Retrouvez le replay du débat de l'Équipe du Soir du 22/09/2024.
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00:00...
00:13Score final de cet Olympico après le 0-0 de la pause.
00:16Ludo ?
00:18Ça restera 0-0.
00:20Dave ?
00:211 partout.
00:231 partout.
00:24Aussi.
00:242-0 avec un but de Cherké.
00:27On lui entend qu'il rêve.
00:28Pardon ?
00:30C'est Marseille 1-0.
00:32Oh là là !
00:33...
00:34C'est vraiment un début de la victoire de l'Olympique de Marseille.
00:37Il n'avait pas vu tout à fait ce scénario complètement fou.
00:39Mais qui aurait pu voir un scénario aussi dingue ?
00:42Victoire de l'OM.
00:433 buts à 2 au bout du bout du bout du bout de cet Olympico.
00:47Scénario absolument dingue.
00:49Des rebondissements à non plus finir.
00:50Et ça finit par une victoire de l'Olympique de Marseille.
00:53Victoire fracassante de l'OM qui compte 13 points au classement.
00:57C'est autant que Monaco et le Paris Saint-Germain.
01:00Soirée complètement folle qu'on va débriefer jusqu'à minuit et demi.
01:03Avec donc le président Raymond entouré de Ludo, Dave, Timothée et Nabil.
01:08Qui avait vu le but de Cherké.
01:10Mais il s'était arrêté juste à ça, Nabil.
01:13Les images sont en train d'être préparées pour Camille dans quelques instants.
01:16Elle ne sait plus où elle est.
01:17Je ne sais plus où j'en suis.
01:18Voilà. Bonsoir à tous.
01:20On n'a que 30 secondes d'image.
01:22À un moment, il faut qu'on change.
01:23En direct de Lyon, toutes les réactions avec Giovanni Castaldi.
01:26Notre renvoyé spécial.
01:27Il y a eu du grabuge à l'habitant avec les contestations de Mehdi Benatia.
01:33Le directeur sportif, le conseiller sportif sur l'arbitrage sur la première période.
01:37Balerdi qui a été exclu dès la cinquième minute.
01:40Lacazette qui a raté un pénalty.
01:42Qu'est-ce qu'on peut ajouter à cette soirée complètement folle ?
01:44Professeur, parce qu'on aime bien la mesure du professeur.
01:47Mais est-ce que cette victoire de l'OM est une victoire de légende dans cet Olympico ce soir, Dave ?
01:52On s'en souviendra.
01:55Parce que je réfléchissais là en même temps.
01:56Je voyais venir un petit peu votre question.
01:59Et je me demande si en 2024, on a eu une plus belle émotion.
02:02Moi, je n'ai pas vécu un truc plus fou en 2024.
02:05Après, on peut remonter le temps.
02:06Et après, c'est un petit peu compliqué de compiler ça.
02:08Mais sur l'année 2024, qui n'a pas toujours été faux-folle au niveau foot.
02:12C'est vrai qu'on n'a pas...
02:13Je veux dire, la Ligue des Champions, souvent, ça n'a pas été un super truc, etc.
02:17L'Euro, pardon ?
02:18Brest a fait des matchs à ascenseur émotionnel.
02:20Ouais, peut-être.
02:21Mais là, il y a le côté un peu sommet du foot.
02:23C'est devenu l'affiche du championnat de France.
02:26C'est ça, c'est un petit peu ça.
02:28D'ailleurs, quand on interroge les Marseillais, bien souvent,
02:32aujourd'hui, le rival, voire, j'aime pas utiliser ce mot-là,
02:35mais bon, un petit peu l'ennemi, c'est Lyon.
02:37Et vice-versa, d'ailleurs.
02:38Parce que c'est les deux Olympiques qui boxent dans la même catégorie.
02:41Paris, ils sont ailleurs, en fait.
02:42C'est ça, le truc.
02:43Sur ce match et cette victoire,
02:44qui s'est dessiné pour l'Olympique de Marseille ?
02:46Avec Lyon, qui avait égalisé une minute avant dans les arrêts de jeu également.
02:49On va voir les images.
