoi, les histoires ?
04:00Dans la télévision.
04:01Et puis même les binômes qu'on peut faire aussi à l'antenne.
04:04Moi, par exemple, quand j'ai fait les matinales avec Devoise, ça a été une catastrophe.
04:07Une catastrophe.
04:08C'est-à-dire que vous vous faites tous les matins.
04:10Et tous les matins, vous êtes en face de...
04:11Elle a l'air sympa, Alexandre Devoise.
04:12Elle a l'air sympa, oui.
04:13Je l'aime bien, moi.
04:14C'est marrant parce que vous qui...
04:15On connaît tous la télévision, ici.
04:17Combien il y en a qui ont l'air sympa ?
04:19C'est vrai.
04:20Alors, mais vraiment, qui ont l'air tellement sympa.
04:24C'est vrai.
04:25Et qui ne sont pas du tout sympas.
04:27Le plus sympa, c'est moi.
04:28Le plus sympa ?
04:29Mais pour le coup, c'est vrai.
04:30Moi, j'aurais dit oui avant.
04:31Mais vu votre relation avec Gauthier, honnêtement, je n'ai même pas...
04:35La vérité, je m'en fous totalement.
04:37Il n'y a que Gauthier qui compte.
04:39Gauthier, Gauthier, Gauthier !
04:40Oui, Cyril, Cyril, Cyril !
04:43Et moi, ça me dégoûte !
04:49Ce qui est drôle, lui, dans 15 ans, il va me dire tout le monde.
04:52Il va me dire, témoigner dans une nouvelle émission.
04:54Écoutez, tout se passait bien avec Cyril Laguna.
04:59J'étais sur l'autoroute du succès.
05:01Et là, la banque route.
05:02Et là, la banque route.
05:03Et là, je ne sais pas.
05:04Il ne me répond plus au téléphone.
05:05Écoutez, on se perd de vue.
05:07Et là, la descente au enfer.
05:09C'est énorme.
05:10Gilles Vernez, vous ?
05:11C'est hyper concurrentiel.
05:12Alors moi, ma méthode ici, c'est de ne jamais penser qu'avec vous, rien n'est jamais acquis.
05:17Chaque jour, chaque jour.
05:19Oui, mais ici, quand même, c'est l'actualité au quotidien.
05:22Donc moi, c'est ma vie ici.
05:24Donc chaque jour, pour moi, c'est un combat de boxe.
05:26C'est comme jouer au Real Madrid.
05:27Voilà.
05:28Sauf qu'au Real Madrid...
05:29Au Real Madrid, avant.
05:30Parce que cette saison, ce n'est pas terrible.
05:31Non, mais avant.
05:32Mais vous seriez président, traîneur et meilleur joueur.
05:34Un seul homme.
05:35Ben oui.
05:36Vous êtes président.
05:38Excusez-moi, Cyril.
05:39Vous flattez, c'est la réalité.
05:40Alors, je le dis, Gilles vient de passer devant Gauthier.
05:49Je suis désolé.
05:50Ça tient à quelque chose.
05:51Là, Gauthier, là, c'est l'actualité qui fait que je peux prendre des décisions.
05:55Oui.
05:56Donc du coup, la concurrence est très forte.
05:57Il faut donner tout chaque jour.
05:59Est-ce qu'on vous a déjà fait des sales coups comme ça dans le métier de la télé et tout ça ?
06:04Vous avez travaillé qu'avec moi, donc ça va.
06:06Oui, j'ai travaillé avec vous.
06:07C'est par exemple Laurent...
06:09Et avec Saccomano qui sont...
06:10J'adore.
06:11Ben oui, bien sûr.
06:12Vous, Juliette Briens, qui est arrivée dans le métier.
06:14Oui, j'arrive dans le métier.
06:15J'ai eu énormément de chance.
06:16Pour l'instant, je ne peux pas dire qu'on m'ait fait de crasse.
06:19N'inquiétez pas, ça va arriver.
06:20Mais je sais.
06:21Je sais.
06:22Non, je n'ai pas eu d'atome crochet avec certains présentateurs de BFM, on va dire.
06:27C'est vrai ? Vous pouvez nous donner les noms ?
06:30Je pense que Maxime Soutek ne peut pas me blairer.
06:32Ah ouais ?
06:33Ouais.
06:34Écoutez, Maxime, si tu nous regardes, comme je te comprends...
06:38Non, non, on ne se connaît pas du tout.
06:40Il a l'air gentil.
06:41Je n'ai pas dit qu'il n'était pas gentil.
06:42J'ai dit qu'il ne pouvait pas me blairer.
