Le quintuple champion olympique de judo confirme qu'il participera aux Jeux olympiques de Los Angeles dans quatre ans. Il raconte ses souvenirs de ces JO de Paris revient sur la grande parade des athlètes de samedi dernier.
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00:00Bonjour Teddy Riner, acclamé par la foule au pied de l'Arc de Triomphe samedi soir, alors ma question
00:06En 1998, vous aviez 9 ans, vous les avez regardés à la télé, ces champions du monde de foot ?
00:13Bien sûr, je peux dire que ça m'a porté moi, j'avais envie de les toucher à l'époque
00:19J'étais venu avec mon papa, ma mère, mes frères et sœurs sur les champs
00:22Ah vous étiez sur les champs ?
00:24Dès qu'ils ont gagné, on est allé, on a fêté, on a festoyé, c'était quelque chose de dingue déjà en 1998
00:30Et même quand je parle avec certaines personnes qui ont vécu les Jeux Olympiques là, ils me disent
00:35Le dernier grand souvenir, c'était France 1998 et là, c'est juste encore plus quoi
00:42Donc on se rend compte de l'impact des Jeux
00:45C'est ça l'impact des Jeux, vous avez la sensation qu'on est en train de vivre des périodes qui se ressemblent
00:50Le sport, l'émotion du sport
00:53Plus que ça Teddy Riner, quand Zinedine Zidane, il est comme vous, acclamé au pied de l'arc de triomphe
00:58Il représente la France Black Blamber, il y a quelque chose qui se met à dépasser totalement le sport
01:02Oui, mais de toute façon, dans le sport pour moi, il n'y a pas de racisme, il n'y a pas de différence
01:09C'est vraiment une unité et souvent, moi ce que j'aime bien faire, c'est regarder le public
01:13À ce moment-là, il n'y a pas de haine, c'est des yeux qui brillent, c'est des gens qui sont heureux d'être là
01:19C'est des gens qui vivent le moment pleinement et c'est que du bonheur, le sport c'est ça et ça doit rester comme ça
01:25Alors on va parler judo, les grands connaisseurs, Teddy Riner, affirment que vous êtes arrivé à un degré très très rare
01:33De maîtrise des figures du judo, qu'elles sont menées, en tout cas ce qu'on a vu cet été, ce qu'on vous a vu faire
01:39Au maximum de leur trajectoire, au maximum de leur beauté, de leur efficacité
01:47Est-ce que c'est ce que vous ressentez vous ?
01:50Non, je ne vais pas dire ça, je ne peux pas me dire que mon mouvement est parfait
01:55Je dirais plutôt que ce que j'ai travaillé a marché et que quand je le regarde, quand je le vois, c'est beau à voir
02:03Je suis fier de mon travail, je suis fier des personnes que j'ai mis autour de moi pour réussir à réaliser cet exploit
02:10Est-ce qu'il y a une figure en particulier cet été au JO que vous garderez en mémoire toute votre vie ?
02:16La finale !
02:17Alors laquelle ? Décrivez-la !
02:19Arigoshi, c'est une technique que j'ai toujours fait depuis que je suis petit
02:24Mon premier entraîneur, mon premier professeur à l'impérieux qui m'a appris à faire ce mouvement
02:28Je l'avais perdu il y a quelques années et une fois je suis retourné le voir et c'est lui qui m'a remis Arigoshi
02:35A quoi ça ressemble ?
02:37Arigoshi, c'est un grand fauchage de la jambe extérieure
02:42A quoi ça ressemble ? J'invite tout le monde à regarder la finale olympique
02:47J'ai aimé le judo parce que c'est quand il y a ce moment où on arrive à déséquilibrer son adversaire
02:55Quand on sent que le mouvement est rapide, précis et qu'il y a de la vitesse, qu'on sent qu'on va mettre ce épaule
03:02C'est là qu'on sent le moment, on est fier, c'est une fierté
03:07Quand tu tapes le tapis des deux épaules, on sait qu'on a gagné
03:12Et qu'est-ce qu'on éprouve à ce moment-là ?
