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00:007h46, vous avez la parole bien sûr ce matin, nous discutons ensemble, nous parlons, la parenthèse estivale est terminée,
00:07Théoète, justement les syndicats reprennent les manifestations.
00:11Oui, maintenant que le gouvernement est nommé, les syndicats veulent lui mettre la pression
00:14avec une première journée de grève dans une semaine tout pile, le 1er octobre, à l'appel de la CGT, de la FSU et d'organisations de jeunesse.
00:22Bonjour Nicolas Benoît.
00:23Oui bonjour.
00:24Merci d'être en direct avec nous ce matin sur France Blizère, secrétaire général de la CGT de Blizère.
00:29Et revoilà la réforme des retraites, le Premier ministre Michel Barnier annonce vouloir travailler avec vous,
00:35avec les syndicats pour améliorer la réforme des retraites.
00:39Est-ce que vous dites chiche, mettons-nous autour de la table ou est-ce que vous n'y croyez pas ?
00:43On va maintenir la pression pour que cette réforme des retraites elle soit abrogée, abrogée effectivement.
00:48Ensuite il nous faut se mettre autour de la table pour regarder comment on améliore la retraite,
00:52c'est-à-dire qu'on puisse partir plus tôt en retraite et qu'on puisse profiter aussi de ce temps de la vie après le travail.
00:59Mais partir du texte actuel et l'améliorer ou l'amender comme le dit Michel Barnier, ça c'est non ?
01:04En fait si c'est... enfin moi j'entends mais le gouvernement Barnier aujourd'hui il n'a pas l'intention de faire de la justice sociale
01:11puisque sinon ils auraient mis la gauche au gouvernement.
01:13Vous avez bien compris qu'Emmanuel Macron n'a pas souhaité mettre la gauche,
01:16donc il met bien la droite pour pouvoir appliquer une politique de droite soutenue par l'extrême droite.
01:20Et pourtant les premières déclarations de Michel Barnier c'est amender la réforme des retraites, plus de justice fiscale.
01:27C'est la justice fiscale, la justice sociale.
01:29Mais si c'est pour saupoudrer d'un côté et reprendre de deux mains ce qu'il a pris et ce qu'il a donné d'une main,
01:35enfin c'est ce que Macron a fait depuis le début de son mandat.
01:39Mais au fond les premières déclarations vont plutôt dans le sens d'un dialogue avec vous.
01:44Pourquoi déjà appeler à une grève ? Est-ce que...
01:48La CGT a rencontré le directeur de cabinet de Michel Barnier.
01:52Effectivement, pour ce qu'ils disent aujourd'hui, en gros ce qu'on entend c'est qu'il ne va pas y avoir beaucoup de changements dans la ligne politique.
01:58Et en plus on nous rajoute, pour nous faire peur, pour faire passer la mayonnaise, on nous rajoute la question de la dette.
02:03Bien évidemment on va vous la faire payer. Nous on ne veut pas qu'on la fasse payer, on veut que ceux qui détiennent aujourd'hui le capital,
02:08ceux qui se sont enrichis pendant des années et des années, aujourd'hui ils contribuent.
02:11Alors on va voir comment ça va être proposé, mais on n'est pas dupes non plus.
02:15On va reparler de la justice fiscale dans un instant.
02:18Je vous propose d'abord d'entendre la réaction de Jérôme Lopez.
02:21C'est le président en isère de la CPME, la Confédération des petites et moyennes entreprises,
02:25qui réagit à ce débat à nouveau sur la table de la réforme des retraites écoutées.
02:30Encore une réforme qui va réformer la réforme, si j'ai compris son verbatim.
02:35Il a appelé les partenaires sociaux à se réasseoir à la table.
02:38On va y aller. Pour nous, on peut améliorer cette réforme.
02:43Par contre, l'impératif c'est de préserver le cadre financier.
02:46Il ne faut pas qu'elle soit plus coûteuse, ni pour la génération actuelle, ni pour les générations à venir.
02:52Donc il faudra qu'en responsabilité, les partenaires sociaux s'accordent sur des ajustements.
02:59On sent que Jérôme Lopez va un peu à reculons sur cette réforme des retraites.
03:04Est-ce que c'est le match retour de cette réforme des retraites ?
03:07La CPME et le MEDEF ont soutenu la réforme des retraites, le passage de 62 à 64 ans.
03:14Bien évidemment qu'ils y vont à reculons pour ne pas venir aujourd'hui sur quelque chose qui sera en faveur des salariés.
03:20Mais vous vous dites que c'est le match retour ? On y retourne à nouveau des manifestations ?
