Germain Roesch sera-t-il le nouveau président de la Fédération Française de Tennis le 14 décembre 2024, date de l'assemblée générale élective, synonyme de fin du scrutin. L'actuel président de la ligue Île-de-France, officiellement candidat depuis le 19 juin, compte bien convaincre les présidents de clubs, de ligues et les comités de croire au projet qu'il incarne : "Les clubs ! Au cœur de notre engagement". Ce mardi, Germain Roesch a accordé un long entretien à Tennis Actu, à la mairie de Saint-Maur-des-Fossés, où il est adjoint depuis 2020.
Souriant, détendu mais aussi déterminé, le natif de Colmar, âgé de 65 ans, soutenu par Jérémy Chardy et Nathalie Tauziat, a pu présenter dans son bureau son programme mais aussi se dévoiler et évoquer ses désaccords avec Gilles Moretton, actuel président de la FFT, qu'il avait pourtant soutenu avant de rejoindre les "déçus". "Nous avons un besoin urgent que tout le monde parle en bien de la FFT et que cette fédération soit une fédération de clubs". ENTRETIEN.
Souriant, détendu mais aussi déterminé, le natif de Colmar, âgé de 65 ans, soutenu par Jérémy Chardy et Nathalie Tauziat, a pu présenter dans son bureau son programme mais aussi se dévoiler et évoquer ses désaccords avec Gilles Moretton, actuel président de la FFT, qu'il avait pourtant soutenu avant de rejoindre les "déçus". "Nous avons un besoin urgent que tout le monde parle en bien de la FFT et que cette fédération soit une fédération de clubs". ENTRETIEN.
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00:00Germain Roche, bonjour et enchanté.
00:05Bonjour Emmanuel.
00:07Déjà, sans vous faire offense, tout le monde ne vous connaît pas encore, c'est vrai ?
00:11Oui.
00:12Qui est donc Germain Roche ?
00:14Oui, mais vous avez raison, je souffre d'un déficit de notoriété, notamment en fait en province,
00:19parce que je le dis souvent, je suis alsacien d'origine, donc je suis effectivement un provincien,
00:25je suis né dans cette belle ville de Colmar où j'ai grandi jusqu'à l'âge de 20 ans
00:32et ensuite j'ai effectivement bougé pour des raisons professionnelles en région parisienne
00:38et j'ai démarré en fait à Paris et je suis maintenant depuis 42 ans en Ile-de-France,
00:43plus précisément dans le Val-de-Marne.
00:45Alors pour me présenter d'une façon un peu plus détaillée, j'ai 65 ans, je suis marié, j'ai deux enfants,
00:51d'ailleurs ce sont mes enfants qui m'ont fait découvrir le tennis, puisque moi je viens plutôt du sporco,
00:56en l'occurrence le basket que j'ai pratiqué dans les catégories de jeunes,
01:00donc Benjamin, Minim, Cadet, où je jouais à un bon niveau on va dire régional
01:04et j'ai touché également au cyclisme dès mes années en fait Cadet
01:09et je sais qu'Emmanuel vous êtes très impliqué également dans le cyclisme
01:14et si vous avez des archives qui remontent jusque dans les années 75-80,
01:19vous verrez que j'étais champion d'Alsace sur piste, en l'occurrence en course de vitesse et en course au point
01:26qui m'ont permis également de faire les championnats de France.
01:28Donc le tennis je l'ai découvert très tard, il y a une matinée d'années.
01:32Pourquoi candidater pour la présidence de la Fédération Française de Tennis ?
01:37Vous auriez pu le faire pour la Fédération Française de Cyclisme ?
01:40Alors ça remonte en fait à très loin et d'ailleurs à l'époque je courais avec quelqu'un que vous connaissez peut-être
01:46qui a été président de la Fédération Française de Cyclisme, Daniel Ball qui est alsacien comme moi.
01:51D'ailleurs il avait un an de plus que moi donc on a croisé le faire ensemble sur la piste d'ailleurs également
01:57mais sur route parce que c'était surtout en fait un très bon routier.
02:00Mais ça remonte à tellement longtemps que je pense aujourd'hui que j'ai une plus grande connaissance du milieu du tennis
02:07que du milieu du cyclisme même si je continue en fait à suivre bien entendu les grandes courses internationales
02:13mais également les courses nationales, notamment la Coupe de France je crois que vous la couvrez également
02:18où de temps en temps il y a quand même de très très belles étapes dans nos belles régions en fait françaises.
02:24Donc comme je vous l'ai dit ce sont les enfants qui m'ont fait découvrir le tennis.
02:28Ma fille a été entraînée de ligue d'ailleurs, mon fils a été début de deuxième série.
02:33Il a passé son CQP pour à l'époque avoir sa certification AMT qui depuis est devenu éducateur de tennis.
02:41Ma femme joue également au tennis et moi par contre si vous me posez la question de savoir si sur ce terrain là
02:47je suis prêt en fait à croiser le fer avec mon adversaire, bah non là j'ai absolument aucune chance
02:53parce que j'ai un niveau de tennis qui est celui de beaucoup beaucoup de pratiquantes et de pratiquants dans nos clubs de tennis aujourd'hui.