02:50Tiens, les images d'abord, Camille.
02:52On prend notre temps.
02:53Et vous nous direz, comment vous ressortez de cet Olympico
02:55avec cette victoire de l'Olympique de Marseille ?
02:57Lyon, qui pensait avoir arraché l'égalisation dans les arrêts de jeu.
03:00Camille ?
03:01Oui, Lyon, qui avait ouvert le score avec Tchaletatsar.
03:0468e minute, c'est l'OM qui réagit.
03:07Passe en profondeur de Luis Henrique.
03:09Paul Lirola conclut d'un petit piqué, un partout.
03:1282e minute, Marseille devant avec un magnifique but d'Ulysse Garcia.
03:17Bien servi par Lirola.
03:18Kocic, gagnant de deux erbis, 2-1.
03:21Puis, c'est la folie.
03:22Cherki qui égalise.
03:23On est dans le temps additionnel de partout.
03:25Mais ça ne s'arrête pas là, puisque dans la foulée,
03:28Jonathan Rowe offre la victoire au Marseillais
03:31avec une magnifique frappe enroulée du droit.
03:33Score final 3-2.
03:35On l'a dit, Marseille a 13 points ce soir,
03:37comme le PSG et comme Monaco.
03:39Et Lyon, mauvaise opération, 14e avec 4 petits points.
03:43Et tout ça à 10 contre 11 pendant quasiment tout le match.
03:46Il faut le rappeler.
03:47Tiens, Giovanni, avant les conférences de presse et les réactions,
03:50on a assisté à une soirée foot absolument dingue.
03:53Ça a penché du côté de l'Olympique de Marseille au final.
03:56Mais racontez-nous, vous, au stade, Giovanni,
03:59est-ce qu'on a assisté à un match de légende,
04:00à un Olympico de légende ce soir ?
04:04Bonsoir, Messaoude.
04:05Bonsoir à tous.
04:06C'est des moments irréels, des moments suspendus
04:08que nous offre le football.
04:09C'est totalement surréaliste.
04:11À la fin du match, après le but d'Euro,
04:13il n'y a même pas eu de sifflet de la part des Lyonnais.
04:15Je pense que tout le monde était ébahi et stupéfait
04:18en termes de scénario.
04:20C'est un truc de malade.
04:22On est passé par toutes les émotions.
04:24Déjà, le carton rouge de Balerdi qui a fait pas mal de polémiques.
04:27Ensuite, Lyon qui pousse.
04:29Il y a le coaching de De Zerbi.
04:31L'Irola et Ulysse Garcia qui sont quand même deux joueurs
04:33qui se sont mis à la cave à l'OM,
04:35qui mènent 2-1.
04:37Ensuite, il y a la célébration des Lyonnais
04:39où Ryan Cherkier retire son maillot.
04:41On a l'impression que Lyon limite à gagner.
04:43Et dans la foulée, cette erreur de Perry
04:46et ce but complètement dingue d'Euro.
04:48Honnêtement, je n'ai pas souvenir.
04:50Je ne suis pas un vieux journaliste.
04:52Mais d'avoir vécu comme ça, des émotions,
04:54dans un stade,
04:56depuis que je fais les matchs de Ligue 1,
04:583-4 ans, ça m'est rarement arrivé.
05:00Forcément, c'est un rendez-vous qui restera
05:02dans la légende de notre championnat pour sûr.
05:04On est à à peine plus âgé que vous, Giovanni.
05:06Le dernier Olympico
05:08qui nous avait emmené sur ces planètes-là,
05:10c'est le 5-5.
05:12C'était en 2010.
05:152009.
05:17C'est la saison 2009-2010.
05:19Avec Bakiko Neko.
05:21Il jouait en orange à ce moment-là,
05:23l'OM ou pas ?
05:25Non.
05:27On ressort d'une soirée.
05:29On a l'impression d'avoir vécu
05:31un moment de légende.
05:33Un moment de légende.
05:35En tout cas, ça restera comme un moment de légende
05:37dans l'histoire des supporters marseillais.
05:39Parce que ça doit être exceptionnel
05:41de débuter la rencontre,
05:43qu'on va subir.
