Gérard Despesse, président de France Alzheimer Hérault
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00:00Anne Pinson Dussel, il y a toute une journée consacrée à la maladie d'Alzheimer aujourd'hui au Domaine d'eau à Montpellier.
00:06C'est parce que demain, c'est la journée mondiale d'Alzheimer, avec un thème bien spécifique cette année,
00:11celle de l'activité physique adaptée. Forcément, J.E. oblige, on continue avec le sport.
00:16Évidemment, on a 30 000 personnes à peu près diagnostiquées avec la maladie d'Alzheimer dans l'héros.
00:21Bonjour Gérard Despes.
00:23Bonjour à toutes et à tous.
00:24Vous êtes, vous, le président de l'association France Alzheimer Héros, activité sportive adaptée, on le disait.
00:32C'est important, autant pour les personnes malades que pour les aidants, de faire de l'activité ?
00:37Tout à fait. Alors, l'activité sportive adaptée fait partie de ce qu'on appelle les interventions non médicamenteuses,
00:43puisqu'il n'y a pas de traitement curatif. Donc, on a tout un tas d'interventions qui stimulent,
00:48disons, les fonctions cognitives et celles qui sont notamment préservées.
00:52Et donc, pour le malade, c'est très bénéfique puisque ça va stimuler les fonctions cognitives qu'il a encore.
01:00Ça veut dire que ça peut permettre de ralentir un petit peu la maladie ?
01:03Alors, l'objectif, c'est de ralentir l'évolution de maladie, ce qui permet de rester le plus longtemps à domicile.
01:09Et en même temps, l'aidant aussi participe à cette activité physique parce que lui, il faut le préserver de l'épuisement,
01:15étant donné qu'accompagner quelqu'un, disons, notamment dans les phases difficiles, il faut être en forme.
01:20Souvent, disons, l'aidant a le même âge que le malade. Donc, on dit que la maladie est au-delà de 75 ans.
01:29Donc, il faut également que les aidants participent.
01:32Parce que se défouler un peu, ça fait du bien quand on doit accompagner une personne malade.
01:38Dans l'héros à ce sujet, on a quelques spécificités. Vous proposez par exemple de l'équithérapie
01:43ou encore du tennis de table. Et on a carrément les frères Lebrun qui sont venus faire des ateliers avec des personnes malades.
01:49C'est cela. Donc, l'équithérapie, ça fait partie un petit peu de ce qu'on appelle la médiation animale.
01:54Dans les Ehpad, il y a des chiens, des choses comme ça. Donc, c'est un peu le même ordre, mais ça va plus loin.
01:58C'est-à-dire que ce sont des moniteurs qui font retrouver au malade, disons, le côté spatial, le côté approche.
02:06Il est capable, disons, de panser le cheval alors qu'il ne fait plus rien chez lui, de lui mettre le Lincoln, d'aller le promener.
02:12Donc, ça veut dire qu'il retrouve l'espace parce qu'il a perdu la notion parfois d'orientation.
02:17Et actuellement, il y a des études d'évaluation scientifique qui prouvent les bienfaits.
02:24Donc, au niveau de l'obséance, on arrive à ces gens-là de retrouver et de vivre pendant une heure à peu près un moment de retour.
02:33D'autant plus qu'ici, on est quand même dans la patrie du cheval avec la Camargue et tout.
02:38Donc, souvent, ils ont pratiqué où ils étaient, disons, en liaison avec les chevaux.
02:43Et tennis de table, donc, ça marche bien aussi.
02:44Le tennis de table, c'est plus important parce que là, au niveau médical, disons, il y a énormément de bienfaits sur la concentration.
02:52Parce que donc, les malades ont de la difficulté à rester concentré, disons, longtemps.
02:57Donc, se concentrer sur la balle, de retrouver l'espace également avec des gestes physiques et de pouvoir être ludique.
03:03C'est-à-dire faire de la physique adaptée pour bouger, faire de la gym, ça ne marche pas.
03:07Il faut qu'il y ait quelque chose de ludique à accrocher avec.
