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L’avis de de Claire Mounier-Vehier, Cardiologue, chef du Service de médecine vasculaire et hypertension artérielle à l’Institut Coeur Poumon du CHU de Lille.
Elle est là cofondatrice de la fondation « Agir pour le cœur des femmes » et du « Bus du cœur des femmes ».

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Transcription
00:00Il ne faut pas parler de médecine sexiste, mais plutôt de médecine du genre.
00:03Les maladies cardiovasculaires tuent 200 femmes par jour en France.
00:07Les femmes aujourd'hui sont encore sous-informées.
00:09Faire changer les mentalités, ce qu'on appelle les préjugés sociétaux,
00:13et les pratiques professionnelles, ça prend du temps.
00:16Est-ce qu'on peut parler d'une médecine sexiste ?
00:18Il ne faut pas parler de médecine sexiste,
00:20parce que c'est une médecine que je trouve avec des a priori négatifs,
00:24mais plutôt de médecine du genre,
00:25de médecine liée aux spécificités hormonales des femmes.
00:29C'est simplement probablement le fait que nos études de médecine
00:32ont été orientées sur des symptômes masculins.
00:35Donc, les médecins de ma génération ont parlé d'infarctus chez les hommes.
00:40Et finalement, on s'est rendu compte qu'avec l'évolution du mode de vie,
00:44les femmes aussi étaient concernées.
00:45Mais comme elles ont un corps différent,
00:47la physiopathologie, c'est-à-dire le mécanisme des maladies,
00:50s'exprime différemment chez une femme par rapport à un homme.
00:53Et peut-être que ça va bouger dans les années à venir,
00:56parce qu'on enseigne différemment aujourd'hui la médecine aux étudiants.

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