Eddy Mitchell et Laurent Gerra : Une rencontre inédite dans un téléfilm - C à Vous, 02/10/2024

  • il y a 11 heures
Eddy Mitchell et Laurent Gerra se retrouvent pour discuter de leur collaboration dans un téléfilm captivant. Ce moment privilégié offre un aperçu de leur complicité et de leur passion pour la musique et la comédie. En partageant des anecdotes, ils évoquent le processus créatif derrière leur projet et l'impact de cette œuvre sur leur parcours artistique. Les téléspectateurs sont invités à découvrir l'univers unique de ces deux icônes de la culture française, mêlant humour et émotion.

Category

📺
TV
Transcription
00:00Il y a une petite latence !
00:07Ah bah bien quand on vous voit ! Salut Laurent !
00:10Je vous en prie, installez-vous !
00:12Il y a un code, non ? T'es où ?
00:14Salut Laurent !
00:15Bon bah il y a Brad Pitt, et Georges Cunet, et puis il y a Eddy Laurent !
00:20Là ça vous va la comparaison ?
00:22Oh oui ! Moi je prends quoi, tu prends quoi, Georges ?
00:25Les deux font du rosé, donc ça va !
00:27Ah bah tiens ! Évidemment, potes, à la ville et à l'écran, il n'y aura jamais une occasion de se retrouver !
00:33D'une façon générale, et j'aime bien votre franchise, Eddy, les comiques ne vous font pas rire !
00:38Non, non, non, parce que c'est comme ça, quoi !
00:44C'est vrai ! Généralement, je suis plus sensible aux termes de dialogue, de choses comme ça,
00:54mais les comiques, non, c'est pas mon truc !
00:56Mais Laurent, oui !
00:57Mais Laurent, oui, bien sûr !
00:59Il y en a un, quoi ! Vous êtes allé le voir, et une fois que vous l'avez vu, vous vous êtes dit OK, ça j'achète !
01:05Oui, oui, c'est bon, c'était bon ! C'est Gérard Jourdui, d'ailleurs, qui nous avait rassemblés !
01:11Le réalisateur de la dernière séance !
01:13Vous avez des goûts communs, aussi, ce qui vous fait dire, Eddy, que vous avez une mémoire commune, mais un peu ringarde, vraiment !
01:20Ah oui !
01:21Et assumée !
01:24Ringarde, mais...
01:25Fier de l'être, carrément !
01:29Très opérette !
01:32Qu'est-ce qu'il y a de ringarde dans vos goûts communs ?
01:35Non, mais vous allez voir, ça va devenir à la mode, maintenant !
01:38Non, mais on aime la chanson française, on aime parfois des chansons un peu désuètes,
01:44on a chanté du Bourvil, du Georges Guettari, en dehors des prises !
01:49Et l'être fié à la réalisatrice vous a aidé ?
01:51Calmez-vous un petit peu, les gars, il faut vous concentrer, mais nous, c'était notre façon de nous détendre !
01:55Et puis, les westerns, évidemment !
01:58Et puis, à la détestation de la conduite, Eddy, vous n'avez jamais passé le permis, et rouler en, vous l'avez raté cinq fois !
02:04Oui, je l'ai sur une automatique !
02:07Ah bon ?
02:08Oui, je l'ai depuis 2000 !
02:11Des goûts communs et un solide sens de l'amitié, qui s'illustre vraiment bien dans ce téléfilm,
02:16puisque tout accuse votre personnage, Laurent, du meurtre de sa fille,
02:20et ce n'est pas seulement ses pulls jacquards, oranges, immondes, qui voudraient à eux seuls une mise en examen,
02:27une petite gare à vue, au moins !
02:29Elle m'a dit, tu vas mettre ton pull de pédophile !
02:31C'est comme ça qu'on...
02:32Non, mais c'est surtout qu'elle a le sens de l'ambiance, c'est-à-dire que les couleurs qui correspondent au film,
02:39elle voulait que je les ai sur mes pulls, donc comme les couleurs sont un peu oranges et jaunes...
02:43Oui, que vous deveniez du père idéal...
02:45J'ai dit, mais qu'est-ce que je t'ai fait pour que tu mettes des pulls comme ça ?
02:48Du père idéal ou coupable idéal, vous vous défendez hyper mal, en plus,
02:52mais Edi, vous êtes le seul à croire qu'il est innocent ?
02:55Oui, parce que je crois d'abord en l'amitié, je crois surtout à l'honnêteté, à l'innocence de mon ami, bien sûr !
03:03Quoi qu'il arrive, dans la vraie vie aussi, vous seriez prêt à couvrir Laurent quoi qu'il arrive ?
03:07Enfin, couvrir, couvrir...
03:09Entendons-nous !
03:12Après, Laurent, ça commence à faire beaucoup quand même.