03:14C'est du bonheur, quand j'ai re-regardé ma finale, ce qui était assez incroyable
03:22C'était à peine le moment où j'ai décollé le coréen et que je l'accompagne au sol, j'étais déjà debout en train de célébrer
03:29Et en fait je me dis mais imaginons l'arbitre met Wazari, met la moitié du score, il faut repartir
03:36Mais voilà, je savais qu'à ce moment-là, c'était un épaule
03:39Pour la première fois, il y a un manga qui va raconter toute votre trajectoire
03:43Le premier tome, évidemment, démarre dans l'enfance, vous avez 14 ans, vous arrivez au pôle espoir à Rouen
03:50Ça s'appelle Hajime, Teddy Riner, l'ascension d'une légende
03:54Qui vous a dit un jour, Teddy Riner, le judo c'est la danse des costauds ?
03:59Ou c'est de la danse pour les costauds ? Et qu'est-ce que ça veut dire ?
04:02Alors il y a deux personnes, la première personne c'est encore mon professeur, celui qui m'a enseigné les premières techniques
04:09C'est Alain Perreault, et il me disait voilà, zouk, danse, fais-toi plaisir et ne fais pas attention à ton gabarit
04:18Même avec un gabarit, tu peux être rapide, tu peux être agile, tu peux être le plus précis possible
04:24Et après ça a été un entraîneur qui s'appelait Serge Diau, qui a pris la relève quand j'ai terminé mon éducation des premières étapes de judo
04:35Et c'est vrai que lui il se disait souvent, pique comme une abeille, vole comme un papillon
04:39Souvent il me disait ça, et c'est ce que j'ai toujours travaillé dans mon judo
04:44C'est-à-dire qu'on peut faire plus de 2 mètres et 140 kilos et voler comme une abeille ? Et piquer comme un papillon ?
04:50On va dire oui !
04:54Mais quand vous étiez tout jeune, vous êtes resté médusé face à un maître, un sensei
04:59Parce que vous aviez l'impression qu'il devinait chacun de vos mouvements à l'avance, et c'était le cas
05:05Qu'est-ce qui vous manquait à ce moment-là ?
05:08Quand on est jeune, on a envie tout le temps... La chose que j'aimais faire, c'était tout le temps prendre mon professeur et j'avais envie de lui mettre typon
05:17Sauf que je pense que quand on est petit, on ne se rend pas compte forcément que le professeur c'est le professeur
05:23Et qu'il connaît, il anticipe tous les mouvements, donc très difficile
05:27Et il nous reste beaucoup d'apprentissage
05:31Aujourd'hui, si je suis devenu ce que je suis aujourd'hui, c'est parce que j'ai appris, j'ai acquis pas mal de techniques
05:37En voyageant, en rencontrant d'autres adversaires, donc pas évident, mais il faut laisser le temps au temps
05:44Et aujourd'hui, Dieu merci, j'ai reçu je crois des meilleurs enseignements
05:50Est-ce que la maturité du geste, est-ce que la maîtrise, alors vous refusez de dire la perfection
05:55Ça permet de compenser aussi l'épuisement, la douleur, les blessures qui marquent votre corps depuis ces années ?
06:05Oui, clairement, je ne peux pas dire aujourd'hui que je suis arrivé aux Jeux Olympiques sans des petits pépins qu'on doit régler bientôt
06:15On souffre quand on combat ?
06:17Oui, on souffre, même dans la préparation avant les combats
06:21Mais on esquive la douleur ?
06:23On l'oublie, on l'oublie parce qu'on sait l'enjeu de l'événement
06:27Moi en tout cas, c'était important pour moi de performer, de prendre du plaisir à la maison sur ces Jeux Olympiques
06:34Et quand l'adversaire vous entraîne dans des postures que vous, vous n'avez pas choisies, il y a des moments où vous ne pouvez pas l'éviter la douleur ?
06:39On ne peut pas l'éviter, bien sûr, mais après, à l'entraînement, on a travaillé en amont
06:43La défense, on a travaillé sur le schéma technico-tactique de l'adversaire, donc on sait un petit peu ce qu'il va faire
06:49Par exemple, moi, tout ce qui s'est passé au jeu a été préparé avec Christian Chaumont
06:54On avait étudié chaque cas sur chaque adversaire
06:59Vous aviez tout anticipé, c'est-à-dire que vous êtes devenu le Sensei de quand vous étiez petit ?
