A 33 ans seulement, Maud Bregeon poursuit son ascension fulgurante. Elle vient d'être nommée porte-parole du gouvernement de Michel Barnier. Dans une autre vie, elle a été ingénieure dans le nucléaire, avant de se lancer en politique sous les couleurs d'En Marche. Elue en 2022 et 2024 députée de la 13ème circonscription des Hauts-de-Seine, elle a fait ses armes comme porte-parole de son groupe avant donc d'entrer il y a quelques jours dans le nouveau gouvernement.
Clément Méric vous propose de revoir ce numéro de La politique et moi enregistré en février 2023.
Maud Bregeon, ex-députée "Ensemble pour la République" des Hauts-de-Seine.
Avant, mon invitée était plutôt du genre à porter une tenue de radioprotection, un compteur Geiger à la main. Depuis qu'elle s'est lancée en politique, c'est encore elle qu'on envoie en première ligne quand il faut éteindre un incendie.
Pourquoi s'engage-t-on en politique ? Comment tombe-t-on dans le grand chaudron de l'Assemblée ?
Chaque jour, Clément Méric, dans un entretien en tête à tête de 13 minutes, interroge un parlementaire sur les personnalités, les évènements - historiques ou personnels - qui l'ont conduit à choisir la vie publique.
Car on ne naît pas politique, on le devient !
Clément Méric vous propose de revoir ce numéro de La politique et moi enregistré en février 2023.
Maud Bregeon, ex-députée "Ensemble pour la République" des Hauts-de-Seine.
Avant, mon invitée était plutôt du genre à porter une tenue de radioprotection, un compteur Geiger à la main. Depuis qu'elle s'est lancée en politique, c'est encore elle qu'on envoie en première ligne quand il faut éteindre un incendie.
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00:00Elle a d'abord été ingénieure dans le nucléaire avant de se lancer en politique sous les couleurs d'En Marche.
00:05Longtemps porte-parole de son groupe à l'Assemblée,
00:08Maude Bréjon porte désormais la parole du gouvernement de Michel Barnier.
00:12Je vous propose de revoir ce numéro de La Politique et moi, enregistré en février 2023.
00:17Générique
00:19...
00:29Bonjour, Maude Bréjon. Je le disais en quelques mots en lancement,
00:33avant La Politique, vous occupiez un poste un peu particulier chez EDF.
00:36Vous êtes intervenue notamment en situation de crise à Saint-Martin
00:40après le passage de l'ouragan Irma pour rétablir le courant sur place.
00:44Ce n'est pas l'essentiel de votre travail, de votre mission chez EDF.
00:47Non, l'essentiel de ma mission, et c'était mon premier poste,
00:50c'est comment vous faites en cas d'accident grave,
00:52une tempête, un ouragan, un tremblement de terre,
00:57pour réalimenter la centrale en eau, en air et en électricité.
01:01Et donc faire en sorte qu'il n'y ait pas de fonte du cœur, tout simplement.
01:05Du cœur d'une centrale nucléaire, parce que là, vous parlez de centrale nucléaire,
01:08de catastrophe nucléaire, si l'on peut dire.
01:10C'était une unité d'intervention qui a été créée après Fukushima.
01:14Après Fukushima, on s'est rendu compte que les moyens
01:16qui étaient disponibles sur la centrale s'il y avait eu un gros accident,
01:20il ne fallait pas nécessairement compter dessus
01:22et être en capacité d'en amener de l'extérieur.
01:25Vous deviez monter une cellule de crise à quelques kilomètres de la centrale.
01:27C'est comment est-ce que vous montez un poste de commandement,
01:30comment est-ce que vous faites venir des équipes de l'extérieur d'autres centrales,
01:33comment est-ce que vous acheminez du matériel,
01:35et puis comment est-ce que vous réalimentez
01:38les diesels d'ultime secours en carburant,
01:39comment est-ce que vous maintenez à bonne pression le réacteur,
01:42comment est-ce que vous remettez de l'eau dedans
01:44pour le refroidir, tout simplement ?
01:45Il faut aimer le risque pour faire ce genre de métier ?
01:48Il faut aimer le risque, il faut aimer la découverte, déjà,
01:50parce que moi, c'était une découverte,
01:52le monde du nucléaire, je ne le connaissais pas du tout.
01:54Il faut aimer le contact humain,
01:56parce que c'est un vrai travail d'équipe, la gestion de crise,
01:59avec les techniciens, avec les préfectures,
02:01avec les pouvoirs publics, de façon plus générale.
02:04Moi, j'ai beaucoup appris,
02:06parce qu'il y a à la fois des compétences techniques
02:09sur comment fonctionne une centrale nucléaire,
02:10comment fonctionnent les différents matériels dont vous avez besoin,
02:13et puis comment vous intervenez en gestion de crise.
