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00:00Alors est-ce qu'on est d'accord avec lui déjà ?
00:02Et puis je voudrais qu'on revienne là-dessus avec Brigitte Lahaye qui est avec nous.
00:05Merci Brigitte, toujours un bonheur de vous voir ma Brigitte.
00:07Bonheur partagé.
00:08Vous êtes de plus en plus belle.
00:10Non mais c'est vrai.
00:11Qu'est-ce que vous faites ? C'est quoi votre secret ?
00:12Non, c'est la vue qui baisse.
00:14Ah oui ? Ah non ?
00:17Non, j'ai dit Cénis au début.
00:21Tu peux lui dire...
00:22Il a dit Cénis.
00:23J'ai dit Cénis au début.
00:24J'allais dire, Cyril, vaut mieux que ce soit la vue.
00:26Ah ouais, bah sûr.
00:28Je crois que vous avez formé une équipe vous les deux.
00:31Philippe Rondeloro est avec nous également.
00:32Bonjour à tous.
00:36Ça va mon Philippe ?
00:37Merci d'être là tous les deux, je suis très heureux de vous voir.
00:40Est-ce que vous êtes d'accord avec Fabrice et Philippe ?
00:42Bah oui, on est dans une société où aujourd'hui le wokiss vient déstabiliser en fait une civilisation, je trouve.
00:48Ah ça c'est pas moi qui l'ai dit, je l'ai chopé quelque part.
00:52Non mais c'est clair, on est un peu perturbés dans ce monde-là parce qu'en fait on ne sait plus vraiment où est notre place.
00:58Je parle évidemment des hommes, on ne sait plus trop comment se comporter, on ne sait plus trop comment s'adresser à une femme.
01:04Déjà rien que pour dire bonjour, ça pourrait être mal pris.
01:06Pour vous, vous dites que les hommes ont plus de mal à draguer aujourd'hui ?
01:10C'est pas une question de drague.
01:12Après il y a des salopards, il y a des enfoirés, ceux-là il faut les bannir.
01:16On va les mettre à l'abattoir à la place des animaux par exemple.
01:19Je trouve qu'aujourd'hui effectivement on ne sait plus trop comment se comporter.
01:23On n'a pas été à l'école pour ça.
01:25Alors la jeunesse aujourd'hui, elle vit avec leurs éléments de langage, leurs façons de se draguer, de se côtoyer.
01:31Mais nous on n'a pas eu cette éducation.
01:33Donc on doit réapprendre en fait à vivre avec cette nouvelle génération.
01:37Et ça c'est un peu plus compliqué.
01:39Brigitte, est-ce que vous êtes d'accord avec Fabrice ?
01:42Parce que vous, est-ce que vous trouvez que les femmes se font moins courtisées, moins draguées aujourd'hui ?
01:48Parce qu'il y a une peur de se dire, on a peur de se retrouver dans une loge avec une jeune fille,
01:55dans un ascenseur avec une jeune femme.
01:58Est-ce que vous le sentez ça ?
02:00Moi j'entends quand même tous les jours des auditeurs, auditrices qui disent la même chose.
02:04Donc les Français en moyenne sont assez d'accord avec Fabrice.
02:09J'ai même eu une femme qui avait à peu près 40 ans je crois, qui m'a dit il y a une quinzaine de jours,
02:15j'en ai marre, il n'y a plus que les connards qui osent me draguer.
02:18Apparemment elle m'a croisé.
02:22Donc voilà, c'est vrai que ça devient compliqué.
02:25En même temps, mitou était nécessaire, il faut quand même qu'à un moment donné les hommes ne s'en sentent pas tous les droits.
02:33Mais encore une fois ça correspond à certains hommes.
02:35Moi je peux répondre de Fabrice, je l'ai connu à l'époque quand il était à RTL,
02:41il m'avait emmené voir son petit train dans sa maison.
02:45Son petit train ?
02:49Parce que moi j'ai un TGV.
