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L'éclairage économique d'Éric de Riedmatten sur un sujet d'actualité.

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Transcription
00:00Éric de Ritmaten, vous vouliez réagir ce matin à l'inquiétude de Michel Barnier à propos du déficit.
00:04Le Premier ministre parle d'une situation budgétaire très grave,
00:07mais vous nous dites pourquoi maintenant ?
00:10Pourquoi dit-il ça maintenant ?
00:11Pourquoi est-ce que les Premiers ministres ne nous ont pas alertés plus tôt ?
00:16Eh oui, il dit la situation que je découvre pour le budget est grave, pour les finances.
00:20Mais attendez, c'est quand même inimaginable.
00:23Il faut ressortir toutes les études de la Cour des comptes, Pierre Moscovici,
00:27que l'on rencontre souvent, Ancien Socialiste, Premier Président de la Cour des comptes,
00:30qui fait rapport sur rapport.
00:32Vous avez l'IFRAP, on connaît bien, Agnès Verdier-Molinier,
00:35qui passe son temps à dire que la France va dans le mur.
00:38Vous avez le Conseil Analyse Économique, vous avez le Conseil Économique et Social,
00:42qui parle de l'état de la France sur le plan social,
00:44les problèmes même de pauvreté qui montent.
00:46Personne n'a fait attention, c'est ça qui m'a surpris.
00:49Alors vous voulez dire, personne n'a vu monter les déficits, mais il suffit de regarder, oui.
00:53Oui, alors c'est vrai qu'on en parlait à Bruno Le Maire quand on était avec lui à Bercy.
00:57Alors lui le disait un petit peu en coulisses.
00:59Oui, c'est grave, la France dépense trop, la France est trop généreuse.
01:02Il employait ce mot.
01:03D'ailleurs, le discours changeait un petit peu au cours de cette année
01:07passée au ministère de l'Économie et des Finances.
01:09Mais finalement, il y a eu des réformes.
01:11On a osé quand même en France s'attaquer à la retraite.
01:14On a osé s'attaquer à la réforme des allocations chômage.
01:17Et puis ça a été stoppé par Gabriel Attal, souvenez-vous.
01:20On a pensé aussi à créer cette franchise médicale plus importante quand on va chez le médecin.
01:24Tout ça, à chaque fois, ça crée un tollé.
01:27Non, on ne veut pas.
01:28En fait, je vais vous dire, en France, on n'ose pas changer le modèle social.
01:31On n'ose pas dire non.
01:32C'est une énorme machine qui génère énormément de dépenses, la France,
01:36mais qui refuse de serrer les vis.
01:37Qu'est-ce qui se passerait dans un foyer, dans un couple, si on travaillait comme ça,
01:40ou même dans une entreprise ?
01:41On savait qu'on allait droit dans le mur.
01:43On n'a pas voulu voir la vérité en face.
01:45On n'a pas mis le frein quand il était temps.
01:47Sans doute aussi à cause de la gauche, qui a toujours encouragé les dépenses supplémentaires.
01:52Oui. Alors, vous nous dites que le contexte des dernières années a fait exploser les dépenses ?
01:55Oui, c'est vrai.
01:56Alors, on accuse parfois Bruno Le Maire d'avoir fait exploser ses grands partis.
02:00Mais rappelez-vous, les gilets jaunes, le Covid, la crise agricole,
02:04les émeutes en France après l'affaire Nahel,
02:06les soulèvements après la réforme des retraites,
02:08sans parler actuellement de la Nouvelle-Calédonie, il y a encore peu de temps.
02:11Tout ça, ce sont des milliards qui s'additionnent.
02:13Et le problème, quand on est à Bercy, c'est déficit plus déficit plus déficit.
02:17Tout ça s'inscrit sur la dette.
02:18Ça a atteint des niveaux épouvantables.
02:20En parallèle, le gouvernement Emmanuel Macron a été honnête.
02:24Ils ont accepté de baisser les impôts sur les entreprises.
02:27Ce que tout le monde demandait, c'était pour être aussi raccord avec l'Europe.
02:30Les impôts de production ont baissé.
02:31Les primes ont été, bien sûr, acceptées.
02:34Enfin, on a versé des primes.
02:35Et puis, tout ce qui était primes rénoves.
02:37Rappelez-vous, pour faire plaisir aux écologistes.
02:39On ne sait même pas où va l'argent.
02:40Bon, ben voilà.
02:41Et je vais vous dire, si vous voulez avoir en tête un chiffre très simple.
02:44En 2000, on était à 1 000 milliards de dettes.
02:48En 2010, à 2 000 milliards de dettes.
02:50En 2020, 2022, 3 000 milliards.
02:53Oui, c'est facile.
02:54La progression de 1 000, 2 000, 3 000.
02:56Ça, on retient ça.
02:57Aujourd'hui, il faudrait 7 ans d'efforts colossaux pour résoudre tout ça.
03:01Donc, pas sûr qu'on y arrive.
03:02Est-ce qu'il y aura un emprunt type Pinay, comme on l'avait fait à l'époque ?
03:05Le problème, c'est qu'il faut avoir confiance en la France.
03:07Si vous prêtez de l'argent à la France, qu'elle vous rembourse jamais.
03:09Alors maintenant, je vais vous dire, peut-être que Michel Barnier se pose une question.
03:13C'était une chanson célèbre.
03:14Et maintenant, que vais-je faire ?
03:16Parce qu'effectivement, la question est posée.

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