02:16Vous n'êtes pas dans du management, vous êtes dans du commandement.
02:20D'ailleurs, on travaillait beaucoup, notamment avec le monde des armées,
02:23qui nous a aidés là-dessus,
02:25parce qu'ils ont l'habitude d'intervention
02:27en situation déstructurée.
02:28Vous avez fait des études d'ingénieur pour exercer ce métier,
02:31mais ce n'est pas ce que vous vouliez faire à l'origine.
02:33Vous étiez plutôt attirée par les sciences politiques.
02:36Pourquoi avez-vous renoncé à cela ?
02:38Je suis d'une famille où on a toujours beaucoup parlé politique à la maison.
02:41On a toujours beaucoup débattu.
02:43Mes parents n'en faisaient pas, mais ils s'y intéressaient,
02:46et donc, c'était très présent à table.
02:48J'ai eu, effectivement, envie de faire des sciences politiques.
02:52À l'époque, quand on est au lycée, on pense à Sciences Po.
02:54Mais en fait, je suis d'une famille où, aussi,
02:57on m'a toujours dit que l'important, c'était la sécurité de l'emploi.
03:01J'ai une famille plutôt modeste.
03:03Mon papa a connu des périodes de chômage dans sa vie.
03:05Donc, c'est pour être sûre d'avoir un job
03:08qu'il vous a dit, faites plutôt des études d'ingénieur.
03:10Lui, à l'institut du monde ouvrier, m'a dit qu'ingénieur,
03:13c'est la sécurité de l'emploi.
03:15Et donc, au fond, pour moi, qui étais bonne en maths,
03:19c'était à la fois la maîtrise du risque
03:22et la garantie, simplement, d'avoir un avenir professionnel stable.
03:26Ca ne vous a pas empêché de garder un oeil sur la politique
03:29avec une orientation plutôt à droite,
03:32mais votre premier engagement politique, c'est en 2017,
03:35comme militante, pour Emmanuel Macron
03:37dans sa campagne présidentielle.
03:39Vous êtes devenue référente d'En Marche dans les Hauts-de-Seine,
03:43puis tête de liste au municipal à Levallois.
03:45Est-ce que vous n'avez pas un peu cherché à chasser le naturel
03:48cette attirance vers la politique ?
03:50Est-ce que la politique est pas revenue au galop dans votre vie ?
03:54Je dirais pas que je l'ai cherchée à la chasser.
03:56Même, je me rappelle, durant ma prépa à Paris,
03:59je regardais, et c'est pas une blague,
04:01je regardais LCP, je me rappelle très bien,
04:03un petit poste de télé catholique, à l'époque,
04:06et effectivement, c'est revenu.
04:08C'est revenu parce que c'était une période de ma vie
04:11où j'étais installée professionnellement,
04:13donc j'avais du temps,
04:14et puis parce qu'Emmanuel Macron...
04:16On a l'impression que vous avez été un peu happée par la politique,
04:20comme si ça venait répondre à un besoin
04:22qui était pas tout à fait comblé en vous, peut-être, par votre job.
04:26C'est un besoin d'engagement.
04:28Il y a quand même un lien entre le travail
04:30qui était le mien chez EDF et celui qui est le mien en politique,
04:33et c'est la notion de service à l'autre.
04:35EDF, le service public de l'électricité,
04:38c'est les hommes en bleu qui sont venus vous réalimenter
04:41le soir de la tempête de 99,
04:43ceux qui montent au poteau et font en sorte
04:45que vous puissiez avoir de l'électricité.
04:47Le besoin d'avoir du sens dans votre travail,
04:50dans votre action quotidienne...
04:52Le plus petit dénominateur commun entre les deux,
04:54c'est que ce sont des missions dans lesquelles on donne
04:57pour les autres, et dans lesquelles l'intérêt général,
05:00ça a sa place.
05:01Votre engagement politique, c'est octobre 2020.
05:04C'est une nouvelle étape.
05:06La République en marche décide de nommer deux femmes
05:08venues de la société civile pour occuper
05:11les fonctions de porte-parole.
05:13Vous décidez de tenter votre chance parmi de nombreuses candidates,
05:16et le résultat, ça donne ça.
05:23Je m'appelle Maude Bréjon, j'ai 29 ans,
05:25je suis ingénieure dans l'énergie spécialisée en gestion de crise.
05:32C'était un processus qui a été transparent,
05:34avec des règles claires et connues de tous,
05:37parce qu'on est un mouvement qui s'ouvre largement
05:39à la société civile, et parce qu'on prône la parité
05:42et qui se l'applique d'abord à soi-même.
05:45Vous l'évoquez brièvement dans cette vidéo,
05:47mais vous avez franchi...
05:49C'était court.
05:50...les étapes d'un casting qui était digne de la Starac,
05:53mais pour devenir porte-parole.