03:01Je joue une à deux fois par semaine, je prends beaucoup de plaisir en simple comme en double
03:05mais je n'ai jamais eu le temps de vraiment m'intégrer dans ce qu'on appelle aujourd'hui la compétition comme on la connaît
03:14que ce soit les championnats ou en fait les tournois format classique qui sont organisés par les clubs.
03:18Mais je prends beaucoup de plaisir à jouer au tennis et j'ai très très tôt, d'ailleurs deux ans après avoir découvert un club de Saint-Mort
03:26où nous sommes aujourd'hui dans le Val-de-Marne, je me suis intéressé à la vie associative
03:32en intégrant le comité directeur de ce club et j'en suis devenu le vice-président et président pendant sept ans.
03:40Pour ceux qui se permettraient de dire que vous ne connaissez pas le tennis, c'est faux ?
03:45J'ai pas la prétention de bien le connaître sous toutes ses facettes, par contre le club, oui, une vingtaine d'années de comité de direction,
03:54sept années de présidence et puis également j'ai découvert les instances fédérales dans un certain temps en devenant trésorier de la ligue
04:02parce que c'était une ligue à l'époque monodépartementale du Val-de-Marne, j'ai pris ensuite la présidence du comité du Val-de-Marne
04:08et comme vous le savez depuis quatre ans, je suis et j'ai la chance et le privilège d'être président de la ligue Ile-de-France de tennis
04:15qui est une grosse région, comme on le sait, un bassin de population de 12 millions d'habitants et donc près de 260 000 licenciés
04:23répartis sur plus de 850 clubs et peut-être une précision parce qu'on me pose souvent la question quand je rends visite à des clubs en région,
04:32on me dit, mais vous faites la main, vous êtes un parisien ? Non, je suis vraiment en fait un francilien et d'ailleurs j'ai eu l'occasion de passer
04:40dans pas mal de départements franciliens, que ce soit professionnellement ou dans le cadre du tennis et la spécificité de l'Ile-de-France
04:48fait qu'aujourd'hui on a à la fois de très gros clubs, donc des clubs qui font entre 1000 et 5000 licenciés, il y en a même un qui fait 9000 dans l'ouest parisien
04:58et ensuite il y a des configurations qu'on retrouve partout ailleurs en France, si vous prenez l'exemple de la Seine-et-Marne que vous connaissez bien Emmanuel,
05:06en Seine-et-Marne vous avez un très grand nombre de clubs qui ont moins de 50 licenciés, moins de 100 licenciés et donc on a cette particularité en Ile-de-France
05:16d'avoir toutes les typologies de clubs, des plus gros aux plus petits, en passant par effectivement une strat de clubs moyens qui font entre 200 et 300 licenciés
05:26mais la ruralité est une vraie réalité en fait en Ile-de-France et je le précise en fait à chaque fois, parce que dès qu'on se déplace avec la casquette Ile-de-France,
05:34on se dit bah c'est un parisien, non non, Paris c'est pas le tennis de l'Ile-de-France, le tennis de l'Ile-de-France ce sont les 8 départements y compris les départements qui intègrent ce qu'on appelle la ruralité.
05:46Bon, Jean-Noël Rocher, c'est un entretien on parle franc, vous êtes candidat pour la présidence de la Fédération Française du Tennis, vous étiez un soutien au président actuel et sortant de Gilles Moreton,
05:56qu'est-ce qui a fait que vous décidez de partir dans cette aventure et d'avoir du coup de tourner le dos à Gilles Moreton ?
06:04Oui, alors je crois qu'une première précision c'est pas Germain Roche qui décide d'aller à la conquête de la présidence de la Fédération Française du Tennis,
06:13on a quand même aujourd'hui des centaines de présidentes et de présidentes clubs, des présidentes et des présidentes comités départementaux et des présidentes ligues qui ont rejoint le mouvement,
06:24quand je parle là de dirigeants bénévoles il faut bien entendu également y associer des salariés de club, des enseignantes et des enseignants, des joueuses et des joueurs en fait en activité,
06:35d'anciens joueurs et d'anciennes joueuses de haut niveau qui ont rejoint un mouvement qui est né à peu près il y a 9 à 10 mois,
06:43donc c'est assez récent mais il y a vraiment fait un élan, il y a une vague de fond qui quelque part s'est mise en route,
06:51et comme je dis c'est avant tout une démarche collective, c'est depuis maintenant 4 mois que le collectif, les clubs au cœur de notre engagement m'ont demandé d'incarner en fait ce collectif
07:05et d'en prendre en fait la tête pour aller à la conquête de la Fédération Française du Tennis.
07:10Qu'est-ce qui vous a convaincu de prendre la part de ce collectif ?
07:13Écoutez, je crois que ce type d'aventure c'est avant tout une aventure humaine, et j'avais expliqué très tôt lorsque j'avais été contacté par ceux qui sont devenus maintenant mes premiers soutiens,
07:24c'est que ce type d'aventure, il fallait réunir deux conditions essentiellement.