06:43Ah ouais ?
06:44Moi, je vous adore en tout cas.
06:45Merci.
06:46Merci.
06:47Laurent, alors toi, Laurent...
06:48J'ai raconté plein de fois.
06:49Non, mais c'est dur à la télé ou pas pour toi ?
06:50Ou bien c'est normal comme partout ?
06:51C'est un métier, quand tu rentres dedans, tu sais comment...
06:53Tu connais la règle.
06:54C'est quoi la règle ?
06:55Ça marche, ça marche.
06:56Ça marche, t'es un roi, t'es fait partie de la grande famille.
06:59Et puis ça ne marche pas, on t'oublie.
07:00On oublie ton numéro de téléphone.
07:01Moi, je l'ai souvent dit ici.
07:02À TF1, j'ai passé quand même 10 ans, 15 ans en deuxième partie de soirée
07:06à faire des scores de 3 millions, 2e partie de soirée.
07:08Exactement.
07:09Incroyable.
07:10Le jour où ça s'est arrêté, plus un coup de fil des mecs que je voyais tous les jours.
07:14Je ne sais pas si ça se passera pareil assez vite, tu vois,
07:16avec des gens comme Alexandre Israël ou Vincent Pujol,
07:18qui sont des gens que tu connais bien ici, les conseillers au programme, etc.
07:22avec qui je bosse tous les jours et avec qui je m'entends super bien.
07:25J'ai l'impression que j'ai un super rapport amical avec eux.
07:28Maintenant, on verra.
07:29Pourquoi ça s'est arrêté alors que ça cartonnait ?
07:31Parce que TF1 a décidé d'arrêter toutes les 2e parties de soirée.
07:34Donc, Coëlle jeudi soir, Courbelle vendredi soir,
07:37l'émission magazine de Charles Villeneuve le mardi soir, nous le lundi soir,
07:41pour mettre Docteur Aouz, qui coûtait 2 fois moins cher ou 3 fois moins cher
07:44que des programmes de flux.
07:45C'était un vrai choix.
07:46Après, ils ont changé aussi beaucoup des directeurs des programmes aussi sur TF1.
07:49Bien sûr.
07:50Il y a eu un avant moujotte et un après moujotte, en vrai.
07:52Ils ont viré tout le flux.
07:53Ils ont viré tout le flux.
07:54Et les mecs que j'invitais chez moi, que j'invitais au resto,
07:57que je voyais toutes les semaines, plus un coup de fil.
07:59A l'heure où je te parle, en 2024, je ne vais pas citer les noms.
08:02Tu les connais, les anciens dirigeants de TF1, les directeurs des magazines,
08:05les adjoints, etc.
08:07Qu'on continuait à TF1.
08:08Plus un coup de fil.
08:09Terminé.
08:10Fini.
08:11Ni à Pascal Bataille, ni à moi.
08:12Tu ne sais pas pourquoi.
08:13Même pas pour eux.
08:14Ça va, machin.
08:15J'allais faire quoi après quand TF1 ?
08:16Vous avez été où ?
08:17Après, j'ai fait L'île de la Tentation.
08:18Tu te souviens de ça ?
08:19J'ai bossé pendant un an chez Rendez-Vol.
08:20Juste après, comment ça se termine ?
08:22On a continué un peu quand même, des trucs.
08:24On a continué Coé.
08:26Et après, décidé de produire tout seul.
08:27Donc, il nous a dit bye bye.
08:31Et après, on a continué de produire des trucs sur quelques chaînes.
08:34C'était des caméras cachées avec les enfants aussi ?
08:37Oui, mais c'était plus tard, ça.
08:38Et puis, on a fait faire un truc sur France 3 pour toi, en Prime.
08:41Les premières fois des gens.
08:42Tu ne te rappelles pas ?
08:43On avait travaillé sur ce projet-là, avec Marie-Claire Maizrette.
08:45C'est vrai, exactement.
08:46À l'école.
08:472009.
08:48Les premières fois des gens, c'était avec moi ?
08:49Oui.
08:50Avant que tu fasses tes PMP sur...
08:52Bien sûr.
08:53C'était un prime time ?
08:55On a failli le faire.
08:57C'était un projet.
08:58Bien sûr.
08:59Je ne savais pas.
09:00Avec Marie-Claire.
09:01Les premières fois des gens, c'est quoi ?
09:02La première fois qu'ils ont Ken ?
09:03Leur première télé.
09:04Sur France 3 ?
09:05Non, leur première télé.
09:07Bien sûr.
09:08C'était un bon projet.