02:53Non mais il avait un train électrique, j'étais jeune, il s'est très très bien comporté.
02:57J'ai juste voulu vous montrer son petit train.
03:00On n'a pas fait le train non.
03:02Non c'est vrai, c'est fou, c'est incroyable.
03:04Et tous les wagons qui vont avec.
03:10Brigitte, est-ce que vous faites beaucoup draguer ?
03:12Pas vraiment non, c'est un peu le problème.
03:14Pourquoi ?
03:15Parce que les hommes n'osent pas.
03:16Ah c'est ça ?
03:17Les hommes n'osent pas ?
03:18Non.
03:19C'est fou, pourquoi vous pensez qu'ils ne vous draguent pas ?
03:23Peut-être qu'elle fait peur.
03:24Peut-être qu'elle a trop d'expérience, ça peut faire peur aux hommes.
03:26Non ça ne fait pas peur.
03:28Moi je pense que l'homme a besoin quand même un petit peu de se sentir en sécurité
03:32si c'est lui qui va vers la personne plutôt que l'inverse.
03:35Brigitte, elle ne va pas vers la personne.
03:37Elle laisse la personne aller vers elle.
03:39Mais c'est pour ça qu'il y a aussi de moins en moins.
03:41Non mais c'est vrai que les hommes ne me draguent pas.
03:45C'est sûr.
03:46Et moi il y a très longtemps qu'il n'y a plus aucun homme qui a osé porter une main baladeuse sur moi.
03:53Heureusement ça.
03:55Écoutez, ça va s'arranger.
04:02Je fais ça en public, comme ça il y a des témoins.
04:04C'est vrai que ça a drastiquement changé les relations homme-femme
04:08et que Me Too a eu du très bon quand on s'est occupé de Harvey Weinstein, c'était très positif.
04:13Mais il faut se rappeler qu'aussi Me Too en France avec Balance Ton Port a déjà commencé par un excès.
04:18C'est-à-dire que quand Sandra Muller a fait son premier tweet en disant...
04:21Elle est super Sandra.
04:22En disant Eric Brion m'a dit, toi t'as des gros seins, t'es mon type.
04:26Le mec, en deux semaines, il a perdu emploi, femme et enfants.
04:30Est-ce que c'était vraiment une raison de lui briser sa vie ?
04:34Je pense que ça c'est un excès de Me Too par exemple.
04:36Voilà, c'est une fille.
04:37Ah oui, mais excusez-moi, c'est la vie d'un homme.
04:39Donc il y a eu des excès.
04:40Mais Me Too était nécessaire.
04:41Après, il y avait du ménage à faire et est-ce qu'il faut passer par des excès pour revenir à la normale ?
04:45C'est normal évidemment que les hommes aujourd'hui passent très attention, beaucoup plus qu'avant.
04:50Est-ce que Brigitte, vous avez été témoin de comportements déplacés ?
04:53Oui, bien sûr.
04:55Pourquoi ?
04:56Notamment lorsque, à l'époque, je tournais des films pornographiques,
05:00j'ai vu les hommes chez qui on tournait, qui louaient leur appartement,
05:04rentrer dans la salle de bain et ne pas se gêner pour sauter la fille qui tournait le film.
05:10Mais moi, ça ne m'est jamais arrivé parce qu'encore une fois,
05:12j'ai eu la chance d'avoir une enfance où on m'a appris à me respecter, etc.
05:16Je crois que ce qu'il faut quand même comprendre, c'est qu'il y a une femme sur quatre pratiquement
05:21qui est abusée durant l'enfance.
05:23Alors moi, je les comprends aussi ces féministes qui sont vent debout contre les hommes
05:27si elles ont subi des abus.
05:29Donc c'est très compliqué.
05:31Je crois qu'on avancera le jour où on comprendra qu'il faut éduquer dès l'enfance
05:35les hommes, les femmes, enfin les petites filles, les petits garçons,
05:39dire aux petits garçons que ce n'est pas parce qu'une femme s'abuse de manière séduisante
05:44qu'elle a envie qu'on la saute.