07:03On peut dire ça, mais ce qui est impressionnant, c'est d'avoir un entraîneur qui a cette jugeote de se dire
07:09« Voilà, on va faire comme ça pendant 4-5 mois, tous les jours, on va répéter pour chaque adversaire »
07:14Et la rencontre qui vous a fait le plus souffrir physiquement pendant ces Jeux ?
07:19Qui vous a demandé le plus de résistance, le plus d'endurance, physiquement ?
07:23Je crois que chaque combat
07:25Chaque combat ?
07:26Chaque combat était difficile dans son ensemble
07:30Il y avait des combats où c'était plus stratégique, où c'était mental, où c'était un peu plus cardio
07:37Et il y en a d'autres où c'était éprouvant physiquement
07:39Sur le par équipe en finale contre le Japonais, c'était physique
07:44Parce que c'est un adversaire qui pèse plus de 170 kg et qu'il faut déplacer
07:48Et quand il y a de la masse, c'est très dur
07:50Et alors le mental ?
07:52Parce qu'évidemment, jouer à ce niveau-là, tout le monde le dit, passer 30 ans, c'est un exploit
07:58Tout le monde le dit Teddy Riner, personne ne comprend comment vous pouvez jouer encore, comment vous pouvez gagner encore
08:03Personne ne comprend physiquement, tout le monde dit que vous repoussez les lois de la physique
08:06Personne ne comprend mentalement où est-ce que vous puisez cette force
08:11Et alors vous racontez dans ce petit manga qui raconte votre enfance
08:15Vous racontez qu'il y a un combat quand vous avez 14 ans qui vous a marqué à vie
08:20Qui vous a marqué à vie justement sur le plan mental
08:23Parce que vous affrontez un adversaire qui n'est que dans l'agressivité et que dans la colère
08:28Ah oui, bien sûr, jusqu'à maintenant j'en suis marqué
08:32Mais je pense que si ça m'a marqué, ça m'a permis aussi de devenir et de grandir dans ma tête mentalement
08:37Et de me dire voilà, tu ne vas pas répondre par l'agressivité ni par la force
08:41Mais par contre par la technique
08:43Et je me souviens encore avoir travaillé des heures et des heures pendant les vacances en one-to-one avec mon entraîneur
08:48Pour justement l'affronter à la prochaine finale parce qu'on se prenait souvent en finale
08:53Et lui mettre la pâtée
08:55Mais pas forcément avec le physique mais plus avec la tête et la technique
09:01C'est ça, parce qu'en fait ce qui se passe à ce moment-là c'est qu'un adversaire qui est dans l'agressivité et dans la colère
09:06Il vous amène à combattre en dehors du judo
09:08C'est ça, c'est ça
09:09Il essaie de vous faire sortir du judo
09:11Et surtout c'était pour moi la première fois où je rencontrais un adversaire comme ça, physique
09:16Mais ça s'est reproduit, ça s'est reproduit d'être en face d'un judoka qui n'est que dans la colère
09:21Qui essaye de faire monter la haine
09:23Bien sûr, ça arrive souvent
09:25Parce que c'est un sport de combat, il ne faut pas l'oublier
09:27Même si c'est un sport qui a un cadre et un règlement
09:31Ça reste un sport de combat
09:33Donc chacun utilise les armes qu'il peut
09:35Donc oui ça m'est déjà arrivé
09:37Maintenant moi ce qui est mon point fort c'est que je suis assez bon dans pas mal de niveaux
09:43Mental, physique et technique
09:45Du coup il faut savoir piocher et jauger quelles cartes on utilise le plus
09:49Un jour vous avez dit à un journaliste du Monde
09:51Qui a dû avoir un petit moment d'hésitation
09:55Vous lui avez dit très sérieusement
09:57Mon corps c'est une arme blanche
09:59Ah bah bien sûr
10:00Ça veut dire quoi ?