03:09Donc, on a un partenariat avec le Montpellier Tennis de Table que l'on a signé l'année dernière à l'occasion des Championnats de France qui sont déroulés à Montpellier.
03:18Et les frères Lebrun, évidemment, sont les portes-drapeaux actuellement et sont en pleine actualité.
03:23Donc, ça motive aussi.
03:25Évidemment, on imagine aussi, surtout avec les JO, etc., ça donne forcément un peu envie.
03:31Cette journée mondiale, c'est aussi l'occasion de rappeler que vous existez.
03:34Ça fait 35 ans que l'association est implantée dans les rots et pourtant, vous dites, il y a encore des familles, quand elles sont confrontées à la maladie,
03:40elles ne savent pas vraiment vers qui se tourner.
03:42C'est cela.
03:43Donc, effectivement, c'est surprenant, mais c'est comme ça.
03:45Donc, un petit peu, il faut communiquer, informer.
03:48On fait beaucoup de conférences, débats, des ciné-débats et les médias en relaient à travers vous.
03:53Et on vous remercie, disons, de nous aider à informer justement la population.
03:57Et l'enjeu, disons également, c'est que le corps médical, dès l'annonce du diagnostic, indique qu'ils peuvent se faire aider, qu'on existe, etc.
04:07Donc, il y a tout un maillage.
04:08Donc, avec le CHU, depuis traditionnel, mais également avec les maisons de santé, avec tous les médecins libéraux qu'ils sont,
04:16il faut qu'ils indiquent à la famille, ne restez pas seuls.
04:19Et vous avez aussi dans les rots un partenariat avec pas mal de communes, une trentaine, je crois, qui vous aident à mailler ce territoire.
04:25C'est un peu une spécificité aussi.
04:26Si on veut être au plus près, disons, des besoins, ça veut dire qu'on a créé un label, entre guillemets, disons, de ville et d'entailles Elmer.
04:34Et on a 32 communes actuellement.
04:36Ça nous permet de communiquer avec eux tous leurs supports qu'ils ont, les événements qu'ils font,
04:42et de mettre à notre disposition des lieux pour réaliser nos activités de soutien physique ou autres, disons, des groupes de parole.
04:50On a plein d'autres activités.
04:51Et concernant la recherche, il y a une journée thématique qui est prévue le 10 octobre à Montpellier.
04:56Le problème de la maladie, c'est qu'en France, il n'y a pas de traitement.
04:59Il y a bien une molécule qui existe pourtant, mais elle n'est pas autorisée chez nous.
05:03Voilà. Alors donc, il n'y a toujours pas de traitement curatif.
05:06Les quelques avancées, disons, qui ont eu lieu au dernier congrès de Chicago,
05:11c'est une molécule qui a été trouvée, qui ralentit l'éclairance, mais qui a énormément d'effets secondaires, disons,
05:18environ notamment des hémorragies.
05:20Trop par rapport aux bénéfices, en fait.
05:22Donc, ça veut dire que l'HAS, enfin en France, et l'Europe en général, n'a pas homologué.
05:26Ça donne quand même un peu d'espoir, ou pas ? On se dit qu'un jour, on trouvera quelque chose ?
05:29L'espoir est que maintenant, il y a énormément d'équipes de recherche au niveau mondial qui sont sur la maladie.
05:35Puisqu'on est au niveau mondial, on est à 60 millions de personnes touchées,
05:40et on va doubler d'ici 2040, 2045. Ça sera la même chose sur l'Hérault.
05:46Gérard Despesse, président de l'association France Alzheimer Hérault.
05:50Il y a toute une journée qui démarre à 10h ce matin au Domendo, à Montpellier,
05:54avec de l'activité physique adaptée. C'est l'occasion de s'informer aussi sur la maladie, évidemment.
06:00Merci beaucoup d'être venu nous voir.
06:01Très bien, merci de relayer cet événement.
06:04Merci à vous, monsieur le Président, et à tous vos bénévoles, parce qu'ils sont nombreux.