09:09J'aime bien.
09:10J'aime bien.
09:11Il faut le refaire, ça.
09:14Mais ce qui est incroyable, c'est que quand tu cartonnes
09:17et que tu n'étais plus à l'antenne.
09:18C'est ça, l'histoire.
09:19Je pense à eux.
09:20Il n'y a que la vérité qui compte.
09:21Ça aurait pu continuer encore.
09:23Je ne sais pas.
09:24Ça continue.
09:25Exactement.
09:26C'est vrai.
09:27On a été assez malins pour le récupérer.
09:28Voilà.
09:29Vous, Bernard Montiel ?
09:30Moi, j'ai même écrit un livre sur les coulisses de la télévision
09:32où j'ai balancé tout le monde.
09:33C'est vrai.
09:34Je m'en rappelle.
09:35C'était un travail.
09:36Téléréalité, ça s'appelait.
09:37J'ai balancé tout le monde.
09:38Vous aviez dit quoi ?
09:39Parce qu'à ce moment-là, j'avais Vidéogag.
09:40La Une est à vous.
09:41J'avais...
09:42Qu'est-ce que j'avais encore ?
09:43J'avais...
09:45J'ai eu tout un tas d'émissions.
09:47Sauf que j'avais demandé à faire une autre émission
09:50un peu plus sérieuse sur le cinéma, etc.
09:52Ils ont refusé.
09:53Mais ils ont eu raison.
09:54Ils m'ont fait traîner pendant un an.
09:55Ils auraient dit la même chose.
09:56Oui, c'est ce qu'ils m'avaient dit.
09:57Moi, le truc qu'il y a...
09:58Je vais vous dire la vérité.
09:59Moi, c'est le manque de...
10:00Moi, franchement.
10:01Vous m'auriez dit ça, Bernard Montiel.
10:02Je ne suis pas trop TF.
10:03Vous venez me voir, on me dit...
10:04Voilà.
10:05Je veux faire une émission de cinéma.
10:06Je lui dirais, écoute, Bernard.
10:07Arrête tes conneries.
10:09Le cinéma, ça ne marche pas à la télé.
10:10C'est lui qu'on ne la fera jamais.
10:11Donc, ne rêve pas.
10:12Vous avez raison.
10:13C'est ce que m'avait dit Etienne Moujotte
10:14que j'aimais beaucoup.
10:15Il a raison, Etienne Moujotte.
10:16Oui.
10:17Sauf que je voulais le faire sur LCI
10:18qui démarrait...
10:19À l'époque, LCI était contre la TNT
10:20que moi, je soutenais d'ailleurs avec Baudis
10:22parce qu'on avait fait le tour de France
10:23pour soutenir la TNT à l'époque.
10:25Et ils n'ont pas voulu.
10:26Mais non.
10:27Surtout, ils m'ont mené en bateau pendant un an.
10:28Tu aurais dû te dire non.
10:29Alors, je les ai envoyés balader.
10:31J'ai tout balancé dans le livre.
10:32Quoi, tout ça ?
10:33T'as tout perdu à cause d'une émission de cinéma
10:34que tu voulais faire sur LCI ?
10:35Oui.
10:36Ah, mais t'es quand même un...
10:37Non, moi, je suis un affectif.
10:38Sacré gugusse.
10:39J'aime pas qu'on me prenne pour un con.
10:40Oui, oui.
10:41Et j'ai tout perdu, croyez-moi.
10:42Tout ça a été bien payé.
10:43T'as tout perdu ?
10:44Tout perdu.
10:45Tout perdu pendant trois mois.
10:46Alors, plus rien, plus un coup de fil.
10:47Et le hasard a fait qu'un certain Gérald Brice virait.
10:50Ah.
10:51Qui était le directeur des programmes.
10:52On adore.
10:53Actuel, mais à l'époque,
10:54c'était un petit jeune directeur.
10:56Il venait de prendre la direction de Télé-Montecarlo.
10:59Oui.
11:00Et il m'a dit, ce serait bien que vous travailliez avec moi.
11:03J'aime bien ce que vous faites.
11:04Et j'ai travaillé avec lui pendant trois ans,
11:06où j'ai tout fait.
11:07Ah, oui.
11:08Presque le jeter.
11:09J'ai tout fait.
11:10J'étais le seul.
11:11Ah, fort.
11:12Oui, d'accord.
11:13Voilà.
11:14C'est comme ça que je suis remonté dans le train.
11:15Exactement.
11:16Autrement, j'ai failli mourir.
11:17Enfin, mourir de la télévision, en tout cas.