07:29D'abord, avoir la bonne équipe, et quand je dis la bonne équipe, avoir des individus qui cochent un certain nombre de cases qui fait que le collectif coche l'ensemble des cases
07:39pour prétendre à gouverner une fédération aussi importante que la Fédération Française du Tennis.
07:44Et d'autre part, c'est d'avoir une vraie chance, une vraie probabilité en fait de gagner.
07:50Et au moment où on parle, avec tous les ralliements que nous avons observés maintenant depuis le début de l'aventure,
07:56nous sommes en très bonne position pour à la fois remporter un certain nombre de comités départementaux, un certain nombre de ligues régionales, et de pouvoir prétendre à la victoire au plein de scène.
08:08On appuie sur votre programme Germain Roche en trois points. Si on peut résumer en trois points, en trois forces votre programme, ce serait lesquels ?
08:17Alors le premier concerne bien entendu le soutien au club, puisque comme notre slogan l'indique, les clubs sont au cœur de notre engagement, donc au cœur de nos préoccupations.
08:28Et quand on parle en fait de soutien au club, je vais être extrêmement concret.
08:33L'objectif est dès janvier l'année prochaine de lancer un audit au plan national de l'état des infrastructures des clubs de métropole et d'outre-mer.
08:46Quand je parle en fait d'audit, ça veut dire comprendre ce qu'est l'état des terrains, des cours, des pistes, si on parle en fait de paddle ou de beach tennis,
08:57si on parle de cette discipline qui n'est pas souvent mise en avant mais qui est une réalité dans pas mal de régions en fait aujourd'hui,
09:04mais également de faire un audit des espaces de vie, parce que quelque part le club a un rôle social considérable en fait à jouer,
09:13et donc l'espace de vie qui permet aux gens d'échanger, permettre aux gens de se rencontrer, est également un dispositif essentiel en fait du club en tant que tel.
09:23Donc un audit national qui nous permettra d'établir une cartographie des priorités en termes d'investissement,
09:30et ensuite de mettre en place un plan d'investissement et de définir les montants nécessaires à l'élaboration et au déploiement en fait de ce plan.
09:41C'est essentiel parce que c'est très différent par rapport à la façon dont on a aujourd'hui,
09:46enfin qu'on a aujourd'hui fonctionné au niveau de la Fédération française des tennis, où on définit une enveloppe en centrale,
09:52et cette enveloppe est ensuite répartie entre les différentes ligues, et ensuite les ligues, avec les comités départementaux,
09:59essayent de faire au mieux pour adresser les besoins des clubs qui en ont exprimé effectivement un certain nombre d'attentes de rénovation,
10:09de construction de cours supplémentaires, etc. Aujourd'hui on souhaite vraiment faire l'inverse, on part des besoins des clubs,
10:15on définit les moyens qui sont nécessaires, et ensuite on définira le montant.
10:22Et s'il faut plus de moyens financiers qu'aujourd'hui, on saura le faire, parce que comme on le sait tous les deux, Emmanuel, Roland Garros,
10:30les Internations de France génèrent de plus en plus, on va dire, de cash, de liquidités en fait chaque année,
10:38qui nous permettront de remplir en fait ces objectifs qui sont ceux exprimés par les clubs.
10:44Sachant que ça veut dire que dans ce cas-là, on aura également des priorités, et pendant la mesure, oui.
10:49Cela veut dire que les clubs seraient un peu lésés aujourd'hui ?
10:53Mais ce n'est pas qu'ils sont lésés, c'est qu'en fait on ne part pas d'un constat qui est fait au niveau des clubs par les comités départementaux,
11:01qui sont quand même les instances de proximité des clubs, pour identifier en fait les besoins. On le fait en fait dans un second temps.
11:08Nous ce qu'on dit, on part des besoins, et on définit le montant qui est alloué.
11:11Aujourd'hui on définit un montant, et le montant en fait descend vers les ligues, vers les comités départementaux et vers les clubs.
11:17Donc en fait on veut faire l'inverse. Donc ça c'est un premier point.
11:20Sachant que quand on parle de soutien aux clubs, on parle également de moyens supplémentaires qu'on se doit de mettre à disposition des comités départementaux,
11:29dont je parlais il y a deux minutes, parce qu'aujourd'hui, 95% des installations qui sont utilisées par nos clubs,
11:38sont des installations municipales, ou des installations qui sont détenues par des collectivités locales ou des collectivités territoriales.
11:45Donc ces collectivités ont un ensemble de politiques publiques aujourd'hui. Je vais vous donner quelques exemples.
11:49C'est le tennis santé, c'est mieux vieillir grâce au sport, donc mieux vieillir grâce au tennis.
11:55C'est également permettre à tous les publics, y compris les publics en situation de handicap, d'accéder aux infrastructures de nos clubs.
12:04Et donc il est essentiel que les comités départementaux aient des compétences et de l'expertise pour accompagner et soutenir les clubs
12:12dans leurs démarches vis-à-vis des collectivités locales.
12:15Donc ça c'est soutien aux clubs, moyens financiers supplémentaires pour les comités départementaux,
12:22avec également des compétences et des expertises qu'on doit leur mettre à disposition.
12:26Donc ça c'est la partie soutien aux clubs.
