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NewsTranscription
00:00Le véritable sujet, c'est que finalement, jamais ce personnage n'aurait dû croiser la route de Philippines, on le rappelle.
00:06Il avait déjà violé, il avait fait de la prison, il faisait l'objet de quitter le territoire français.
00:12C'est vrai qu'on ne peut qu'imaginer qu'il y a eu un raté quand même dans le dispositif.
00:16Il y a de toute évidence un raté à un moment donné dans le dispositif,
00:19puisqu'il y a y compris des demandes qui ont été adressées au mauvais service au niveau du Maroc.
00:24Le problème, c'est que certaines personnes mettent sur le même plan la question de son statut migratoire et de l'agression.
00:30Des agressions sexuelles, des violences physiques, des meurtres, il y en a dans notre pays,
00:35et des féminicides en particulier, il y en a dans notre pays.
00:37On a eu plus d'une centaine depuis le début de l'année.
00:40Et la question du statut migratoire ou du statut des papiers de la personne n'est pas le sujet en réalité.
00:46La question, c'est que si cette personne avait été renvoyée ailleurs,
00:49sans doute, peut-être qu'elle aurait commis un crime ou un meurtre ailleurs.
00:52Alors on peut se dire, il ne vaut mieux pas que ça arrive en France, et je comprends que des Français se disent ça.
00:56Mais le sujet qui est en cause, c'est comment on traite de la violence, des agressions sexuelles, des attaques physiques dans notre pays.
01:04Et sur ce sujet-là, je suis au regret de dire que ce n'est pas la question des OQTF ou de renvoyer les immigrés dans leur pays qui va régler le problème.
01:11Le Rassemblement national, sur ce sujet, fait un lien systématique entre immigration et délinquance, ou agression et violence.
01:17Parce qu'il y a eu des cas, de nombreux cas, dont on a parlé dans les médias notamment, et pas que, ce sont des faits qui existent.
01:22Vous avez raison de pointer un fait, c'est-à-dire que certains cas, on va en parler davantage que d'autres, parce que le RN va décider de les mettre en avant.
01:29Mais le RN ne vous a pas parlé de Vanessa, Dominique, Élise, Marie-Louise, Thérèse, Alexandra, Kalma, Rondane, Zahia ou Alicia,
01:36dix femmes qui ont été tuées cette année dans notre pays.
01:38Pourquoi ? Parce que le statut de la personne qui les a tuées ne l'intéresse pas.
01:41Généralement, c'est le mari, c'est l'ex-compagnon, c'est le compagnon, c'est une personne dans la famille, mais ça ne les intéresse pas.
01:47Ça, quand c'est des personnes, quand c'est des violences intra-familiales, quand c'est des personnes qui tuent à l'intérieur de la famille,
01:53et qui sont des Français normaux comme les autres.
01:56Ce que montre d'ailleurs aussi sur la question des agressions sexistes et sexuelles en ce moment le procès de Mazan,
02:00c'est que ça peut être n'importe qui en fait, l'agresseur de Gisèle Pellicot.
02:05Mais là, vous entendez bien aussi, on a dévoilé ce sondage Europe 1 ce matin,
02:09où 78% des Français sont favorables justement à l'emprisonnement des individus sous-occupés.
02:14Il y a sans doute une partie de vos électeurs qui le pensent également, Antoine Leroy.
02:17Tout à fait, j'ai vu ce sondage, et je pense qu'il y a aussi une peut-être méconnaissance de ce que ça veut dire les réalités de ce sujet-là.
02:25Chaque année, il y a environ 125 000 au QTF qui sont prononcés, d'accord ?
02:29Prononcés généralement parce qu'il y a un refus de titre de séjour,
02:32ou il y a un titre de séjour qui arrive à date de péremption, puis on refuse de le renouveler.
02:36Parfois, c'est aussi parce que les services administratifs sont débordés, il faut le dire aussi,
02:40les services administratifs sont débordés, et des gens se retrouvent dans des situations à être sans papier,
02:44alors même qu'ils avaient jusque-là un titre de séjour.
02:46Là, à l'heure actuelle, il y a 1800 places en centres de rétention administrative.
02:50Si jamais on veut porter à 125 000 le nombre de places en centres de rétention administrative,
02:56excusez-moi de vous dire, mais c'est lunaire, c'est aberrant, d'accord ?
03:01Le plan de M. Darmanin prévoyait de les porter à 3000.
03:03Et puis par ailleurs, ça pose aussi la question de ces centres de rétention administrative et de leur utilité.
03:08Les OQTF, quand elles sont prononcées, à mon sens, elles sont trop nombreuses,
03:12elles ne peuvent pas être appliquées compte tenu de leur nom.
03:15Mais ces OQTF, elles sont des obligations de quitter le territoire français.
03:19La plupart du temps, les gens partent d'eux-mêmes, en réalité.
03:21Il y a des cas très spécifiques sur lesquels des individus vont refuser de quitter le territoire national,
03:27et où il y a un problème qui est parfois posé, qui est la question des laissés-passer consulaires.
03:31Mais qu'est-ce que ça veut dire si jamais on décide d'emprisonner les gens,
03:34dans la durée où, si jamais un État partenaire refuse à jamais d'accepter son ressortissance ?
03:41Ça veut dire qu'on emprisonne une personne, sans raison, à part son statut migratoire, à vie.
03:47Moi, je trouve que c'est le règne de l'arbitraire,
03:49et notre pays s'est fondé quand même sur la destruction d'une bastille,
03:52dont précisément le rôle était d'emprisonner des gens sur la base de l'arbitraire et des lettres de cachet du roi.