05:45Moi, ce qui m'intéresse,
05:47et j'en parlais en regardant le match avec Dave,
05:49c'est que cet après-midi, j'ai regardé
05:51le match entre Arsenal et Manchester City.
05:53J'ai éteint la télé à la fin du match
05:55en me disant que ce n'était vraiment pas une pub
05:57pour la Première Ligue.
05:59Parce que c'était vraiment une purge.
06:01C'est fini à deux buts partout avec des équipes
06:03très resserrées qui ne voulaient pas jouer.
06:05Il y a eu un carton rouge aussi.
06:07Il y a eu un scénario pourtant presque aussi fou
06:09avec une égalisation à la fin de la rencontre.
06:11J'ai pas d'affect ni pour l'OM,
06:13ni pour l'OL, ni pour City,
06:15ni pour Arsenal.
06:17C'est équivalent pour moi de regarder ces équipes-là.
06:19Aujourd'hui, j'ai eu des vraies émotions.
06:21Ce que je n'ai pas eu
06:23il y a quelques heures plus tôt devant Arsenal City.
06:25David ?
06:27J'ai regardé un autre match en début d'après-midi
06:29qui ressemblait un peu à celui-là.
06:31Il y a aussi dans d'autres championnats
06:33des trucs à senseur émotionnel.
06:35C'était Wolfsburg contre Bayer Leverkusen.
06:37Les Leverkusen font ça tout le temps.
06:39Je suis cité l'exemple de Brest l'année dernière
06:41qui a fait des trucs assez incroyables.
06:43Mais là, c'est vrai que
06:45c'est un peu l'affiche aujourd'hui en Ligue 1.
06:47David l'a esquissé tout à l'heure.
06:49Comme le Paris Saint-Germain est un peu hors catégorie,
06:51le match qui est coché et attendu
06:53c'est cette rivalité.
06:55C'est plus le classico, c'est l'Olympico.
06:57C'est rare d'avoir autant de rebondissements
06:59sur un match au sommet comme ça.
07:01Ce qui est dingue,
07:03c'est surtout que Marseille soit à 10 très tôt.
07:05C'est ça qui est reparamètre tout.
07:07Parce que s'il y a 3-2 ce soir
07:09et ils sont à 11 contre 11,
07:11on se dit que c'est un match.
07:13Mais le 10 contre 11,
07:15ça change tout le match quasiment.
07:17Je lâche la balle parce que sinon je vais faire comme Chertien.
07:19Vas-y Renaud.
07:21Si tu marques, c'est pas gênant.
07:23Il a marqué.
07:25Le côté héroïque
07:27de l'Olympique de Marseille,
07:29le côté légende avec cette victoire-là
07:31est rapporté au côté Lyon
07:33qui croit détenir d'abord la victoire
07:35et qui s'incline dans un Olympico
07:37à domicile ce soir.
07:39Ça vous met dans quel état ?
07:41À la mi-temps,
07:43j'avais dit que Marseille allait gagner.
07:45Je vois cette équipe lyonnaise
07:47toujours en me disant
07:49est-ce qu'ils sont solides ?
07:51Comment ça va se passer ?
07:53Dès qu'ils jouent, qu'ils se libèrent,
07:55il y a des espaces qui se créent.
07:57On l'a vu, il y a des boulevards.
07:59Ils prennent des buts sur des cours de 40-50 m.
08:01Mais c'est pas d'aujourd'hui.
08:03Est-ce que c'est la faute
08:05à la défense ce soir
08:07ou à l'attaque de Lyon ?
08:09Quand tu prends les deux buts
08:11qui partent du milieu de terrain,
08:13l'arrière latéral
08:15part plein axe
08:17à 50 m du but
08:19pour pouvoir marquer.
08:21Est-ce que tu dis la même chose
08:23s'il y a 5-4 ce soir pour Lyon
08:25parce que la casette a marqué son pénalty ?
08:27J'aurais dit la même chose
08:29sur leur défense.
08:31Quand tu es entraîneur
08:33ou spectateur de l'OL,
08:35tu ne peux que trembler.
08:37Tu peux avoir des émotions.