03:24Nous, on va faire en sorte de se mobiliser pour abroger cette réforme des retraites,
03:30qui est incompris par 80% des Français et dont la plupart subissent déjà les effets néfastes.
03:38Et pour les salaires, bien évidemment, la hausse des pensions est également le point d'indice.
03:43Et puis sur la question des moyens pour les services publics, on voit l'état de nos hôpitaux.
03:47Aussi une vraie politique industrielle qui ne soit pas tirée par l'offre, mais bien par une politique autour de la souveraineté.
03:54On voit aujourd'hui quatre gros plans de recuration des fermetures en Isère.
04:01On est très inquiets pour l'emploi industriel.
04:03On va y venir sur les dossiers chauds de la rentrée. On rappelle en tout cas que vous pouvez nous appeler dès maintenant Mathieu.
04:08C'est l'idée de ce rendez-vous, que vous puissiez aussi vous exprimer au 04-76-46-45-45.
04:14Pour répondre à cette question, le gouvernement Barnier, est-ce que vous avez confiance dans ce gouvernement ?
04:19Avec les manifestations qui se préparent, est-ce que vous comptez participer à cette réforme des retraites ?
04:24Est-ce que ça vous rassure qu'on entende qu'il y aura des renégociations ?
04:28Ou vous n'êtes pas dupe ? Vous nous appelez pour nous donner votre avis maintenant, tout de suite.
04:32Ce n'est pas que je veux vous forcer, mais c'est qu'après, vous n'aurez pas le temps de passer.
04:35Ce serait dommage au 04-76-46-45-45.
04:38Et on a aussi quelques réactions sur nos réseaux sociaux.
04:40Et à la question, qu'est-ce que vous attendez de ce nouveau gouvernement ?
04:43On a des auditeurs un peu désabusés.
04:45Sur la page Facebook de France Bleu Isère, on a Marie qui dit qu'elle n'attend pas grand-chose.
04:49On a Alexandre qui est plus radical. Je n'attends rien de ce nouveau gouvernement.
04:54Et puis Sandrine qui nous dit, j'ai vraiment l'impression d'être revenue en monarchie.
04:58Les urnes ont dit blanc et c'est le noir qui a pris le dessus.
05:01Est-ce que vous partagez leur avis ? 04-76-46-45-45.
05:04Et qu'est-ce que notre invité attend de ce nouveau gouvernement ?
05:08Nicolas Benoît, patron de la CGT en Isère.
05:10Parmi les points chauds de la rentrée en Isère, il y a notamment, vous avez commencé à en parler,
05:17la situation des plateformes chimiques de Jarry, de Pont-de-Clay, la situation de Vancorex.
05:22Tout ça, ça vous inquiète ? Qu'est-ce que vous attendez maintenant des autorités ?
05:26Les autorités, on attend qu'elles regardent et qu'elles agissent sur la réappropriation de la production industrielle.
05:34Et notamment la production industrielle traditionnelle, je dirais.
05:38Parce que c'est facile à donner de l'argent à l'industrie de pointe, notamment par le biais des appels à projets.
05:43Mais nous, ce qu'on veut, c'est sécuriser l'ensemble de l'industrie et de ses filières.
05:47Donc, il y a un gros travail à faire là-dessus.
05:50C'est-à-dire donner à Vancorex plutôt qu'à STMicro ?
05:52Non, c'est-à-dire réfléchir la production en ensemble et dans sa filière, y compris avec la logique de sous-traitance, etc.
05:57Et la rémunération, parce qu'aujourd'hui, vous voyez bien que le capital s'est organisé, il a sa production.
06:02Et derrière, les sous-traitants, ils les mettent en concurrence.
06:05Et au final, ils écrasent les prix, ce qui met en difficulté les petites entreprises et les moyennes entreprises également.
06:11Et ça, je pense que la CPMA n'est pas sur le sujet.
06:14Mais voilà, c'est pour leur retourner le ballon.
06:16Mais du coup, sur l'industrie, oui, il y a à faire, sauf que ça veut dire qu'il faut se poser.
06:21Donc, il y a un comité de pilotage sur la question de Jerry, précisément.
06:25Il y a un comité de pilotage qui doit être mené sur le département.
06:27Il y a un dialogue, tout de même, il y a des représentants de la CGT qui ont un dialogue sur le ministère.
06:31Voilà, sauf qu'on n'avait pas de ministre de l'Industrie pour le moment.
06:35Donc, voilà, les syndicats se sont organisés pour un contre-projet par rapport à ça.
