• il y a 2 mois
Anne Genetet vient d'être nommée ministre de l'Education nationale.
Elue depuis 2017 députée de la 11 ème circonscription des Français établis hors de France, sa circonscription englobait 49 pays, à cheval sur trois continents de l'Asie à l'Océanie en passant par l'Europe. En tant que députée du groupe Renaissance, Anne Genetet a plus particulièrement travaillé sur les questions de diplomatie et de défense.
Clément Méric vous propose de revoir ce numéro de La politique et moi enregistré en juin 2023.

Anne Genetet, députée Renaissance des Français établis hors de France
Pékin, Melbourne, Tokyo, Moscou: en campagne électorale, la liste de ses meetings ressemble à une tournée des Rolling Stones. Anne Genetet est députée de la plus grande des 577 circonscriptions. Elle représente une partie des Français installés à l'étranger.

Pourquoi s'engage-t-on en politique ? Comment tombe-t-on dans le grand chaudron de l'Assemblée ?
Chaque jour, Clément Méric, dans un entretien en tête à tête de 13 minutes, interroge un parlementaire sur les personnalités, les évènements - historiques ou personnels - qui l'ont conduit à choisir la vie publique.
Car on ne naît pas politique, on le devient !

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Transcription
00:00Sa circonscription a englobé 49 pays à cheval sur 3 continents.
00:04En tant que député du groupe Renaissance, Anne Jeuneté a plus particulièrement travaillé
00:08sur les questions de diplomatie et de défense.
00:11Elle vient d'être nommée ministre de l'Éducation nationale.
00:13Je vous propose de revoir ce numéro de La Politique est moi qui a été enregistré en juin 2023.
00:31Bonjour, Anne Jeuneté.
00:32Bonjour.
00:33Quand vous étiez petite, vous avez eu une discussion avec votre père sur le sens de la vie.
00:37Et la réponse qu'il vous a faite ce jour-là vous a profondément marquée.
00:40Qu'est-ce qu'il vous a dit ?
00:41Il m'a dit, je ne sais pas.
00:43Et après, il m'a dit, je pense qu'on est comme un grand mur de briques.
00:46Et chacun d'entre nous est une brique.
00:48Et tu vois, une brique, ça soutient les autres, celles qui pourraient être un peu faibles.
00:51Et puis, si toi, un jour, tu as un coup de mou, les autres te soutiendront.
00:54Donc, essaie d'être une bonne brique.
00:56Donc ça, c'est une belle image, si l'on peut dire.
00:58Ah, ça m'a porté constamment depuis et j'espère l'avoir transmis à mes enfants.
01:02Et alors, si on regarde votre parcours de vie,
01:04vous n'avez pas été une, mais plusieurs briques différentes dans votre vie.
01:07Vous avez été pédiatre, journaliste santé, consultante en gestion de crise sanitaire,
01:12blogueuse également.
01:14Vous avez un peu la bougeotte.
01:15Vous avez besoin de changer de vie, de métier régulièrement.
01:18Alors, quand j'ai fait le tour d'un sujet, j'aime bien pouvoir en changer
01:21quand l'opportunité se présente, oui.
01:23J'aime bien faire le tour et puis savoir qu'à chaque fois, je peux être utile.
01:26Et quand, à un moment, je bloque en me disant,
01:28bon, je pense que je suis arrivé au bout de ce que je pouvais apporter,
01:30pourquoi pas changer si l'occasion se présente ?
01:32Alors, jeune pédiatre, vous avez d'abord travaillé dans un service
01:35de protection maternelle infantile, de PMI.
01:38Vous avez ensuite travaillé dans un centre de la Croix-Rouge,
01:40notamment aux côtés de toxicomanes.
01:42Plus tard, vous avez suivi votre mari à Singapour.
01:45Et là, vous avez aidé un petit peu,
01:47plus tard, vous avez suivi votre mari à Singapour.
01:50Et là, vous avez aidé des travailleurs migrants
01:53maltraités par leurs employeurs.
01:55Sans faire de politique, en fait,
01:57vous avez toujours eu des engagements assez forts.
01:59C'est quelque chose d'important pour vous, ça ?
02:01Ah oui, je reviens à l'image de la brique dans le mur.
02:03Comme le disait mon père, j'ai besoin d'être utile aux autres.