11:18Terminé, oui.
11:19Oui, oui.
11:20Êtes-vous triste ou pas ?
11:21Pas vraiment.
11:22J'ai commencé à la reconversion.
11:23Vous vouliez faire quoi ?
11:24Moi, qui ai toujours glandé toute ma vie,
11:26je me suis dit, qu'est-ce que je peux faire pour glander encore ?
11:30Pragmatique.
11:31Non, non, mais sérieux.
11:32Et vous, Pascal, Laurent, vous étiez triste ou pas ?
11:34Franchement.
11:35Quand on sort du bureau, on vous dit, c'est fini, terminé.
11:38Triste, quand tu as 100 collaborateurs
11:40et que tu leur expliques qu'il n'y aura pas d'émission et qu'on arrête.
11:43C'est un peu massueux.
11:44Bien sûr qu'on est triste.
11:45Triste, je ne sais pas si c'est le mot, en vrai.
11:47Si, quand même.
11:48Tu es un peu abasourdi, quoi.
11:50On n'est pas préparé.
11:51Oui, on n'est pas préparé.
11:52Et puis après, on fait au jour le jour.
11:53Et puis, on réduit la volure de sa boîte.
11:55Et puis, on dépense moins.
11:56Et puis, voilà.
11:57On se prépare à l'iceberg qui arrive doucement.
12:00C'est horrible.
12:01Non, c'est un choc.
12:02Franchement, c'est un choc.
12:03C'est horrible.
12:04J'ai même perdu ma voix.
12:05Ah ouais ?
12:06T'as somatisé ?
12:07Ça, c'était une chance pour mon entourage.
12:08La chose que j'espère, c'est que sinon, on s'arrête un jour.
12:09J'espère que Fabien Lecoeuf ne perdra pas une couille.
12:11Oh, ben, ce n'est pas grave.
12:12Il lui en reste une bonne.
12:13Ah, t'es fou, quoi.
12:14Ben, attention.
12:15C'est comme une météorite.
12:16Ça te la prend sur le coin de la gueule.
12:17Je veux pas te dire que ça peut faire bouffer des gens.
12:18J'ai même eu un directeur de magazine.
12:20Un directeur important de variété et divertissement de TF1.
12:23Je ne voulais pas...
12:24Tu le connais ?
12:25Oui.
12:26Je ne voulais pas aller le voir.
12:27Parce que je savais ce qu'il allait me dire.
12:28Non.
12:29Mais Léla Milcic, ma productrice adorée de La Une est à vous
12:31et des émissions de Guilux, me disait
12:33« Vas-y, il nous emmerde.
12:35Vas-y, va le voir.
12:36Je te dis qu'il va m'allumer. »
12:37Je suis reçu dans son bureau.
12:40Il me dit « Ah, enfin, tu viens.
12:41Tu te prends pour qui, toi ?
12:42Je te convoque et tu viens pas. »
12:43Je dis « Non.
12:44Je sais ce que tu vas me dire. »
12:45« Qu'est-ce que tu vas me dire ? »
12:46« Je ne travaillerai plus jamais avec toi. »
12:48Tant que je suis patron des magazines,
12:50tu ne feras rien sur TF1.
12:52Oui, et puis il y a ces petites phrases aussi
12:54qu'on adore aussi de mecs.
12:55Et moi, ce que j'aime bien aussi,
12:56c'est que dans ce métier-là,
12:57même aux directions des programmes et tout,
12:59ça valse aussi pas mal.
13:00Donc, en général, quand tu te retrouves
13:02en face d'un mec comme ça,
13:03qui te traite avec une espèce d'arrogance,
13:06et qui se fait virer aussi
13:07au bout de trois mois ou quatre mois...
13:09Moi, je vais vous dire la vérité.
13:10Moi, franchement, je suis du côté du gars.
13:13Je suis désolé.
13:14Il a fait un livre.
13:15Il a fracassé tous les animateurs.
13:16Ah non, mais ça, c'était après le livre.
13:18Ah, c'était après.
13:19Non, c'était après.
13:20Pourquoi il t'a viré, alors ?
13:21Tu parlais de qui ?
13:22Il était...
13:23Je ne sais pas.
13:24Parce que j'avais beaucoup d'émissions.
13:25Moi, je demandais autre chose.
13:27T'as dû faire un truc.
13:28Non, non, franchement, non.
13:29T'as fait chier avec ton émission au cinéma.
13:31Non, non, il n'était pas concerné.
13:32C'était LCI.
13:33Il n'y a pas eu une interview
13:34chez Jean-Marc Morandini ?