08:39Ça tourne dans l'autre sens.
08:41Mais tu sais que tu vas trembler.
08:43Le match de Strasbourg,
08:45ils ont gagné pareil.
08:47Il y a de l'émotion.
08:49Mais à chaque fois,
08:51ils vont prendre des buts.
08:53Ça veut dire que Lyon a rendu ce match
08:55héroïque et légendaire pour Marseille ?
08:57Oui, ils y ont contribué.
08:59Ce qui met la dramaturgie,
09:01c'est l'expulsion de Balerdi
09:03dès la cinquième minute.
09:05Le match est mort
09:07avant même d'avoir commencé.
09:09C'est compliqué à ce moment-là
09:11de se dire que Marseille va tenir
09:13et que Lyon ne va pas finir
09:15par trouver l'ouverture.
09:17Tu te dis qu'il suffit
09:19de la trouver une fois
09:21et derrière ça peut être un déluge.
09:23C'est souvent comme ça.
09:25En fait,
09:27le scénario est complètement fou.
09:29Il y a un manque de sérénité,
09:31de maturité dans cette équipe.
09:33Tu mènes à zéro,
09:35ils sont à dix.
09:37C'est fini.
09:39Ils ne voient plus le ballon.
09:41Tu dois jouer.
09:43Venez le chercher si vous le voulez.
09:45Et toi, utiliser des espaces
09:47que tu vas pouvoir créer.
09:49Mais ils se sont précipités.
09:51Ils se sont tous libérés.
09:53Ils veulent tous aller à l'abordage.
09:55Pour moi, c'est ce manque de maturité.
09:57Tu mènes à zéro,
09:59ils disent qu'il n'a pas un manque de maturité.
10:01Ce soir, si la casette fait boulot...
10:03On y viendra tout à l'heure.
10:05C'est possible qu'on lui tombe dessus.
10:07A qui ?
10:09A la casette.
10:11Au niveau de ses stats.
10:13Je vous laisserai faire votre travail.
10:15Vous éditorialisez ?
10:17Je vous laisserai faire votre travail.
10:19En termes d'émotion,
10:21on ne l'a pas dit.
10:23C'est pas la même émotion.
10:25C'était aussi un grand spectacle.
10:27Ça s'appelle humiliation.
10:29C'est pas pareil.
10:31C'est un sens unique.
10:33Tandis que là, il y avait les deux.
10:35Une défaite dans un Olympico à domicile
10:37dans ces conditions-là,
10:39ça peut ressembler à une humiliation
10:41pour les Lyonnais.
10:43On attend les déclarations.
10:45Camille, une statistique sur cette soirée.
10:47L'OM a 10 contre 11 pendant 85 minutes
10:49dans le temps réglementaire.
10:51C'est le premier club,
10:53l'OM de Ligue 1,
10:55depuis 1992-1993,
10:57à remporter un match
10:59après avoir eu un carton rouge
11:01dans les 5 premières minutes.
11:03C'est un exploit,
11:05ce qu'a fait l'OM à 10 contre 11.
11:071992-1993.
11:09C'était Lyon avec Raymond Domenech,
11:11si vous dites ça.
11:13Je dois savoir.
11:15On va chercher.
11:17Des déclarations, les premières qui tombent.
11:19C'est un match de fou.
11:21On était à 10 et on a réussi à gagner.
11:23Je suis fière de notre équipe.
11:25Il faut profiter et continuer
11:27sur cette lancée.
11:29Je n'ai pas encore bien réalisé.
11:31Ça contraste avec Ryan Cherki
11:33côté Lyonnais.
11:35C'est une honte.
11:37Ils sont à 10 depuis la 5e minute.
11:39Ça fait des années qu'on ne fait que reculer.
11:41Il englobe les dernières saisons de l'OM.
11:43Si on veut être une grande équipe,
11:45il faut savoir enterrer l'adversaire
11:47quand on mène.
11:49Ryan Cherki en rajoute.
11:51Ils repartent avec les 3 points.
11:53Ils font les beaux.
11:55Nous, on repart avec 0 points.
11:57Il va falloir qu'on continue à travailler.
11:59Ryan Cherki plutôt émervé.