02:05J'aurais eu beaucoup de mal, d'ailleurs, j'envisageais au départ,
02:07j'ai fait une préparation aux écoles d'ingénieurs,
02:09pour devenir ingénieure, et quand j'ai compris
02:11qu'ingénieur, c'était dans un bureau,
02:13j'ai tourné le dos à ça, j'ai dit, non, c'est vraiment pas pour moi.
02:16J'avais besoin de me sentir directement utile aux autres,
02:18d'être sur le terrain, d'être auprès de ceux,
02:20en me disant, depuis toute petite, j'ai eu de la chance.
02:22Depuis toute petite, je me dis, je suis dans un pays incroyable,
02:24dans une famille incroyable,
02:26dans un quartier formidable.
02:28Pourquoi, moi, j'ai cette chance, et pas tout le monde ?
02:30Ça, ça me travaille depuis longtemps, donc j'avais envie de rendre
02:32ce qu'on m'a donné, depuis toujours.
02:34Mais, alors, jamais d'engagement politique avant 2017,
02:36ça vous a jamais attiré ?
02:38Très intéressée par la politique en elle-même,
02:40par le fonctionnement de la société, mais je ne trouvais pas
02:42d'offre politique qui englobe tout ce à quoi j'aspirais.
02:45Il y avait toujours un truc qui clochait, qui ne me convenait pas,
02:47et donc je ne me suis jamais engagée politiquement, avant.
02:49Et en 2017, vous vous apprêtiez à devenir une autre brique, encore,
02:53si l'on peut dire, vous étiez à Paris,
02:55et là, vous suiviez une formation pour devenir médecin urgentiste.
02:57Oui.
02:59Et c'est là que la politique est entrée dans votre vie,
03:01avec Emmanuel Macron.
03:03Qu'est-ce qui fait que là, vous vous êtes dit, c'est le moment, j'y vais ?
03:05Alors, toujours dans ce souci d'aider les autres.
03:07D'abord, en 2002,
03:09Le Pen au deuxième tour, ça me frappe énormément.
03:11Ensuite, je vais à Singapour,
03:13loin de la France,
03:15donc là, encore, j'ai une plus grande impétence pour ce qui se passe en France,
03:17sur le plan politique, l'impression d'être vraiment inutile, pour le coup.
03:19Et puis, là-dessus,
03:21je comprends dans les sondages que Le Pen monte,
03:23et là, je me dis, ce n'est pas possible.
03:25Je ne pourrais pas regarder mes enfants dans les yeux,
03:27sans leur avoir dit, j'aurais essayé quelque chose.
03:29Et donc, je me suis dit, il faut que je m'engage,
03:31et à ce moment-là, il y a l'offre d'Emmanuel Macron,
03:33qui représentait à la fois l'humanisme,
03:35ce souci d'être au plus proche de ceux qui ont des difficultés,
03:37c'est ceux qui m'engageaient depuis longtemps,
03:39et de l'autre côté,
03:41je ne voulais pas être non plus dans un état coercitif,
03:43parce que j'avais pas mal voyagé dans les ex-pays de l'Est,
03:45j'avais des souvenirs du bloc soviétique,
03:47moi, je suis née à l'époque du mur,
03:49la guerre froide,
03:51et donc, je ne voulais pas de ça,
03:53et donc, j'ai trouvé l'offre politique qui correspondait bien à moi.
03:55Et donc, le mouvement En Marche
03:57vous a investi dans la 11e circonscription
03:59des Français de l'étranger, je le disais,
04:01c'est la plus vaste de toutes les circonscriptions,
04:03elle compte 49 pays à cheval
04:05sur 3 continents,
04:0711 fuseaux horaires,
04:09comment est-ce qu'on fait, on la voit là sur ces images,
04:11ça représente vraiment une zone très importante,
04:13comment est-ce qu'on fait campagne
04:15sur un territoire aussi vaste ?
04:17Alors, nous avons la chance, nous à l'étranger déjà,
04:19d'avoir le fichier e-mail de tous nos électeurs,
04:21donc moi, j'ai une base de données de 80 000 e-mails,
04:23déjà, je pars sur une bonne base,
04:25ensuite, j'utilise beaucoup les outils numériques,
04:27qui marchent très bien, moi, j'ai eu la surprise de voir des gens
04:29qui me connaissaient alors que je ne les avais jamais rencontrés,
04:31ils me connaissaient à travers mes communications,
04:33comme quoi le numérique, ça fonctionne,
04:35et puis ensuite, je me déplace un peu, pas partout,
04:37j'ai les 40 sur les 49 dans lesquels
04:39on a des communautés françaises,
04:41je progresse petit à petit, je me déplace toujours
04:43quand il y a une vraie raison d'y aller,
04:45pour faire attention quand même aux dépenses que ça engage,
04:47à la fatigue que ça génère,
04:49à l'intérêt que ça peut avoir pour nos communautés,
04:51j'essaye d'être utile, encore une fois,
04:53être utile, le plus utile possible.