13:35Pardon ?
13:36Il n'y a pas eu une interview
13:37chez Jean-Marc Morandini ?
13:38Oui, oui, mais c'est là,
13:39mais volontairement.
13:40C'est moi qui l'ai appelé.
13:41Je lui ai dit, attends,
13:42là, je vais y aller.
13:43Crois-moi, tu vas être content.
13:44Et c'est là, d'ailleurs,
13:45que, du coup, le RMC,
13:46il est passé à...
13:47Mais les mecs, je suis désolé
13:48de vous dire ça.
13:49Les règles sont claires.
13:50Voilà, franchement.
13:51Après, il ne faut pas s'étonner.
13:52Ah bah oui.
13:53Il ne faut pas s'étonner.
13:54Il faut arrêter.
13:55Je ne me réveille pas.
13:56Ça fait 28 piges
13:57que je fais ça.
13:58Ce n'est pas ça que je dis.
13:59C'est simplement que les mecs,
14:00parfois, les programmateurs
14:01de chaîne,
14:02ils font par affinité aussi.
14:03Donc, vous dégagez
14:04avec l'eau du bain.
14:05Mais vous avez une amovible
14:06non plus.
14:07Ce n'est pas des rentabilités
14:08la télé aussi.
14:09Attention, là.
14:10Oui, mais c'est la manière.
14:11Non, mais souvent,
14:12on s'arrête avec la manière.
14:13C'est les mecs,
14:14les petits chocs,
14:15quand ça me fait...
14:16Il y a des mecs qui travaillent
14:17dans des usines, tout ça.
14:18Je crois que ça se passe
14:19comment ?
14:20Vous voyez comment ça se passe
14:21?
14:26Non, mais souvent,
14:27on dépend d'une personne.
14:28Et l'ouvrier,
14:29il dépend de son patron.
14:30Moi, je pense aux Français
14:31qui travaillent.
14:32Je pense aux ouvriers.
14:33Il a raison.
14:34On est mieux ici qu'à la mine.
14:35Ça, c'est certain.
14:36Et vous nous demandez
14:37comment on vit.
14:38Ça peut être rigoureux.
14:39Les mecs qui se plaignent.
14:40On m'a dit dans mon bureau,
14:41dans le bureau,
14:42on va s'arrêter avec toi.
14:43Ça va, c'est bon.
14:44C'est pareil partout.
14:45Après, la grande spécialité
14:46des animateurs de télé,
14:47typique,
14:48c'est en clair,
14:49ce n'est jamais de leur faute.
14:50Exactement.
14:51Pardon, Bernard.
14:52Pardon, Sophie.
14:53C'est vrai qu'on a
14:54vachement de talent.
14:55Bataillé Fontaine,
14:56on avait un talent fou.
14:57Mais il y a un mec à TF1
14:58qui ne nous aimait pas
14:59où ils ont décidé un peu
15:00comme ça abruptement,
15:01comme un caprice.
15:02On oublie deux choses.
15:03D'abord, ces chaînes,
15:04c'est des chaînes
15:05où il y a une économie.
15:06Deuxièmement,
15:07on coûtait un bras.
15:08Pardon, on coûtait un bras.
15:09Nous, en 2008,
15:10mais si, bien sûr.
15:11Toi, tu coûtais un bras
15:12et tu le sais très bien.
15:13En vrai, on est en 2008
15:14après Bougeotte.
15:15Il y a un nouveau dirigeant
15:16de TF1 qui a dit
15:17on va faire des économies,
15:24le soir.
15:25Alors qu'on peut avoir
15:26une série pour 30 000.
15:27Et on arrête Kohé,
15:28on arrête Bataillé Fontaine,
15:29c'est cher.
15:30On arrête Courbet, c'est cher.
15:31Pardon, on t'arrête,
15:32t'es cher.
15:33Il a raison.
15:34Il a raison sur un truc.
15:35Bah oui, j'ai raison.
15:36Alors après,
15:37on se trouve des bonnes raisons
15:38de dire on fait pas de notre faute.
15:39Non, non, non.
15:40Par exemple,
15:41Vidéogag ne coûtait rien
15:42et on faisait 6-7 000 miettes.
15:43Mais combien tu prenais
15:44par mois en tant qu'animateur ?
15:45Attends.
15:46Et à la suite de ça...
15:47Tu te gavais.
15:48Et ça a duré.
15:49On était payés comme toi.
15:50Et à la suite de ça,
15:51l'émission a duré 2 ans
15:52après mon départ.
15:53Mais combien il était payé ?
15:54C'était quoi l'histoire ?
