lui n'avait pas hésité à baisser les pensions des anciens combattants!
Regardez L'édito d'Etienne Gernelle avec Etienne Gernelle du 03 octobre 2024.
Regardez L'édito d'Etienne Gernelle avec Etienne Gernelle du 03 octobre 2024.
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00:00Il est 7h18, l'édito d'RTL Matin avec vous Etienne Gernel, directeur du Point.
00:08Michel Barnier a cité dans son discours de politique générale le général De Gaulle et ce, dès le début du discours, c'était mardi à l'Assemblée.
00:16Ce matin Etienne, vous dites au Premier Ministre qu'il ferait bien de s'en inspirer.
00:21Oui, De Gaulle revient, ils sont devenus trouillards, comment on fait pour sortir du désastre du déficit ?
00:27Sur le papier, le plan Barnier est ambitieux, mais on sent bien que ça claque des genoux au gouvernement,
00:33comme dans l'essentiel de la classe politique française.
00:35Et pourtant, vous savez quoi ? On est déjà passé par là.
00:38C'était en 58, le déficit était abyssal, à peu près équivalent en proportion à ce qu'il est aujourd'hui.
00:44Sauf qu'à l'Elysée, il y avait un certain De Gaulle et ça, des potes.
00:48Qu'est-ce qu'il a fait alors, De Gaulle ?
00:49Il est allé au canon, abrogation par exemple, de toutes les indexations sur les prix, sauf le SMIC.
00:55Le SMIC, comme on disait à l'époque.
00:57Aujourd'hui, Barnier, il retarde de 6 mois l'indexation des pensions de retraite, c'est tout de même pas la même chose.
01:02De Gaulle, lui, il a même baissé les pensions des anciens combattants, vous vous rendez compte ?
01:0715 ans après la fin de la guerre, il fallait quand même y aller.
01:09Alors, il y a eu aussi quelques hausses d'impôts, mais globalement, c'est la dépense qui est attaquée, et notamment les dépenses sociales.
01:15C'est ce que veut faire Michel Barnier, il ne fait pas pareil.
01:18Pas dans les mêmes proportions, pardon.
01:20Les dépenses sociales, c'est la moitié des dépenses publiques aujourd'hui, et ça ne fait pas la moitié du plan Barnier.
01:24De Gaulle, lui, en même temps, s'était taillé dans les dépenses courantes, et augmenté l'investissement pour préparer l'avenir, notamment la réindustrialisation, etc.
01:33En 3 ans, notez-le, il a triplé le budget de la recherche.
01:37Soit l'inverse exact de ce qu'on fait en France depuis 20 ans, et en même temps, lui, il assumait les choses.
01:42Ça veut dire quoi, il assumait les choses ?
01:43Vous savez, Barnier a promis de dire la vérité, mais on n'y est pas tout à fait dans les mots.
01:47Alors, ces missions impossibles, entendons souvent, y compris au gouvernement, il ne faut pas mettre la France dans la rue, dit-on.
01:54Et Barnier, il devrait assumer jusqu'au bout sa référence à De Gaulle, qui était venu à la télévision pour expliquer son plan.
01:59Et je cite le général, écoutez,
02:01« Sans cet effort et ces sacrifices, nous resterions un pays à la traîne, oscillant perpétuellement entre le drame et la médiocrité. »
02:10Qui, en France, aujourd'hui, oserait dire cela ?
02:13Etienne Gernel.