05:55Oui, en fait, c'était de la Starac, peut-être pas...
05:58Il y a eu plusieurs jurys qui ont sélectionné,
06:00mais je ne sais pas chanter.
06:02Oui, il y a eu d'abord une vidéo qu'on a dû envoyer
06:05pour se présenter, montrer comment on parlait devant une caméra,
06:08puis plusieurs étapes de sélection.
06:10Avec des mises en condition ?
06:12Oui, comme sur un plateau de télévision,
06:14avec des journalistes qui vous poseraient des questions,
06:17format un peu grand jury.
06:18Il y a eu plusieurs étapes successives,
06:21et effectivement, c'est comme ça que j'ai été recrutée.
06:24Je crois que ce qui est extrêmement important
06:26dans cette étape, c'est que La République en marche,
06:29qui n'a pas tout réussi par ailleurs,
06:31mais démontre qu'elle a eu cette volonté, jusqu'au bout,
06:34de faire monter des jeunes issus de la société civile
06:37qui n'avaient pas fait de politique.
06:39Je me rappelle, une amie à moi, Aurélie Taquilin,
06:42qui venait de chez LR, m'avait dit à l'époque,
06:45chez LR ou à l'UMP, on prenait notre ticket
06:47puis on attendait 25 ans.
06:49C'est vrai que là, vous avez été propulsée
06:51dans des fonctions porte-parole.
06:53Si le macronisme a bien réussi quelque chose,
06:56c'est d'arriver à mettre sur le devant de la scène
06:58ce qu'on appelle l'Ancien Monde n'aurait pas dû y être.
07:01Pendant longtemps, vous avez été porte-parole
07:04du parti de la majorité présidentielle
07:06en restant salariée d'EDF.
07:08Vous avez mené une double vie, en quelque sorte,
07:11parce que le soir, vous deviez aller sur les plateaux télé
07:14pour défendre l'action de la majorité.
07:16Comment vous avez survécu à ça ?
07:18Au prix d'une bonne partie de ma vie personnelle, déjà.
07:21Oui, c'est ça. Vous n'avez plus le temps pour vous.
07:24Une chose très simple, c'est que porte-parole,
07:27donc il faut bien continuer à payer le loyer et les factures.
07:30Ce qui est difficile, au fond,
07:32c'est la gymnastique mentale que ça demande.
07:34C'est-à-dire, la journée, vous vous occupez
07:37des centrales nucléaires et de la production d'électricité.
07:40Entre midi et deux, vous allez parler du Covid sur BFM TV,
07:43puis vous revenez à votre travail,
07:45et le soir, vous repartez parler d'immigration et de sécurité.
07:49Je crois que la clé, c'est le travail.
07:51Je me souviens, quand j'ai été nommée,
07:53on m'a donné plusieurs conseils.
07:55Le premier, c'était Gérald Darmanin,
07:57qui m'a dit de prendre un ou deux dossiers
08:00et de les travailler à fond.
08:01Le deuxième conseil, c'est de continuer à parler comme les gens
08:05et, finalement, sois qui tu es, communique simplement.
08:08L'authenticité, c'est important,
08:10et le fait de venir de la société civile,
08:12peut-être que ça le permet en partie,
08:14pas uniquement, et les gens font que de la politique le sont.
08:18C'était la question que j'allais vous poser,
08:20mais on vous a formé, on vous a donné des conseils
08:23avant de vous envoyer sur les plateaux des chaînes Info
08:26face à des adversaires politiques aguerris,
08:28des journalistes politiques qui cherchaient la petite bête.
08:31Il y avait une équipe derrière, déjà,
08:33qui nous a entraînés à la communication en médias
08:36pour commencer quelques heures.
08:38Ensuite, on apprend sur le tas.
08:40Comment est-ce qu'on est sur un plateau ?
08:42La façon dont on s'exprime, ça tient beaucoup de qui on est,
08:45et ensuite, encore une fois, ça tient sur le travail qu'on abat.
08:49On ne va pas en plateau sans ferrailler les dossiers,
08:53on ne parle pas de sujets sans connaître les chiffres,
08:56sans avoir un petit peu mûri notre réflexion.
08:59L'objectif, c'est de ne pas être des machines
09:02à faire des contrôles C, V, d'éléments de langage.
09:05Pour ça, ça nécessite d'avoir une réflexion
09:07un peu personnelle sur les choses.
09:09C'est toujours ce que j'ai essayé de faire,
09:12d'avoir cette approche qui est mienne,
09:14qui tient à mon vécu, et encore une fois,
09:17je crois que les gens, ils cherchent la sincérité.
09:19Ils ne sont pas forcément d'accord avec vous,
09:22mais l'important, c'est d'être sincère.