15:55Demande-lui.
15:56Il n'y avait pas un animateur
15:57qui faisait une hebdo
15:58qui n'était pas à 50 000,
15:5960 000 boules par mois.
16:00Minimum.
16:01Minimum.
16:02Je te dis.
16:03S'il vous plaît, minimum.
16:04Je te parle d'une...
16:05Vas-y.
16:06Minimum.
16:07Il était à 200 000 par mois, lui.
16:08Il vient pleurer ici
16:09sur mon plateau.
16:10Il vient chialer, lui.
16:11Non, mais sérieux.
16:12Il vient chialer.
16:13Il vient chialer.
16:14Il vient chialer.
16:16Je ne pleure jamais.
16:17Je ne pleure jamais.
16:18Un animateur pour un Prime
16:19sur TF1,
16:20c'était 30 000 boules de salaire.
16:21En salaire.
16:22Ça, c'est vrai.
16:2330 000.
16:24Ça, oui.
16:25Une soirée, 2 heures au Prime.
16:26Il a pleuré.
16:27Il a pleuré.
16:28Il a pleuré.
16:29Ça a duré 18 ans.
16:30Bien sûr.
16:3118 ans, tu t'es gavé.
16:32Il s'est gavé.
16:33Il s'est gavé.
16:34À un moment,
16:35il y a un employeur
16:36qui te dit
16:37l'économie est en train de changer.
16:38La TNT est en train de changer.
16:39La TNT est en train de changer.
16:40La TNT est en train de changer.
16:46Je t'explique.
16:47Moi, j'aurais été là-bas.
16:48Ça n'aurait pas duré 8 jours.
16:49Mais oui.
16:50Non, mais franchement.
16:51Mes émissions ne coûtaient pas cher.
16:52Et d'autant plus
16:53qu'elles ont continué après moi.
16:54Ah oui.
16:55En changeant.
16:56En changeant d'animateur,
16:57j'étais moins bien payé.
16:58C'est vrai.
16:59Ben oui.
17:00Ben oui, j'ai devenu une star.
17:01Qu'on entend ça
17:02avec tous les gens
17:03qui nous regardent
17:04qui travaillent tous les jours
17:05et qui peuvent se faire virer.
17:06Moi, les mecs qui pleurent
17:07comme ça,
17:08ça me rend fou.
17:09Mais on ne pleure pas.
17:10On n'a pas les jeux
17:11de chiens battus.
17:12On n'a pas les jeux
17:13de chiens battus.
17:14Les vidéos gags.
17:15Les vidéos gags.
17:16Les vidéos gags.
17:17Les vidéos gags.
17:18Les vidéos gags.
17:19Je rappelle que je ne pleure pas.
17:20Et lui, il a une tête
17:21de chien battu.
17:22C'est naturel.
17:23Les vidéos gags.
17:24Les vidéos gags.
17:25Ça dézingue.
17:26Il y avait 3 chiens pétants.
17:27Et là, à la télé,
17:28tu t'es gavé là-dessus.
17:29C'est bon.
17:30Et l'argument suprême
17:31que Bernard dit tout le temps,
17:32c'est
17:33mais je suis trop sincère
17:34et j'ai eu besoin de balancer.
17:35Je ne supportais plus.
17:36C'est vrai.
17:37C'est vrai.
17:38Je suis trop sincère
17:39et j'ai eu besoin de balancer.
17:40Je ne supportais plus.
17:41Moi, je suis rentré
17:42dans le bureau du directeur
17:43et je lui ai dit
17:44je te préviens.
17:45Oui, certainement, Bernard.
17:46Mais on se raconte
17:47un peu l'histoire aussi.
17:48Bien sûr.
17:49Tu sais.
17:50Non, je l'ai écrit.
17:51Je suis complètement d'accord
17:52avec toi.
17:53Personne ne m'a attaqué.
17:54C'est comme Valérie.
17:55Je ne dis pas que tu mens.
17:56On ne va pas se mentir.
17:57Vous vous êtes fait virer.
17:58Non, pas du tout.
17:59Arrêtez, Valérie.
18:00Je le sais.
18:01Non, j'ai été viré
18:02après l'apparition du livre.
18:03Non, mais je vous parle
18:04parce que la mission ne marchait pas.
18:05C'est tout.
18:06Oui, France Télé, c'est ça.
18:07Les missions n'ont pas marché.
18:08Il ne faut pas se raconter d'histoire.
18:09C'est quoi, le secret
18:10pour durer toute sa vie
18:11en audience ?
18:12Il faut fermer sa gueule.