12:28Le deuxième, et on en parlait avant de démarrer cet entretien, on parlait de la vitrine du tennis français,
12:37qui sont aujourd'hui les joueuses et les joueurs que tout le monde voit, soit à la télé, soit au bord des cours,
12:44qui évoluent sur le circuit professionnel d'aujourd'hui.
12:47Que ce soit les grands showdowns, que ce soit les ATP ou le DWL 1000, ou tous les tournois qui font aujourd'hui la renommée de notre tennis.
12:54Aujourd'hui, force est de constater que les résultats ne sont pas là.
12:58On l'a vu lors des grands showdowns, sauf à Wimbledon où on a effectivement eu quelques belles réalisations
13:04de quelques jeunes français qui sont aujourd'hui en pleine progression et qui ont encore un potentiel de développement.
13:12Mais dans les autres tournois, malheureusement, on n'a pratiquement pas vu les joueuses et les joueurs français.
13:18Et quand on revient au JO, quand on voit certaines disciplines qui étaient finalement assez anecdotiques, très peu médiatisées,
13:26et je crois que même à votre niveau, ce sont des événements ou des disciplines que vous ne couvrez pas dans le cadre de vos actions.
13:33Si je prends l'exemple du BMX, les licenciés ont été multipliés par 2,5.
13:40Après, le fantastique podium franco-français, médaille d'or, médaille d'argent, médaille de bronze, obtenu en fait par nos cyclistes BMX.
13:50Quand on prend le tennis de table, avec la fantastique performance des frères Lebrun,
13:56je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de le faire, mais en allant sur le Forum des Assos, on voyait les clubs de tennis de table, il y avait la queue.
14:05Et je pense que la vitrine aujourd'hui est quelque chose qui permettra à nos clubs, qui permettra au tennis et à ses disciplines associées,
14:15d'avoir beaucoup plus de pratiquantes et de pratiquants qui voudront intégrer nos clubs de main.
14:20Et donc, on ne dit pas qu'aujourd'hui on a la recette pour former la future gagnante ou le futur gagnant de Roland-Garros,
14:28ou même de tournois de type 1500 ou 250. Mais par contre, ce qu'on dit aujourd'hui, remettons en cause la façon dont on forme nos jeunes filles et nos jeunes garçons aujourd'hui.
14:40Cela veut dire, la vitrine étant de haut niveau, avec vous Président, il n'y a plus d'Ivanovicic ?
14:46Alors, là c'est un autre thème, je sais où est-ce que vous voulez m'amener.
14:52Mais peut-être juste avant de parler d'Ivanovicic, qui a montré d'abord qu'il a été un très très grand joueur,
14:59et ensuite qu'il a été, avec succès, 7 ans entraîneur de Roger Federer, qui est quand même une des légendes du tennis de ces 50 dernières années.
15:08Alors, avant de parler d'Ivanovicic, aujourd'hui on a essentiellement un chemin qui doit mener les jeunes filles et les jeunes garçons vers le niveau.
15:20Ce sont les pôles nationaux. On ne veut pas supprimer les pôles nationaux.
15:24Par contre, ce qu'on dit, c'est qu'aujourd'hui, un projet, surtout dans les plus jeunes années,
15:30et Manuel, ce n'est pas moi qui le dit, vous avez compris que je ne suis pas un ancien joueur de haut niveau,
15:34mais je suis surtout entouré de personnes qui savent de quoi il parle.
15:38A partir du moment où on dit qu'au départ, il s'agit d'un projet familial, avec un entraîneur qui est très souvent un entraîneur de club,
15:47si ce projet peut durer, peut évoluer, peut grandir le plus longtemps possible,
15:55et que la jeune joueuse et le jeune joueur aient dans une zone à la fois de confort,
16:01mais surtout se sent capable de continuer à progresser,
16:07laissons-le dans ce groupe, dans ce projet,
16:13plutôt que de dire, tu es aujourd'hui dans le top 3, dans le top 4, dans le top 5 national,
16:19on va t'arracher de cette structure projet, alors que tu as 13 ou 14 ans,
16:25alors que tu pourrais certainement continuer à grandir, à progresser et à évoluer dans cette structure-là.
16:31Parce qu'il faut d'abord raisonner par rapport à la joueuse et au joueur,
16:35mais il faut également penser à l'entraîneur.
16:38Donc on va dire à l'entraîneur, tu as fait un super boulot pendant 7 ou 8 ans,
16:42parce que ça fait maintenant depuis l'âge de 7, 8 ou 9 ans que tu es avec cette joueuse et ce joueur,
16:47la suite, tu ne sauras pas la faire.
16:50Donc on va mettre celle ou celui que tu as formé dans une autre structure.