05:45Et de même qu'il faut expliquer aux femmes que quand elles ne veulent pas,
05:48il faut qu'elles le disent clairement.
05:50Parce qu'aujourd'hui, on mélange tout.
05:51On mélange le viol, on mélange le fait d'avoir été abusée.
05:54Et moi, j'explique une chose qui va évidemment choquer.
05:57Mais tant pis, je vais le dire.
05:58Il y a beaucoup de femmes qui vont accepter une relation d'un soir,
06:01notamment avec des gens très connus comme vous, Cyril,
06:03dans l'espoir d'obtenir quelque chose.
06:06Elles espèrent obtenir quelque chose.
06:08Elles ont juste droit à un coup de bite, pardon, d'être vulgaires.
06:11Et le lendemain, elles se sentent abusées au sens profond du terme.
06:16Elles se sentent abusées parce qu'elles espéraient autre chose.
06:18Une femme qui s'offre souvent.
06:20Voilà, donc il faut aussi expliquer aux femmes,
06:22si vous attendez autre chose, faites comme les putes, dites-le avant.
06:28C'est la réalité des hommes et des femmes, c'est tout.
06:31On ne voit pas le sexe de la même manière.
06:33Je vais vous dire la vérité.
06:34Valérie Benaim m'a souvent courtisée.
06:39Ce soir, c'est toi.
06:42Vous voulez une augmentation ?
06:48J'entends ce que vous dites.
06:49Peut-être qu'effectivement, il y a des femmes
06:51pour qui la promotion au canapé n'était pas un problème.
06:53Et pour d'autres qui se sont senties aussi sous emprise
06:57d'un supérieur hiérarchique, etc.
06:59Il ne faut pas mettre tout le monde qui ne l'a pas dit.
07:01Elle a senti sous emprise avec moi, Benaim.
07:02Sous emprise ? Non, parce qu'on a une relation.
07:04Sous la prise, vous, c'est ça.
07:06Moi, je crois effectivement que MeToo était nécessaire.
07:09Oui, tu as raison, il y a eu des excès.
07:12Mais comme dans toutes les révolutions,
07:14il y a un effet de balancier et qu'on va peut-être revenir.
07:16Et qu'il y a un clivage de génération.
07:19Bien sûr, je pense qu'il y a une génération
07:20qui ne comprend pas MeToo.
07:21Mais que c'est absolument nécessaire
07:23et qu'il y a peu de femmes qui vont dénoncer un agresseur
07:26qui est un agresseur fantôme.
07:27Merci.
07:28Bahia, Carla, est-ce que vous avez eu affaire
07:30à des gros lourds comme ça qui vous ont...
07:32Dans l'enfance, oui.
07:33J'ai été abusée.
07:34Mais par un autre enfant.
07:36Ça m'a beaucoup marquée.
07:37Mais...
07:38A quel âge ?
07:39J'étais en maternelle.
07:40Et un enfant, il était...
07:42En fait, il était atteint de trisomie.
07:44Et je pense qu'il avait vu ses parents faire cet acte-là.
07:48Et donc, tous les jours, à chaque fois, c'était pareil.
07:51Et dans le milieu de la télé, maintenant, tout ça ?
07:53Jamais.
07:54Non, parce que les gens n'osent plus,
07:55mais on ne me courtise même pas.
07:56C'est vrai ? Ah oui ?
07:57Oui.
07:58Il doit y avoir un problème, mais...
08:00Même Ross ne vous a pas dragué ?
08:01Non.
08:02Mais non, il drague ma mère, lui.
08:03Ah, oui.
08:08Juliette, vous, dans le milieu de la télé,
08:10vous avez fait beaucoup de chaînes ?
08:12Non, pas dans le milieu de la télé,
08:14mais j'ai lu beaucoup de lourds quand je travaillais...
08:17Quand j'étais serveuse.
08:18Ah oui ? Genre quoi ?