18:13Regardez, moi,
18:14je ferme ma gueule.
18:15Il faut sucer, sucer, sucer.
18:16Il faut beaucoup sucer.
18:17Il faut s'en figurer.
18:18Alors, je suis désolé.
18:19Laurent, vous voyez bien,
18:20elle a dit
18:21il faut sucer, sucer, sucer.
18:22Elle montre Gauthier.
18:23Il faut s'en figurer.
18:24Tu n'as rien compris
18:25à ce que je viens de dire.
18:26C'est quoi le secret ?
18:27C'est s'adapter, se renouveler peut-être.
18:28Continuer d'avoir
18:29des bonnes audiences.
18:30C'est ça.
18:31Avoir le public derrière soi.
18:32Exactement.
18:33Et même ça, on n'est pas sûr.
18:34Exactement.
18:35Exactement.
18:36Parce que, regarde,
18:37l'Arkom prend une décision.
18:38Mon émission
18:39qui est regardée tous les soirs
18:40par 800 000, grâce à toi,
18:41tous les soirs, jeudi soir,
18:42va peut-être s'arrêter
18:43et je n'ai pas rien.
18:44Il a raison.
18:45Et ça marche.
18:46Mais le plus important,
18:47et je ne le dis pas ça
18:48pour être humain,
18:49c'est le public.
18:50Le seul patron en télé.
18:51Les mecs, je vais vous dire,
18:52il faut arrêter.
18:53Moi et Laurence,
18:54tu me connais.
18:55Est-ce que tu m'as déjà vu
18:56dans une soirée
18:57avec des mecs de télé ?
18:58Est-ce que tu m'as déjà vu
18:59aller voir des mecs de télé ?
19:00Est-ce que tu m'as déjà vu
19:01prendre rendez-vous
19:02avec des mecs de télé ?
19:03Non.
19:04Non, non, mais je suis d'accord.
19:05Il n'y a qu'une seule chose
19:06qui compte pour moi,
19:07je le jure, je le dis,
19:08et je dis ça parce qu'on va dire
19:09c'est le public,
19:10je m'en fous du reste.
19:11Franchement, je m'en fous
19:12aller faire des dej'
19:13avec des mecs de télé
19:14et dire on va faire...
19:15Je n'ai rien à carrer.
19:17C'est le public.
19:18Et le boulot que tu fais
19:19pour ce public.
19:20Et TPMP, on a une belle preuve,
19:22il y a une vraie mutation de TPMP.
19:24Il y avait la mode du people
19:26et c'est devenu la mode de l'actu
19:27et vous vous êtes parfaitement adapté
19:29à cette nouvelle mode.
19:30Il y en a beaucoup
19:31qui ont perdu leurs ailes en télé
19:32quand l'actu est devenu à la mode.
19:33Je vous jure que je ne vais pas
19:34faire passer 30 minutes
19:35avec un mec dans la rue
19:36qui nous regarde,
19:37qui me dit j'ai aimé ça,
19:38je n'ai pas aimé ça,
19:39plutôt qu'avec un mec
19:40des programmes
19:41qui va me lustrer de long
19:42pendant tout le déjeuner.
19:44Il ne parle pas de toi
19:45une fois.
19:46Tout le déjeuner.
19:48Mais vraiment, il n'y a que le public.
19:50Et après, comme a dit Laurent,
19:51tu peux avoir le public,
19:52comme lui parce qu'il est cartonné.
19:54Et en fait, c'est des conjonctures
19:58qui font que l'émission s'arrête.
20:00C'est vrai que vous,
20:01parce que lui, ça ne s'est pas arrêté
20:02parce qu'il ne marchait pas.
20:03C'était un carton.
20:04Moi aussi, c'était un carton.
20:068 millions tous les dimanches
20:07et samedis.
20:08C'était énorme.
20:09Ce que je veux dire,
20:10c'est qu'il y a aussi
20:11pour les animateurs.
20:12Je vois certains animateurs
20:13que nous connaissons tous
20:14qui ont marqué
20:15la télévision française
20:16qui ont disparu.
20:17Et ils se demandent
20:18pourquoi ils ont disparu.
20:19Moi, je dois dire que
20:20comme j'ai démarré en 85,
20:21c'est évidemment qu'il fallait
20:23s'adapter, changer.
20:25J'ai dû changer
20:26beaucoup de choses chez moi
20:27pour rester là,
20:28pour que les gens
20:29aient envie de moi encore.
20:30Pour que les producteurs
20:31aient envie de moi.
20:32Surtout pas Verdez.