16:54Et ce qu'on souhaite mettre en place, c'est ce qu'on appelle un collectif national,
16:59et dans ce collectif national, il y aura des entraîneurs de club,
17:02il y aura des entraîneurs de comité et de ligue,
17:05il y aura bien entendu des entraîneurs de la Fédération Française de Tennis d'aujourd'hui,
17:09donc de la Direction Technique Nationale,
17:11qui, pour la plupart d'entre eux, passent de moins en moins de temps sur le terrain,
17:15parce qu'ils font plus de la gestion et de l'administratif
17:19que de passer du temps sur le terrain avec les joueuses et les joueurs,
17:22ils ne demandent pas mieux,
17:24mais on peut également imaginer avoir des entraîneurs libéraux, des entraîneurs d'académie,
17:28et dire, vous représentez en fait un collectif national,
17:32et la DTN, la Fédération Française de Tennis,
17:35va se positionner comme pilote,
17:38comme entité qui va coordonner les différents projets,
17:41mais il va falloir également, Emmanuel, qu'on accepte
17:44de redistribuer la manne financière,
17:48qui est très conséquente pour le niveau en fait en France,
17:51et beaucoup plus importante que dans beaucoup d'autres pays,
17:53parce qu'on a la chance d'avoir effectivement un événement
17:56comme les internationales de France de Roland-Garros,
17:58et donc redistribution d'argent, y compris vers les clubs,
18:03parce que si un club met à disposition un entraîneur,
18:06il y a effectivement un manque à gagner,
18:09ou un coût supplémentaire pour le club,
18:12mais l'entraîneur, quand il accompagne une joueuse et un joueur
18:16en tennis Europe, voire au-delà,
18:19il fait également fi d'un certain nombre de revenus possibles,
18:24notamment dans ce qu'il fait des indives, dans ce qu'il fait des stages,
18:27et donc il va falloir accepter d'indemniser à la fois l'entraîneur,
18:32de récompenser l'entraîneur, d'incentiver l'entraîneur,
18:35mais également de donner de l'argent au club qui participe,
18:39au travers de son entraîneur et de ses infrastructures,
18:42à la progression de la jeune joueuse et du jeune joueur.
18:44A côté de ça, on souhaite créer un groupe, un comité
18:50d'anciennes joueuses et d'anciens joueurs de haut niveau
18:53qui seront là pour conseiller, et régulièrement avec la DTN,
18:56de voir ce qu'a été la progression de tous les projets
18:59qui ont été identifiés comme des projets pilotés par la DTN.
19:03Et là, typiquement, Ivan Dubicic pourrait faire partie de ce comité,
19:08parce qu'on ne va peut-être pas uniquement raisonner
19:11anciennes joueuses, anciens joueurs français,
19:13mais éventuellement des joueurs étrangers
19:16qui veulent participer à l'aventure.
19:19Et je rajouterai un groupe d'anciens champions,
19:24d'anciennes championnes d'autres disciplines.
19:27Parce que pourquoi se passer de l'expérience et du vécu
19:30de championnes et de champions qui ont pratiqué d'autres sports
19:33que le tennis, et qui ont également un vécu à partager.
19:36Maintenant, vous avez posé la question précisément
19:39concernant Ivan Dubicic. Je ne suis pas là,
19:43et je ne suis surtout pas qualifié pour le juger.
19:45Par contre, mettez-vous à la place des entraîneurs français.
19:48Jérémy Chardy le disait d'ailleurs.
19:50Justement, on parle de Jérémy Chardy comme votre piggy,
19:53cette réorganisation de la DTM, c'est ça ?
19:56Alors, en fait, Jérémy dit exactement ce que j'étais sur le point de dire,
20:00à savoir, demander à Ivan Dubicic, quelque part,
20:04de s'occuper du haut niveau, ça veut dire que le signal
20:07qu'on envoie à tous les entraîneurs français
20:10de très bon niveau et de top niveau,
20:12c'est que vous n'êtes pas au niveau pour le faire.
20:15Et ça, c'est un très bon message.
20:17Et c'est ce que dit effectivement Jérémy.
20:19Alors, pourquoi Jérémy nous a rejoints ?
20:21Parce que Jérémy partage ce que je viens de dire
20:24en termes de préparation au niveau,
20:26mais surtout, il a participé à l'élaboration du projet
20:30qui est en cours de finalisation pour la préparation au niveau.
20:33Et Jérémy, comme vous le savez,
20:35il n'est pas passé par les pôles nationaux.
20:38Il a grandi dans un club, il a continué à progresser
20:41dans un comité départemental et dans une ligue,
20:44et on dit, oui, il est passé par une académie privée.
20:47Oui, je crois que les académies privées ne sont pas des concurrentes
20:50et sont potentiellement des partenaires
20:53dans le cadre des projets tels que je définissais tout à l'heure.
20:57Et Jérémy, quand il a décidé d'intégrer une académie,
21:00il était déjà dans le top 30 mondial,
21:03parce qu'il avait passé 20 ans.
21:05Donc Jérémy est un apport considérable.
21:08Comme Nathalie Thosia est un apport considérable,
21:11parce qu'en tant que championne,
21:14alors elle est d'une autre génération que Jérémy Chardy,
21:17donc en plus c'est très complémentaire,
21:20mais Nathalie est un numéro 3 mondial en simple,
21:23numéro 3 mondial en double.