08:19Genre des mecs bourrés qui se croient tout permis
08:21avec la serveuse, que ce soit les mains au cul ou...
08:23Non.
08:24Bien sûr.
08:25Oui.
08:26Et comment tu agissais ?
08:28C'est très, très simple, très ferme, sans...
08:31Je ne voulais pas perdre mon travail.
08:33C'est ça.
08:34Sans jamais me vexer.
08:35C'est la bouteille dans la gueule.
08:36Non, pas du tout.
08:37Non, pas du tout.
08:38En fait, c'est très simple, c'est très ferme.
08:40On s'enlève, on lui explique que ça ne va pas être possible
08:42et on s'en va.
08:43Et voilà.
08:44Et vous, Polska ?
08:45Oui, moi, beaucoup quand même.
08:47Pareil ?
08:48Il y a beaucoup de gros porcs, dans la vie.
08:49Ah, c'est pareil.
08:50Oui, oui.
08:51Dans quoi ?
08:52Dans le monde...
08:53Ce n'est pas Jean-Michel Maire qui est à côté de vous
08:54dans des BMP.
08:55Non, ça va.
08:56Il est gentil.
08:57Ça va.
08:58Mais oui, les mains baladeuses, les paroles déplacées,
08:59il y a beaucoup.
09:00Moi, justement, à cette époque, c'est très bien,
09:01parce que même si c'est walkiste,
09:03maintenant, ce qui change entre avant et maintenant,
09:05c'est le consentement.
09:06Moi, je trouve ça très, très, très bien.
09:07Parce qu'avant, il y avait un peu une culture du viol, quand même.
09:09Polska, vous faites quoi, quand vous connaissez un mec ?
09:11Un mec relou, vous lui dites quoi ?
09:13Déjà, il y a une différence entre, par exemple,
09:14t'es belle et t'es bonne.
09:15Ah oui.
09:16T'es belle et t'es bonne, déjà, le mec...
09:18T'es bonne.
09:19On vous a déjà dit que t'es bonne.
09:20Vous brosez, déjà.
09:21Oui, souvent.
09:22On vous a dit que t'es bonne, oui, c'est vrai.
09:23Et je ne le prends pas forcément bien.
09:24Oui, bien sûr.
09:25Moi, je lui dis ta gueule.
09:27Ça.
09:28Philippe, toi, vous n'osez plus rien.
09:31Effectivement, aujourd'hui, sur les relations homme-femme,
09:34même ma femme, maintenant,
09:35j'ai du mal à lui dire t'es belle.
09:39Il fait trop long.
09:40Incroyable.
09:41C'est vrai, des fois, on a entendu une femme
09:43qui a porté plainte contre son mari
09:44parce qu'il lui demandait de faire l'amour.
09:46Alors, on dit, c'est une histoire un peu absurde,
09:49parce que s'ils sont mariés, c'est qu'il y a consentement.
09:51Ah non.
09:52Ah non.
09:53Attention.
09:54C'est un autre débat.
09:56C'est pour ça que moi, je suis choqué
09:58par Fabrice, Philippe et Brigitte.
10:00Quand Philippe parle de wokisme,
10:03et là, quand vous venez de dire
10:04quand on est marié, c'est qu'il y a consentement.
10:06Non.
10:07Je n'ai pas dit qu'il y avait obligation.
10:08Non, consentement.
10:09J'ai dit que quand il y a un désir de l'un et de l'autre,
10:11c'est un consentement.
10:12Et c'est pour ça que Brigitte,
10:13excusez-moi, je vous admire énormément,
10:15mais vous m'avez perturbé.
10:17Vous avez dit,
10:18les femmes doivent dire clairement si elles ne veulent pas.
10:21C'est l'inverse.
10:22Les femmes doivent dire clairement si elles veulent,
10:24parce que c'est le consentement.
10:25Non.
10:26Donc là, je trouve que vous inversez la problématique.
10:28Et c'est extrêmement dangereux.
10:30Pour moi, c'est très dangereux.