20:33Mais que des gens
20:34aient envie de moi.
20:35Vous voyez ?
20:36C'est important.
20:37Bien sûr.
20:38Bien sûr.
20:39Tu as dû changer quoi ?
20:40La façon de parler.
20:41Le comportement.
20:42La façon de parler.
20:43Il y avait un comportement
20:44exécrant.
20:45Il y avait un comportement
20:46exécrant.
20:47Et à l'époque, c'était
20:48bonjour madame,
20:49bonjour mademoiselle,
20:50bonjour monsieur.
20:51On est très heureux
20:52de passer ce samedi après-midi
20:53ensemble.
20:54Tu ne peux plus faire ça.
20:55Il était exécrant.
20:56Et c'est les années 80,
20:57c'était...
20:58Pourquoi tu as été viré ?
20:59Tu étais guillu.
21:00Je le redis,
21:01je n'ai pas été viré.
21:02J'ai été viré après
21:03la sortie de mon livre.
21:04Le déni, en fait,
21:05vous ne vous remettez
21:06jamais en question.
21:07C'est dingue.
21:08Ce que j'entends là,
21:09c'est dingue.
21:10Personne n'a dit
21:11que j'ai été viré
21:12parce que j'étais mauvais.
21:13Non mais c'est ça.
21:14Personne n'a dit ça.
21:15C'est ça, c'est fou.
21:16Désolé à un moment.
21:17Je suis assez d'accord
21:18avec Gilles.
21:19Mais non,
21:20on n'a jamais dit
21:21que j'étais mauvais à TF1.
21:22Non mais oui.
21:23On n'est pas obligés
21:24de te le dire,
21:25on peut le penser direct.
21:26Vous ne vous remettez
21:27jamais en question.
21:28Quand on le pense,
21:29on ne le dit pas.
21:30Il y a plein de fois,
21:31on nous a dit
21:32mademoiselle,
21:33tu es viré parce que
21:34tu es mauvais.
21:35Moi, j'ai fait 14 ou 20
21:36séquences sur TPMP
21:37pour me dire,
21:38Laurent, tu n'étais pas
21:39autour de la table.
21:40Je sais.
21:41Je remplaçais,
21:42comment il s'appelait
21:43le producteur de Glemm
21:44avant qui était là ?
21:45Gérard Lovin.
21:46Gérard Lovin.
21:47J'avais le rôle de Gérard Lovin,
21:48vieux producteur à l'ancienne.
21:49J'ai fait 14 ou 15 séquences
21:50ici.
21:51Je ne me suis pas senti
21:52super bien.
21:53Il n'y avait pas eu
21:54de flic avec Cyril.
21:55Ils disent ce que tu as
21:56envie de dire.
21:57Mais certainement,
21:58tu comprends,
21:59tu sais,
22:00tu te vois à l'antenne.
22:01Tu vois que tu n'as pas
22:02la qualité d'une Bélaïm,
22:04Avec un personnage,
22:05Gauthier qui a très bien
22:06compris le truc,
22:07et il va durer longtemps,
22:08ici, il faut être
22:09un personnage.
22:10Un personnage,
22:11je n'aime pas ce mot-là.
22:12Oui, mais tu as compris
22:13ce que je veux dire.
22:14Il faut être reconnaissable.
22:15Il faut être reconnaissable.
22:16Il faut faire du tennis.
22:17Ce n'est pas un personnage
22:18dans le science-fiction,
22:19mais tu es un archétype.
22:20Il faut renvoyer des balles
22:21à Cyril.
22:22Il faut permettre à Cyril
22:23de faire ses blagues.
22:24Tu le sais bien.
22:25Ce n'est pas ça du tout.
22:26Pour moi, ce que je ne veux pas,
22:27c'est des jours lisses.
22:28Voilà.
22:29C'est vrai.
22:30C'est vrai.
22:31On va les révéler.
22:32Merci.
22:33On va se retrouver.
22:34Un dernier mot.
22:35Un dernier mot.
22:36Etienne Mougeot,
22:37quoi qu'il en soit.
22:38Il était le patron de TF1.
22:39Il était le président de TF1,
22:40qui était un homme remarquable.
22:41Dans son livre,
22:42vous pouvez le trouver,
22:43il dit,
22:44j'ai regretté d'avoir
22:45viré mon ciel.
22:46Non, c'est pas vrai.
22:47Non.
22:48Non.
22:49Non.
22:50Non.
22:51Non.
22:52Non.
22:53Non.
22:54Non.
22:55Non.
22:56Non.
22:57Non.
22:58Non.
22:59Non.

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