10:01En plus je le disais en rigolant mais c'est vrai
10:03Quand on fait du judo
10:05Même un sport de combat
10:07En France en tout cas
10:09Nous sommes considérés comme une arme blanche
10:11Et il y a des choses qu'on doit faire et qu'on ne peut pas faire
10:14Et c'est surtout des choses qu'on ne peut pas faire
10:17Et on doit être conscient de ça
10:19C'est à dire que c'est un corps qui peut blesser
10:21C'est un corps qui peut tuer
10:23Bien sûr, forcément
10:25Parce qu'il y a des techniques qu'on emploie au judo
10:29Dans le cadre du judo
10:31Qui soumet l'adversaire
10:33Et quand on soumet l'adversaire
10:35Pour pas qu'il tombe dans les vapes
10:37Ou pour pas qu'on lui casse une articulation
10:39On tape trois fois
10:41Et à ce moment là on gagne le combat
10:43Et on peut relâcher l'adversaire
10:45Voilà, je ne peux pas en dire plus
10:47Que si on ne relâche pas l'adversaire
10:49C'est la catastrophe
10:51Et là on sort du code du sport
10:53Et du cadre du judo
10:55Mais vous, vous êtes déjà fait très sérieusement abîmé par un adversaire ?
10:59Oui, ça m'est arrivé d'être blessé
11:01Mais ça n'a jamais été fait exprès
11:03D'accord
11:05Vous vous étiez plein il y a six mois
11:07Teddy Riner
11:09Que la France n'était pas un pays de sport
11:11Que c'était pas un pays bidon
11:13Vous disiez, vous ne vouliez pas taper sur la France
11:15Mais quand même, le sport
11:17C'était pas notre culture
11:19Et qu'il manquait un socle
11:21A tous les sportifs
11:23Alors maintenant que les JO sont passées, vous diriez toujours la même chose ?
11:25Oulala, attention, il ne faut pas tout mélanger
11:27Vous sortez les propos
11:29C'est pas ça que j'ai dit exactement
11:31Je parlais de l'ADN de la France sur le sport
11:33Qu'on pourrait faire tellement plus
11:35Quand je vois certains pays
11:37Qui pensent, mangent sport
11:39C'est vrai qu'on a encore beaucoup à faire
11:41Alors oui, il y a eu des progrès
11:43Oui, il y a des choses qui ont été faites
11:45Mais on est encore loin de certains pays
11:47Qui mettent
11:49Dans le sport, qui investissent dans le sport
11:51Et qui respectent le sport à leur juste valeur
11:53Maintenant, aujourd'hui, j'espère que
11:55Cette effervescence
11:57Et cet engouement qu'il y a eu pendant les JO
11:59Va servir de moteur
12:01Forcément, on l'espère tous
12:03Que ce soit Olympique et Paralympique
12:05Et alors, vous avez dit que vous vouliez combattre
12:07Encore et encore, que vous visiez
12:09Los Angeles en 2028
12:11Voilà un pays de sport, non ? L'Amérique
12:13Oui
12:15Oui, c'est un pays
12:17Une cathédrale du sport
12:19Moisson de médailles
12:21Puis de médailles
12:23Et
12:25Si on arrive à approcher
12:27Et faire en sorte que
12:29On devienne un petit peu cette culture
12:31Que les Etats-Unis ont dans le sport
12:33C'est très bien, en tout cas, là on est dans les starting blocks
12:35Et
12:37Ces limites, on se dit qu'on fait
12:39Page blanche et qu'on repart
12:41Et qu'on se dit, voilà, servons-nous
12:43De ces jeux pour devenir une grande
12:45Nation du sport, en tout cas
12:47De ce que j'ai pu entendre, de tout ce que
12:49Je peux voir actuellement
12:51Des licenciés, des nouveaux licenciés
12:53Dans certaines fédérations
12:55Ça en prend le chemin, donc ça c'est bien
12:57Et alors quand on a
12:59Eu aussi mal
13:01Quand on lutte
13:03Contre son propre corps
13:05Quand on va chercher aussi profond dans son mental
13:07Pourquoi on y retourne ?
13:09Pourquoi on y retourne ? Pourquoi on va à Los Angeles
13:11En 2028 ?
13:13Je crois qu'on a un petit côté Sado
13:15Parce que déjà, un, il faut aimer souffrir
13:17Il faut aimer
13:19Parce que le sport n'est pas facile, c'est pas facile
13:21Du tout, je dis pas que...
13:23Mais vous savez, c'est rare un sportif qui parle de la souffrance
13:25Mais c'est vrai, c'est dur
13:27Le sport c'est dur
13:29Arriver à ce niveau-là c'est dur
13:31Mais on n'y arrive pas comme ça
13:33Il y a des étapes
13:35Alors pourquoi on y retourne ?