21:25Elle a 8 titres en simple, elle a 22 titres en double,
21:28elle a fait finale aux 8000 dans le simple également,
21:31elle a un vécu extraordinaire,
21:33elle est également en charge d'un certain nombre de projets
21:36depuis une quinzaine d'années au Canada,
21:38où elle passe 50% de son temps,
21:40donc elle apporte également ce vécu en dehors de nos frontières,
21:43donc quand je parlais de projets tout à l'heure,
21:46et de tenir compte et de s'inspirer de ce que d'anciennes championnes
21:49et champions de l'univers ont vécu,
21:51regardons également ce qui se passe à l'extérieur,
21:54regardons ce qui se passe par exemple aux Etats-Unis,
21:57regardons ce qui se passe en Italie.
21:59Si on vous écoute, c'est vraiment une sacrée révolution
22:02dans la réorganisation de la direction technique nationale
22:05de la Fédération Française de Tennis,
22:07un gros chantier quand même.
22:09Oui c'est un gros chantier,
22:11mais vous savez, je crois que quand on veut prétendre
22:15à prendre la présidence de la Fédération Française de Tennis,
22:19et je le disais dans mes propos liminaires,
22:22le premier point qui est essentiel,
22:24c'est de savoir s'entourer de personnes
22:28qui ont à la fois la crédibilité et la légitimité
22:32pour gouverner une fédération
22:34comme la Fédération Française de Tennis,
22:36à savoir des personnes qui, comme je le disais,
22:38cochent des cases dans tous les domaines
22:41pour pouvoir individuellement avoir ces compétences
22:45qui, réunies, font que le collectif va fonctionner.
22:48Moi j'ai toujours fonctionné comme ça
22:50quand j'étais dirigeant d'entreprise.
22:52J'ai dirigé l'entreprise pendant 25 ans.
22:54J'étais soit président directeur général
22:56ou directeur général d'entreprise française ou étrangère,
22:59avec des ramifications internationales.
23:01On a eu beaucoup de succès. Pourquoi ?
23:03Parce que j'avais des personnes autour de moi
23:05qui, dans leurs domaines respectifs,
23:08étaient excellents.
23:10Quand je dirige une entreprise de 4000 personnes,
23:13je n'avais pas de compétences en recherche et développement,
23:16je n'avais pas de compétences en production,
23:19je n'avais pas de compétences en supply chain,
23:21je n'avais pas forcément de compétences en marketing,
23:24puisque je suis un financier de formation.
23:26Par contre, autour de moi,
23:28j'avais à chaque fois les experts dans ces domaines.
23:31Et c'est exactement comme ça
23:33qu'il va falloir qu'on fonctionne au niveau de la FEDE,
23:35encore qu'une FEDE, attention, n'est pas une entreprise.
23:38On n'a pas la Fédération française de tennis,
23:40qui est la maison mère,
23:42et les ligues et ses comités,
23:44les filiales et les succursales,
23:46parce que chacune a un rôle à jouer,
23:48chacune a son autonomie,
23:50en termes de fonctionnement.
23:52Et je pense qu'au niveau d'une entité
23:54comme la Fédération française de tennis,
23:57il faut une équipe,
23:59mais il faut également un président
24:01qui a une vision, qui a une stratégie,
24:03qui a été conçue et élaborée
24:06avec les autres élus.
24:08Et ensuite, il faut avoir
24:10une direction générale et des salariés
24:12qui mettent en musique cette stratégie.
24:14Mais avant d'aller en musique,
24:16il faut s'assurer que cette stratégie
24:18soit comprise, soit acceptée,
24:20soit challengée,
24:22et qu'un maximum de personnes
24:25s'embarquent dans cette aventure
24:27avec des objectifs clairement définis,
24:29des objectifs ambitieux,
24:31mais toujours réalistes.
24:33Et avant de lancer les plans d'action
24:35issus de cette stratégie,
24:37il faut s'assurer que tout le monde
24:39soit dans le même bateau pour y aller.
24:41Donc ce que je veux dire par là,
24:43c'est qu'il faut les bonnes personnes
24:45aux bons endroits,
24:47et on a de très bonnes personnes,
24:49on a d'excellentes compétences
24:51au sein de cette Fédération française de tennis,
24:53mais par contre, il faut qu'ils partagent
24:55et qu'ils acceptent les objectifs
24:57et qu'ils se sentent à l'aise
24:59dans le job où ils sont,
25:01où ils seront, en fait, demain.
25:03Tout ça pour aller chercher des résultats,
25:05parce que, paradoxalement,
25:07la France est la nation la plus représentée
25:09dans le top 100, par exemple, chez les amants.
25:11Oui, encore que,
25:13quand on regarde aujourd'hui, par exemple,
25:15les Américains, je parlais de Nathalie Thauzia,
25:17qui était en fait au Canada,
25:19je disais également, observant ce qui se passe
25:21en fait ailleurs, je ne sais pas si vous avez lu
25:23l'interview qu'a donnée Mathilde Lander,
25:25de la façon dont on sent le tennis américain.
25:27Et en fait, il disait exactement
25:29ce que j'essayais de synthétiser tout à l'heure,
25:31en disant que le projet de base,
25:33c'est un projet familial.
25:35Ils ont un centre d'entraînement qui est en fait en Floride.
25:37Ce centre d'entraînement en Floride
25:39est aujourd'hui devenu un centre de rassemblement
25:41parce que la quasi-totalité
25:43des projets sont des projets
25:45en fait individualisés, des projets
25:47en fait qui sont personnalisés.