12:01On ne fait que reculer depuis des années.
12:03C'est les deux déclarations.
12:05Il y en a qui ont envoyé un message
12:07au championnat de France.
12:09Il y en a d'autres qui ont envoyé un message
12:11à leur vestiaire.
12:13Aller plus loin.
12:15C'est une victoire peut-être fondamentale.
12:17On y reviendra aussi.
12:19Maintenant, ce qu'a dit Cherki.
12:21Depuis la 5e minute,
12:23il n'est pas sur le terrain.
12:25On se contredit.
12:27On n'arrive pas à aller plier.
12:29Quand on mène, il n'est pas non plus sur le terrain.
12:31Ça veut dire que vous n'avez pas fait le boulot.
12:33Là, ça va se friter.
12:35Il utilise le on.
12:37Il n'a pas d'autre choix.
12:39Sauf qu'il utilise des situations
12:41où il n'était pas là.
12:43Il utilise le on pour parler de Lyon en général.
12:45Non, parce que les situations
12:47qu'il explicite, ce n'est pas...
12:49On recule depuis des années.
12:51C'est le niveau de Lyon.
12:53Je lis plus un amoureux de l'Olympique lyonnais
12:55qui est complètement...
12:57Moi, je suis son coéquipier.
12:59Je suis dans le vestiaire.
13:01Je me dis que j'étais sur le terrain.
13:03On n'a pas fait le boulot.
13:05C'est pour moi.
13:07Il y a quelque chose.
13:09On parle du côté exceptionnel, de l'émotion.
13:11Vous êtes fondateur pour la saison.
13:13Fondateur pour l'Olympique de Marseille.
13:15Moi, je me mets à la place des supporters.
13:17Je l'ai dit à la mi-temps.
13:19Je n'ai rien compris à son changement.
13:21J'ai rien compris au remplacement,
13:23à l'entrée de Rongier,
13:25pour pallier la sortie de Balerdi
13:27sur le terrain.
13:29Quand on a quitté le plateau,
13:31il fait rentrer Lirola.
13:33J'ai dit que je n'y comprends rien.
13:35La preuve que lui est entraîneur
13:37et qu'il y a une raison à ça.
13:39C'est aussi fondateur pour le début
13:41de l'histoire des Herbis à Marseille.
13:43Amen.
13:45Bravo.
13:47On va demander à Giovanni,
13:49qui avait la chance d'être au stade
13:51pour ce match exceptionnel ce soir.
13:53Dans votre ressenti,
13:55le déroulé de la soirée,
13:57qu'est-ce qui vous a le plus marqué
13:59dans cette soirée qui est devenue
14:01héroïque et légendaire en faveur
14:03de l'Olympique de Marseille ?
14:05Ce qui me marque
14:07c'est la séquence en fin de match
14:09où Ryan Scherr qui marque
14:11et pense offrir le point
14:13du match nul au Lyonnais.
14:15Ils vont célébrer comme si c'était une victoire.
14:17Dans la foulée, ce but incroyable
14:19de Jonathan Leroy.
14:21C'est un vrai beau but.
14:23Il y a eu une erreur à la base
14:25mais la frappe est magnifique.
14:27L'enchaînement à quelques secondes.
14:29Un match qui bascule après la joie
14:31sur le banc.
14:33On parlait d'une victoire fondatrice
14:35et du but d'Ulysse Garcia.
14:37Célébration, elle veut dire quelque chose.
14:39Et à la fin, de voir ce groupe-là
14:41unis, soudés, célébrés comme ça.
14:43Forcément que ce sont des moments
14:45qui vont compter énormément.
14:47Je voulais parler de Ryan Scherr
14:49quand vous dites qu'il envoie un message
14:51aux vestiaires.
14:53Je vois juste un garçon qui vient de prolonger.
14:55Il y avait un Olympico.
14:57Il parle sur le coup de l'agacement.
14:59Je ne pense pas qu'il envoie des messages
15:01en interne comme vous le sous-entendez.
15:03Après la rencontre, il y a de l'agacement,
15:05de l'énervement.
15:07D'autres personnes peuvent se vexer.