06:40Mais ça veut dire donner aussi des moyens aux représentants des salariés
06:43pour pouvoir bloquer aussi ce type de façon de faire des entreprises,
06:47c'est-à-dire des restructurations toujours pour renchérir sur le capital.
06:52Parmi les autres dossiers chauds de la rentrée, il y a la réforme de l'assurance-chômage.
06:56Réforme suspendue après les élections législatives.
06:59Elle doit s'appliquer au 31 octobre avec des règles plus dures.
07:02Là-dessus aussi, vous allez vous mobiliser. Qu'est-ce que vous attendez ?
07:05On attend de pouvoir entendre et partager nos propositions.
07:10Alors, on l'a déjà fait au gouvernement précédent.
07:12Il semble que la logique, ce soit toujours de tirer sur l'ambulance,
07:17c'est-à-dire de s'en prendre toujours à ceux qui ont le moins de droits,
07:21donc leur baisser leurs droits, les empêcher de pouvoir développer des droits
07:26et réduire leurs indemnités.
07:29Donc, ce n'est pas ça qu'on veut. En fait, on veut protéger.
07:31On sait très bien qu'aujourd'hui, quand vous êtes licencié,
07:33il faut au moins deux, trois ans, quatre ans en moyenne pour trouver un emploi.
07:37Donc, il faut bien protéger, former ces gens et il faut des débouchés derrière.
07:40Ça veut dire aussi une attractivité des emplois.
07:42Donc, c'est aussi ces moyens-là pour former les gens,
07:44pour rendre le travail attractif, donc des meilleures conditions de travail.
07:47Et je parle là beaucoup pour le public qui s'est tellement dégravé
07:50et les rémunérer correctement.
07:54Et c'est pour ça que vous vous mobiliserez le 1er octobre,
07:56dans une semaine tout pile, à l'appel de la CGT, de la FSU et d'organisations de jeunesse.
08:01Merci Nicolas Benoît d'avoir été notre invité ce matin, secrétaire général de la CGT en Isère.
08:06Alors, d'en profiter, on a Paul qui vient de nous appeler de Fontaine,
08:09l'occasion quand même d'avoir un témoignage, peut-être une réaction sur cette question que l'on pose.
08:15Bonjour Paul !
08:16Oui, bonjour à toutes et à tous.
08:19Ma question est simple.
08:21Pensez-vous que ce nouveau gouvernement va faire des efforts en faveur des services publics ?
08:28C'est une question que vous posez à notre invité ou vous vous posez vous-même de manière philosophique, Paul ?
08:33Je me la pose moi-même et je la pose à mon invité.
08:37D'autant plus que j'ai entendu dire un représentant du nouveau gouvernement
08:42qui disait que l'hôpital devrait faire des efforts.
08:45L'hôpital est à la détresse ainsi que tous les services publics.
08:49Alors, je ne vois pas ce qu'on peut attendre de ce gouvernement-là.
08:53C'est tout ce que je voulais dire.
08:54Oui, vous êtes un peu désabusé alors, Paul, on peut dire.
08:57Écoeuré.
08:58Ah d'accord.
08:59Et carrément écoeuré.
09:00Merci Paul de ce passage pour nous donner votre sentiment.
09:03Nicolas Benoît, patron de la CGT en Isère.
09:05Rapidement, il y a un nouveau ministre de la fonction publique, Guillaume Casbarian,
09:09qui veut débureaucratiser à tous les étages.
09:13J'imagine que ça ne vous rassure pas.
09:15Le témoignage de Paul, qu'est-ce que vous en pensez ?
09:18Ça veut dire quoi débureaucratiser ?
09:19Ça veut dire licencier et fermer des lits, etc.
09:23Enfin, des postes.
09:24Clairement, Casbarian, on connaît son expérience.
09:27On sait que tous ceux qui sont au gouvernement aujourd'hui sont là dans la logique libérale.
09:30Faire 25 milliards d'économies sur le dos de toujours les mêmes, les plus faibles.
09:35Et sûrement pas aller chercher dans les caisses du patronat, comme on a l'habitude de dire en manifestation.
09:40À ces trois-là, on se mobilise et on distribue encore aujourd'hui et dans les entreprises.
09:43Et pour répondre à la personne, à l'auditeur, à Paul, il va falloir que les retraités,
09:53que les salariés poussent pour que le gouvernement aille dans le sens où on veut aller.
09:56Parce que sinon, il n'ira pas.
09:58Et on regardera évidemment l'ampleur des cortèges le 1er octobre mardi prochain.
10:02Merci Nicolas Benoy.
10:03Merci.

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