04:55Ça, c'est depuis que vous êtes élue, mais en campagne,
04:57vous avez quand même fait beaucoup de voyages,
04:59moi, j'ai retrouvé vos affiches de campagne, de meetings,
05:01de 2017, je le disais au début de l'émission,
05:03on dirait une tournée des Rolling Stones,
05:05des Shanghai, Tokyo, Hong Kong, Delhi, Kyoto...
05:07J'arrive pas à penser aux parallèles, c'est tout à fait ça.
05:09Mais il faut un sacré budget,
05:11avion notamment, transport,
05:13comment vous financez ça ?
05:15D'abord, je partais de Singapour,
05:17et puis on est en Asie, il y a des vols low cost,
05:19ça coûte moins cher, c'est pas des distances énormes,
05:21le budget est important,
05:23mais il n'est pas considérable, et moi, j'ai jamais
05:25dépensé la totalité ni du budget de campagne.
05:27Vous n'avez pas un budget spécial pour les campagnes à l'étranger ?
05:29J'ai un budget pour les campagnes à l'étranger
05:31qui est différent de mes collègues
05:33en métropole,
05:35mais je ne l'ai jamais dépensé en totalité,
05:37ni pour la campagne, ni pour ma mission
05:39de parlementaire après.
05:41Vous êtes depuis 2017 l'une des 11 députées
05:43des Français installés hors de France.
05:45La taille de votre circonscription
05:47fait que vous avez dû trouver une façon originale
05:49d'assurer vos permanences parlementaires.
05:51On va voir ça en images.
05:53Bonjour à tous.
05:55Je vais attendre les premières connexions
05:57pour pouvoir lancer notre échange,
05:59puisque nous sommes aujourd'hui dans la permanence,
06:01la permanence virtuelle
06:03que je vous propose tous les mois
06:05et qui me permet de vous présenter
06:07mon travail de parlementaire et d'échanger
06:09avec vous et de répondre à vos questions.
06:11Je vois déjà quelques questions
06:13qui sont tombées dans le chat.
06:15Donc la plupart des échanges
06:17que vous avez avec vos administrés,
06:19vos électeurs, je ne sais pas comment on les appelle,
06:21c'est comme ça, soit par Facebook Live,
06:23soit en Zoom quand c'est en plus petit groupe.
06:25Est-ce que ce n'est pas un peu frustrant
06:27pour vous et peut-être pour eux ?
06:29D'abord, nous-mêmes qui sommes à l'étranger,
06:31nous avons l'habitude de ces outils-là
06:33avec nos familles, avec nos amis, avec nos proches.
06:35On a tous l'habitude d'utiliser un écran,
06:37de se voir par écran interposé.
06:39Ça ne fait pas une grosse différence
06:41par rapport à presque à notre quotidien.
06:43Je n'ai pas le choix, je ne peux pas faire autrement.
06:45Mais ça ne m'empêche pas sur des situations de crise
06:47et des situations d'urgence de proposer un Zoom.
06:49Et parfois, la veille pour le lendemain,
06:51je comprends que dans une communauté,
06:53il y a un problème qui est crise,
06:55je propose un Zoom et le lendemain,
06:57ça aide. Franchement, merci aux outils numériques.
06:59Votre point d'attache,
07:01je le disais, c'est Singapour.
07:03Comment est-ce que vous répartissez votre temps
07:05entre le palais Bourbon quand il faut aller voter les lois,
07:07Singapour,
07:09et le reste de votre circonscription ?
07:11Le plus gros du travail d'un parlementaire,
07:13quel qu'il soit, c'est le palais Bourbon.
07:15Mes collègues sont là généralement
07:17le mardi, le mercredi, le jeudi, au minimum,
07:19souvent même dès le lundi après-midi,
07:21et parfois le vendredi quand on siège jusqu'au vendredi.
07:23Le gros du travail, il est ici.
07:25L'administré nous sollicite pour un problème qu'il a
07:27avec une administration, le ministère de l'Intérieur,
07:29la Sécu, que sais-je.