15:09Mais je ne pense pas que l'intention
15:11de Ryan Scherr était d'envoyer des messages
15:13à ses petits camarades.
15:15On a le droit d'envoyer des bombes
15:17en se disant que ça ne va pas faire mal.
15:19C'est à peu près ça.
15:21Quand on dit des choses pareilles,
15:23on attaque le vestiaire.
15:25Qu'il a honte
15:27et qu'ils n'ont pas fait le boulot.
15:29Est-ce que c'est une attaque
15:31innommable de la part de Cherki ?
15:33Innommable, non.
15:35Il y a des moments, tais-toi.
15:37C'est mieux.
15:39Raymond, tu as été joueur.
15:41Tu as été entraîneur.
15:43Tu sais très bien que quand tu sors
15:45d'un match à chaud,
15:47parfois tu as des mots comme ça.
15:49Jamais sur tes coéquipiers.
15:51Ils ont le droit d'être dégoûtés.
15:53Jamais sur tes coéquipiers.
15:55Mais ils diront.
15:57Ils ne disent pas coéquipiers.
15:59Je me range du côté de Giovanni.
16:01On a vu la réaction de Ryan Cherki.
16:03Après son égalisation,
16:05il enlève son maillot.
16:07Il était dans un état second.
16:09Il est lyonnais.
16:11Il offre l'égalisation à ce moment-là.
16:13Et à la fin du match,
16:15alors que Lyon perd un Olympico 3-2
16:17en étant à 11 contre 10
16:19pendant quasiment tout le match.
16:21Il dit que c'est honteux.
16:23On ne fait que régresser depuis ces années.
16:25Qu'est-ce qu'on lui reproche à Cherki ?
16:27Euh...
16:29Ça va, je vous regarde.
16:31Je vous regarde.
16:33Je suis en repli.
16:35C'est le moment d'assainer votre position.
16:37Je trouve que ce garçon
16:39est toujours à côté
16:41de son sujet.
16:43Ce que je lui reproche,
16:45c'est que lorsque tu rentres
16:47dans ce type de match, il fait une bonne entrée.
16:49Tu ne reviens qu'à 2-2.
16:51Non, tu reviens
16:53à 2-2.
16:55Tu es en supériorité numérique
16:57depuis la cinquième minute.
16:59Donc quand tu reviens à 2-2,
17:01tu prends le ballon,
17:03tu retournes au centre,
17:05et tu vas essayer de le gagner le match.
17:07Tu ne fais pas ton show.
17:09Il reste des minutes.
17:11Et le match, il est encore à gagner.
17:13Mais c'est encore une fois, il se trompe.
17:15Il est toujours à côté de la plaque pour moi.
17:17Il a beaucoup de talent,
17:19mais il est toujours à côté.
17:21Là, ce n'était pas encore une fois le geste.
17:23C'est encore une fois, il met un but.
17:25Tu prends le ballon, tu vas au centre,
17:27et tu essaies d'aller clôturer le match.
17:29Il reste cinq minutes.
17:31Tu vas enlever ton maillot
17:33en mettant ton club encore en difficulté.
17:35C'est de la bêtise.
17:37Je ne peux qu'être
17:39sur la même ligne que lui.
17:41C'est peut-être le péché originel
17:43de sa fin de soirée à Cherki.
17:45Il rentre, il égalise à 2-2,
17:47alors que son équipe, qui est à 11 contre 10,
17:49a mené à un moment.
17:51C'est la 94e.
17:53Un peu de retenue, non ?
17:55Tu peux aller le chercher.
17:57J'ai donné la main à Giovanni,
17:59mais Lyon vient de perdre
18:01à l'Olympique Lycon face à Marseille.
18:033-2, en ayant mené à 11 contre 10
18:05pendant 90 minutes
18:07sur les 95.
18:09On ne va pas tomber sur Cherki
18:11ce soir, Giovanni.
18:13C'est lui qui tend le bâton.
18:15Je trouve ça surréaliste de faire le projet
18:17de Ryan Cherki ce soir.
18:19Honnêtement, faire le projet
18:21de Cherki ce soir, je pense qu'on tombe
18:23à côté. Il y a des attitudes
18:25que j'ai bien aimées.