10:31C'est très dangereux.
10:32Brigitte, vous avez soutenu la liberté d'importuner.
10:35Ça veut dire quoi ?
10:36Alors, je n'ai pas soutenu.
10:38J'ai signé à l'époque quelque chose
10:40où il y avait ce terme
10:41qui n'était peut-être pas très bien choisi,
10:43surtout à cette époque-là.
10:44Mais encore une fois,
10:46on avait essayé, quand on a signé cette tribune,
10:49justement, de tout de suite montrer
10:51qu'il fallait faire attention,
10:52qu'il ne fallait pas partir dans les délires.
10:54Et mettre d'un côté, tous les hommes sont des porcs,
10:56et de l'autre côté, toutes les femmes sont des saintes.
10:58Voilà, c'est tout.
10:59Maintenant, pour juste répondre,
11:01je crois que ce qui est important,
11:03c'est qu'une jeune fille de 15-16 ans
11:05qui n'a pas envie de faire l'amour
11:07avec un jeune garçon de 15-16 ans,
11:09moi, j'ai tendance à lui dire,
11:10surtout ne monte pas dans la chambre,
11:12parce que pour le garçon, c'est open.
11:15Et une fois qu'il va être bourré de testostérone,
11:17qui va lui sauter dessus,
11:18elle va se faire abuser, c'est tout.
11:22C'est dans ce sens que je dis,
11:24il faut aussi aider les femmes
11:25à dire plus clairement quand elles ne veulent pas.
11:28Vous dites qu'elle est presque
11:29co-responsable de son agression.
11:30Je suis désolée,
11:31elle n'est pas co-responsable de son agression.
11:33Elle peut monter dans la chambre,
11:35et jusqu'au dernier moment,
11:37elle a le droit de dire oui.
11:38Vous ne comprenez pas ce qu'est la sexualité
11:39d'un jeune mec bourré de testostérone.
11:41Et ce n'est pas à lui de se maîtriser,
11:44c'est à lui d'apprendre.
11:45C'est à la société de lui apprendre.
11:47Vous entendez des cours d'éducation à l'école
11:50où on apprend ça aux jeunes garçons ?
11:52Dès qu'il y a des cours d'éducation sexuelle,
11:54ça fait scandale.
11:55De toute façon, on va faire quoi ?
11:57On va punir de plus en plus,
11:58alors qu'il faut truquer la malabarité ?
12:01À mon père, je m'en rappelle, franchement.
12:03Quand j'avais 18 ans,
12:05je lui disais que j'avais rendez-vous avec une fille.
12:08Et à chaque fois, il me disait
12:10« combien ça va te coûter ? »
12:11Ah, espèce de...
12:12Comment ça va te coûter ces conneries ?
12:15Prends de l'argent dans ma mallette.
12:18Brigitte, lors d'un passage télé sur BFM,
12:20vous aviez déclaré « on peut jouir d'un viol ».
12:22Est-ce que...
12:23Et c'est vrai que tout le monde en avait parlé derrière.
12:26Est-ce que vous regrettez cette phrase
12:27ou est-ce que vous pouvez la réexpliquer ?
12:29Je crois que j'aurais dû, malheureusement,
12:31rajouter malheureusement.
12:33Je ne regrette pas parce que c'est dans ma nature
12:36de ne rien regretter.
12:37Et je regrette d'autant moins que j'ai reçu,
12:39si vous le saviez, le nombre de courriers
12:40que j'ai reçus d'hommes et de femmes
12:42qui m'ont dit « je n'ai jamais osé parler à mon thérapeute
12:45avec qui j'ai travaillé pour réparer ce traumatisme »
12:49du fait que j'avais eu une jouissance
12:52parce que, du coup, je me sens coupable, etc.
12:54Donc je crois que j'ai plutôt fait du bien
12:56que du mal en disant ça.
12:57Et je crois que je l'ai payé assez cher.
12:59Donc je ne le regrette pas.
13:00Oui, j'ai le verbe.