03:14C'est la deuxième fois dans un téléfilm qu'on vous soupçonne de meurtre.
03:17Oui.
03:18Là, dans un père idéal, vous passez presque à tabac, Edi.
03:23On ne dira pas pourquoi ni comment.
03:25Et même si c'est pour de faux, ce n'est quand même pas votre truc, la violence ?
03:30Non, pas du tout.
03:32Mais c'est intéressant de jouer des personnages un peu tordus.
03:35Rire, rire, j'essaye de le faire à l'année.
03:38Et là, ce qui est intéressant, c'est la psychologie de ces personnages-là.
03:42Mais c'est aussi une belle histoire d'amitié.
03:44Oui, indéfectible.
03:45Indéfectible et qui, dans une province très chabrolienne et balsacienne, c'est vrai.
03:51Avec un curé rock, avec des bagues aux doigts, c'était vos vraies bagues d'ailleurs ?
03:55Oui, oui, bien sûr.
03:56On ne peut pas les enlever de toute façon.
03:58Et forcément, ça nous rappelle des souvenirs, Edi.
04:01Ah !
04:02Eh bien, chauffeur ! Eh bien, chasseur !
04:05Reprenez avec moi ce que vous voulez.
04:08Pas de bougie-bougie avant de faire vos prières le soir.
04:12Pas de bougie-bougie. Pas de bougie-bougie.
04:14Pas de bougie-bougie avant de faire vos prières le soir.
04:17Pas de bougie-bougie. Pas de bougie-bougie.
04:19Maintenant, l'amour est devenu péché mentel.
04:22Prenez le temps pour faire le terme.
04:25Pas de bougie-bougie avant vos prières le soir.
04:29Au départ, Hélène Fillière voulait vous confier un autre rôle, celui d'un patron de Marat,
04:32mais vous aviez dit non, moi je veux le curé.
04:34Oui, oui, je préfère. Parce que je m'appelle moine d'abord, donc ça aide.
04:38Moi, je suis moine.
04:40Je me suis dit, je suis fait pour ce rôle.
04:43Voilà, l'habit fait le moine.
04:44Oui.
04:45Mais il est formidable, hein, t'as raté une vocation.
04:47Oui, je suis pas mal de...
04:48En curé ?
04:50Et puis, sans la présence de Laurent, vous auriez jamais accepté,
04:53parce que pareil, les téléfilms, c'est pas votre...
04:55Non, c'est pas ma dome. Non, non, pas vraiment.
04:57Pourquoi ?
04:58Bah, parce que j'ai pas l'impression que les gens me payent pas, quoi.
05:01Voilà, c'est pour ça.
05:06On va pas résumer ici votre longue carrière au cinéma.
05:10Vous avez tourné une quarantaine de films.
05:13J'en cite quelques-uns quand même.
05:15À mort l'arbitre, Mocky, Le bonheur est dans le pré,
05:18Chatelier, Les vieux fourneaux, plus récemment.
05:20Coup de torchon, c'est Tavernier qui vous a donné...
05:24Oui, oui.
05:26C'est de sa faute.
05:28C'est de sa faute, c'est...
05:30Attention, une femme peut en cacher une autre.
05:32C'était pas mal un hautenaire aussi.
05:34Et ce qui est étonnant, c'est que dans les années 60,
05:38il y a 60 ans, donc 20 ans avant Coup de torchon,
05:41vous disiez à Jacqueline Goujoubert que vous aviez déjà envie
05:45de faire de la comédie, du cinéma.
05:47Ah oui ? Ah bon ?
05:49Voyez-vous votre avenir ?
05:51C'est-à-dire que j'aimerais bien, tout en continuant de chanter,
05:54j'aimerais bien fonder une édition musicale.
05:56Et puis encore ?
05:57Faire un bon film.
05:59Musical ?
06:00Non, pas musical, justement.
06:01Avoir un rôle de comédien.
06:03Mais pourquoi pas ?
06:04Pourquoi pas ?
06:05D'ailleurs, les comédiens changent, je trouve que les chanteurs
06:07peuvent bien devenir comédiens.
06:08Ils ont bien le droit.
06:09Alors, messieurs les producteurs, Avis.
06:12Et voilà, en vie, tout jeune, de comédie et de cinéma.
06:19On arrive à trouver des archives encore qui ne sont pas communes.
06:24Laurent, l'un de vos nombreux points communs,
06:27c'est aussi l'amour de la bonne chair,
06:29c'est aussi la toile de fond de votre spectacle.
06:31Laurent, vous êtes en tournée avec Laurent se mettant à table
06:34avant de vous installer au Casino de Paris à partir du 27 novembre.
06:37Vous êtes seul capable de détourner la tirade du non-merci de Cyrano
06:40tout en imitant Fabrice Luchini, sans oublier de lâcher
06:432 ou 3 ou 4, 5, 6, 7, 8, 9 scud aux végétariens.
