En quoi consiste la vidéosurveillance algorithmique, que le gouvernement souhaite généraliser?

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Mardi 1er octobre, le Premier ministre Michel Barnier a affirmé vouloir généraliser la doctrine expérimentée pendant les Jeux olympiques et paralympiques, et donc la vidéosurveillance algorithmique. Cette méthode consiste à prendre les images des caméras déployées dans l'espace public, et à les faire analyser en temps réel par des logiciels d'intelligence artificielle, pour détecter un comportement suspect ou un regroupement de personnes, sans utilisation de la reconnaissance faciale.

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Transcription
00:00La vidéosurveillance algorithmique va-t-elle être généralisée en France ?
00:05Mardi, le 1er octobre, le Premier ministre Michel Barnier tenait son discours de politique générale.
00:10Il a appuyé sur le fait d'assurer la sécurité dans chaque territoire.
00:14Nous allons généraliser la méthode expérimentée pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques.
00:20Les résultats doivent être rapides et concrets.
00:23Dans cette méthode, on retrouve notamment la vidéosurveillance algorithmique,
00:27dont l'expérimentation est prévue jusqu'au 31 mars 2025, mais que le gouvernement veut généraliser.
00:33La vidéosurveillance algorithmique consiste à prendre les images des caméras
00:37déployées dans l'espace public et celles des drones de la police
00:40et à les faire analyser en temps réel par des logiciels d'intelligence artificielle
00:45pour détecter un comportement suspect ou un regroupement de personnes
00:48sans utilisation de la reconnaissance faciale.
00:51Pendant les Jeux Olympiques, la vidéosurveillance algorithmique était basée sur 485 caméras de surveillance.
00:56Et le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a défendu un bilan positif de l'expérience.
01:01Ça nous a été extrêmement utile pour détecter des mouvements anormaux.
01:05Combien d'interpellations liées à ce dispositif d'intelligence artificielle, de vidéos algorithmiques,
01:12je n'ai pas connaissance qu'on en ait fait parce que ce n'était pas le but.
01:15Le but, c'est de détecter un flux anormal, c'est détecter un mouvement anormal.
01:19Peut-être que dans l'avenir, ce sera possible.
01:21La vidéosurveillance algorithmique et sa généralisation posent cependant de nombreuses questions.
01:26Notamment celle de la protection de la vie privée et du risque de surveillance de masse.
01:31En 2022, la CNIL pointait qu'une généralisation non maîtrisée de ces dispositifs par nature intrusive
01:37conduirait à un risque de surveillance et d'analyse généralisée dans l'espace public
01:41susceptible de modifier en réaction les comportements des personnes
01:44circulant dans la rue ou se rendant dans des magasins.
01:47La CNIL appelait alors à fixer des lignes rouges, notamment celles de la reconnaissance faciale.
01:52En France, il reste interdit d'intégrer à la surveillance algorithmique des fonctions
01:56qui permettraient d'identifier un individu en particulier.

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