18:27Je crois que c'est Raymond qui en parlait
18:29en disant que tu dois avoir plus de maîtrise.
18:31Tu es à 1-0, tu dois gérer ton match
18:33différemment. Je pense qu'il y a eu un comportement
18:35qui n'a pas été bon. Il y a eu des erreurs
18:37aberrantes en termes de placement.
18:39Mais tomber sur Cherki parce qu'il célèbre,
18:41parce qu'il met un but, il vient de prolonger.
18:43Il a été mis à la cave tout l'été.
18:45Il offre un point alors que Lyon était en train de se prendre
18:47les pieds dans le tapis à domicile face à Marseille
18:49qui est à 10 contre 11. Il a une réaction
18:51excessive. Je ne pense pas que la défaite
18:53de l'OL s'explique parce que Cherki a retiré
18:55son maillot parce qu'il a célébré.
18:57Lyon a beaucoup d'autres problèmes, notamment
18:59la gestion des matchs. Ils défendent comme des pieds.
19:01Ils sont incapables de défendre. Ils prennent des comptes constamment.
19:03C'est beaucoup plus important
19:05que ce qu'a fait Cherki ce soir, à mon sens.
19:07Cherki vient de nous lancer quelque chose.
19:11On est dans une émission. Il vient de nous donner
19:13du grain à moudre.
19:15Je ne reparle pas de Cherki.
19:17Il ne fait pas ses déclarations.
19:19Encore une fois, au-delà de sa célébration,
19:21ce n'est pas sa célébration.
19:23C'est toute la concentration d'Olympique Lyonnais
19:25à ce moment-là.
19:27La gestion des émotions.
19:29Marseille vient de prendre un but.
19:31Il repart de l'avant. Il marque le troisième.
19:33On dit toujours que la minute où tu es le plus fragile,
19:35c'est celle après avoir marqué.
19:37On va se mettre de côté les déclarations de Ryan Cherki.
19:39On va les décrypter tranquillement tout à l'heure
19:41en parlant de l'Olympique Lyonnais.
19:43Est-ce que ce qu'il dit là, vous trouvez quelque chose
19:45de problématique ou pas ?
19:47Dans quelques instants, on va revenir
19:49à l'Olympique Lyonnais.
19:51Marseille, pour terminer.
19:53Ludo est parti.
19:55Ludo, sur l'Olympique de Marseille,
19:57la victoire légendaire de l'OM.
20:01Qu'est-ce qui fait de cette victoire de l'OM
20:03ce soir une victoire qu'on peut qualifier
20:05de légendaire ?
20:07C'est le fait qu'il n'est pas sombré ?
20:09C'est le but à la dernière minute ?
20:11Il y a la conclusion déjà.
20:13Ce qui les propulse en tête du classement.
20:15Dans un match avec un nouvel entraîneur,
20:17un nouveau système, des nouveaux joueurs.
20:19Ils sont déjà dans le train de départ.
20:21Ce qui n'était plus aussi évident que ça
20:23depuis quelques années.
20:25C'est déjà une première information.
20:27C'est que Marseille est dans le coup.
20:29Ça nous offre, pour nous et pour notre Ligue 1,
20:31déjà de l'espoir.
20:33Lyon, à l'inverse, n'y est plus.
20:35Déjà très tôt. Mais Marseille est là.
20:37C'est déjà une information importante
20:39pour nous, pour ce qui va se passer.
20:41Il y a 9 points d'écart entre Marseille
20:43et Lyon ce soir.
20:45L'année dernière aussi, Lyon a fini
20:47devant Marseille.
20:49À la 60e minute, ce qui fait le sel de ce match-là,
20:51c'est que je dis que Marseille est cuit.
20:53Ils n'arrivent plus à trouver de la profondeur.
20:55Ils sont tous écartés. Ils jouent à la baballe
20:57au milieu, mais ils n'arrivent plus à trouver de solution.
20:59Et d'un coup, il fait des changements
21:01et le match bascule.
21:03C'est ce qui s'appelle avoir l'intuition d'un entraîneur.