06:46Oui.
06:47Manger des végétaux plutôt que du jambon.
06:50Rien de gastronomique, mais du tofu pas bon
06:53dans des endroits sordides, sans viande ni poisson.
06:56Non merci.
06:58Boire du vin biologique qui sent le purin.
07:02Plutôt qu'un bon Bordeaux, un Jevret-Chambertin.
07:06Et que mon nez se fâne avec ce mauvais vin,
07:08sans sulfite, sans goût, sans arôme, sans rien.
07:11Non merci.
07:13Laurent, dans un père idéal, vous jouez un patron de bar.
07:15Ce qui ne vous dépayse pas vraiment,
07:17puisque vous possédez plusieurs restaurants du côté de Lyon.
07:20On avait même tourné un reportage.
07:22C'est vrai, chez Lyon de Lyon, on va fêter les 120 ans.
07:24Oui, bientôt, dans quelques semaines, je crois.
07:26Oui, dans quelques semaines.
07:27Je serai plus jeune.
07:28C'est vrai, ça ne change pas.
07:29Laurent, vous prévez de bien manger.
07:31C'est ce qui pourrait vous arriver de pire dans la vie ?
07:33Oui.
07:34C'est même le pire.
07:35Je fais attention un petit peu avant les spectacles.
07:37Mais je me dépense.
07:39Non, mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de similitudes
07:42entre, je dis toujours, la scène et la scène, la chaîne.
07:45C'est-à-dire qu'on donne du plaisir.
07:47Pendant deux heures, quand on va au restaurant,
07:49on essaie d'oublier ses soucis.
07:50Et puis un cuisinier, un restaurateur aime donner du plaisir.
07:54C'est un petit peu ce qu'on fait quand on est deux heures sur scène.
07:57Et mon décor de spectacle, c'est vraiment une cuisine.
08:02Et avec des similitudes, il y a beaucoup de similitudes avec le théâtre.
08:05Et vous avez tourné un père idéal dans l'Orne,
08:09dans un petit village, où il y a un bar qui s'appelle Le Renard qui se marre.
08:14Et il était fermé depuis des années.
08:18Et tous les deux, vous avez redonné vie au village
08:22grâce à vos gueuletons pentagruéliques.
08:24Oui, on en est un petit peu à côté.
08:26À côté, oui.
08:27On a passé par ses commandes, oui.
08:28Mais non, c'est vrai que ce bar était fermé.
08:32Et puis le fait qu'on y tourne...
08:35Et il y a plein de gens qui passaient en disant
08:37« Bon, ça a ouvert. Ah bon ? »
08:39Et puis donc, entre-temps, ça a été revendu.
08:42Et très bien, je trouve.
08:43Oui, je crois, oui.
08:44J'ai proposé à Edith de le racheter, mais il n'a pas voulu.
08:47Il s'est installé là-bas, comme on s'entendait bien.
08:49Non, je ne me vois pas dans l'Orne.
08:52Je ne veux pas rentrer dans l'Orne.
08:55Babet évoquait votre passion commune et votre goût commun
08:58pour pas mal de chanteurs, auteurs, compositeurs français d'hier.
09:02Et on peut citer Mouloudji.
09:04Il y a un moment extrêmement touchant au tout début du film,
09:07juste avant le drame.
09:09Tout le village est réuni dans ce fameux bar
09:11et vous entamez un des grands titres, « Mon petit coquicot ».
09:15La première fois que je l'ai vue
09:20Non, papa, pas ça !
09:22Mais si, je ne peux pas m'en empêcher, toi.
09:24Elle dormait à moitié nuit
09:28Dans la lumière de l'été
09:33Au beau milieu d'un champ de blé
09:37Sur son corsage blanc
09:40La houle battait son cœur
09:43Et avait trois gouttes de sang
09:46Qui faisaient comme une fleur
09:49C'est vous, je crois, Laurent, qui avez suggéré cette chanson à Hélène Silière ?
09:52Oui, parce qu'elle avait choisi une chanson.
09:54Et je disais, tu sais, celle-ci est peut-être moins connue,
09:56mais elle est plus touchante.
09:58Et moi, j'ai toujours beaucoup aimé Mouloudji.
10:00« Mon petit coquicot » est une très belle chanson.
10:02J'ai aimé très mal Mouloudji.
10:04Oui, mais on ne l'a pas fait, nous.
10:06Parce qu'on n'avait pas le droit de le faire.
10:08Si, si, t'aurais pu le faire.
10:10Mais c'est vrai que cette chanson fait écho.
10:14Elle fait écho avec le film et avec le thème,
10:18parce qu'elle peut être très ambiguë
10:20si on la met dans un contexte comme celui-ci.
10:22Un père idéal, c'est ce soir à 21h02 sur France 2,
10:26avec Eddy Mitchell et Laurent Gérard.

Recommandations