25:49Donc, quand on parle aujourd'hui
25:51du tennis français,
25:53oui, bien entendu,
25:55nous avons une dizaine de joueurs
25:57dans le top 100 mondial.
25:59Je dis joueurs, parce que dans les joueurs, c'est quand même plus difficile,
26:01malheureusement. Mais regardez
26:03comment sont positionnés aujourd'hui
26:05les Américaines et les Américains.
26:07Comment sont positionnés aujourd'hui les Italiens et les Italiens.
26:09Et là, on ne parle pas uniquement de top 100,
26:11mais on parle de top 10,
26:13on parle de top 20, on parle de top 50.
26:15Mais le souci,
26:17il est ailleurs. Parce que je ne pense
26:19pas que la Fédération française de tennis
26:21va avoir
26:23tous les ingrédients
26:25pour amener
26:27jusqu'à une victoire
26:29dans le grand chème, comme je vous ai fait tout à l'heure,
26:31une française ou un français.
26:33Par contre, il faut qu'elles mettent en œuvre
26:35l'ensemble des moyens et l'ensemble des compétences
26:37pour les accompagner le plus longtemps possible.
26:39Premier point, les clubs.
26:41Deuxième point, réorganisation
26:43de la DTN avec le collectif
26:45et écoute, vos métros, si j'ai tout compris.
26:47Le troisième point, ce serait le tennis.
26:49Le troisième point,
26:51moi je voudrais parler un peu des bénévoles.
26:53Puisque quand on parle de club
26:55et des soutiens au club,
26:57si demain,
26:59les bénévoles diminuent en nombre.
27:0110%, 20%.
27:03On a un risque
27:05considérable.
27:07C'est que le sport
27:09passe de l'associatif au privé.
27:11Est-ce que c'est ce qu'on veut
27:13aujourd'hui ? Est-ce que c'est ce qu'on veut
27:15en tant que pratiquante ou pratiquant ?
27:17Est-ce que c'est ce qu'on veut en tant que parent
27:19de joueuse et de joueur ?
27:21Je ne pense pas. Le modèle associatif
27:23a un tas de vertus. Donc il faut tout
27:25mettre en œuvre pour
27:27à la fois préserver ce modèle associatif
27:29et s'assurer
27:31que les bénévoles
27:33soient reconnus
27:35et soient valorisés à leur juste titre.
27:37Et dans ce cadre, nous avons
27:39en tant que
27:41mouvement, les clubs ou notre engagement,
27:43la volonté de créer
27:45un projet de loi
27:47main dans la main avec d'autres fédérations,
27:49que j'ai déjà contacté,
27:51et de présenter un projet de loi
27:53à l'Assemblée nationale
27:55et au Sénat, visant
27:57à faire reconnaître, notamment
27:59renforcer les contours juridiques
28:01du statut de bénévole,
28:03mais également de valoriser leur engagement
28:05sous différentes formes.
28:07Aujourd'hui, vous savez que le bénévole peut valoriser
28:09au bilan le nombre d'heures qui passent
28:11dans un club valorisé
28:13au semi-coréen, et de dire
28:15ce qu'on valorise là,
28:17en quoi est-ce qu'on le transforme ?
28:19Droit à la formation supplémentaire pour
28:21celles et ceux qui sont en activité,
28:23des points de retraite complémentaires,
28:25peut-être la défiscalisation, sachant que les temps
28:27ne sont pas forcément favorables à la défiscalisation,
28:29parce que notre gouvernement
28:31va surtout essayer de trouver
28:33des recettes supplémentaires et pas d'avoir
28:35des coûts supplémentaires. Mais c'est un
28:37projet qui est en cours de construction
28:39et la surprise que j'ai eue
28:41en rencontrant le président
28:43de la commission sport et culture
28:45du Sénat et son homologue
28:47à l'Assemblée nationale, qui va changer
28:49dans les jours qui viennent,
28:51mais c'est de leur prise de conscience
28:53de l'importance de ce sujet-là.
28:55C'est un point
28:57qui nous tient particulièrement à cœur,
28:59mais plus que ça, je pense que si nous ne
29:01bougeons pas rapidement avec le législateur,
29:03le bénévolat
29:05peut potentiellement être en danger,
29:07et dans ce cas, il est très facile pour une collectivité
29:09locale, parce que je disais que
29:1195% des installations
29:13sur lesquelles évoluent aujourd'hui
29:15nos clubs, sont détenues
29:17par les collectivités locales,
29:19et ces collectivités locales,
29:21la loi leur permet, ou même leur impose
29:23depuis 2017, de concilier le marché,
29:25et pour elles, c'est assez facile
29:27d'envisager une délégation de services
29:29publics avec des privés, qui prendront
29:31en charge les investissements, les frais d'exploitation,
29:33et qui, dans certains cas, pourront
29:35même verser une redevance
29:37et gérer ces collectivités. Donc, danger,
29:39et réagissons le plus rapidement possible.