07:31Les questions qu'on va poser, les responsables de ces entités,
07:33ils sont bien à Paris, ils ne sont pas en province
07:35ou ils ne sont pas à l'étranger, donc il faut absolument
07:37qu'on soit présent. Moi, contrairement à eux,
07:39je ne peux pas prendre un RER, un TGV
07:41pour rentrer le week-end.
07:43J'y vais pendant les séances de suspension
07:45des travaux de l'Assemblée. Au précédent mandat,
07:47je pouvais y aller toutes les 4-5 semaines.
07:49Maintenant, j'ai été obligée de changer mon rythme
07:51avec la majorité relative.
07:53Je suis obligée d'y aller, donc j'y vais la semaine
07:55de suspension qu'on a en novembre, octobre-novembre,
07:57les 3 semaines de Noël,
07:59la semaine de février,
08:01les 2 semaines d'avril ou dans l'autre sens.
08:03Et puis, je m'octroie un petit de faveur,
08:05c'est qu'au moment de la session extraordinaire,
08:07nous avons le droit de donner une délégation de vote,
08:09donc je voyage beaucoup en juillet et en septembre.
08:11En août, beaucoup moins.
08:13Vous ne pouvez pas déléguer votre vote le reste du temps.
08:15Il n'y a pas de règle dérogatoire
08:17pour les députés de l'étranger.
08:19Uniquement partie extraordinaire, session extraordinaire de l'Assemblée.
08:21Donc, j'ai passé pas mal le temps de déplacement.
08:23Mais franchement, cette année, avec ces contraintes-là,
08:25j'ai fait autant de pays que certaines années
08:27dans le précédent mandat hors Covid.
08:29Et alors, le Covid, justement,
08:31comment est-ce que vous avez géré vos allers-retours
08:33entre Paris et Singapour pendant cette période ?
08:35Eh bien, le hasard faisait...
08:37L'organisation de mon travail faisait
08:39que le moment de suspension des travaux du mois de mars 2020,
08:41qui était la période des élections municipales,
08:43je me trouvais en France,
08:45et quand j'ai compris que l'espace aérien allait fermer,
08:47j'ai même appelé en urgence mon dépôt pour lui dire
08:49que j'avais 48 heures maximum pour rentrer,
08:51sinon, après, on ne pourra plus se revoir.
08:53Et il a bien fait d'entrer, sinon, on ne se serait pas vus pendant deux ans.
08:55Et donc, vous êtes restée...
08:57Je suis restée en France pendant deux ans,
08:59puisque mon pays, Singapour,
09:01refusait même moi, avec un titre de séjour permanent,
09:03que je rentre à Singapour.
09:05J'avais même pas le droit de rentrer.
09:07Il y a même des pays qui ont interdit à leurs propres ressortissants.
09:09Moi, je pouvais pas rentrer.
09:11Quand on se promène sur vos réseaux sociaux,
09:13on vous voit en photo avec des ambassadeurs,
09:15notamment l'ambassadeur de Chine en France,
09:17dans les pays où vous vous déplacez,
09:19qui font partie de votre circonscription,
09:21comme le Parlement de la Corée du Sud, par exemple.
09:23Vous êtes un peu députée diplomate, on peut dire.
09:27Il y a une part de diplomatie.
09:29Alors, il y a une part de diplomatie
09:31qui était aussi liée sur le précédent mandat
09:33au fait que j'étais membre de la commission des affaires étrangères.
09:35Et du coup, dans ce cadre-là, oui,
09:37je jouais pleinement mon rôle de diplomate parlementaire,
09:39de diplomatie parlementaire.
09:41Un parlementaire peut dire des choses
09:43que parfois nos diplomates ne peuvent pas dire,
09:45mais dans chacun des pays, j'ai à coeur de présenter
09:47nos communautés aux responsables sur place,
09:49leur dire, sachez que là, vous avez une communauté
09:51de 3 000 Français, 10 000 Français, 5 000 Français.
09:53Parfois, ils ne se rendent pas toujours compte.
09:55Les difficultés auxquelles ils peuvent être confrontés.
09:57Pas seulement les difficultés, mais les atouts.
09:59Moi, je vends la France très positivement,
10:01en disant, voilà, vous avez des entreprises qui font ci,
10:03qui font ça, un artisan qui fait ci.
10:05Vous avez un chocolatier qui est français,
10:07un marchand de vin qui est français.
10:09J'aime bien vendre notre pays à mes interlocuteurs sur place.
10:11Parfois, vous donnez l'impression d'aller même
10:13à l'étranger. C'était le cas notamment en 2021,
10:15quand l'Australie a annulé le fameux contrat géant
10:17où il s'agissait de construire
10:1912 sous-marins pour 50 milliards de dollars.