09:24Quelques semaines à peine après votre nomination,
09:27vous êtes retrouvée face à Florian Philippot
09:29sur le plateau de CNews, je vous vois rire,
09:32et là, vous avez sorti une série de punchlines,
09:35comme on dit, ça fait le tour du web,
09:37je crois que le petit extrait que vous avez posté,
09:40on est à 1,8 million de vues sur Twitter,
09:42on va le regarder.
09:43Un tout petit peu d'humilité quand on est au pouvoir.
09:46La dernière fois que vous êtes présente à des élections
09:49aux européennes, vous avez fait 0,65 %,
09:52alors qu'ils avaient mis un chien sur leur affiche.
09:55J'ai eu le mérite d'y aller, et vous, vous avez fait quoi ?
09:58Je suis électricaliste à Levalois-Perey.
10:01Vous avez fait quoi ?
10:02J'ai fait 15 % au 1er tour, j'étais au 2e, on a fait 33.
10:05Dans votre vie, vous défendez quoi ?
10:07Je suis ingénieure dans le nucléaire.
10:09Contrairement à vous, je ne fais pas que de la politique.
10:12Vous êtes Énarc, monsieur, pas médecin.
10:15Je suis fils d'instituteur.
10:16Vous les aviez préparées, ces formules,
10:19ou elles sont sorties comme ça ?
10:20La toute première, j'y avais pensé avant,
10:23sur le score aux européennes,
10:25et le reste, non, on vient naturellement
10:27du fait de l'échange.
10:28Je ne sais pas si je le referai aujourd'hui.
10:31Ah bon ?
10:32Il fallait quand même avoir un certain aplomb...
10:35Oui, mais en même temps,
10:36vous parlez de rester soi-même, naturel,
10:38vous dites que vous ne le referiez pas.
10:40Vous êtes formatée ?
10:42Je pense qu'on se formate avec le temps,
10:44il faut essayer de lutter contre ça.
10:46Non, mais il y a une sacrée dose de provocation.
10:49J'essaie peut-être aujourd'hui d'être un peu moins...
10:54Voilà, d'être un peu moins dans la provocation,
10:57mais peut-être que l'époque est comme ça aussi,
10:59on est dans une période politique et sociétale
11:02qui est compliquée,
11:03donc j'essaie davantage aujourd'hui
11:06d'adoucir les choses...
11:08D'arrondir les angles.
11:09...et d'essayer de rechercher un consensus
11:11plutôt que des provocations.
11:13On parlait du goût du risque
11:15à propos de votre premier métier.
11:16On ne retrouve pas un peu ce goût du risque
11:19dans ces fonctions de porte-parole,
11:21face à des adversaires sans trop savoir où on va aller.
11:24Je crois que ça tient aussi de mon caractère personnel.
11:27J'ai toujours été bagarreuse, j'ai toujours eu un franc parlé,
11:30j'ai toujours beaucoup été amenée à m'exprimer.
11:33Je me souviens, quand j'étais petite,
11:35mes parents me demandaient beaucoup mon avis,
11:37j'étais écoutée, ça vient aussi beaucoup de l'éducation.
11:40C'est l'heure de notre quiz, un quiz spécial porte-parole.
11:44Trois petites questions,
11:46trois réponses rapides. On commence.
11:48Quel journaliste redoutez-vous le plus en interview politique ?
11:52Ca ne vient pas naturellement, la réponse ?
11:54Non, ça ne vient pas naturellement.
11:56Vous avez peur de personne ?
11:58Je n'ai pas peur de personne, ça dépend des contextes.
12:01J'ai fait Apolline de Malherbe en début de semaine,
12:04je trouve qu'elle tient redoutablement.
12:06Et quel adversaire politique, justement,
12:08est le plus coriace ?
12:09Je ne sais pas. Ca dépend des moments.
12:11Il faut une réponse, quand même.
12:13Avec l'ANUX et le RN,
12:16au fond, on a des divergences
12:17qui sont tellement flagrantes et qui sont tellement visibles
12:21que le téléspectateur, à mon avis,
12:24se fait facilement une opinion sur ce que dit l'un et l'autre.
12:27Enfin, pour 2027, vous êtes plutôt Bruno Le Maire,
12:30Gérald Darmanin ou Edouard Philippe ?
12:32Je ne veux pas de langue de bois.
12:34C'est pas possible, vous le savez, c'est de la langue de bois.
12:37Bon...
12:39Non, mais ça n'a pas de sens de répondre à ça, maintenant.
12:42On est en train de faire passer une réforme des retraites,
12:45je crois que...
12:46Et moi, je fais de la politique depuis pas très longtemps,
12:49je sais même pas si j'en ferai en 2027, honnêtement.
12:52J'en sais rien.
12:53On suivra ça.
12:54Merci beaucoup, Maude Bréjon,
12:56d'être venue dans La Politique et moi.
12:58Merci.