29:41Ça, contrairement aux deux premiers points,
29:43on ne pourra pas le mettre
29:45en place dès le début de la mandature,
29:47parce que c'est une négociation au long cours
29:49avec les deux chambres, le Sénat,
29:51l'Assemblée Nationale, les autres fédérations,
29:53bien entendu, et bien entendu, il y a des organismes
29:55paritaires qui sont partie prenante
29:57de ces réflexions, donc là, c'est plutôt
29:59un travail et un projet d'une mandature.
30:01Pour conclure, Jean Maroche,
30:03deux petites questions. La première,
30:05vous avez dit que le président
30:07à toit les sortants avait plus abîmé
30:09le tennis français que le CRM.
30:11C'est-à-dire ?
30:13Alors, ça, ce n'est pas moi qui l'ai dit,
30:15ce ne sont pas mes mots, mais vous m'aviez
30:17posé une question précédemment à laquelle
30:19je n'ai pas répondu, parce que vous m'aviez dit
30:21que vous étiez un soutien de Julien Mauriton.
30:23Et c'est vrai qu'il y a quatre ans,
30:25j'avais été séduit, en fait, par le programme.
30:27Je suis aujourd'hui, en fait, à la fois
30:29déçu de la façon dont est
30:31appliqué, dont est déployé
30:33le programme, parce qu'à la fois
30:35au niveau de l'esprit et de la façon
30:37dont la fédération fonctionne
30:39par rapport au club, sont éloignés
30:41de ce qui avait été présenté, en fait,
30:43à l'époque. Je suis déçu également
30:45par la personne, mais comme je l'ai dit,
30:47je ne l'attaquerai pas directement,
30:49donc je ne vais pas en dire plus.
30:51Mais je pense qu'aujourd'hui,
30:53je préférerais
30:55qu'on parle régulièrement
30:57de la fédération française de tennis
30:59de par
31:01les résultats de nos joueuses
31:03et de nos joueurs, mais également
31:05de tout ce que peut mettre en oeuvre
31:07la fédération française de tennis
31:09pour ses clubs, mais également
31:11son engagement dans le cadre des actions
31:13sociétales, plutôt que de
31:15lire les articles qu'on lit tous maintenant
31:17depuis quelque temps.
31:19Et puis je ne vais pas les citer,
31:21mais je crois qu'on a vraiment
31:23un besoin urgent d'avoir des clubs,
31:25des dirigeantes et des dirigeants,
31:27des enseignantes et des enseignants,
31:29des joueuses et des joueurs
31:31qui lorsqu'ils parlent
31:33de leur fédération,
31:35parlent de leur fédération en bien
31:37et considèrent que la fédération
31:39française de tennis est exemplaire
31:41dans l'écosystème du tennis
31:43et que surtout cette fédération
31:45devienne une fédération de clubs.
31:47Ce n'est pas au club d'être
31:49uni pour leur fédération,
31:51mais c'était la fédération de tout mettre en oeuvre
31:53pour servir au mieux les clubs.
31:55Je vous donne une minute
31:57pour convaincre que vous êtes
31:59la bonne personne pour gérer
32:01la fédération française de tennis. Vous diriez quoi ?
32:03Alors déjà, je pense que la réponse
32:05que je vais vous donner va être
32:07non pas individuelle, mais collective.
32:09Aujourd'hui, je vous l'ai dit,
32:11je suis vraiment fier
32:13et je me sens privilégié d'être entouré
32:15par des femmes et des hommes
32:17qui cumulent à la fois de l'expérience
32:19mais également des compétences
32:21et de l'expertise. Et rien que pour ça,
32:23je pense que nous sommes aujourd'hui
32:25équipés et outillés
32:27pour prendre
32:29la présidence
32:31de la fédération française de tennis
32:33et surtout de la transformer
32:35en profondeur avec
32:37des salariés motivés,
32:39des salariés qui sont
32:41fiers d'appartenir à la fédération
32:43française de tennis, qui ont des objectifs clairs
32:45et qui tous les jours
32:47se rendent soit
32:49dans leur bureau ou sur le terrain
32:51avec beaucoup d'envie
32:53et beaucoup
32:55de volonté de mieux servir
32:57ou, allez,
32:59ils le font déjà pas mal, mais de mieux
33:01servir en fait les clubs.
33:03D'autre part, vous savez, moi je me définis
33:05comme avant tout un dirigeant,
33:07comme avant tout
33:09quelqu'un qui sait
33:11mobiliser des ressources,
33:13qui sait mobiliser des hommes et des femmes
33:15autour d'un projet, parce que je crois beaucoup
33:17en la gestion du projet
33:19et la mise en oeuvre,
33:21je dirais, d'une stratégie au travers des équipes-projets
33:23qui intègrent à la fois des bénévoles,
33:25des salariés et des
33:27experts.
33:29Vous savez, je crois que la fédération française
33:31de tennis aujourd'hui a besoin,
33:33puisque vous me posez la question à moi personnellement,
33:35à la fois d'un leader
33:37mais également d'un patron
33:39et ma définition du leader, c'est quelqu'un
33:41qu'on a envie de suivre et la définition du patron,
33:43c'est quelqu'un avec qui on a envie de travailler.
33:45Tout est dit.
33:47Merci à vous.
33:49Merci Emmanuel. À très bientôt.