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00:00Le lancement aujourd'hui d'une campagne de communication sur un bilan santé de prévention,
00:06bilan gratuit, une consultation offerte chez un médecin, une sage-femme, infirmier ou
00:10pharmacien.
00:11Est-ce difficile de se faire dépister, d'avoir un rendez-vous, de franchir le pas aussi du
00:15dépistage d'une maladie, d'un cancer ? On vous attend au Standard pour réagir à 0384
00:2022 82 82 et on en parle avec l'invité d'ici, Matin Flora.
00:25Bonjour Elga Goghio.
00:26Bonjour.
00:27Vous êtes la directrice de la CPAM dans le territoire de Belfort, alors ce dispositif
00:31est plutôt méconnu.
00:32Il n'a été généralisé qu'au mois de juin, en quoi consiste-t-il exactement ?
00:37Alors en fait, ce dispositif est en place depuis le début de l'année, mais la grande
00:41campagne de communication démarre là en septembre et il consiste à proposer un bilan
00:47de prévention aux âges-clés de la vie, donc 18-25, 45-50, 60-65 et 70-75.
00:58Pourquoi ne pas avoir inclus tout le monde ?
00:59Alors il y a des études médicales qui ont déterminé ces âges-clés et effectivement
01:06c'était déjà pour cibler sur ces populations-là.
01:09Vaut mieux, mieux vaut plutôt prévenir que guérir, c'est ça le message de cette campagne ?
01:15Tout à fait, oui.
01:16Et c'est important puisque ça va quand même permettre aux personnes d'avoir un rendez-vous
01:22dédié à la prévention de 30 à 45 minutes avec un professionnel de santé pour aborder
01:30différentes thématiques, repérer les facteurs de risque, parler effectivement de prévention,
01:36de dépistage des cancers, puisqu'on sait qu'aujourd'hui on a des taux de dépistage
01:40qui ne sont absolument pas satisfaisants.
01:42Notamment dans le dépistage du cancer du sang chez la femme ?
01:45Notamment, puisque dans le territoire de Belfort on est inférieur à 60%, alors que c'est
01:50un acte facile à réaliser et on sait qu'un cancer qui est détecté de manière précoce
01:57peut être soigné et guéri.
01:58Dans le territoire de Belfort, seules 15 personnes ont bénéficié de ce dispositif, c'est trop
02:03peu encore ?
02:04Alors effectivement, depuis le début de l'année, 15 personnes en ont bénéficié.
02:08Il n'y a pas eu la campagne nationale, il n'y a pas non plus eu des actions puisque
02:12les publics visés vont recevoir un mail pour les inviter à prendre un rendez-vous
02:20pour faire ce bilan de prévention.
02:22Donc c'est vrai qu'il n'y a encore pas eu toute la campagne de communication, ce qui
02:25explique peut-être que le dispositif n'est pas encore vraiment démarré.
02:30Martine nous appelle ce matin de Joncheret.
02:33Bonjour Martine !
02:34Oui, bonjour !
02:35Vous avez la parole ce matin, est-ce que c'est difficile de se faire dépister ? Déjà,
02:39est-ce que vous connaissiez l'existence de ce bilan gratuit ?
02:42Non, pas du tout ! C'est vrai qu'effectivement, c'est très difficile de trouver un médecin
02:49maintenant, à l'heure actuelle, et puis d'avoir des rendez-vous, c'est très très long, donc
02:56le dépistage, ce n'est pas évident.
02:58Ce n'est pas évident.
02:59Alors concrètement, si Martine veut en profiter, elle gague au guillot, comment est-ce qu'elle
03:04fait pour s'inscrire à ce bilan de santé gratuit ?
03:08Elle a le choix du professionnel de santé, puisqu'effectivement, elle évoque les difficultés
03:12à avoir recours à un médecin, mais il n'y a pas que les médecins qui peuvent faire
03:17ce bilan de prévention, puisque comme vous l'aviez évoqué, il y a les médecins, les
03:21sages-femmes, les infirmières et les pharmaciens.
03:23Donc si Martine veut effectivement bénéficier du dispositif, elle télécharge, ou elle
03:30va, si elle a ouvert mon espace santé, télécharger l'auto-questionnaire, répondre à un certain
03:37nombre de questions, et après, elle choisit le professionnel de santé auquel elle a envie
03:43de s'adresser pour faire ce bilan de prévention, et elle prend un rendez-vous.
