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Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a évoqué sa visite à la famille de Philippine, 19 ans, indiquant que «l'impossibilisme» juridique ne doit pas empêcher d'agit

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Transcription
00:00Mesdames et Messieurs les députés, hier soir, en fin d'après-midi, je suis allé à la rencontre de la famille de Philippine,
00:05de ses parents, de ses frères, de ses sœurs et de son fiancé.
00:09Et j'étais impressionné, vraiment impressionné, par la dignité de la famille.
00:14Cette dignité, cette souffrance, elle nous oblige.
00:18L'impossibilisme juridique ne doit pas nous servir d'excuse pour ne pas agir.
00:26Il faut agir.
00:28Et je l'ai dit, quand la règle de droit ne protège pas les Français, alors il faut changer la règle de droit.
00:35Bien sûr. Il faut la changer d'abord en concluant des accords bilatéraux, je l'ai dit très rapidement tout à l'heure,
00:42notamment avec le Maroc, j'ai eu mon collègue marocain, ministre de l'Intérieur.
00:47Il faut aussi allonger la durée de rétention dans les centres de rétention administratifs,
00:53comme le groupe Les Républicains vient de le faire à travers une proposition de loi.
00:58Il faut aussi, et je le verrai, j'y travaillerai avec le ministre de la Justice,
01:03faire en sorte que la motivation du juge soit basée vraiment sur la dangerosité de la personne qu'on s'apprête ou non à libérer.
01:12Et enfin, il va y avoir un rendez-vous fondamental, précisément pour les expulsions, pour les éloignements,
01:17c'est dans quelques mois la directive retour, parce qu'on va pouvoir enfin inverser la charge de la preuve pour l'éloignement des irréguliers.
01:25Et même, parfois, ne pas obtenir leur accord pour les éloigner dans des pays tiers, qui ne seront pas leurs pays d'origine.
01:32Ce sera un chantier. Croyez-moi que jamais je ne me résoudrai à l'inaction. Jamais.
01:37Jamais, jamais, jamais. Et pour reprendre une phrase qu'a utilisée hier le Premier ministre,
01:43la fatalité, c'est quand il y a du fatalisme. Jamais nous ne serons fatalistes, dès lors qu'il s'agit de protéger tous les Français, et notamment les plus faibles.

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