10:21À l'époque, vous avez fait une confidence
10:23que je trouve surprenante.
10:25On va revoir ça en images.
10:27J'ai rencontré un député
10:29de la majorité de Scott Morrison,
10:31Premier ministre actuel, qui m'a dit,
10:33j'en veux pas de votre contrat, il est beaucoup trop cher,
10:35je ferai tout ce que je peux pour le déchirer, il n'est pas possible.
10:37Vraiment, il était très agressif avec ce contrat.
10:39Alors, j'étais tellement stupéfaite
10:41que je suis ouverte aux autorités françaises.
10:43Et là, on m'a dit, oui, oui, on sait.
10:45On sait.
10:47Ca donne l'impression que là, vous n'êtes même plus diplomate,
10:49c'est presque du renseignement que vous faites.
10:51Vous avez accès à des informations
10:53qui ne sont pas encore...
10:55Oui, mais pas seulement moi, je dirais que même tous les Français
10:57installés à l'étranger, que j'ai à coeur de défendre,
10:59par les contacts que nous avons avec les autorités locales,
11:01avec des entreprises, avec des institutionnels,
11:03peu importe, on a accès à des informations
11:05dont la France a besoin.
11:07Vous travaillez en coordination
11:09avec le Quai d'Orsay ?
11:11Toujours.
11:13C'est très important de se coordonner,
11:15s'assurer que j'ai les bons messages,
11:17qu'inversement, eux peuvent m'orienter
11:19en disant, là, actuellement, c'est sur ce sujet-là
11:21qu'on voudrait plutôt avancer,
11:23et inversement, chaque fois que j'ai une information
11:25que je juge pertinente, je la leur apporte.
11:27L'Ukraine fait partie de votre circonscription.
11:29Vous avez d'ailleurs rencontré Volodymyr Zelensky
11:31à Kiev, puisque vous avez accompagné
11:33la présidente de l'Assemblée, Yael Brown-Pivet,
11:35dans son voyage sur place.
11:37Est-ce que vous avez pu vous rendre utile
11:39sous une forme ou une autre, quand la guerre s'est déclarée, là-bas ?
11:41J'ai eu beaucoup de contacts avec les Français
11:43sur place, qui étaient dans un questionnement
11:45important, notamment sur la position française,
11:47sur ce qu'on allait faire, sur le soutien.
11:49Au moment du rendez-vous avec
11:51Volodymyr Zelensky, le sujet que j'ai voulu
11:53lui poser, et sur lequel je continue à travailler,
11:55j'ai voulu l'alerter sur
11:57le risque que les opinions publiques
11:59nous lâchent à un moment ou à un autre.
12:01Et donc, notre travail, et à lui, et à nous,
12:03citoyens et parlementaires,
12:05c'est d'animer cette opinion publique
12:07et de lui dire, voilà, n'oublions jamais l'Ukraine,
12:09ne la laissons jamais tomber. Donc là, j'espère être utile
12:11en faisant vivre l'Ukraine, le sujet ukrainien,
12:13pour que jamais les opinions publiques
12:15ne nous lâchent. On va passer à notre quiz.
12:17À présent, je vous explique le principe.
12:19C'est pas très compliqué. Je vais commencer
12:21une phrase, et ça va être
12:23à vous de la compléter.
12:25On commence. Vu de Singapour,
12:27les débats dans l'hémicycle sont parfois...
12:29Particulièrement animés et irrespectueux.
12:31Tout à fait à l'opposé... Ça se passe pas du tout comme ça ?
12:33Non, pas du tout. En Asie.
12:35Mes collègues au Palais Bourbon pensent souvent que...
12:37En s'agissant...
12:39En s'agissant de moi ?
12:41De vous et du fait d'être députée
12:43de l'étranger, on va dire.
12:45Alors, curieux, interrogatif,
12:47mais je pense que je suis souvent vue
12:49comme une députée souriante et
12:51soucieuse du consensus.
12:53Enfin, la prochaine brique dans ma vie sera...
12:55après celle de députée ?
12:57Oh, alors,
12:59comme j'ai encore quatre ans de mandat,
13:01après deux ans, je ne sais pas ce que je vais faire.
13:03Mais en tout cas, les envies de faire plein de choses,
13:05toujours d'être utile au pays, oui.
13:07Merci beaucoup, Anne Jeuneté,
13:09d'être venue dans La Politique et moi.

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