13:37Parce que
13:39Quand on a connu les Jeux Olympiques
13:41Moi c'était mes cinquièmes Jeux
13:43Là ça sera certainement, si tout va bien, mes sixièmes Jeux
13:45J'ai retrouvé
13:47Grâce à un staff juste exceptionnel
13:49J'ai mis à mes côtés
13:51Julien Corbeau qui est spécialiste de la haute performance
13:53Christian Chaumont pour la spécialité judo
13:55Myriam Salmi pour le côté mental
13:57Ils m'ont donné
13:59Une envie de continuer
14:01Du renouveau dans mon entraînement
14:03Quand on regarde les études
14:05C'est comme si j'avais 22 ans
14:07Quelles études tes dirigeants ?
14:09Quelles études te donnent 22 ans ?
14:11Non mais il y a des calculs qui font que
14:13On peut avoir des statistiques
14:15Aujourd'hui mon âge
14:17Biologique quand ça sort
14:19C'est 22 ans
14:21Je vous pose la question complètement autrement
14:23Qu'est-ce qui se passe si vous arrêtez ?
14:25Qu'est-ce qui vous fait peur ?
14:27Myriam
14:29Rien ne vous fait peur
14:31Sauf arrêter le judo
14:33Qu'est-ce que c'est ?
14:35Ma vie ça a été voyager
14:37Les compétitions, les stages
14:39Être partout dans le monde
14:41Alors oui, il y a un gros point d'interrogation
14:43Cette adrénaline
14:45Cette vie que j'ai vécu
14:47Pratiquement toute ma vie
14:49Qu'est-ce que ça va être ?
14:51Quitter ça ? Tourner ?
14:53Je pense qu'il n'y a rien qui procure autant
14:55D'adrénaline, autant de plaisir
14:57Mis à part ma famille
14:59Que le sport
15:01Ou que ce que j'ai vécu
15:03Même demain je vais faire
15:05J'aurai mon après-carrière dans les affaires
15:07Ou bien quelle qu'elle soit
15:09Je pense que ça ne me procurera jamais
15:11Autant de plaisir que le judo
15:13Et alors la médaille d'or de la France
15:15En équipe face aux japonais
15:17Tatsuri Saito, lui-même fils d'un très grand combattant
15:19Qui s'est dit humilié
15:21Qui n'osait pas rentrer dans son pays
15:23Parce qu'il n'apportait pas l'or
15:25Vous avez pris de ses nouvelles ?
15:27Oui bien sûr, on a échangé
15:29Déjà il est rentré, ça c'est bien
15:31Vous aviez publié un très beau message
15:33Pour dire le respect que vous aviez pour cet adversaire
15:35Bien sûr, j'ai du respect pour lui
15:37J'ai du respect pour tous mes adversaires
15:39Parce que les règles du jeu
15:41C'est qu'il faut un gagnant et un perdant
15:43Et il n'a pas perdu contre n'importe qui
15:45On a fait une belle finale
15:47C'est un athlète en devenir
15:49Il faut se laisser aussi le temps de grandir
15:51Quand vous le voyez combattre
15:53Il a 22 ans, c'est ça ?
15:55Quand vous le voyez combattre
15:57Vous reconnaissez des micro-erreurs
15:59Des choses que vous avez faites vous
16:01A cet âge-là
16:03Que vous ne feriez plus aujourd'hui
16:05Non, à 22 ans il n'y avait pas d'erreur comme ça
16:07Je suis désolé
16:09J'étais déjà plusieurs fois champion du monde
16:11Je ne peux pas me comparer à lui
16:13Il a 22 ans
16:15Ça doit être juste hyper dur
16:17Hyper difficile ce qu'il vit
16:19Être dans les pas de son père
16:21Double champion olympique
16:23Et le Japon
16:25Le judo, l'histoire
16:27Elle est fantastique
16:29Malheureusement il tombe sur un salopard
16:31Comme moi
16:33Un salopard qui va le poursuivre
16:35Jusqu'à Los Angeles en 2028
16:37C'est lui qui va me poursuivre
16:39Donc vous serez face à lui
16:41Après on ne sait pas de quoi demain il fait
16:43Parce qu'ils ont un gros vivier
16:45Un très gros vivier en adversaire
16:47J'espère de tout cœur que ce sera lui
16:49Merci Teddy