13:01Et vous vous êtes excusée après ?
13:02D'ailleurs, je ne me suis pas excusée.
13:03J'ai dit « s'il faut s'excuser, ok, je m'excuse ».
13:05Ce n'est pas tout à fait la même chose.
13:07Je ne vois pas en quoi je dois m'excuser
13:09de dire une réalité sur la sexualité.
13:11On a d'un côté la pornographie
13:12et de l'autre côté un silence de mort.
13:14Eh bien, s'il n'y a que moi qui continue à parler
13:16et qui essaye d'expliquer ce que c'est que le sexe,
13:19peut-être qu'on pourra tous faire l'amour
13:21de manière calme, tranquille et en consentement.
13:23Alléluia !
13:24Juste, c'est clair, mais...
13:25Ah non, mais c'est vrai !
13:27Pourquoi autant de difficultés ?
13:29On a tellement de merde dans la vie
13:30que si en plus on doit se poser 36 000 questions
13:32pour commencer à aborder quelqu'un...
13:34Moi, je me mets à la place des jeunes, moi.
13:36Quand les parents feront leur boulot
13:37et que les enfants de 14 ans
13:38ne verront plus de films porno,
13:40peut-être qu'on avancera.
13:41Aujourd'hui, ils sont éduqués par la pornographie.
13:43Alors, il faut peut-être leur expliquer
13:44ce que c'est qu'une femme,
13:45ce que c'est qu'un homme.
13:46Ah non.
13:47Moi, je n'ai pas besoin qu'on m'explique, mais bon...
13:49C'est déjà pas mal.
13:51C'est déjà pas mal.
13:52Mais non, mais c'est vrai.
13:53Philippe, est-ce que vous montez dans l'ascenseur
13:54avec une jeune fille que vous connaissez ?
13:56Avant, ça ne me posait pas de problème.
13:58Et maintenant, oui.
13:59Et maintenant, effectivement,
14:00on doit se prémunir d'une éventuelle personne
14:03qui aurait envie, en fait,
14:04de profiter de son statut de femme
14:06pour créer une histoire
14:08et peut-être aller...
14:09On l'a vu dans certaines histoires
14:10où c'était aussi une histoire d'argent.
14:12Et derrière, il faut prouver.
14:14Donc, ça veut dire que
14:15quand tu vas discuter avec une femme...
14:17Moi, je suis directeur de casting,
14:18des fois, pour mes spectacles.
14:20Déjà, c'est même pas moi
14:21qui engage la conversation.
14:22Je le fais avec ma femme, Olivia,
14:23parce que c'est la directrice artistique.
14:25C'est comment, votre femme ?
14:26Olivia.
14:27On l'embrasse.
14:28C'est gentil.
14:29Ça m'évitera de le faire, ce soir.
14:30On adore, Philippe.
14:40En fait, on nous dit que c'est dangereux.
14:42On ne peut pas avoir une conversation,
14:43un homme, une femme.
14:44Aujourd'hui, ce n'est pas possible.
14:45Ou alors, tu dis...
14:46Est-ce que ça vous dérange
14:47qu'on filme la conversation,
14:48qu'on filme l'entretien ?
14:49Parce qu'il peut y avoir
14:50tout un tas de dérives,
14:51à un moment donné, derrière tout ça.
14:52Mais, Philippe, à la télé,
14:53quand tu fais les commentaires, etc.,
14:56est-ce que tu sens
14:57que tu es plus bridé qu'avant ?
14:59Complètement.
15:00C'est pour ça que, ces dernières années,
15:01je m'embêtais un petit peu à la télé
15:03parce qu'on ne retrouvait pas...
15:04J'étais au départ.
15:05C'est pour ça qu'avec le théâtre,
15:06quand on s'est mis avec Nilsson
15:08où ça patine à Tokyo,
15:09on s'éclate parce qu'en fait,
15:10on retrouve un peu
15:11un sentiment de liberté
15:12et ce qu'on était au tout début.