03:46C'est clair Martine ?
03:47Entendu, oui, oui, pas de souci, c'est très bien.
03:50Merci pour votre témoignage, vous parliez de ces professionnels de santé, il faut être
03:55volontaire ?
03:57Alors tout à fait, soit les professionnels de santé se sont inscrits dans le dispositif,
04:02et on en trouve la liste sur le site amelie.fr, mais ils ne sont pas obligés d'être inscrits
04:08sur ce site-là pour proposer le bilan de prévention.
04:11Donc en fait, il faut prendre contact avec le professionnel de santé qu'on a choisi,
04:15et voir si effectivement, il accepte de faire le bilan de prévention ou pas.
04:19Mais est-ce que vous avez assez de volontaires ? Est-ce que vous avez assez de médecins professionnels
04:22de santé qui se proposent ?
04:24Alors aujourd'hui, l'action de la caisse primaire, ça a été effectivement d'aller rencontrer
04:30les différents professionnels de santé pour leur présenter le dispositif, et les avantages
04:34du dispositif pour les faire adhérer.
04:36Tout le monde n'adhère pas, on a notamment entendu dans nos journaux ce matin le docteur
04:41Luc Griezmann dans le territoire de Belfort qui parle d'un gadget, ça veut dire qu'il
04:45reste encore des pistes d'amélioration ? Ça vous inspire quoi qu'il parle de gadget ?
04:49Je ne suis pas d'accord avec lui, parce que je trouve qu'effectivement, proposer cet entretien
04:56à ses patients, ce n'est pas un gadget.
04:59On voit que c'est vraiment utile de s'inscrire dans la prévention, puisqu'il y a des statistiques
05:05nationales qui montrent que 40% des cancers et 80% des maladies cardiovasculaires pourraient
05:11être évitées si, effectivement, on avait des actions de prévention.
05:15Donc non, je ne peux pas laisser dire que c'est un gadget.
05:19Effectivement, on pense beaucoup au dépistage du cancer, mais vous le disiez un petit peu
05:22déjà tout à l'heure, il n'y a pas que ça, il y a beaucoup de maladies qu'on peut détecter tôt.
05:27Oui, notamment le diabète et les maladies cardiovasculaires qui sont quand même des
05:31sources de décès en France.
05:33Ce n'est pas toujours facile de franchir le pas quand même, il faut le dire, les tests
05:37de dépistage peuvent faire peur, il y a plusieurs facteurs, la pudeur, l'inquiétude, des résultats,
05:43ça peut représenter un frein aujourd'hui pour les patients ?
05:45Tout à fait, nous quand effectivement on discute avec des patients pour les convaincre
05:51de faire un dépistage, notamment par rapport à la mammographie, il y a peur de l'examen
05:56parce que certains disent que c'est douloureux, et puis toujours peur du résultat parce que
06:00c'est vrai qu'on peut avoir un diagnostic qui ne soit pas favorable et c'est difficile à accepter.
06:05Une femme ne va jamais par exemple de gaieté de cœur réaliser un frottis, il faut faire
06:09comprendre aux gens qu'il faut dépasser cette inquiétude et que c'est pour leur bien.
06:14Je précise que la CPAM propose aussi son propre examen de santé dans vos locaux d'Hécatrace
06:19à Belfort, c'est en complément de ce dispositif, c'est encore autre chose ?
06:22Alors c'est tout à fait autre chose puisque certaines caisses primaires ont effectivement
06:27en gestion directe un centre d'examen de santé, c'est le cas de la caisse primaire du territoire
06:31de Belfort, et c'est un dispositif qui existe depuis des années, où là effectivement
06:36on propose un examen à certains publics, et ça va au-delà de la prévention, puisqu'effectivement
06:46on fait un check-up de la santé du patient qui s'adresse à nous, et cet examen effectivement
06:53est gratuit.
06:54Merci beaucoup Elga Goghio d'être passée dans nos studios ce matin, vous êtes la directrice
06:59de la CPAM dans le territoire de Belfort, vous êtes venue pour nous parler de cette
07:02campagne sur un bilan de santé, de prévention, bilan gratuit, vous êtes en ce moment j'imagine
07:07en train d'envoyer les mails de participer à cette campagne de communication, merci.