• il y a 3 mois
La compagnie ferroviaire italienne, Trenitalia, a annoncé le lancement de 2 allers-retours entre Paris et Marseille courant 2025. La concurrente de la SNCF a prévu d'intensifier son implantation dans l'Hexagone et prévoit d'ouvrir des liaisons entre Paris et Strasbourg et entre Paris et Bruxelles. Les explications avec l'éditorialiste BFM Business, Pierre Kupferman.

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00:00Bonjour Pierre. La concurrence s'intensifie pour la SNCF, avec Trenitalia qui s'apprête à lancer ses trains entre Paris et Marseille.
00:08Effectivement, Trenitalia qui est déjà présent sur l'axe Paris-Lyon avec 5 allers-retours par jour,
00:13prépare son arrivée sur cette autre liaison qui est ultra rentable pour la SNCF.
00:19Et pour commencer, ce sont les informations du quotidien Le Parisien, 2 allers-retours par jour.
00:24On n'a pas la date précise du lancement de la liaison, on sait juste que ce sera l'année prochaine.
00:292 allers-retours, c'est pas beaucoup, est-ce qu'on peut vraiment parler de concurrence ?
00:33Oui, pourquoi ? Parce qu'en fait, Trenitalia n'hésite pas à casser les prix dès qu'elle est sur une liaison qui concerne la France,
00:39quitte à perdre de l'argent et qu'elle prévoit toujours, selon Le Parisien, de s'attaquer ensuite à d'autres liaisons au départ de Paris,
00:46Strasbourg et Bruxelles. Tout ça grâce à l'arrivée de nouvelles rames à grande vitesse commandées au japonais Hitachi,
00:53une quarantaine de trains au total qui sont assemblés en Italie et conçus pour circuler en France, mais aussi en Belgique, en Allemagne,
01:02en Espagne, en Autriche, en Suisse, aux Pays-Bas, avec, vous le voyez, un intérieur soigné parce que l'objectif, c'est de séduire à la fois
01:10les familles et puis la clientèle business.
01:13Il y a des gens qui travaillent. L'italien n'est pas le seul à vouloir proposer une alternative à la SNCF pour les passagers français.
01:18Vous avez aussi la compagnie nationale espagnole Renfe, qui fait circuler déjà ses trains à grande vitesse sur les axes Marseille-Madrid et Lyon-Barcelone.
01:27620 000 passagers dans les 12 mois qui ont suivi l'ouverture de ces liaisons, c'était en juillet de l'année d'avant.
01:34Renfe, qui attend toujours l'homologation de ses Talgos pour aller jusqu'à Paris, donc aussi du Paris-Lyon, pensait que ce serait bon pour les JO,
01:44mais finalement, ce ne sera pas avant 2025.
01:46Est-ce que ça veut dire, Pierre, que les prix vont baisser ?
01:49Alors, sur les liaisons concernées, c'est une évidence. La concurrence tire toujours les prix vers le bas.
01:55Encore faut-il que les Français fassent jouer cette concurrence.
01:59Pourquoi je vous dis ça ? C'est parce qu'on a encore un réflexe quand on veut réserver un billet de train, c'est qu'on va sur l'appli de la SNCF,
02:04qui ne vend que des billets pour ses TGV. Et donc, pour comparer les prix, il faut vraiment aller sur des sites qui ont accès également aux offres des concurrents.
02:15Je pense à Trainline, à Combo, à Omio. Si vous achetez finalement un billet sur un TGV de la SNCF, ce sera le même prix que sur Connect SNCF,
02:24mais au moins, vous aurez pu choisir la meilleure option pour vous en ayant accès à l'intégralité de l'offre.
02:30Je vous donne cet exemple, pourquoi ? Parce que déjà, aujourd'hui, si vous allez en Allemagne, dans le même train,
02:35vous avez à la fois des billets vendus par la SNCF et des billets vendus par la Deutsche Bahn et qu'ils ne sont pas du tout au même tarif.
02:44C'est un excellent conseil que vous me donnez, Pierre, parce qu'en plus, on a le réflexe pour les billets d'avion.
02:48Pourquoi on ne pourrait pas l'avoir pour des trains et si c'est pour faire des économies ?
02:51J'ai réservé un pari au rail hier. J'étais très étonnée du prix pour la Toussaint. Merci, Pierre.

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