21:05Ce qui fait basculer un match.
21:07C'est comme Micotadze.
21:09S'il met son retourné ou sa tête,
21:11pareil, on dit super.
21:13Mais cet entraîneur-là,
21:15il insuffle.
21:17Et ils ont pris un garçon qui, pour moi,
21:19était fondamental ce soir, Hochberg.
21:21Ils ont un vrai patron.
21:23C'est indéniable.
21:25D'ailleurs,
21:27il y a quelque chose
21:29de l'ordre d'une personnalité qui se dégage
21:31de cette équipe. On peut discuter de la tactique.
21:33Il y a des faits de jeu, etc.
21:35Mais ce qui est clair, c'est que Marseille, tout n'est pas parfait
21:37depuis le début de la saison. Loin de là.
21:39Il y a même des matchs où
21:41ils s'en sortent bien
21:43au niveau comptable, etc. Mais,
21:45ils sont portés par
21:47une narration. C'est-à-dire qu'ils ont décidé
21:49d'écrire une nouvelle histoire
21:51et tu sens qu'ils y ont mis les ingrédients pour
21:53le coach,
21:55des personnalités sur le terrain,
21:57des personnalités en dehors,
21:59parce que je suis persuadé que
22:01cette espèce de rage qu'ils ont
22:03sur le terrain, en tout cas de détermination,
22:05il y a quelque chose aussi de Bénatia.
22:07C'est aussi ça le rôle d'un dirigeant.
22:09Lyon a longtemps eu ça avec Jean-Michel Aulas.
22:11Vraiment. Evidemment, ils avaient un bel
22:13effectif, etc. Mais ils avaient
22:15une sorte de winner, de super winner
22:17qui leur donnait ça. En plus,
22:19ce petit extra. Ils ont ça en ce moment
22:21les Marseillais. Et moi, je trouve, quand vous parlez
22:23de victoire de légende, c'est qu'est-ce qu'on va
22:25en raconter. Et bien, c'est toutes ces
22:27histoires-là qu'on va raconter
22:29parce qu'eux, ils sont portés par un souffle et quelque chose.
22:31Et moi, je trouve que c'est ce qui ressort
22:33particulièrement de ce soir.
22:35On voit les photos Ravanelli sur la pelouse
22:37avec deux herbes, avec les joueurs.
22:39Il est descendu sur la pelouse, Ravanelli,
22:41l'ambassadeur aussi.
22:43On voit des dirigeants proactifs.
22:45Très longtemps, on a parlé de vacances de pouvoir
22:47du côté de l'Olympique de Marseille,
22:49de manque d'empathie. Je me souviens
22:51de la séquence avec Eros ou Bizarretta
22:53qui était plus...
22:55qui était plus gentil, quoi, entre guillemets.
22:57Et puis, qui manquait un peu.
22:59Mais là, tu sens quand même qu'il y a de la personnalité.
23:01Moi, ce soir,
23:03c'est une entreprise de climatisation, Marseille.
23:05C'est-à-dire que moi, ce soir, honnêtement, sur le match,
23:07il y a deux partout, là,
23:09quand Cherki, il marque.
23:11Mais j'attends plutôt le truc du côté de Lyon.
23:13C'est pour dire...
23:15Donc, je me dis que même quand
23:17les vents sont contraires, ils sont capables
23:19de réussir ce qu'ils ont réussi ce soir.
23:21Alors, j'ai hâte de voir la suite et notamment
23:23quand ils auront davantage de maîtrise parce que
23:25Dave a raison de rappeler, face à Nice, ils ont été ballotés
23:27par l'efficacité offensive de Nice.
23:29Ils prennent les trois points. Ils ont un trou d'air
23:31contre Reims de 30 minutes.
23:33Ils font match nul et on se rend compte quand même que Reims,
23:35j'aime pas faire des analogies, mais enfin, ils ont fait nul contre le PSG.
23:37Aussi, c'est peut-être pas non plus par hasard.
23:39Donc, c'est pour ça que je parlais de victoire fondatrice.
23:41On verra.
23:45Peut-être que ce soir, c'est un des premiers tournants
23:47du championnat de France.